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Cadre de référence

Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) : Réunion semestrielle de novembre 2020

Examen par les pairs national – Région de la capitale nationale

Du 16 au 20 novembre 2020
Réunion virtuelle

Présidents : Garry Stenson et Véronique Lesage

Contexte

Le Comité national d’examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) organise chaque année au moins une réunion durant laquelle les pairs procèdent à un examen scientifique des travaux de recherche touchant les mammifères marins. Ces réunions sont l’occasion pour les experts des mammifères marins du ministère des Pêches et des Océans (MPO) et d’autres organisations d’examiner certains résultats scientifiques obtenus dans le domaine. À la suite de l’examen par les pairs et de l’approbation du CNEPMM, les résultats scientifiques permettent de formuler des avis scientifiques éclairés pour orienter la gestion et la conservation des mammifères marins au Canada.

Sujets

Les cadres de référence propres à chaque sujet sont les suivants :

1. Relevé aérien international de la mégafaune marine dans la région du Pacifique (PRISMM)
Contexte

Plusieurs espèces de mammifères marins sur la côte ouest du Canada sont déclarées à titre de prises accessoires dans le cadre des activités de pêches et d’aquaculture. En vertu d’une disposition de la Marine Mammal Protection Act (MMPA) des États-Unis, le Canada, à titre d’exportateur de produits du poisson, devra fournir des estimations des populations et des taux de mortalité accidentelle liés aux activités de pêche d’ici le 1er janvier 2022. Toutefois, les estimations de l’abondance dans les eaux de la côte canadienne du Pacifique manquent pour la plupart des espèces de cétacés, en particulier pour les zones extracôtières, ou sont trop vieilles pour satisfaire aux exigences de la MMPA. Ces espèces ne sont pas visées par les programmes de recensement actuels et doivent donc être évaluées au moyen d’un relevé spécialisé. Des relevés systématiques dont l’objectif précis est d’estimer l’abondance des espèces de mammifères marins sur l’ensemble du territoire canadien ont été réalisés au Canada atlantique en 2007 et en 2016, ainsi que dans l’Arctique central en 2013, mais jamais dans les eaux de la côte canadienne du Pacifique.

Afin de répondre aux exigences de la MMPA américaine, le Secteur des sciences du MPO a effectué un relevé de la mégafaune de grande envergure dans les eaux (côtières et extracôtières) de la côte canadienne du Pacifique en juillet et août 2018. Les résultats des observations visuelles effectuées durant ce relevé (et les estimations de l’abondance pour certaines espèces) ont été présentés au CNEPMM en février 2020. Toutefois, il n’a pas été possible d’estimer l’abondance des cachalots à partir des observations visuelles.

Une base acoustique remorquée a été utilisée pour compléter les observations visuelles et assurer une couverture 24 heures sur 24, maximisant ainsi l’utilisation du temps disponible du navire, même la nuit et dans des conditions météorologiques médiocres. Cette base peut permettre la détection d’espèces rares et d’espèces plongeant en profondeur ou pendant de longues périodes qui ne sont pas facilement observables au moyen de méthodes traditionnelles, comme les cachalots et les baleines à bec, et peut aider à identifier les petites espèces de cétacés. En outre, pour les espèces détectées visuellement et acoustiquement en nombre suffisant (p. ex. les marsouins de Dall et les cachalots), ces données peuvent permettre une expérimentation à deux plateformes pour le calcul des facteurs de correction liés aux animaux qui ne sont pas détectés par l’une ou l’autre des méthodes de relevé.

Objectifs
Publications prévues
2. Narval du nord de la baie d’Hudson – Avis pour une chasse durable
Contexte

Le narval est inscrit à l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). La CITES exige la collecte de données scientifiques à jour et l’adoption d’une approche de gestion documentée pour assurer la gestion durable du narval. Un avis d’exportation non préjudiciable émis par une autorité scientifique du MPO est nécessaire pour l’exportation des produits du narval à l’échelle internationale. En outre, l’Accord du Nunavut exige également l’établissement d’une base de conservation valable à partir de laquelle il convient de limiter les captures par les Inuits. Une décision du Conseil de gestion des ressources fauniques du Nunavut (CGRFN) sera requise si un changement au niveau courant de la récolte totale admissible (RTA) est recommandé. Les chasseurs seront touchés s’ils doivent réduire leurs captures conformément à la RTA. Par conséquent, le Secteur de la gestion des pêches demande au Secteur des sciences du MPO de fournir un tableau illustrant les probabilités de diminution des stocks sur 10 ans selon un éventail de scénarios de récolte (probabilité de déclin de 0 à 100 %) aux fins de présentation aux organisations de cogestion inuites en vue d’une décision future du CGRFN.

