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Évaluation du stock d’aiguillat commun du Pacifique Nord (Squalus suckleyi) des eaux extérieures de la Colombie-Britannique

Examen par les pairs régional - Région du Pacifique

Du 17 au 18 octobre 2024

Nanaimo, C.-B.

Présidente : Michelle Greenlaw

Contexte

L’aiguillat commun du Pacifique (Squalus suckleyi; « aiguillat ») est une espèce de requin qui occupe un vaste territoire et qui vit longtemps. Les données de marquage laissent supposer que dans le Pacifique Nord-Est, l’espèce existe dans un seul stock hauturier qui s’étend de la Basse-Californie à l’Alaska (Ketchen 1986) et dans deux stocks côtiers : un dans le détroit de Georgia et un dans le Puget Sound (McFarlane et King 2003; 2009). Pour cette raison, la population d’aiguillat de la Colombie-Britannique est évaluée en deux stocks : un stock intérieur vivant dans le détroit de Georgia et le détroit de Johnstone, et un stock extérieur habitant dans les autres zones côtières.

La pêche commerciale de l’aiguillat en Colombie-Britannique remonte aux années 1870. De 1870 à 1916, l’aiguillat a été recherché pour son huile afin de soutenir les usines de lubrifiants industriels et d’éclairage. L’exploitation maximale a eu lieu de la fin des années 1930 jusqu’en 1950 avec la pêche du requin, pour la présence de vitamine A dans son foie. Le passage à la vitamine A synthétique, combiné à la diminution de l’abondance de l’aiguillat, a mis fin à cette pêche; plusieurs pêches de moindre envergure ont eu lieu depuis. Actuellement, il n’y a pas de pêche dirigée de l’aiguillat en Colombie-Britannique, bien qu’il soit régulièrement capturé accessoirement dans les pêches de poissons de fond.

La dernière évaluation du stock d’aiguillat a été réalisée en 2010 (Pêches et Océans Canada, MPO 2010, Gallucci et al. 2011, MPO 2012); cependant, « aucun consensus n’a été atteint quant à une approche valable sur le plan scientifique pour établir les recommandations en matière de rendement » (MPO 2010). Les résultats du modèle semblent indiquer qu’il n’y a pas suffisamment de contraste dans les données de l’indice du stock pour fournir de l’information sur la productivité et l’échelle, compte tenu des hypothèses du modèle de production excédentaire, et permettent de conclure qu’il n’y a pas de problème de conservation immédiat vu les perceptions de l’état du stock et l’absence d’une pêche dirigée. En conséquence, le quota pour le stock extérieur est resté à 8 160 tonnes (MPO 2023) avec des prises bien inférieures à ce quota. On a recommandé de réexaminer l’évaluation dans les cinq prochaines années (MPO 2010).

En 2010, l’aiguillat a été classé comme une espèce préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en raison de « sa faible fécondité, la longue durée de génération, l’incertitude à l’égard des tendances dans l’abondance des individus matures, la diminution de la composition en fonction de la taille et la vulnérabilité démontrée à la surpêche » (COSEPAC 2011). Bien que la décision du gouverneur en conseil concernant l’inscription de l’aiguillat en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) n’ait pas encore été rendue, le COSEPAC est toujours tenu d’examiner la classification de chaque espèce en péril tous les 10 ans (article 24 de la LEP).

La Gestion des pêches du MPO (Groupe de gestion du poisson de fond) a demandé à la Direction des sciences du MPO de fournir un avis sur l’état du stock extérieur d’aiguillat par rapport aux points de référence qui sont conformes à l’approche de précaution du MPO (MPO 2009). L’évaluation et l’avis découlant de cet examen régional par les pairs du Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) seront utilisés pour étayer les décisions des gestionnaires des pêches sur l’état du stock et pour fournir un avis sur la gestion des pêches.

Objectifs

Le document de travail suivant sera examiné et servira de fondement aux discussions et à l’avis sur les différents objectifs énumérés ci-après.

Les objectifs précis de l’examen sont les suivants :

  1. Élaborer et évaluer une série de modèles de dynamique de population structurés par âge pour l’aiguillat en dehors des eaux de la Colombie-Britannique et décrire les incertitudes auxquelles les modèles sont censés répondre.
  2. Documenter les défis et les incertitudes concernant les hypothèses et les données du modèle qui influent sur (1) la reconstitution de la dynamique du stock, (2) l’élaboration de points de référence conformes à la politique d’approche de précaution du MPO, et (3) l’évaluation de l’état par rapport à ces points de référence, puis en discuter.
  3. Présenter des séries chronologiques de S/SRMD (production reproductive (spawning output) par rapport à la production reproductive au rendement maximal durable) et S/S0 (production reproductive par rapport à la production reproductive non exploitée) conditionnelles à des modèles adaptés. Fournir une limite supérieure pour les taux de référence des prélèvements potentiels sur la base des productivités et des modèles de stock possibles.
  4. Calculer les probabilités d’un déclin de la population pertinentes pour l’évaluation du statut du COSEPAC.
  5. Tenir compte des conditions environnementales qui peuvent agir sur le stock telles qu’elles sont décrites dans les « Lignes directrices pour la mise en œuvre des dispositions relatives aux stocks de poissons de la Loi sur les pêches ».
  6. Recommander une marche à suivre appropriée, y compris la collecte de données et les études recommandées, un calendrier recommandé pour réexaminer l’évaluation, et des indicateurs susceptibles de déclencher une évaluation plus tôt que prévu. Fournir une justification si les indicateurs et les déclencheurs ne peuvent pas être déterminés.

Publications prévues

Participation prévue

Références

Avis

La participation aux réunions d'évaluation par les pairs du SCCS est sur invitation seulement.

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