Archivé - Thon rouge (Canada atlantique)

Le thon rouge pêché au Canada atlantique fait partie du stock de l’Atlantique Ouest. Ce poisson étant un grand migrateur, il est géré par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA).

Dates de la saison (sujettes à changement)

La saison de la pêche commerciale au thon rouge va du 1er janvier au 31 décembre chaque année au Canada atlantique, mais chaque flottille qui le cible choisit la date de début de la saison. Habituellement, la pêche s’amorce avec l’arrivée du poisson dans les eaux canadiennes au début de juillet et se termine à la fin d’octobre. La majorité des débarquements a lieu entre la fin de juillet et la fin de septembre.

Total autorisé des captures (TAC) et ententes de partage (s’il y a lieu)

L’allocation de thon rouge du Canada est déterminée par la CICTA. Celle-ci fixe les allocations de thon de l’océan Atlantique et de la Méditerranée, notamment le stock de thon rouge de l’Atlantique Ouest, que se partagent le Canada, les États-Unis, le Japon, les Bermudes, Saint-Pierre et Miquelon et le Mexique. Le total autorisé des captures de thon rouge de l’Atlantique Ouest a été fixé à 2 100 t pour 2007 et 2008, alors qu’il se situait à 2 700 t en 2006. Le quota du Canada, qui était à 620 t en 2006, a été proportionnellement réduit à 546 t pour 2007 et 2008. Ce quota se compose d’une allocation de 496 t accordée par la CICTA et d’un transfert de quota de 50 t des États-Unis au Canada pour chacune de ces deux années.

Le quota total du Canada pour 2008 est de 627 t. Il se compose du quota canadien de 546 t pour 2008 et de la portion de 81 t de quota canadien non récoltée en 2007. Le quota canadien est réparti entre les flottilles côtières qui ciblent le thon (environ 550 t, qui inclut la portion de 59 t de quota non récoltée en 2007), un détenteur de permis de pêche en haute mer (23 t, qui se compose d’une allocation annuelle de 20 t et de la portion de 3 t de quota non récoltée en 2007) et la flottille de pêche pélagique à la palangre qui cible l’espadon et/ou d’autres thonidés (53 t en prises accessoires). L’allocation de prises accessoires pour cette flottille inclut la portion de 19 t de quota non utilisée en 2007 (15 t dans l’Atlantique Centre-Nord et 4 t dans l’Atlantique Ouest). De plus, une allocation de 2 t est attribuée à des fins de marquage scientifique selon les recommandations de l’industrie.

* Les quotas ont été rajustés de sorte à refléter la portion non récoltée ou les dépassements des allocations des flottilles côtières. Les portions de quota non récoltées en 2007 ont été ajoutées aux parts de quota pour 2008.

Mesures de gestion

La pêche canadienne au thon rouge, qui fait l’objet de mesures de conservation, d’application de la loi et d’une surveillance, est encadrée de près. En plus de l’accès limité à la pêche, il existe des restrictions quant à la quantité et aux types d’engins utilisés, à la taille minimale des prises, au remplacement des bateaux et à la gestion des zones de pêche ainsi que des exigences dans le transfert de permis. De plus, les pêcheurs doivent remplir des journaux de bord pour toutes leurs activités.

Tout au long de la saison, des observateurs sont déployés à bord de différents thoniers pour recueillir des données biologiques et observer le respect des règlements sur la pêche. De plus, le Canada possède un protocole complet d’application de la loi. Ce protocole inclut le Programme de surveillance à quai ainsi que les patrouilles effectuées sur la côte et en mer par les agents des pêches du ministère des Pêches et des Océans afin de vérifier la conformité avec les règlements canadiens. À partir de 2008, la CICTA exige qu’un certificat de capture soit rempli pour chaque thon rouge capturé. Ce certificat permettra d’assurer la traçabilité de chaque thon, depuis son lieu de pêche jusqu’à l’exportateur, de là jusqu’à l’importateur et finalement jusqu’au marché. Enfin, le Canada possède un système d’étiquettes à numéros uniques qui doivent être fixées à tous les thons rouges débarqués au Canada et exportés. Ensemble, ces deux mesures permettent de tracer tous les thons sans exception depuis le lieu de pêche jusqu’au consommateur.

Depuis 2004, la pêche au thon rouge de l’Atlantique est gérée au moyen d’un système de parts de quotas attribuées aux flottilles afin de favoriser la stabilité des flottilles côtières et de leur permettre d’élaborer leurs propres plans de récolte pour se concentrer sur la valeur de la pêche. À partir de 2007, les parts des flottilles en vigueur entre 2004 et 2006 ont été légèrement ajustées en fonction du grand nombre de détenteurs de permis chez les Premières nations dans la flottille Golfe – Nouveau-Brunswick dont les prises avaient jusqu’ici fait l’objet d’une gestion du risque, et n’avaient donc pas été comptabilisées dans le quota de cette flottille. Aucune autre gestion du risque n’aura lieu pour les prises des détenteurs de permis des Premières nations. Les parts introduites en 2007 sont en vigueur pour un minimum de cinq ans afin de favoriser davantage la stabilité de cette pêche.

Les transferts de quotas entre les flottilles de la pêche côtière au thon rouge, la flottille de pêche pélagique à la palangre et le détenteur de permis de pêche au thon en haute mer seront permis, sous réserve d’approbation du MPO. Au total, 18 transferts ont eu lieu en 2007. La portion de quota qu’une flottille n’a pas utilisée en 2007 a été ajoutée au quota de cette flottille en 2008. Une flottille côtière a légèrement dépassé son quota en 2007, et cette quantité a été déduite de son quota pour 2008. Toute portion de quota non utilisée en 2008 sera ajoutée au quota du Canada en 2009, à l’exception de toute portion non récoltée du quota pour l’Atlantique Centre-Nord, qui restera attribuée à la flottille de pêche pélagique à la palangre.