Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique : sommaire des résultats annuels (2020-2021) Rapport sur l’année 2

Table des matières

• Sommaire
• Section 1: Objectif du rapport
• Section 2: Introduction
• Section 3: Programme et cycle de vie du FRISCB
• Section 4: Catégories de financement du programme
• Section 5: Projets du FRISCB
• Section 6: Mesurer le succès
• Section 7: Impacts sur les projets
• Section 8: Perspective
• Annexe 1: Aperçu du programme
• Annexe 2: Exemples de projets financés dans le cadre de chaque pilier du programme
• Annexe 3: Exemples de projets qui appuient les priorités du FRISCB
• Annexe 4: Exemples de projets montrant les avantages et les résultats

Sommaire

Le Fonds de restauration et d’innovation pour le saumonde la Colombie-Britannique (FRISCB) est un programme de contribution financé à hauteur de 70 % par le gouvernement fédéral et de 30 % par celui de la Colombie-Britannique. Pêches et Océans Canada (MPO) est le secrétariat du programme et gère le Fonds. Celui-ci constitue un investissement allant jusqu’à 142,85 millions de dollars sur 5 ans, jusqu’au 31 mars 2024.

Le FRISCB a été lancé au printemps 2019, en tant que volet de la Colombie-Britannique du Programme du secteur du poisson et des fruits de mer, en complément du Fonds des pêches de l’Atlantique, du Fonds des pêches du Québec et du Fonds canadien d’initiatives en matière de poissons et de fruits de mer. À la suite de la première ronde d’appel de candidatures, 42 projets ont été sélectionnés pour un financement. Négociés par lots, les accords de financement ont été établis pour les 42 projets à l’automne 2020.

Au cours de la première année du FRISCB, plusieurs bénéficiaires de projets ont commencé à travailler et ont fait état de premiers résultats sur le terrain, repris dans un rapport intitulé Sommaire des résultats annuels (2019-2020) – Rapport de l’année 1. À la fin de la deuxième année du programme, tous les bénéficiaires de projets étaient en mesure de communiquer des résultats qui profiteront au secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique et contribueront à la durabilité des stocks de poissons de la province, notamment le saumon sauvage du Pacifique. Ce Sommaire des résultats annuels (2020-2021) – Rapport de l’année 2 détaille les résultats des projets des bénéficiaires à ce jour et souligne les réalisations récentes rapportées par les bénéficiaires du FRISCB.

Aperçu rapide

• 42 projets
• Fonds alloués: 71,3 M$
• 86 % procurent des avantages directs au saumon

Répartition géographique des projets du FRISCB au 31 mars 2021

• 2 % Columbia / Kootenays
• 21 % Fraser / intérieur
• 10 % côte centrale et nord
• 36 % côte sud
• 31 % côte et large de la Colombie Britannique

Total de l’habitat du poisson restauré

Les bénéficiaires déclarent avoir restauré (ou donné accès à) plus de 1 354 400 mètres carrés d’habitat du poisson.

Engagement

Plus de 175 discussions sur des propositions de projets et séances de consultation avec des organisations et intervenants autochtones.

Projets par groupes d’espèces

• 86 % saumon
• 10 % poissons de fond
• 2 % poissons pélagiques
• 2 % invertébrés

Section 1: Objectif du rapport

Le Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique : sommaire des résultats annuels (2020-2021) – Rapport sur l’année 2, donne un aperçu du programme de contribution, de ses bénéficiaires et de ses projets.

Le présent rapport porte sur la deuxième année d’activité du programme (du 1er avril 2020 au 31 mars 2021) et sur les progrès accomplis dans l’atteinte de ses objectifs, à savoir l’amélioration de la durabilité des pêches et du secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique et la contribution à la restauration du saumon sauvage du Pacifique. Il fournit lesrésultats cumulatifs découlant des projets du FRISCB, y compris les mesures qui reflètent les principaux résultats socioéconomiques et écologiques résultant des investissements du programme.

Les informations pour ce rapport ont été obtenues par l’analyse interne du FRISCB sur les résultats et les effets des projets, complétées par les renseignements provenant des rapports annuels des bénéficiaires sur les réalisations des projets, et les avantages et résultats socioéconomiques et écologiques, qui sont collectés par le programme tous les ans. Les paramètres et les descriptions fournis par les bénéficiaires contribuent à la mesure du rendement au niveau du programme, plus largement aux résultats du Programme du secteur du poisson et des fruits de mer et permettent une compréhension plus globale des progrès du Fonds dans la réalisation de son objectif et de la façon dont les investissements du programme soutiennent les objectifs et les initiatives plus larges du gouvernement du Canada.

Cette information est utilisée, en partie, pour soutenir les rapports à l’échelle du gouvernement, en complément des plans ministériels et des rapports ministériels sur les résultats (RMR) qui sont déposés au Parlement chaque automne. Combinés, ces efforts permettent de s’assurer que le Parlement et le public canadien sont informés de la façon dont les fonds publics sont dépensés et des retombées que génèrent les programmes tels que le FRISCB.

Section 2: Introduction

Des stocks de poissons sauvages sains et un secteur de la pêche florissant participent à la prospérité économique et au bien-être social des communautés côtières de la Colombie-Britannique. Le saumon sauvage revêt une importance culturelle pour les Premières Nations de la Colombie-Britannique, constitue un élément essentiel des industries de la pêche récréative, sportive et commerciale de la province et représente une espèce clé dans le paysage écologique.

Le FRISCB offre la possibilité aux pêcheurs commerciaux et récréatifs, aux organisations et communautés autochtones, aux organisations non gouvernementales, aux universités et aux chercheurs ainsi qu’aux associations industrielles de participer à des activités qui amélioreront la durabilité du secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique en optimisant la résilience du saumon du Pacifique et d’autres stocks de poissons sauvages, et de soutenir la modernisation et l’amélioration de la durabilité des pêches régionales. Pendant toute la durée du programme, l’objectif du financement vise à produire des résultats à grande échelle, durables et d’une grande portée qui contribueront à garantir l’adaptabilité à long terme du secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique aux conditions environnementales et économiques qui évoluent rapidement.

Le FRISCB a été institué avec un mandat unique : apporter une contribution significative à l’amélioration de l’état du saumon du Pacifique. Dans le cadre du premier appel de candidatures au printemps 2019, 192 demandes de financement ont été soumises, sollicitant plus de 327 millions de dollars. Après un examen rigoureux, 42 projets ont été approuvés pour un investissement initial de 71 millions de dollars. À la suite d’un ajustement des activités prévues, la valeur totale de ces projets s’établit maintenant à plus de 67 millions de dollars. À la fin du mois de mars 2021, les accords de financement ont été octroyés pour les 42 projets, lesquels commençaient à montrer leurs premiers résultats.

Au 31 mars 2021, 2 projets étaient terminés. L’Institut national des pêches autochtones a mené un processus pour déterminer d’éventuelles initiatives à grande échelle regroupant diverses Premières Nations qui pourraient être appuyées par le FRISCB à l’avenir. Ce projet, achevé à l’été 2020, a aussi encouragé une participation accrue des Autochtones aux partenariats scientifiques, à l’innovation et aux investissements dans l’infrastructure qui amélioreront la productivité, la durabilité et la sécurité dans l’ensemble du secteur. Un deuxième projet, l’élaboration d’un plan d’affaires à l’appui de l’établissement d’un laboratoire de génomique appartenant aux Premières Nations de la Colombie-Britannique, a été achevé par la Première Nation des ‘Namgis à l’automne 2019, et a permis de réaliser la partie 2 du projet plus vaste, soit la construction du laboratoire. En raison de circonstances imprévues, un projet a été annulé à la demande du bénéficiaire au début de sa mise en oeuvre.

