Avis scientifique 2014/005

Avis sur le prélèvement et effet d’un système flexible de total autorisé de captures pour les bélugas (Delphinapterus leucas) du Nunavik

Sommaire

• Les chasseurs du Nunavik capturent des bélugas provenant d’un ensemble composé de stocks distincts, désignés selon leur aire d’été spécifique. Les analyses génétiques ont montré que la proportion de bélugas de l’est de la baie d’Hudson (EBH) au sein des captures varie selon le lieu et la saison.
• Les captures au Nunavik sont restées stables au cours des cinq dernières années. Les prises de Sanikiluaq (Nunavut) ont augmenté depuis deux ans. Les rapports sur les captures de 2013 font état de 78 bélugas abattus près de Sanikiluaq, 8 dans la zone de l’est de la baie d’Hudson, 158 dans le détroit d’Hudson et la baie d’Ungava au printemps et 87 à l’automne, et 10 dans la région de Long Island ou de la baie James.
• Les rapports de chasse ont été utilisés pour mettre à jour un modèle de population, qui intègre également les estimations d’abondance provenant des relevés aériens et les proportions tirées des analyses génétiques. Le modèle estime que le stock de l’EBH comptait environ 3 240 bélugas en 2013, et suggère une croissance modeste.
• Les simulations utilisant une version modifiée du modèle montrent que l’allocation flexible des prises sur des périodes de trois ans a peu d’impact sur la probabilité de déclin du stock de l’EBH, par rapport à un TAC annuel. Seule la prise de l’intégralité du TAC durant la première année de chaque période de trois ans pourrait avoir un effet mesurable sur le nombre de bélugas associés à un niveau de risque donné que le stock décline après 12 ans.
• Le prélèvement de 180 bélugas de l’EBH pendant chaque période de 3 ans correspond à une probabilité de 50 % d’entraîner un déclin du stock, tandis qu’un nombre moins élevé de captures permettrait probablement un certain rétablissement.
• Des informations précises sur la structure d’âge du stock et la composition des prises font défaut. La capture d’un nombre disproportionné de femelles reproductrices en une seule année, ou le prélèvement d’unités familiales entières durant de grosses années de chasse, auraient des conséquences négatives sur le stock qui ne peuvent être prévues par le modèle actuel.
• Aux taux de chasse actuels, il est peu probable que les effectifs remontent aux niveaux observés au début des années 1980.

Le présent avis scientifique découle de la Réunion annuelle du Comité national d'examen par les pairs sur les mammifères marins (CNEPMM) tenue du 7 au 11 octobre 2013. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu'elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.

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