Les pêches de subsistance du narval du nord de la baie d’Hudson (Monodon monoceros) par les Inuits se déroulent principalement dans la région de Kivalliq, au Nunavut, et des captures plus modestes sont réalisées dans quatre collectivités de la région de Qikiqtaaluk (Sanirajak, Igloolik, Cape Dorset et Iqaluit), ainsi que dans les collectivités inuites situées le long du détroit d’Hudson, dans la région marine du Nunavik (Nunavik, Nord du Québec).

Le CGRFN a établi en 2012 une RTA pour le narval du nord de la baie d’Hudson fondée sur les levés aériens effectués par le MPO en 2011 (MPO 2012). La RTA, qui a été rajustée pour tenir compte des pertes dues à la chasse, a été présentée comme un total autorisé des captures débarquées (TACD) de 157 narvals du nord de la baie d’Hudson. Dix (10) narvals du nord de la baie d’Hudson sont attribués aux Inuits du Nunavik et le reste est réparti entre les collectivités du Nunavut par les organisations régionales des ressources fauniques(ORRF). Un relevé aérien effectué en 2018 a permis d’estimer que la population de narvals du nord de la baie d’Hudson s’établissait à 19 200 individus (intervalle de confiance à 95 % = 11 300 à 32 900). Avec l’ajout de cette estimation de l’abondance, une approche fondée sur un modèle sera examinée et un avis sera formulé quant à la possibilité de générer un avis pour une chasse durable à partir de ce modèle pour les futures demandes de décision du CGRFN.

Objectifs
Publications prévues
3. Identification génétique des stocks de bélugas de l’est de la baie d’Hudson
Contexte

En 2004, le COSEPAC a désigné la population de bélugas de l’est de la baie d’Hudson à titre d’espèce en péril. Un plan triennal de gestion de la chasse de subsistance a été établi par le Nunavik Marine Region Wildlife Board en 2014 et a été renouvelé en 2017. Ce plan a expiré en 2020, et un plan provisoire a été mis en place pour veiller à ce que la chasse de subsistance du béluga par les Inuits du Nunavik soit gérée selon un régime de prises totales autorisées (PTA) qui tient compte de la proportion relative de ce stock dans la chasse régionale. Comme il est impossible de distinguer visuellement les populations, cette proportion est estimée au moyen d’analyses génétiques d’échantillons de peau obtenus auprès des chasseurs.

Les plus récentes analyses génétiques ont permis de classer les prises du Nunavik comme provenant de populations de l’est ou de l’ouest de la baie d’Hudson. Les caractéristiques génétiques de ces populations de référence ont été définies au moyen d’une version courte ou longue d’une séquence d’ADN mitochondrial, et d’échantillons prélevés de juillet et août 1982 à 2015. On a ensuite procédé à une analyse des mélanges génétiques au moyen du programme statistique pour l’analyse des mélanges afin d’estimer la proportion de prises effectuées au Nunavik qui est attribuable à l’une des deux populations de référence.

Grâce aux récents progrès réalisés dans le domaine de la recherche génétique, à la conception de logiciels spécialisés et à la réalisation d’échantillonnages supplémentaires, il est possible de réexaminer la capacité des séquences d’ADN mitochondrial longues à identifier plus de populations de référence pour améliorer la classification des prises par rapport aux populations de référence dans la région de l’Arctique de l’Est. L’approche améliorée fournira également des estimations de l’incertitude pour la classification des prises annuelles faites au Nunavik par rapport aux populations de référence. Les échantillons obtenus en 2019 seront utilisés afin de comparer les anciennes et les nouvelles méthodes de classification.

Objectifs

Définir les unités biologiques à l’aide d’un marqueur génétique et de nouvelles approches statistiques, et comparer deux analyses de mélange génétique pour estimer les proportions de populations de référence à partir de spécimens de chasse.

Publications prévues

Participation prévue

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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