Des informations sur les projets approuvés jusqu’au 31 mars 2021 sont fournies à l’annexe 1.

En septembre 2020, un deuxième appel de candidatures a permis de recueillir 126 nouvelles demandes pour un montant de 197 millions de dollars, soit plus de 343 % des fonds disponibles du programme. Après examen, plus de 50 projets ont été approuvés pour un financement. Les détails de ces projets sont publiés sur le site Web du FRISCB au fur et à mesure de la finalisation de l’accord, et des informations supplémentaires seront incluses dans le sommaire des résultats annuels (2021 à 2022) – Rapport sur l’année 3.

Aperçu et calendrier du programme

• mars 2019 : Lancement du programme FRISCB
• avril 2019 : Première réception des demandes
• décembre 2019 : Finalisation des accords du premier lot
• janvier 2020 : Finalisation des accords du deuxième lot
• mars 2020 : Fin de l’exercice financier (première année du programme)
• juillet 2020 : Finalisation des accords du troisième lot
• septembre 2020 : Deuxième réception des demandes
• mars 2021 : Fin de l’exercice financier (deuxième année du programme)

Section 3: Programme etcycle de vie du FRISCB

De la réception de la demande initiale à l’achèvement du projet, le cycle de financement du FRISCB comprend des étapes clés pour s’assurer que le programme atteint ses objectifs, y compris un engagement et un soutien continus aux candidats/ bénéficiaires pour promouvoir une participation réussie au programme. Lors du déploiement des projets, le FRISCB effectue un suivi financier et des activités pour évaluer les progrès et garantir le respect des conditions générales du programme.

Version longue du texte

Diagramme circulaire montrant les étapes suivantes :

1. Mise en oeuvre et surveillance du projet
2. Engagement et établissement des priorités
3. Réception des demandes
4. Examen des candidatures (responsables du programme et experts en la matière)
5. Approbation du financement
6. Négociation de l’accord de financement

Section 4: Catégories de financement du programme

Piliers du programme

Le FRISCB soutient des activités dans les 3 catégories d’investissement, ou « piliers » du programme, que sont l’innovation, l’infrastructure et les partenariats scientifiques.

L'innovation

Le FRISCB soutient l’innovation dans la recherche et le développement de nouveaux produits ou technologies qui augmentent la productivité et font progresser les méthodologies ou les activités pour soutenir les marchés du secteur canadien du poisson et des fruits de mer, atteindre les objectifs de conservation et de durabilité, et créer des partenariats et des réseaux qui soutiennent la protection et la restauration des stocks de poissons sauvages.

L'infrastructure

Des investissements dans l’infrastructure encouragent les dépenses en capital dans les nouveaux produits, les technologies et les processus qui améliorent l’efficacité, la qualité et la durabilité du secteur du poisson et des fruits de mer ou qui soutiennent l’avancement des pratiques de pêche durables.

Les partenariats scientifiques

Des investissements dans les partenariats scientifiques soutiennent les activités scientifiques et la recherche dans le développement de technologies durables de récolte, de traitement et d’aquaculture, la recherche sur les impacts des changements climatiques, les changements écosystémiques qui en résultent dans les pêcheries et les impacts sur les stocks sauvages, ainsi que d’autres activités cientifiques qui protègent et restaurent les stocks de poissons sauvages prioritaires en Colombie-Britannique, en mettant l’accent sur les espèces de saumon sauvage du Pacifique.

De nombreux projets sélectionnés pour le financement sont en phase avec plus d’un pilier du programme. La majorité des projets financés soutiennent l’innovation, soit directement par le biais notamment du développement d’une nouvelle technologie, soit indirectement grâce à un processus nouveau ou innovant ou à des collaborations visant à engager des partenaires dans la poursuite d’objectifs communs. Des exemples de projets financés dans le cadre de chaque pilier du programme se trouvent à l’annexe 2.

Priorités du programme

Au début du programme du FRISCB en 2019, la Colombie-Britannique et le MPO ont défini plusieurs domaines d’investissement prioritaires conjoints afin de donner de la portée au processus de demande et d’affiner les critères de base décrits dans les conditions du programme. Ces priorités émanent d’un engagement avec les organisations autochtones, les intervenants régionaux, les experts gouvernementaux (par exemple, les gestionnaires de la pêche) et le monde universitaire. Les domaines d’investissement prioritaires communs reflètent également les principaux domaines d’intérêt provinciaux et fédéraux, y compris les engagements de mandat et les initiatives politiques actuelles.

Le FRISCB a mis à jour ces domaines d’investissement prioritaires pour l’admission de 2020 afin d’inclure 6 priorités de programme, axées sur les axes majeurs stratégiques révisés du gouvernement, y compris le déclin de certains stocks de saumon. Sous les 3 grands thèmes de l’aquaculture, de l’innovation, ainsi que de l’habitat et du saumon sain dans le domaine des pêches et des produits de la mer, les demandes reçues en 2020 ont été évaluées en fonction de leur conformité aux 6 priorités de programme suivantes :

Des exemples de projets qui soutiennent ces priorités se trouvent à l’annexe 3.

Section 5: Projets du 5 FRISCB

Tableaux des projets approuvés (1er cycle de demande)

La carte de la page suivante affiche les projets FRISCB approuvés par emplacement approximatif. Les projets sont représentés par le numéro associé du tableau.

Des informations supplémentaires sur ces projets, y compris des descriptions de projets, sont disponibles sur le site Web du FRISCB.

Section 6: Mesurer le succès

Le FRISCB s’efforce d’améliorer la productivité et d’accroître la durabilité dans le secteur du poisson et des fruits de mer, en mettant l’accent sur le soutien au saumon sauvage du Pacifique. Les sommes investies pour l’innovation dans le secteur du poisson et des fruits de mer, qui adoptent et/ou adaptent de nouvelles technologies et qui renforcent la capacité du secteur à s’adapter et à composer avec les changements de l’écosystème, y compris ceux liés aux changements climatiques, constituent des résultats clés du fonds. À l’appui de ces résultats, des investissements sont réalisés dans le cadre des 3 piliers du programme que sont l’innovation, les infrastructures et les partenariats scientifiques.

La mesure dans laquelle les projets génèrent des avantages environnementaux et économiques tangibles et durables pour le secteur du poisson et des fruits de mer peut, en partie, être mesurée par plusieurs indicateurs de rendement clés. Les sections suivantes fournissent un « aperçu » cumulatif du rendement du programme du FRISCB au 31 mars 2021.

Plusieurs mesures clés soulignent la contribution du FRISCB à la diversité et à l’inclusion, à la prospérité économique et socioéconomique, à l’engagement et à la collaboration des partenaires et aux avantages écologiques des projets. Ces mesures démontrent le large éventail de bénéfices générés par les investissements du FRISCB dans divers secteurs. L’annexe 4 présente des exemples de plusieurs résultats et avantages tangibles que les projets du FRISCB procurent aux stocks de poissons de la Colombie-Britannique et à ceux qui participent au secteur de la pêche et des fruits de mer.

