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La mise en jachère comme outil d’atténuation des maladies dans les installations de poissons marins

Processus de réponse des Sciences régional – Région du Pacifique

Le 15 juin 2021
Réunion virtuelle

Président : Stewart Johnson

Contexte

La Division de la gestion de l’aquaculture (DGA) de Pêches et Océans Canada (MPO) est l’organisme de réglementation responsable de la gestion de l’aquaculture en Colombie-Britannique. Le régime de gestion de l’aquaculture en Colombie-Britannique est solide et complexe, sous la surveillance d’organismes de réglementation provinciaux et fédéraux. Les permis sont le principal outil utilisé pour gérer cette pêche et sont délivrés en vertu du Règlement du Pacifique sur l’aquaculture et de la Loi sur les pêches. La DGA délivre des permis pour les poissons marins, les mollusques et crustacés marins, ainsi que pour les installations terrestres d’écloserie et de production, y compris environ 111 fermes piscicoles marines qui sont visées par cet examen.

À l’heure actuelle, la DGA exige que les fermes piscicoles mettent en jachère avant de réapprovisionner une installation lorsque les répercussions de la pêche sur les zones benthiques dépassent les niveaux acceptables pour assurer le rétablissement du fond marin. On souhaite également déterminer si une période de jachère fondée sur la présence d’agents pathogènes ou de maladies serait bénéfique pour réduire le risque de transmission entre les cycles de production, en plus d’autres outils de gestion de la santé. Cette période de jachère pourrait être exigée par toutes les fermes à titre préventif, ou pourrait être fondée sur le rendement et n’être appliquée que si une maladie active était présente. Pour appuyer la prise de décisions de la DGA, il faut une compréhension scientifique pour déterminer les facteurs qui contribuent aux avantages de la mise en jachère dans le contexte de la Colombie-Britannique.

L’utilisation de jachères au niveau de la ferme et de la zone visée a été utilisée dans d’autres pays comme stratégie pour réduire la transmission d’agents pathogènes infectieux entre les cycles de production (Bron et al. 1993; Kilburn et al. 2012; McVicar 1987; Murray 2006; Rae 2002; Werkman et al. 2011; Wheatley et al. 1995). Par exemple, Price et al. (2017) ont constaté qu’une mise en jachère de trois mois au niveau de la ferme était efficace pour réduire considérablement le risque de septicémie rickettsienne des salmonidés (SRS) entre les cycles de production dans les fermes au Chili. Toutefois, l’effet de la jachère à l’échelle de la ferme et de la zone n’a pas été évalué pour la plupart des agents pathogènes qui sont endémiques dans les eaux de la Colombie-Britannique. La mise en jachère est pratiquée volontairement en Colombie-Britannique, mais elle n’est pas réglementée.

La DGA a demandé à la Direction des sciences du MPO d’évaluer les connaissances actuelles sur les organismes pathogènes infectieux présents dans les fermes de saumon atlantique et de saumon chinook de la Colombie-Britannique, afin de déterminer si la mise en jachère peut réduire au minimum la transmission des agents pathogènes entre les cycles de production. La diminution des agents pathogènes et des maladies dans les fermes peut également réduire le risque de transmission au saumon sauvage. La réponse devrait tenir compte des neuf organismes pathogènes évalués pour les fermes de l’île Discovery en réponse à la recommandation no 19 de la Commission Cohen de 2012 (1. Aeromonas salmonicida, 2. Piscirickettsia salmonis, 3. Renibacterium salmoninarum, 4. Yersinia ruckeri, 5. Orthoréovirus pisciaire, 6. Moritella viscosa, 7. Tenacibaculum maritimum, 8. Virus de la septicémie hémorragique virale, 9. Virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse) ainsi que le pou du poisson. Il faut déterminer les facteurs qui contribuent à la réussite de la mise en jachère et qui peuvent être contrôlés à la ferme (p. ex. nettoyage ou enlèvement des filets) par rapport à ceux qui ne le peuvent pas (p. ex. la température de l’eau ou les vecteurs provenant de poissons sauvages).

L’évaluation et les conseils découlant de ce processus de solution scientifique stratégique du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) serviront à informer la DGA sur l’utilisation de la mise en jachère comme outil de gestion efficace pour réduire au minimum la transmission d’agents pathogènes dans les piscicultures de la Colombie-Britannique. Les conseils pourraient se refléter dans les conditions de permis qui doivent être mises à jour en 2022 et pourraient éclairer la gestion par zone. Des consultations sont prévues en 2021-2022 avant le renouvellement des permis.

Objectifs

Le document suivant sera examiné et servira de fondement aux discussions et aux avis sur les différents objectifs énumérés ci-après.

  1. Pour les fermes de saumon atlantique et de saumon chinook de la Colombie-Britannique, résumez ce que l’on sait sur l’efficacité de la mise en jachère entre les cycles de production pour réduire au minimum la transmission, compte tenu de la capacité de survie et du cycle de vie des agents infectieux suivants :
    • Aeromonas salmonicida (associé à la furonculose)
    • Piscirickettsia salmonis (associé à la septicémie rickettsienne des salmonidés [SRS])
    • Renibacterium salmoninarum (associé à la maladie bactérienne du rein [MBR])
    • Yersinia ruckeri (associé à la maladie de la bouche rouge)
    • Orthoréovirus pisciaire (associé à l’inflammation des muscles squelettiques et cardiaque [IMSC] et au syndrome de la jaunisse)
    • Moritella viscosa (associé à l’ulcère hivernal)
    • Tenacibaculum maritimum (associé à la pourriture de la bouche)
    • Virus de la septicémie hémorragique virale (associé à la septicémie hémorragique virale [SHV])
    • Virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (associé à la nécrose hématopoïétique infectieuse [NHI])
    • Pou du poisson (Lepeophtheirius salmonis)
  2. Fournir des renseignements sur le temps nécessaire pour que la mise en jachère donne des résultats pour chaque agent.
  3. Fournir de l’information sur les facteurs contrôlables (p. ex. pratiques agricoles) et incontrôlables (p. ex. conditions environnementales, populations hôtes réservoirs) qui contribueront à l’efficacité de la jachère.
  4. Examiner et définir les incertitudes dans les données et les méthodes.

Publication prévue

Participation prévue

Références

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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