Sélection de la langue

Recherche

Cadre de référence

L’encrassement biologique comme vecteur à l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes

Réunion sur les avis scientifiques national(e) – région de la capitale nationale

Du 10 au 14 janvier 2022
Réunion virtuelle

Présidente : Karen Smokorowski

Contexte

Une série d’évaluations régionales des risques menées par Pêches et Océans Canada (MPO) entre 2012 et 2014 a permis de désigner l’encrassement biologique (soit l’accumulation de matières biologiques vivantes sur les surfaces sous-marines de navires) comme vecteur à l’introduction d’espèces aquatiques non indigènes qui représentent une menace pour les écosystèmes marins et d’eau douce du Canada. Le MPO est mandaté en vertu de la Loi sur les pêches pour protéger le poisson et son habitat, y compris la prévention et la gestion des espèces aquatiques non indigènes (c.-à-d. espèces non natives au plan d’eau récepteur) et des espèces envahissantes (c.-à-d. les espèces aquatiques non indigènes susceptibles de causer des dommages). Entre-temps, Transports Canada réglemente les activités de navigation en vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada et est responsable de la prévention de l’introduction et de la propagation d’espèces aquatiques envahissantes par les navires (c.-à-d. par les eaux de ballast et par l’encrassement biologique des navires). Au cours des 15 dernières années, Transports Canada a travaillé en collaboration avec le MPO pour élaborer des politiques et des règlements fondés sur la science afin de gérer efficacement les eaux de ballast. Plus récemment, ces efforts se sont accentués pour inclure l’encrassement biologique des navires. Pour appuyer ces efforts de réglementation, la recherche du MPO se concentre souvent sur l’examen de la probabilité d’établissement d’espèces non indigènes dans le milieu récepteur puisque l’ampleur de l’impact ou du caractère envahissant peut être inconnue ou difficile à prévoir, en particulier lorsque des centaines à des milliers d’espèces peuvent être transportées.

Transports Canada demande des avis scientifiques au MPO pour éclairer l’élaboration de politiques de gestion de l’encrassement biologique des navires commerciaux qui protégeront mieux les écosystèmes marins et aquatiques canadiens contre les espèces aquatiques envahissantes. Plus précisément, le MPO est invité à effectuer une évaluation nationale actualisée de la probabilité d’introduction d’espèces non indigènes par encrassement biologique en y intégrant des méthodes avancées au cours de la dernière décennie pour l’évaluation des risques liés aux eaux de ballast. Tout au long de cette évaluation, la probabilité d’introduction d’espèces non indigènes est utilisée comme mesure du « risque », car des espèces non encore identifiées comme des espèces aquatiques envahissantes peuvent être introduites. Le terme « introduction » est utilisé pour définir le résultat final d’une espèce qui est arrivée, a survécu et s’est établie avec succès dans les eaux canadiennes. Cette évaluation comprendra un examen du potentiel d’introduction d’espèces non indigènes par encrassement biologique le long des voies de navigation commerciale nationales et internationales, dans tous les ports d’eau douce et maritimes du Canada.

Objectifs

L’objectif de ce processus d’avis scientifique est de s’appuyer sur les précédentes évaluations régionales des risques du MPO pour les introductions d’espèces non indigènes par les navires menées en 2012 et en 2014 (Bailey et al. 2012, Chan et al. 2012, Adams et al. 2014, Linley et al. 2014), en vue de créer une évaluation nationale complète des risques d’encrassement biologique en utilisant les meilleures données scientifiques disponibles. Ce processus fera progresser l’évaluation nationale des risques en incorporant de nouvelles données et méthodes de modélisation, afin de déterminer :

  1. Quelles sont les probabilités d’arrivée, de survie et d’établissement d’espèces non indigènes par encrassement biologique des navires commerciaux nationaux et internationaux dans les ports et les mouillages d’eau douce et maritimes, en tenant compte des différentes caractéristiques opérationnelles et/ou d’itinéraire (par exemple, long séjour par rapport à court séjour) et des facteurs supplémentaires désignés dans la littérature scientifique qui pourraient être utilisés pour prédire la probabilité d’introduction d’espèces non indigènes par encrassement biologique?
  2. Quel effet les changements prévus de l’activité de navigation (comme fournie par Transports Canada) et de la température (comme prévu par les modèles de changement climatique) auront-ils sur la probabilité d’introduction d’espèces non indigènes par encrassement biologique dans les écosystèmes d’eau douce et marins du Canada (en particulier, dans l’Arctique et dans d’autres voies navigables où des changements plus importants sont attendus)?

Publications prévues

Participation prévue

Références

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

Date de modification :