Financement du FRISCB par pilier du programme

• Infrastructure - 26,5 M$ - 37 %
• Partenariats scientifiques - 25,2 M$ - 35 %
• Innovation - 19,6 M$ - 28 %

Mesurer le succès : diversité et inclusion

Au cours de l’exercice 2020-2021, le FRISCB a commencé à recueillir de nouvelles informations démographiques qui mettent en évidence les efforts et l’engagement du gouvernement du Canada à offrir des possibilités et à promouvoir la diversité et l’inclusion. Les bénéficiaires du programme ont eu la possibilité de fournir des détails sur la composition démographique de leurs équipes de projet et d’autres détails sur les efforts de leur organisation pour assurer un environnement de travail diversifié et inclusif.

Sur le plan démographique, le FRISCB soutient les Canadiens qui travaillent dans les secteurs du poisson et des fruits de mer, de la gestion du poisson et de l’environnement, notamment les femmes, les peuples autochtones, les membres de la communauté LGBTQ2+, les personnes appartenant à une minorité ethnique, linguistique, culturelle ou religieuse (ELCR), les personnes âgées, les vétérans, les étudiants ou les jeunes, les personnes handicapées et les nouveaux Canadiens.

Points saillants

• Presque tous les projets du FRISCB emploient des femmes dans leur équipe.
• Parmi les projets du FRISCB, 13 (soit 31 %) sont dirigés par des organisations autochtones et 70 % ont des membres autochtones dans leur équipe.
• Environ 50 % des projets du FRISCB offrent des emplois aux étudiants ou aux jeunes.
• Plus de 28 % des projets du FRISCB ont embauché des aînés ou des vétérans.
• Parmi les projets, 14 emploient des personnes issues de la minorité ELCR, 7 incluent des nouveaux Canadiens et 2 comportent des personnes handicapées.

Mesurer le succès : portée et ampleur géographiques

La portée et l’ampleur de l’influence d’un projet constituent également un indicateur du large soutien du programme en faveur de l’amélioration de la productivité et de la durabilité des pêcheries régionales, de l’accroissement des connaissances partagées entre les chercheurs nationaux et internationaux et des efforts substantiels déployés pour restaurer les stocks de poissons et leur habitat. De nombreux projets financés par le FRISCB exercent une influence considérable et 52 % des bénéficiaires du FRISCB déclarent étendre leur influence au niveau provincial, national ou international.

• Communauté (fleuves de la zone locale) - 14 %
• Régional (réseaux fluviaux et multi-bassins versants importants)- 33 %
• Provincial (applicable à l’ensemble de la Colombie-Britannique)- 38 %
• National (applicable à l’ensemble du Canada)- 7 %
• Internationale - 7 %

Mesurer le succès : engagement

La stratégie d’engagement du programme du FRISCB a été élaborée pour échanger l’information, faire connaître les objectifs du programme, les critères et les possibilités de demande de financement et encourager la participation à la nouvelle initiative. Les efforts de mobilisation internes (experts en la matière fédéraux et provinciaux) et externes se sont avérés essentiels pour éclairer les premières décisions relatives à la conception du programme et aider à définir les priorités d’investissement initiales du Fonds. Le FRISCB s’est engagé auprès d’organisations autochtones, d’organisations de pêche (commerciale et sportive), d’organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE), de groupes d’intendance communautaires et d’autres intervenants pour promouvoir ce programme novateur.

Des sessions d’information ont été organisées, et des présentations ont été effectuées en utilisant les forums existants, tandis que des réunions autonomes ont été organisées avec toutes les organisations intéressées pour discuter des propositions de projets potentiels, du processus du FRISCB et des possibilités de participer aux activités financées. Ayant créé de nouveaux défis pour l’engagement en personne, la pandémie de COVID-19 a conduit à l’émergence de nouveaux types de plateformes d’engagement, comme Microsoft Teams et Zoom. Grâce à son adaptation à la mobilisation virtuelle, l’équipe du FRISCB a continué à fournir un service de haut niveau aux candidats potentiels et aux bénéficiaires du financement.

Le FRISCB maintient un dialogue ouvert avec tous les demandeurs, les bénéficiaires et les parties intéressées dans le but de répondre aux questions, d’échanger des informations et de travailler avec les bénéficiaires afin de permettre à tous les projets d’atteindre leurs buts et objectifs. L’équipe du FRISCB a conçu un système de planification et de suivi de l’engagement en 2019. Le FRISCB étudie également l’utilisation d’une plateforme complète basée sur le nuage, qui permet de suivre les consultations et l’engagement, améliorant ainsi l’analyse de la mobilisation à l’avenir et la communication avec les bénéficiaires.

Points saillants

• Depuis l’automne 2019, le FRISCB a organisé plus de 175 séances d’engagement et de discussion sur les propositions de projets avec des organisations et des intervenants autochtones.
• La mobilisation du FRISCB n’est jamais aussi élevée qu’en périodes de réception des demandes et de communication des résultats.
• L’engagement accru a été un facteur important dans le taux de réussite des candidats, qui est passé de 22 % à 47 % entre les candidatures.

Partenariats et participation du public

L’avantage économique pour les individus et les collectivités (possibilités d’emploi et formation liées aux projets financés) constitue l’un des indicateurs du succès du FRISCB. Les données saisies au cours de la deuxième année ont été élargies pour inclure des informations sur les emplois à temps plein par rapport aux emplois à temps partiel et les emplois à long terme par rapport aux emplois à court terme, et pour indiquer si les organisations bénéficiaires offraient des possibilités d’emploi dans des régions rurales ou éloignées.

Outre des emplois directs et des possibilités de formation, le financement du BCSRIF contribue également à de nombreuses retombées économiques indirectes dans des secteurs connexes, notamment les fabricants de matériaux et d’équipements. Les possibilités de formation représentent une contribution importante à l’économie; combiner les avantages de l’éducation et l’acquisition de compétences employables constitue un investissement dans le capital humain dont bénéficiera le marché du travail à terme. Cette donne peut s’avérer particulièrement importante pour les communautés autochtones qui cherchent à renforcer leurs capacités internes, ainsi que pour les personnes vivant dans les zones rurales de la Colombie-Britannique où les emplois liés aux ressources, notamment dans le secteur de la pêche, nécessitent une formation particulière.

En mars 2021, les bénéficiaires du FRISCB ont déclaré avoir employé directement plus de 550 personnes dans les 42 projets financés. Près de 25 % de ces emplois seraient à temps plein et à long terme offrant un salaire annuel moyen oscillant entre 65 000 $ et 70 000 $. En outre, un peu plus de 20 % des possibilités d’emploi sont offertes dans les zones rurales ou éloignées.

La formation et le développement des compétences constituent une priorité forte pour les résultats stratégiques du FRISCB. Plus de 75 % des bénéficiaires de projets déclarent avoir mis en oeuvre une composante de formation dans le cadre du plan de travail. Au total, plus de 400 personnes ont reçu un certain niveau de formation et de développement des compétences, soit dans des domaines propres à la pêche tels que l’évaluation des pêches, la restauration et/ou la surveillance de l’habitat du poisson, soit dans d’autres domaines associés tels que les premiers secours ou d’autres licences opérationnelles. 7 organisations ont dispensé des formations à un grand nombre de personnes (plus de 21 personnes) et au moins 50 % des organisations bénéficiaires du FRISCB ont donné des formations afin d’accroître les capacités des communautés autochtones. À ce jour, les bénéficiaires du FRISCB ont déclaré avoir organisé plus de 195 formations particulières résultant de la mise en oeuvre du projet.

