Document de recherche 2014/105
Conditions environnementales de la mer du Labrador en 2013
Par I. Yashayaev, E.J.H. Head, K. Azetsu-Scott, M. Ringuette, Z. Wang, J. Anning, et S. Punshon
Résumé
L’indice de l’oscillation Nord-Atlantique (NAO) calculé pour les mois de décembre, janvier et février 2012-2013 était modérément négatif, ce qui correspond à une réduction significative en comparaison avec la période similaire de 2011-2012. Au cours des deux années précédentes, l’indice NAO était près du niveau des années 1990, une période où l’on a observé les valeurs les plus élevées au cours des deux dernières décennies. La réanalyse du National Centers for Environmental Prediction (NCEP) des températures de l’air en surface présente également des conditions au-dessus des normales avec une anomalie variant entre 3 et 7 °C dans la mer du Labrador durant la période hivernale, variant de 0 à 0,5 °C au-dessus des normales pour la période estivale et variant de -2 à 0,5 °C en automne. Les anomalies négatives se retrouvent essentiellement dans la région du détroit de Davis et de la baie de Baffin située au nord de la mer du Labrador, alors que les anomalies des régions est et centrale de la mer du Labrador ont été en général positives, quoique l’amplitude de ces anomalies soit demeurée relativement faible. Les anomalies des températures des eaux de surface ont suivi le même profil que l’atmosphère; positif (1 à 6 °C) en hiver et positif (environ 0,5 °C) en été. La concentration de glace sur le plateau continental du Labrador était sous la normale en janvier et mars 2013 (période de référence : 1979-2000), alors qu’elle était au-dessus de la normale en février 2013 dans la portion nord-ouest du plateau continental du Labrador. La convection hivernale a atteint les 1 000 m en 2013, ce qui est significativement moins profond que la profondeur de 1 400 m observé l’année précédente, mais tout de même plus profond que les années où l’activité était réduite (p. ex. 2007 et 2011). La couche entre 1 000 et 1 500 m de la région centrale de la mer du Labrador se réchauffe graduellement depuis 2012. L’augmentation du carbone inorganique total et la diminution du pH réagissent comme prévu en absorbant l’excès de CO2 atmosphérique d’origine anthropogénique. La prolifération de végétaux planctoniques, qui se produit à la suite de la stratification liée à la fonte des glaces, survient plus tôt que dans la région centrale de la mer du bassin, où la stratification est surtout liée au réchauffement des eaux de surface. Malgré une augmentation en magnitude de la prolifération printanière, la biomasse (chlorophylle a) moyenne annuelle estimée tend à diminuer. Cette production précoce et abondante au printemps se reflète sur l’abondance des jeunes stades de Calanus spp., mais une diminution moyenne annuelle en général de chlorophylle pourrait également se refléter dans une diminution de l'abondance annuelle totale des populations de copépodes.
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