Document de recherche 2011/058
Cadre d’évaluation des stocks de homard situés au large de la côte dans l’est du Cap Breton et le long des côtes est et sud de la Nouvelle Écosse (ZPH 27 33)
Par J. Tremblay, D. Pezzack, C. Denton, A. Reeves, S. Smith, A. Silva et J. Allard
Résumé
Le présent document expose les éléments d’un cadre d’évaluation visant les zones de pêche du homard (ZPH) 27 à 33. Ces ZPH englobent la côte atlantique de la Nouvelle‑Écosse, depuis le Cap‑Breton, au nord‑est (ZPH 27), jusqu’à la côte sud de la province (ZPH 33), au sud‑ouest. On dénombre 1 639 permis de toutes catégories dans les ZPH 27‑33. Dans les ZPH 27‑32, la pêche a lieu au printemps, tandis que dans la ZPH 33, elle a lieu de la fin novembre à la fin mai. Le document traite aussi de la biologie du homard dans ces zones. Une analyse typologique des débarquements des districts statistiques de 1947 à 2009 est utilisée pour délimiter les unités d’évaluation. Trois secteurs présentaient des débarquements dont les tendances étaient similaires, soit i) le nord‑est du Cap‑Breton (ZPH 27), ii) le sud‑est du Cap‑Breton, la baie Chedabucto et la côte est (ZPH29‑32) et iii) la côte sud (ZPH 33).
On décrit ici les données d’entrée, qui sont principalement des données dépendantes de la pêche concernant les débarquements et l’effort de pêche, les résultats de l’échantillonnage, au port et en mer, des captures commerciales, et les captures de casiers standards utilisés par les participants à une étude de la Fishermen and Scientist Research Society (FSRS). Le niveau des débarquements est fonction de l’abondance et de nombreux autres facteurs, mais on continue de penser qu’il reflète les régimes et tendances de l’abondance. Les taux de captures (CPUE) sont aussi influencés par d’autres facteurs que l’abondance. Les CPUE de la pêche commerciale dans les ZPH 27‑33 viennent de deux sources : les journaux de bord obligatoires et les journaux de bord facultatifs. Dans le cas des premiers, les taux de retour ont été de 90‑100 % ces dernières années et les données utilisables de l’ordre de 85 à 100 %. La valeur de leurs données augmentera avec chaque année qui s’ajoutera à la série. Les journaux de bord facultatifs portent sur une plus longue période que ceux qui sont obligatoires, mais leur nombre reste faible et diminue même dans certaines unités d’évaluation. Il ressort d’une comparaison des données des ZPH 27 et 33 que les moyennes provenant des deux types de journaux de bord sont comparables.
Les CPUE obtenues dans les casiers de la FSRS ont l’avantage de provenir de casiers standards placées tout le long de la côte atlantique de la Nouvelle‑Écosse. Un modèle statistique des CPUE découlant des données des casiers de la FSRS dans la ZPH 27 donne un exemple de ce qui pourrait être appliqué dans les autres unités d’évaluation (ZPH 29‑32 et ZPH 33). Les CPUE concernant le homard ont servi à établir des indicateurs de l’abondance des homards de taille minimale réglementaire et de ceux qui n’avaient pas encore atteint cette taille. Les CPUE ont été modélisées d’après un modèle à effets mixtes.
Deux façons d’établir des indicateurs de la reproduction sont illustrées. La première est fondée sur les CPUE des femelles ovifères et on en présente un exemple faisant appel aux données du port de Little River, dans la ZPH 27. La seconde consiste à établir un indice de ponte en extrapolant aux données de la pêche la composition des captures selon la taille observée dans l’échantillonnage en mer d’après un indice de l’abondance et en utilisant la relation longueur-fécondité pour estimer le nombre total d’œufs. L’indice de ponte a été calculé pour la ZPH 31a et, tout comme les débarquements, il était notablement plus élevé ces dernières années qu’en 2002‑2003.
Les indicateurs de la pression de pêche fondés sur la structure de tailles du homard ont peu de valeur là où le recrutement a fluctué, comme dans plusieurs des unités d’évaluation des ZPH 27 à 33. La méthode du changement de proportions en continu (Continuous Change in Ratio - CCIR) servant à estimer l’exploitation a été appliquée à diverses sous‑unités d’évaluation. Cette méthode est fondée sur la proportion entre le nombre de homards se situant dans les catégories de tailles capturées (tailles réglementaires ou « exploitées ») et le nombre de homards se situant dans la catégorie des tailles non capturées (tailles non réglementaires ou « de référence »). Certaines des hypothèses associées à la méthode sont explorées. Les intervalles de confiance révèlent que les estimations du taux d’exploitation n’ont pas changé sur toute la période pour laquelle on dispose de données (1999‑2009), à quelques exceptions près. Les estimations obtenues à l’aide de la méthode CCIR devraient être considérées comme un indice de l’exploitation.
Le document traite de l’application de points de référence (PR) aux pêches de homard dans les ZPH 27‑33 dans le contexte de l’approche de précaution adoptée par le Canada et de l’actuel PGIP visant les ZPH 27‑38. Des options sont présentées pour l’établissement de PR. Les PR proposés dans le PGIP le plus récent applicable aux ZPH 27‑38 sont fondés sur les débarquements de la période 1984‑2004. D’autres indicateurs de l’abondance sont nécessaires pour fixer des PR. Il est possible d’établir un indice de l’abondance des prérecrues et des homards de taille commerciale fondé sur les taux de captures dans les casiers de la FSRS pour ce qui concerne certaines unités d’évaluation. Des recommandations pour l’établissement de PR sont présentées.
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