Points saillants

Voici des exemples de formation et de prestation de compétences signalés par les organisations bénéficiaires :

• Technologie de l’information
• Technologie des UAV (drones)
• Compteur de poissons
• Plantation riveraine (c’est-à-dire le long des cours d’eau)
• Surveillance des poissons et de la qualité de l’eau
• Aquaculture
• Activités d’écloseries du poisson
• Formation en premiers soins et en sécurité
• SIG et cartographie

Nombre de personnes payées par projet financé par le FRISCB

• 1 à 5 personnes - 44 %
• 6 à 10 personnes - 15 %
• 11 à 20 personnes - 24 %
• 21 à 30 personnes - 5 %
• 31 à 50 personnes - 10 %
• 51+ personnes  - 2 %

Nombre de personnes formées par projet financé par le FRISCB

• 0 personnes - 24 %
• 1 à 5 personnes - 34 %
• 6 à 10 personnes - 12 %
• 11 à 20 personnes - 11 %
• 21 à 50 personnes - 16 %
• 51+ personnes - 3 %

Mesurer le succès : partenariats et participation publique

Collectivement, 3 paramètres ont été évalués comme indicateurs de réussite concernant le niveau de collaboration découlant des projets financés : le nombre total d’organisations partenaires, le nombre total d’organisations partenaires autochtones et le nombre total de bénévoles participant aux projets. Ces indicateurs fournissent un résultat mesurable qui montre le niveau élevé de partenariat et de participation des bénévoles atteint par les projets du FRISCB, soulignant la grande importance du financement du FRISCB en octroyant des avantages à de multiples communautés et intervenants.

Parmi les bénéficiaires de projets du FRISCB, 95 % déclarent avoir établi des partenariats avec d’autres organisations en fournissant un soutien financier ou en nature à leur projet. En outre, plus de la moitié des projets du FRISCB sont soutenus par un important bénévolat communautaire. Essentiels, les partenariats et la participation du public permettent de mettre en commun et de partager les ressources, d’accroître les connaissances communes et d’offrir des possibilités d’éducation et de développement de l’expertise. Le renforcement des partenariats et de la participation du public se traduit par davantage de communication et de sensibilisation du public aux défis liés à la pêche que le FRISCB vise à relever. La mise en place de partenariats solides peut réduire considérablement le risque d’échec du projet.

Au total, les organisations bénéficiaires du FRISCB ont déclaré avoir établi plus de 380 partenariats formels. Les organisations autochtones représentent plus de 36 % de ces partenariats, dont beaucoup sont liés à des projets de restauration de l’habitat du poisson.

Les bénévoles de la communauté apportent également un soutien important aux projets du FRISCB. Au total, et compte tenu du large éventail de projets mis en oeuvre, plus de 1 350 bénévoles communautaires ont contribué à la réussite des projets du FRISCB à ce jour. Plusieurs bénéficiaires de projets, dont la Seymour Salmonid Society, la Commission des poissons anadromes du Pacifique Nord, la Comox Valley Project Watershed Society, MakeWay Canada et la Juan de Fuca Salmon Restoration Society, signalent une participation de plus de 50 bénévoles à leurs activités respectives à ce jour, et en prévoient davantage dans les années à venir. Les principales activités bénévoles signalées par les bénéficiaires concernent la science citoyenne, la surveillance, la restauration des habitats et la communication.

De nombreuses personnes sont intéressées et passionnées par l’environnement naturel et influent sur la prise de décision dans leur communauté. Les projets de science citoyenne constituent une interface précieuse entre la communauté et le monde universitaire. Le FRISCB a financé plusieurs projets comportant une forte composante de science citoyenne, notamment le projet de la Comox Valley Project Watershed Society sur les poissons fourrage, le projet de l’Université de Victoria (UVic) visant à améliorer le rétablissement du sébaste par le biais de la science citoyenne, de la sensibilisation et d’expériences sur le terrain, ainsi que la plateforme de collecte de données de science citoyenne de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) liée à son étude sur la durabilité de la capture et de la remise à l’eau des salmonidés du Pacifique utilisés à des fins récréatives en mer.

En outre, le développement d’une application publique Fishing BC par le Sport Fishing Institute de Colombie-Britannique compte plus de 35 000 utilisateurs bénévoles qui recueillent des données sur les prises, augmentant la sensibilisation et la communication au sein de la communauté des pêcheurs en eaux de marée, et améliorant la gestion des pêches grâce au suivi des espèces récoltées dans le cadre de leurs permis de pêche en eaux de marée.

Il faut également reconnaître que les organismes bénéficiaires reçoivent souvent des conseils et une expertise importants de la part d’experts en la matière, de gouvernements, d’organisations autochtones, d’autres ONGE et d’intervenants publics clés par l’intermédiaire de comités de gestion de projet formels, d’ateliers de partenaires et d’intervenants ainsi que d’autres événements et enquêtes de sensibilisation. À ce jour, plus de 80  $des organisations bénéficiaires ont mis en place des comités de gestion de projet (CG) qui jouent un rôle clé dans l’élaboration, la gestion et la mise en oeuvre des projets. Tous bénéficiaires confondus, 205 réunions de comités de gestion ont été organisées.

L’engagement du public et des intervenants, la sensibilisation et l’éducation constituent des composantes essentielles de nombreux projets du FRISCB. À la fin du 31 mars 2021, les bénéficiaires ont déclaré avoir facilité plus de 253 événements de sensibilisation par le biais de présentations à des conférences scientifiques, d’ateliers, de séminaires et d’autres présentations publiques, de sessions éducatives ou de forums d’intervenants, touchant plus de 4 850 participants. La plupart des bénéficiaires du FRISCB ont développé des sites Web propres aux projets, devenant le principal mécanisme de diffusion et d’échange d’informations.

Nombre d’organisations partenaires collaborant sur les projets du FRISCB

• 0 organisations - 5 %
• 1 à 5 organisations - 54 %
• 6 à 10 organisations - 22 %
• 11 à 20 organisations - 12 %
• 21+ organisations - 7 %

Mesurer le succès : participation des autochtones

Le soutien de la participation des autochtones au FRISCB reste une priorité pour le programme. En s’appuyant sur les premières leçons apprises, le FRISCB s’est efforcé de veiller à ce que les politiques et les processus du programme soient conçus pour être inclusifs, pour offrir des possibilités aux organisations autochtones et pour renforcer les capacités et accroître la coopération en vue d’atteindre des objectifs communs liés à la protection et à la restauration du saumon sauvage du Pacifique et à l’amélioration de la durabilité du secteur de la pêche.

La participation des Autochtones aux projets financés au cours des premières années du programme FRISCB s’avère élevée. Sur les 42 projets financés, 13 (31 %) sont dirigés par des organisations autochtones et plus de 29 (70 %) des projets ont fourni un emploi direct au sein de l’organisation bénéficiaire à des peuples autochtones. À ce jour, plus de 138 organisations autochtones partenaires ont apporté leur soutien à la réalisation des projets. En outre, les projets du FRISCB ont employé plus de 148 autochtones, soit 29 % du total des personnes ayant reçu un revenu direct grâce au fonds.

Les projets du FRISCB offrent d’importantes possibilités de renforcement des capacités autochtones. Parmi les bénéficiaires d’une formation entourant certains aspects des projets, 153 étaient autochtones, soit près de 4 % du total des possibilités de formation offertes par le FRISCB, réparties sur 30 projets qui mentionnent la formation comme un élément des résultats du projet.

