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Cartographie des effets cumulatifs et vulnérabilité des écosystèmes marins à multiples facteurs de stress anthropiques

Réunion sur les avis scientifiques national(e) – Région de la capitale nationale

Du 29 au 30 novembre et le 2 décembre 2021
Réunion virtuelle

Présidente : Tana Worcester

Contexte

Le programme de planification spatiale marine de Pêches et Océans Canada (MPO) a besoin d’une méthode standard pour représenter les différentes utilisations anthropiques des écosystèmes marins et leurs effets écologiques cumulatifs dans les eaux marines canadiennes. Il est proposé d’appliquer une méthode existante, publiée et semi-quantitative de cartographie des effets cumulatifs (Halpern et al. 2008) qui représente spatialement les effets additifs des activités anthropiques et des agents de stress sur les écosystèmes marins. La méthode décrite dans Halpern et al. (2008) transforme la répartition et l’intensité des activités humaines et des agents de stress correspondants en un seul paramètre permettant d’afficher les effets relatifs dans les régions et les écosystèmes. Elle est bien établie, ayant été appliquée tant à l’échelle mondiale (Halpern et al. 2007; Halpern et al. 2015; Halpern et al. 2008) qu’à l’échelle régionale dans les régions suivantes : Pacifique canadien (Ban et al. 2010; Clarke Murray et al. 2015a; Clarke Murray et al. 2015b; Singh et al. 2020), Californie (Halpern et al. 2009), Massachusetts (Kappel et al. 2012a), Hawaï (Selkoe et al. 2009), Arctique (Afflerbach et al. 2017; Andersen et al. 2017), mer Baltique (Andersen et al. 2015), mer Méditerranée et mer Noire (Micheli et al. 2013).

La méthode utilise un modèle d’effets cumulatifs spatialement explicite pour relier l’empreinte des activités humaines et les effets potentiels sur les habitats à l’aide de paramètres de la vulnérabilité (Halpern et al. 2008; Teck et al. 2010; Kappel et al. 2012b). Trois sources de données sont nécessaires : 1) la répartition spatiale et l’intensité des activités humaines (p. ex. la pêche, la navigation, les sites industriels), 2) la répartition spatiale des classes d’habitats marins (p. ex. les récifs rocheux, les zones pélagiques peu profondes, la zostère) et 3) une matrice des notes de vulnérabilité pour quantifier les effets relatifs de chaque agent de stress sur chaque classe d’habitat. La méthode a été appliquée dans le Pacifique canadien (Ban et al. 2010; Clarke Murray et al. 2015a; Clarke Murray et al. 2015b; Singh et al. 2020) et est en cours d’utilisation dans la région des Maritimes, mais elle n’a pas été évaluée pour être utilisée par le MPO.

La matrice de vulnérabilité utilisée dans la cartographie des effets cumulatifs n’a pas non plus été évaluée formellement par le MPO. La vulnérabilité (ou sensibilité) des composantes de l’écosystème aux agents de stress ou aux menaces est un élément clé de toute évaluation environnementale, et est de plus en plus utilisée dans les études des effets sur l’environnement, les évaluations et la cartographie des effets cumulatifs. La vulnérabilité évalue les différences dans la façon dont les écosystèmes réagissent aux agents de stress, que la seule cartographie des emplacements des activités ou des agents de stress ne permet pas toujours de prendre en compte. Les notes de vulnérabilité des habitats ou des espèces peuvent être calculées de diverses manières, mais elles sont généralement composées de combinaisons de variables telles que l’échelle spatiale, la fréquence des agents de stress, les effets fonctionnels, la résistance au changement et le temps de récupération (Halpern et al. 2007; Teck et al. 2010). Les matrices des notes de vulnérabilité utilisées dans les études publiées de cartographie des effets cumulatifs axées sur la méthode Halpern proviennent toutes d’une seule étude par jugements d’experts pour la région du courant de la Californie (Teck et al. 2010), modifiée pour être appliquée dans d’autres régions. Le présent processus d’examen par les pairs évaluera les matrices de vulnérabilité existantes et publiées pour le Pacifique et l’Atlantique canadiens (Clarke Murray et al. 2015b; Teck et al. 2010; Kappel et al. 2012b), et les révisera au besoin pour mieux refléter les classes d’habitats au Canada et les agents de stress auxquels elles sont exposées.

L’avis découlant de cet examen régional par les pairs du Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) sera utilisé pour étayer les processus de planification spatiale marine. La méthode de cartographie des effets cumulatifs élargit encore la série d’outils d’évaluation des effets cumulatifs dont dispose le MPO. Cette étude offre l’occasion d’intégrer les meilleures données scientifiques disponibles à la façon dont le MPO évalue l’étendue spatiale et l’intensité des effets cumulatifs des activités humaines sur les écosystèmes marins.

Objectifs

Un processus d’examen par les pairs est nécessaire pour évaluer une méthode établie de cartographie des effets cumulatifs et valider les notes de vulnérabilité figurant dans les matrices de vulnérabilité correspondantes. Le document de travail sera passé en revue et servira de fondement aux discussions et à l’avis sur les objectifs énumérés ci‑dessous :

  1. Examiner les notes dans les matrices de vulnérabilité du Pacifique et de l’Atlantique et recommander des révisions de certaines d’entre elles, le cas échéant.
  2. Évaluer la méthode de cartographie des effets cumulatifs en vue de déterminer si ses résultats sont utiles pour la planification spatiale marine et d’autres programmes de conservation.
  3. Déterminer les zones d’incertitude et les lacunes dans les connaissances.

Publications prévues

Participation prévue

Références

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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