Document de recherche 2002/101
Prises, prises accessoires et quantités débarquées de requin bleu (Prionace glauca) dans l'Atlantique canadie
Par S. Campana, P. Gonzalez, W. Joyce et L. Marks
Résumé
Jusqu'ici, on n'a pas examiné les prises accessoires de requin bleu au Canada atlantique, bien qu'on les estime très supérieures au quota non restrictif de 250 tonnes métriques applicable à la pêche dirigée du requin bleu. Les débarquements de requin bleu par les navires canadiens ont été minimes, se situant en moyenne à 52 tonnes métriques par an depuis 1990. L'analyse des données recueillies par les observateurs en mer révèle que la plupart des requins bleus sont capturés dans la pêche à la palangre du thon, de l'espadon et du requin-taupe commun en eau profonde au large des plateaux continentaux de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve, dans la seconde moitié de l'année. Ils sont pratiquement tous rejetés à la mer. Selon une analyse par pays, par pêche et par année, ce sont les palangriers canadiens et japonais qui capturent la plupart des prises. Le taux de prises accessoires dans les pêches du requin-taupe commun pratiquées par les Canadiens et par les Féroïens est faible (7 %). Les pêches canadiennes représentent plus de 80 % des prises totales de requin bleu estimées, la plupart provenant de la pêche de l'espadon. Les prises annuelles totales estimées varient entre 243 et 4 048 t depuis 1986 et les prises moyennes globales se chiffrent à 1 346 tonnes métriques. Des incohérences dans les données laissent croire que le taux de prises accessoires pourrait être plus élevé, dans une proportion de 50 %, que le taux déclaré, quoique la survie des requins rejetés à la mer réduirait la mortalité accessoire.
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