Plus de 50 % des bénéficiaires ont également déclaré collaborer étroitement avec les organisations autochtones et ont souligné l’amélioration des résultats des projets résultant de l’intégration du savoir autochtone dans la planification et la mise en oeuvre de leurs projets. En s’appuyant sur l’expérience et les rétroactions à la suite du déploiement des premiers programmes, le FRISCB a affiné son processus de documentation de l’obtention et de l’utilisation des connaissances autochtones dans la mise en oeuvre du projet, garantissant l’obtention du consentement approprié des fournisseurs de connaissances.

Nombre d’organisations autochtones partenaires collaborant aux projets du FRISCB

• 0 organizations - 28 %
• 1 to 5 organizations - 58 %
• 6 to 10 organizations - 5 %
• 11 to 20 organizations - 8 %
• 21+ organizations - 3 %

National Indigenous Fisheries Institute (NIFI)

Au cours de l’événement 2019-2020, le FRISCB a fourni un soutien à l’Institut national des pêches autochtones (INPA) en partenariat avec le First Nations Fisheries Council (FNFC) afin de s’engager avec d’autres organisations autochtones de la Colombie-Britannique pour recenser de possibles éventuelles initiatives à grande échelle et multinations pour un potentiel futur potentiel par le FRISCB ou d’autres programmes. À la suite d’une série d’ateliers de collaboration, 8 thèmes et projets potentiels ont été décrits dans le rapport final de l’INPA au FRISCB.

Gitanyow Huwlip Society (Gitanyow Fisheries Authority)

La Gitanyow Fisheries Authority a entrepris des projets de mise en valeur et de restauration de l’habitat à petite échelle afin de maximiser le succès des géniteurs au cours des 5 prochaines années et de déterminer les facteurs limitant la production de saumon rouge de Kitwanga. L’objectif du projet vise à définir et à développer des solutions pour, à terme, arrêter et inverser le déclin du saumon rouge de Kitwanga et contribuer à la reconstitution du stock.

Mesurer le succès : Résultats écologiques

Un élément essentiel de l’évaluation du rendement du programme et des projets du FRISCB constitue la prise en compte des avantages pour les espèces aquatiques, et plus particulièrement pour leurs efforts de restauration des stocks de saumon sauvage de la Colombie-Britannique. Parmi les projets du FRISCB sélectionnés, 36 projets (86 %) soutiennent directement la protection et la conservation du saumon sauvage du Pacifique. Les mesures utilisées pour évaluer les résultats écologiques du FRISCB comprennent la détermination des avantages directs fournis aux espèces en péril ciblées, le recensement des résultats en faveur du poisson et de son habitat, y compris les espèces bénéficiaires, les facteurs limitatifs traités par les projets de restauration de l’habitat et la quantité d’habitat restauré. À la fin de la deuxième année du programme, les bénéficiaires ont signalé qu’un total cumulatif de 1 354 400 mètres carrés d’habitat du poisson avait été restauré grâce au financement du FRISCB, dont 865 500 mètres d’habitats aquatiques et 488 900 mètres carrés d’habitats riverains.

Parmi les 42 projets financés par le FRISCB, 36 soutiennent directement la protection et la conservation du saumon sauvage du Pacifique.

D’après les données fournies par les bénéficiaires, un peu plus de 60 % des projets ciblent des avantages directs pour au moins une population d’espèces en péril évaluée par le COSEPAC. Parmi ces projets, 19 procurent des avantages ciblés au saumon quinnat du sud de la Colombie-Britannique, 11 au saumon Coho de l’intérieur et du Fraser, 9 au saumon rouge du Fraser, 5 au saumon arc-en-ciel de Thompson-Chilcotin et 6 à d’autres espèces en péril. Certains projets visent notamment plus d’une population de saumons en danger. Les espèces en péril bénéficient des efforts de restauration et d’amélioration de l’habitat du poisson.

Le FRISCB a versé des fonds à 13 organisations bénéficiaires qui entreprennent principalement des travaux de restauration et d’amélioration de l’habitat du poisson comme résultat principal de leur projet. À ce jour, plus de 195 sous-projets de restauration de l’habitat du poisson ont été entrepris sur 55 sites dégradés. De plus, le FRISCB a financé des conceptions techniques sur 14 sites de projets et pour 21 bassins versants et processus de planification du rétablissement en Colombie-Britannique.

Pour soutenir la durabilité du saumon sauvage du Pacifique et d’autres stocks de poissons prioritaires de la Colombie-Britannique, le FRISCB finance des projets liés à l’amélioration et au dénombrement des stocks, grâce à de nouvelles innovations en matière de comptage des poissons, de modélisation et de collecte de données. Ces projets contribuent à l’élaboration de nouvelles approches, de nouveaux systèmes ou de nouveaux cadres de gestion des pêches pour l’évaluation et la gestion des ressources halieutiques. Le FRISCB a également financé l’amélioration des écloseries.

Pour que les efforts de restauration soient efficaces, il est essentiel de comprendre quels types d’activités s’avèrent nécessaires pour traiter les facteurs restrictifs pour les poissons et améliorer la productivité de l’habitat des poissons. Parmi les principaux facteurs restrictifs abordés, plus de 75  des projets de restauration de l’habitat du poisson sont liés à des changements hydrologiques défavorables et à d’autres problèmes de débit d’étiage, 50 % visent à restaurer le passage du poisson dans des zones touchées par des impacts anthropogéniques (causés par l’homme), tels que les ponceaux associés aux structures de traversée de l’eau liées au transport, 50 % visent à restaurer les zones riveraines, 50 % restaurent la connexion avec la plaine d’inondation, 40 % traitent de l’érosion ou de la sédimentation du substrat du cours d’eau et un peu plus de 20 % des projets évaluent les impacts sur le poisson liés à la prédation, à la concurrence, aux maladies et/ou aux espèces envahissantes.

Points saillants

• 18 projets énumèrent les stocks de saumon.
• 23 projets fournissent une modélisation innovante des stocks de poissons.
• 9 projets contribuent à améliorer la durabilité des pratiques de pêche.
• 8 projets soutiennent l’amélioration des infrastructures des écloseries.
• 14 projets portent sur la génétique, la virologie et les pathogènes des poissons.
• 23 projets traitent des modifications des écosystèmes et des changements climatiques.

Mesurer le succès : science, recherche et innovation

La science et la recherche représentent des composantes importantes de nombreux projets soutenus par le FRISCB. Plus de 20  des projets financés sont orientés vers l’étude et la recherche universitaires. Au cours de la deuxième année seulement du programme, les bénéficiaires du FRISCB déclarent déjà avoir publié 10 articles scientifiques examinés par des pairs, des présentations lors de conférences scientifiques ou des rapports publiés sur leur site Web.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter :

