Document de recherche 2018/037
Les conditions océanographiques chimiques et biologiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en 2016
Par Blais, M., Devine, L., Lehoux, C., Galbraith, P.S., Michaud, S., Plourde, S., et Scarratt, M.
Résumé
Un aperçu des conditions océanographiques chimiques et biologiques du golfe du Saint-Laurent (GSL) en 2016 est présenté dans le cadre du Programme de monitorage de la zone atlantique (PMZA). Les données du PMZA, ainsi que celles provenant de programmes de monitorage régionaux, sont analysées et présentées en fonction des moyennes à long terme et ce, dans le contexte d'un réchauffement ayant commencé en 2010. Les inventaires de nitrates en 2016 étaient généralement sous la normale dans la couche 0–50 m, dû à un début d’hiver doux, alors qu’ils étaient nettement au-dessus des moyennes à long-terme (particulièrement au sud et à l’est du GSL) dans les couches profondes. L'imagerie satellitaire montre que la moyenne annuelle (mars–novembre) de la biomasse de phytoplancton était légèrement sous la moyenne à long-terme dans le GSL. Un assemblage phytoplanctonique dominé par de petites cellules (flagellés et dinoflagellés), tel qu’observé à la station de Shediac Valley, pourrait expliquer cette biomasse relativement faible. Malgré tout, la magnitude et l’amplitude du bloom printanier ont été généralement plus élevées que pour la climatologie (1999–2010), et ce particulièrement dans l’ouest du GSL où une biomasse maximale record a été mesurée. Les abondances de diatomées au-delà des normales retrouvées à la station de Rimouski y expliquent vraisemblablement la forte biomasse phytoplanctonique présente toute l’année (avril–octobre), ainsi que dans l’ouest du GSL au printemps. Le bloom printanier s’est produit plus tôt en saison et a duré plus longtemps que la normale dans le Plateau madelinien et dans le détroit de Cabot, alors que dans le nord du GSL, la date de début du bloom était similaire à la moyenne historique et la durée plus courte. La biomasse de zooplancton en 2016 était parmi les plus faibles rencontrées jusqu’à maintenant dans le GSL, principalement dû à une diminution de l’abondance de Calanus finmarchicus, dont le développement des stades copépodites a été exceptionnellement tôt en 2016 à la station de Rimouski. L’abondance des grands calanoïdes était au-dessus de la normale pour la première fois depuis 2006 dans l’ouest du GSL grâce aux fortes abondances de Calanus hyperboreus à cet endroit. Les anomalies positives généralement observées depuis 2008 pour l’abondance des petits calanoïdes, des cyclopoïdes, des copépodes d’eaux chaudes, de Pseudocalanus spp. et des espèces non-copépodes se sont poursuivies en 2016. Elles s'expliquent possiblement par l'augmentation de la température et une réduction de la compétition liée aux faibles abondances de Calanus spp.
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