Poisson et fruits de mer du Canada - Perspectives jusqu'en 2027
Politiques et recherche économiques
Direction de l’Analyse économique et statistiques
Secteur des Politiques stratégiques
2018
Quelques mots au sujet du rapport
L'édition de « Poisson et fruit de mer du Canada – Perspectives jusqu'en 2027 » (l'édition des « Perspectives ») présente les résultats d'un modèle de simulation dynamique mis au point par Pêches et Océans Canada, et comprend des projections relatives à la consommation, à la production et au commerce à l'échelle mondiale pour 12 groupes d'espèces de poisson et de produits comestibles de la mer. L'édition des « Perspectives » ne constitue pas une prédiction particulière de l'avenir, mais plutôt une évaluation prospective plausible fondée sur la meilleure information disponible. Elle repose, en grande partie, sur une croissance continue de la population et des revenus dans certaines parties du monde, des tendances qui devraient se maintenir à long terme. Cependant, la trajectoire décrite dans ce rapport pourrait être modifiée par des événements et par des résultats qui sont impossible à prévoir, dont des événements météorologiques extrêmes ou les négociations commerciales en cours. Les résultats décrits dans ce rapport procurent un point de référence permettant d'évaluer les changements de politiques et les chocs externes afin de déterminer leurs effets et d'aider à élaborer des politiques.
Points saillants
Perspectives mondiales concernant les fruits de mer
- La demande de poisson et de fruits de mer est composée de deux éléments : a) la demande liée à la consommation humaine directe sous forme de nourriture (environ 90 % de la consommation totale); b) la demande liée à la consommation indirecte, sous forme d'aliments destinés à l'aquaculture et à l'élevage ou, dans une moindre mesure, à la production d'appâts pour la pêche.
- La consommation mondiale de poisson et de fruits de mer devrait croître de 9 % d'ici 2027. La demande croissante de fruits de mer aux fins de l'alimentation (+11 %) résultant de la croissance démographique et de l'augmentation des revenus n'est que partiellement compensée par la réduction des autres utilisations du poisson et des fruits de mer, notamment dans les aliments pour animaux (-9 %).
- La demande alimentaire sera de plus en plus satisfaite par l'aquaculture, qui connaîtra d'ici 2027 une expansion de près de 20 %, encouragée par les prix élevés des produits comestibles de la mer.
- Dans le passé, les prix du poisson avaient tendance à suivre de près ceux des autres sources de viande, mais les projections jusqu'en 2027 laissent croire qu'à moyen terme, les prix du poisson pourraient poursuivre leur ascension tandis que ceux des autres sources de viande se stabiliseront.
Perspective pour les produits de la mer du Canada
- Une partie importante de la production canadienne de poisson et de fruits de mer est exportée. Pour aider l'industrie à avoir accès aux meilleurs marchés possible pour vendre ses produits, le Canada a diversifié son portefeuille commercial en concluant de nouveaux accords de libre-échange (l'Accord de libre-échange Canada-Corée du Sud [ALECC], l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste).
- On s'attend à ce que la forte croissance prévue des prix mondiaux des principales exportations canadiennes de produits comestibles de la mer entraîne, à moyen terme, des hausses de près de 20 % de la valeur des exportations, et que celle-ci dépasse les 8 milliards de dollars d'ici 2025 (voir la figure).
- La hausse de la valeur des exportations résulte en grande partie de fortes augmentations des prix mondiaux des principales exportations canadiennes, en particulier du homard, et des augmentations modiques du volume, surtout en aquaculture.
- Selon les projections, le Canada conservera, à moyen terme, un important excédent d'exportations pour la plupart des groupes de produits de poisson et de fruits de mer, et il est prévu que la valeur nette des exportations augmente, dans l'ensemble, de plus de 40 % d'ici 2027.
Résumé graphique des projections relatives aux exportations canadiennes selon les espèces.
Valeur en milliards de dollars canadiens
Année | Crabe | Eau douce | Homard | Mollusques | Poisson de fond | Poissons pélagiques | Saumon | Crevette | Thon | Autres |
2000 | 0,7 | 0,1 | 0,9 | 0,3 | 0,8 | 0,1 | 0,5 | 0,3 | 0,0 | 0,2 |
2005 | 0,6 | 0,1 | 1,0 | 0,3 | 0,7 | 0,2 | 0,7 | 0,5 | 0,0 | 0,2 |
2010 | 0,6 | 0,1 | 0,9 | 0,3 | 0,5 | 0,2 | 0,7 | 0,4 | 0,0 | 0,2 |
2015 | 1,0 | 0,1 | 2,0 | 0,4 | 0,5 | 0,2 | 0,9 | 0,6 | 0,1 | 0,2 |
2017 | 1,5 | 0,1 | 2,1 | 0,5 | 0,7 | 0,2 | 1,1 | 0,5 | 0,1 | 0,2 |
2020 | 1,2 | 0,2 | 2,6 | 0,5 | 0,9 | 0,2 | 1,0 | 0,4 | 0,1 | 0,2 |
2025 | 1,1 | 0,2 | 3,3 | 0,6 | 1,1 | 0,3 | 1,0 | 0,5 | 0,1 | 0,2 |
2027 | 1,0 | 0,2 | 3,2 | 0,5 | 1,1 | 0,3 | 0,9 | 0,5 | 0,1 | 0,2 |
Source : Statistique Canada, projections de SEASIM
Pleins feux sur...
Homard
- Le marché canado-américain du homard est fortement intégré et, selon les projections, les deux pays resteront la principale destination de leurs exportations respectives de homard.
- À l'échelle mondiale, le homard continuera d'être le groupe de fruits de la mer aux prix les plus élevés.
- Selon les projections, la part du homard dans la valeur des exportations canadiennes de produits comestibles de la mer est appelée à passer d'environ 30 % à 40 % pendant que le Canada assoira sa position de plus grand exportateur net.
Crabe
- Le crabe des neiges représentait plus des deux tiers de la valeur des exportations de crabe canadiennes en 2017.
- La demande mondiale de crabe sera de plus en plus dominée par la Chine.
- L'augmentation des revenus disponibles en Asie continue de créer une demande pour du crabe de première qualité, comme le crabe des neiges du Canada.
L'aquaculture
- La demande mondiale de saumon devrait augmenter de 40 %, soit près de 2 millions de tonnes, d'ici 2027.
- Le Canada occupera probablement encore une place limitée dans la salmoniculture mondiale, mais la production canadienne devrait connaître une croissance plus rapide que la consommation intérieure, ce qui rehaussera les capacités d'exportation.
- Du fait du coût élevé de la farine et de l'huile de poisson, ainsi que de la volatilité des prix des autres types d'aliments pour animaux, il devient prioritaire de diversifier les formulations d'aliments et de soutenir la production accrue d'espèces qui ne nécessitent pas d'aliments, comme les bivalves (palourdes).
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