• Le projet de l’Université de Victoria (UVic) intitulé « Faciliter le rétablissement du sébaste grâce à la science participative, à la sensibilisation et aux expériences sur le terrain » [Rockfish Revival by Angler’s Atlas].
• Le projet de la Fondation du saumon du Pacifique intitulé « Renforcer les capacités des pêcheries des communautés autochtones grâce à un apprentissage approfondi – la vision par ordinateur pour une gestion adaptative des pêcheries de saumon en phase terminale » a donné lieu à une publication revue par les pairs intitulée « Indigenous systems of management for culturally and ecologically resilient Pacific Salmon Fisheries », datée de février 2021. [Indigenous Systems of Management for Culturally and Ecologically Resilient Pacific Salmon (Oncorhynchus spp.) Fisheries | BioScience | Oxford Academic (oup.com)]
• L’Université de la Colombie-Britannique (UBC), par le biais du Département des sciences de la forêt et de la conservation, a présenté lors de plusieurs conférences scientifiques son projet « Améliorer la durabilité des pêches récréatives maritimes avec remise à l’eau du saumon du Pacifique au moyen de nouveaux outils et de nouvelles technologies ».
• Le site Web du Pacific Climate Impacts Consortium sur le « Risque fondé sur l’emplacement posé par les changements climatiques à l’égard de la durabilité de la pêche au saumon sauvage et au saumon d’élevage en Colombie-Britannique », rend compte de ses recherches en cours concernant les risques posés par les changements climatiques sur l’habitat du saumon en Colombie-Britannique. [Meeting the Need for Practical Climate Change Information]
• Le projet de MakeWay Canada « Eaux résilientes : phase 1 » a fourni des indications sur la priorisation des infrastructures de contrôle des inondations sur le fleuve Fraser [Resilient Waters - MakeWay].
• Le rapport de l’expédition 2020 de la Fondation du saumon du Pacifique « Enquête sur le saumon d’hiver dans le golfe de l’Alaska », coordonné par la Commission des poissons anadromes du Pacifique Nord (CPAPN), est accessible librement grâce à la participation du Canada au Système mondial d’observation de l’océan, en coopération avec la Fondation Tula et la CPAPN.

Le pilier innovation du FRISCB encourage le développement de nouvelles technologies pour augmenter la productivité et aider à atteindre les objectifs de conservation et de durabilité. Un peu plus de 50 % des bénéficiaires déclarent avoir produit ou acquis de nouveaux produits, procédés, technologies ou équipements innovants au cours de l’année écoulée. Potentiellement interprétée au sens large, l’innovation comprend notamment de nouvelles méthodologies d’écloserie et/ou de nouveaux équipements de production, des méthodes de recherche innovantes, l’utilisation des technologies de l’information pour recueillir des données et communiquer les résultats entre partenaires ou au public, de nouveaux mécanismes pour soutenir la production de poissons, la surveillance des échappées de poissons et la gestion des poissons, et des méthodologies nouvelles ou améliorées pour la restauration et l’amélioration de l’habitat (comme le contrôle des sédiments des cours d’eau grâce aux efforts de récupération des incendies de forêt).

Impacts sur les 7 projets

L’année fiscale 2020-2021 n’a pas été exempte de défis. Bien que les bénéficiaires du FRISCB aient cherché à maximiser le temps passé sur le terrain pour mettre en oeuvre leurs projets, ils ont dû faire face à des retards et des perturbations constants dus à la COVID-19, ainsi qu’à des températures estivales record qui ont entraîné une sécheresse extrême et des feux de forêt.

Extrêmement difficile à gérer, la pandémie de COVID-19 a engendré des effets profonds, voire dévastateurs, sur les projets financés par le FRISCB et les communautés bénéficiaires, notamment des restrictions de voyage, une augmentation des dépenses et/ou des retards dus à des problèmes de chaîne d’approvisionnement et d’autres retards de projets liés à la météo.

Compatissant, le FRISCB a travaillé avec les bénéficiaires du projet pour trouver des mesures de réponse potentielles, telles que la réaffectation des ressources du projet, la prolongation des délais et la mise en relation des bénéficiaires avec les ressources ou l’expertise nécessaires afin de réduire au minimum les impacts et d’assurer le succès continu du projet.

Malgré les limites posées par les restrictions de la santé publique, de nombreux bénéficiaires ont été en mesure de surmonter ces défis, entraînant, dans certains cas, des bénéfices inattendus. Par exemple, les dispositions restreignant l’accès à certaines communautés pour mener des activités liées au projet ont permis de fournir aux membres de la communauté locale les outils et la formation nécessaires pour entreprendre directement ces activités, représentant une précieuse source d’emploi pendant la crise sanitaire de la COVID. De même, depuis 2020, certaines activités saisonnières sur le terrain ont été ajustées ou reprogrammées, et la plupart des bénéficiaires se sont adaptés aux réunions et ateliers virtuels. Dans certains cas, du personnel local a été engagé pour mener des activités lorsque l’accès à certaines communautés de la Colombie-Britannique était restreint.

Perspective

Au cours de sa deuxième année fiscale (2020-2021), le FRISCB a poursuivi la mise en oeuvre d’activités clés du programme pour soutenir les projets approuvés en cours tout en examinant de nouveaux projets à financer. Les dossiers approuvés en 2019 et 2020 sont actuellement à divers stades de mise en oeuvre, les dates d’achèvement du projet s’échelonnant jusqu’à la fin du programme du FRISCB, soit le 31 mars 2024.

Le FRISCB continue d’être apprécié, comme le prouvent les 50 projets sélectionnés à l’été 2020 pour recevoir une approbation de financement au printemps 2021. De plus amples informations sur ces projets seront publiées sur le site du FRISCB dès la confirmation des détails du financement et l’intégration des résultats desdits projets dans les futurs rapports annuels de synthèse des résultats.

Le FRISCB continuera à travailler avec ses clients pour trouver des moyens nouveaux et innovants de s’adapter aux défis émergents auxquels le secteur est confronté, notamment les impacts sur les projets à la suite de la COVID-19 et des événements liés aux changements climatiques, tels que la sécheresse, les feux de forêt et les inondations.

Les futurs rapports sur le programme du FRISCB et les résultats de ses projets seront informés par les activités de suivi et d’évaluation des projets en cours, les résultats des évaluations sur le terrain, ainsi que les rapports de résultats supplémentaires de fin d’année soumis par les bénéficiaires. Dans les futurs rapports annuels, le FRISCB fera état des résultats finaux des projets individuels et fournira des informations sommaires sur les résultats cumulatifs et les impacts des investissements du programme sur les stocks sauvages et le secteur régional du poisson et des fruits de mer.

Compte tenu du grand intérêt suscité par le FRISCB et de la réussite des projets initialement financés, les gouvernements fédéral et provincial ont annoncé leur intention de prolonger et d’élargir le programme de financement.

Annexe 1 : aperçu du programme

Dans le cadre des efforts déployés par les gouvernements provincial et fédéral pour soutenir le secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique, les projets financés par le FRISCB visent à remédier aux récents déclins des stocks de saumon et d’autres poissons sauvages, et à soutenir la durabilité des ressources marines du Canada pour les générations futures par la restauration de l’habitat, des activités de recherche et de science, l’amélioration des écloseries communautaires et l’innovation dans les secteurs de l’aquaculture et de la pêche.

Ces investissements constituent une réponse aux conseils et aux recommandations formulés par le Conseil consultatif du ministre de l’Agriculture en matière de pisciculture et le Conseil consultatif sur le saumon sauvage. Ils complètent également l’engagement du MPO en vertu de la Politique du Canada pour la conservation du saumon sauvage du Pacifique et répondent aux recommandations du Comité permanent des pêches et océans, ainsi qu’aux engagements des mandats fédéraux et provinciaux.

Le FRISCB est l’un des 4 programmes de paiements de transfert offerts dans le cadre du Programme du secteur du poisson et des fruits de mer, créé pour promouvoir une approche nationale visant à améliorer l’accès au marché et l’image de marque, à offrir des possibilités de maximiser la valeur du secteur du poisson et des fruits de mer du Canada et, en Colombie-Britannique, à contribuer à la reconstitution des stocks de saumon.

