Document de Recherche - 1999/158
An analytical assessment of the porbeagle shark (Lamna nasus) population in the northwest Atlantic.
Par S. Campana, L. Marks, W. Joyce, P. Hurley, M. Showell et D. Kulka
Résumé
Une population vierge de maraîche du nord-ouest de l'Atlantique a fait l'objet d'une pêche intensive à des niveaux de capture annuels de 4 500 t environ au début des années 1960 avant de s'effondrer six ans plus tard. La pêche semblait durable au cours des années 1970 et 1980, période où les débarquements annuels moyens s'élevaient à 350 t. Des captures de 1 000 à 2 000 t au cours des années 1990 semblent avoir eu pour effet de réduire la population encore une fois, même si un TAC de 1 000 t a été imposé de 1997 à 1999. En 1998, un programme de recherche intensif sur le maraîche a été mis en ouvre avec l'appui et le financement de l'industrie de la pêche du requin, en collaboration avec le programme Apex Predator du NMFS. Ce programme de recherche a donné lieu à l'élaboration d'un modèle de croissance confirmé, permis d'établir la présence d'un seul stock dans le nord-ouest de l'Atlantique, donné des ogives préliminaires matures de longueurs et d'âges et fourni une estimation crédible de la mortalité naturelle (=0,10). Une analyse du taux de capture normalisé a montré que l'abondance relative de la maraîche en 1998 correspondait à 50 % environ de celle de 1991 et que le taux de capture normalisé de maraîches matures avait diminué à 30 % de sa valeur de 1992. Selon une analyse de Peterson des recaptures de poissons marqués, l'abondance actuelle du stock correspondrait à de 15 à 20 % environ de celle de la population vierge présente au cours des années 1960. L'analyse du rendement par recrue a donné un taux de mortalité par pêche cible au niveau F0.1 de 0,083, mais a montré que la biomasse du stock reproducteur était sensible à des niveaux de F inférieurs. Le point de référence où la population de géniteurs est maintenue à 30 % de son niveau original (un niveau où cette population devrait normalement se maintenir) est de F30 = 0,067. Des mesures indépendantes de la mortalité par pêche fondées sur l'analyse de la courbe des captures, l'analyse de Peterson et le poids moyen au sein des captures portent toutes à croire que la valeur de F s'est maintenue aux environs de 0,11 depuis 1996. Un tel niveau est de 33 % environ plus élevé que celui du F0.1 et si l'on se base sur une moyenne annuelle des captures de 1 130 t depuis 1996, ont obtient un rendement au niveau F0.1 de l'ordre de 850 t. Un calcul indépendant du taux de mortalité au remplacement minimum estimé à partir d'une analyse de la table de survie indique que la mortalité par pêche devrait être inférieure à 0,07 environ pour assurer le maintien du nombre de géniteurs. Les maraîches ont un faible taux de reproduction et deviennent matures à un âge de beaucoup supérieur à celui où elles apparaissent dans les captures. Étant donné le très faible nombre de femelles matures de la population, il est important de les protéger, peut-être en limitant l'accès aux zones ou la pêche pendant les saisons où les grosses femelles sont présentes.
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