Le FRISCB est administré en vertu d’un accord-cadre bilatéral qui décrit les responsabilités des partenaires fédéraux et provinciaux dans l’exécution du programme.

Le FRISCB s’adresse aux personnes situées en Colombie-Britannique qui sont actives dans le secteur du poisson et des fruits de mer de la Colombie-Britannique ou qui le soutiennent. Le financement du FRISCB est accordé par le biais d’un processus de demande concurrentiel. Des informations supplémentaires sur le programme et les possibilités de demande de financement sont disponibles sur le site du FRISBC.

Annexe 2: exemples de projets financés dans le cadre de chaque pilier du programme

Innovation

Situé près de Port Alberni, en Colombie-Britannique, le conseil tribal Nuu-chah-nulth élargira les modèles d’exploitation existants élaborés dans le cadre du renouvellement de la pêche au hareng pour y inclure la représentation des impacts écosystémiques sur le hareng de la côte ouest de l’île de Vancouver (COIV). Il entreprendra également une évaluation des options de gestion spatiale et saisonnière pour les pêcheries de hareng associées à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) et commerciales pour garantir la durabilité des pêcheries de hareng. Ce projet tiendra compte des impacts de l’écosystème en mutation (par exemple, les changements dans la prédation), quantifiera les tendances spatiales et saisonnières dans le frai du hareng de la COIV, et développera un cadre pour évaluer des options de gestion nouvelles et innovatrices.

Infrastructure

Des fonds ont été accordés à la Première Nation ‘Namgis afin d’entreprendre la phase 2 d’un projet visant à établir un laboratoire indépendant de génomique des Premières Nations de la Colombie-Britannique en partenariat avec l’Okanagan Nation Alliance. Ces partenaires de projet ont amélioré un laboratoire existant et fourni de nouveaux équipements d’analyse, notamment la technologie Fluidigm BioMarkTM, pour analyser les échantillons collectés dans le cadre du plan de surveillance et d’inspection autochtone. Les Premières Nations disposeront ainsi d’une capacité avancée pour effectuer un échantillonnage indépendant de la santé des tissus des poissons, pour détecter et surveiller les agents pathogènes susceptibles de toucher le saumon sauvage et les écosystèmes, ainsi que pour déterminer la présence éventuelle de saumons échappés dans le bassin versant. Le nouveau laboratoire offrira des services à d’autres Premières Nations de la Colombie-Britannique intéressées par les analyses et les études génomiques à haute capacité.

Partenariats scientifiques

L’Université de la Colombie-Britannique (UBC) mène des recherches pour mieux comprendre l’évolution de l’écosystème auquel sont confrontés les jeunes saumons en migration dans le détroit de Géorgie, notamment la quantification des principaux facteurs d’alimentation du zooplancton (petits animaux qui se nourrissent de plantes océaniques) et la manière dont les conditions environnementales impactent l’abondance et la distribution du zooplancton. Malgré le retard pris par le projet en raison de la COVID-19, les chercheurs de l’UBC ont pu déterminer l’efficacité d’un modèle utilisé pour estimer le phytoplancton (biomasse végétale) et le zooplancton dans la mer des Salish en comparant les données de modélisation à celles observées. En étant capable de quantifier les processus qui prédisent l’alimentation du zooplancton, le modèle devrait permettre de comprendre la survie des saumons; l’évaluation du modèle se poursuivra dans 2021-2022.

Annexe 3: exemples de projets qui appuient les priorités du FRISCB

L’aquaculture et l’environnement en évolution

Une étude entreprise par le Département de zoologie de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) vise à fournir une solution basée dans la province pour élever des saumoneaux de saumon atlantique plus grands et plus robustes sur le plan physiologique dans des systèmes d’aquaculture recirculés en eau douce. Ce projet contribuera à améliorer la durabilité et la productivité de l’industrie aquacole de la Colombie-Britannique en maximisant le temps d’élevage des saumons d’élevage dans des systèmes d’aquaculture en recirculation d’eau douce et en réduisant le temps passé dans des enclos marins par les saumons atlantiques. Au cours de la première année, le bénéficiaire a modernisé l’installation de recherche aquatique de l’InSEAAS de l’UBC, recruté 5 chercheurs et 2 étudiants en maîtrise de sciences, et commencé les premières manipulations dans ce qui sera une expérience de 14 mois avant que les premiers résultats puissent être déduits.

Reconstitution des espèces préoccupantes (saumons arc-en-ciel, quinnat, coho du fleuve Fraser)

Le projet de la Fondation du saumon du Pacifique vise à déterminer les goulots d’étranglement qui limitent la production de saumons et de truites arc-en-ciel juvéniles sauvages et améliorés en Colombie-Britannique. À l’aide de marquages à TPI et de réseaux de repérage spatiaux, ce projet étend un réseau existant de marquages à TPI et de réseaux de repérage dans les cours d’eau établis pendant le projet de survie marine de la mer des Salish pour surveiller les populations prioritaires de saumon quinnat, de saumon coho et de saumon arc-en-ciel dans les environnements du détroit de Georgia, du fleuve Fraser et de la côte ouest de l’île de Vancouver. Ces informations devraient permettre de mieux comprendre la survie de ces espèces en eau douce et en mer, de fournir des informations sur les « points chauds » de la mortalité du saumon et d’examiner ce qui différencie la mortalité du saumon sauvage par rapport à celle du saumon amélioré. Jusqu’à présent, la FSP, en partenariat avec les Premières Nations, les gouvernements, les universités et les groupes communautaires, a marqué plus de 60 000 poissons et installé des réseaux d’antennes de marquages à TPI sur divers sites. Elle a également terminé la première saison d’un examen détaillé de l’utilisation de l’habitat, du régime alimentaire et de la santé des jeunes saumons quinnat hivernants.

Reconstitution des espèces préoccupantes (pèche sélective)

La Lower Fraser Fisheries Alliance Society (LFFA) a reçu des fonds pour contribuer à une meilleure compréhension de l’état et des tendances des stocks grâce à l’élaboration et à la démonstration de techniques de marquage-recapture par marquages à TPI pour les saumons coho d’élevage dans le fleuve Chilliwack. La LFFA a installé des réseaux de marquages à TPI pour dénombrer les retours annuels de poissons d’écloserie et a posé 30 000 marquages à TPI sur des saumoneaux coho au cours de 2 années d’élevage. En produisant des estimations annuelles pour la gestion des ressources, le projet représente un élément fondamental du programme du projet d’estimation des échappées de saumon coho du bas Fraser. Le pilotage de ces méthodes de marquage-recapture par marquages à TPI pour ce grand bassin hydrographique devrait soutenir les futurs travaux sur les études de dénombrement par marquages à TPI au niveau du stock pour d’autres populations de saumon du Fraser.

Reconstitution des espèces préoccupantes (reconstitution de l’habitat)

Cette initiative pluriannuelle, qui concerne l’ensemble du bassin versant, combine des travaux d’atténuation des éboulements pour permettre le passage du poisson en amont, avec des travaux d’amélioration et de restauration de l’habitat physique afin d’améliorer la qualité et la fonctionnalité de l’habitat dans le bassin versant. La Seymour Salmonid Society effectuera également une surveillance pour confirmer le succès du projet dans l’établissement du passage du poisson et dans la restauration et l’amélioration de l’habitat des stocks de salmonidés sauvages du Pacifique pour les générations futures. Les activités de dynamitage et de cassage de roches ont commencé à l’été 2020 et les points de blocage les plus importants ont été traités; le marquage et le suivi des saumons ont montré que le passage du poisson était effectif. D’autres activités du projet s’articulaient autour de la translocation de poissons adultes dans le bassin hydrographique supérieur de la Seymour en vue d’efforts supplémentaires pour rétablir les stocks de poissons anadromes, ainsi que de la restauration de l’habitat pour parfaire les améliorations précédentes et résoudre les problèmes liés aux barrages de castors.

Modernisation des écloseries communautaires

La Fondation du saumon du Pacifique, en partenariat avec la Première Nation Wuikinuxv, a amélioré l’infrastructure de l’écloserie Percy Walkus et apporté des modifications à l’alimentation électrique afin de garantir une source d’énergie triphasée durable. Les améliorations apportées à l’écloserie et à ses opérations comprennent l’achat d’un système mobile d’alimentation en eau de secours et de nouveaux parcs à filet et flotteurs, l’ajout de 2 puits sur place et l’installation de pompes et de la plomberie de la tour d’aération, ainsi que de nouvelles pompes avec des moteurs triphasés et des travaux électriques. Les travaux permettront d’améliorer l’efficacité du site, de réduire l’empreinte carbone des opérations de l’installation et d’assurer la sauvegarde en cas de panne électrique et la protection contre les incendies. Le projet a été en grande partie achevé à l’automne 2020 et le site fonctionne efficacement.

Augmentation de l’innovation de la pèche de la Colombie Britannique

En partenariat avec les nations Haïda et Heiltsuk, le monde universitaire, les gouvernements et d’autres, l’objectif de la Fondation du saumon du Pacifique vise à intégrer les technologies traditionnelles et modernes par le développement de nouveaux programmes de vision par ordinateur à apprentissage profond qui automatisent le comptage des saumons et l’identification des espèces à partir de données vidéo et sonar. La connexion de ces outils avec les programmes de surveillance des échappées gérés par les communautés autour de la côte nord et de la côte centrale favorisera la transition vers l’intégration des données en temps réel et la surveillance en cours de saison afin d’informer la gestion adaptative des pêcheries de saumon. À ce jour, d’importantes améliorations ont été apportées à l’infrastructure du barrage du fleuve Koeye afin d’alimenter la future surveillance des échappées dans le cours d’eau. 9 partenariats ont été mis à profit pour créer des ensembles de données de formation de base pour les modèles de vision par ordinateur qui automatiseront l’identification, la mesure et le comptage des saumons pour la surveillance des échappées par vidéo et sonar. En outre, ce projet emploie 11 personnes au sein de l’équipe de projet.

Annexe 4 : Exemples de projets montrant les avantages et les résultats

University of British Columbia (Department of Forest and Conservation Science) « Améliorer la durabilité des pêches récréatives maritimes avec remise à l’eau du saumon du Pacifique au moyen de nouveaux outils et de nouvelles technologies »

Le Département des sciences forestières et de la conservation de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) a réalisé une étude pilote pour évaluer différentes techniques de capture et de remise à l’eau visant à améliorer la survie des poissons remis à l’eau et à démontrer que les pêches sans rétention peuvent être entreprises de manière durable avec des impacts minimaux sur les poissons dans des zones où les pêches pourraient autrement être fermées. Grâce à une télémétrie de pointe et à de nouvelles approches en matière d’études génétiques pour évaluer la santé et l’état des poissons, l’étude permet d’obtenir des estimations précises de la mortalité après la remise à l’eau qui peuvent être immédiatement utilisées par les gestionnaires de la pêche. En 2020-2021, l’étude a commencé à générer certaines des toutes premières mesures directes et précises à court et moyen terme de la mortalité après remise à l’eau associée aux pêches récréatives à la ligne dans les zones marines pour les saumons quinnat et coho. Grâce à la remise à neuf d’un réseau existant de matrices, les résultats de 2020-2021 ont permis d’améliorer et de prolonger la durée de vie de l’infrastructure de télémétrie dans la région de l’île Discovery. Les activités menées jusqu’à présent ont impliqué de nombreux partenariats scientifiques, notamment des collaborations avec le Sport Fishing Institute, la Pacific Salmon Foundation, le réseau canadien de suivi des océans, l’université Carlton et les services de recherche de Kintama. La création d’un guide des meilleures pratiques est prévue en 2024.

North Pacific Anadromous Fish Commission « Expédition internationale à l’échelle du Pacifique pour la conservation du saumon »

Le financement du projet de la Commission des poissons anadromes du Pacifique Nord (CPAPN) permet d’établir des partenariats scientifiques internationaux entre des chercheurs gouvernementaux, universitaires et des ONG de 5 pays de la bordure du Pacifique, afin d’améliorer la compréhension des impacts des changements climatiques sur les mécanismes qui déterminent la distribution et la productivité des stocks de saumon sauvage du Pacifique. Le groupe s’efforce de soutenir les efforts internationaux visant à établir une norme commune pour l’échange des informations entre les bases de données à l’échelle mondiale, y compris les données recueillies par les expéditions de recherche en haute mer de l’AIS dans le Pacifique Nord. L’objectif consiste à obtenir des données centralisées accessibles dans le cadre du système d’observation de l’océan de l’Année internationale du saumon, un noeud du système mondial d’observation de l’océan, créé par les Nations Unies.

Adams Lake Indian Band « Programme de restauration du saumon du Haut-Adams »

Compte tenu de la nécessité d’améliorer et de rétablir les populations de saumon rouge de la rivière Adams, la bande indienne d’Adams Lake s’est associée à la Commission des pêches Secwepemc et à l’Okanagan Nation Alliance pour entreprendre des études dans le lac Adams. Les principaux éléments comprennent une étude limnologique rigoureuse (physique, biologique et chimique) du lac, une étude de la population de saumons rouges et sockeyes existants et un examen de l’impact des espèces envahissantes, dans le but de déterminer les principaux problèmes, de développer des techniques d’amélioration et de garantir des populations de saumons rouges saines pour l’avenir. Les résultats de ces études appuieront l’enrichissement en nutriments pour augmenter l’abondance du phytoplancton pélagique et, par ricochet, celle du zooplancton, une source de nourriture essentielle pour les alevins de saumon rouge.

University of Victoria (School of Environmental Studies) « Faciliter le rétablissement du sébaste grâce à la science participative, à la sensibilisation et aux expériences sur le terrain »

L’École des études environnementales de l’Université de Victoria (UVIC) s’efforce d’améliorer la reconstitution des stocks de sébaste par le biais de la science citoyenne, de la sensibilisation et d’expériences sur le terrain. L’UVIC a développé l’application gratuite « MyCatch » qui fournit des informations sur les aires de conservation des sébastes (ACS) le long de la côte. L’application permet aux pêcheurs à la ligne de repérer rapidement les limites spatiales des ACS et des zones de protection marine, améliorant ainsi le respect des règles et les efforts de conservation en avertissant les pêcheurs à la ligne utilisant MyCatch dès qu’ils entrent dans une ACS. L’application fournit également des informations sur l’identification des sébastes et des mises à jour en temps réel des règlements de pêche. Élaborés pour évaluer les données sur les taux de conformité et l’efficacité du retour des sébastes à l’aide de « dispositifs de descente », des programmes de surveillance fourniront des renseignements essentiels afin d’évaluer précisément les stocks pour informer les pêches commerciales et récréatives. La nouvelle application a reçu un excellent accueil en personne.

Comox Valley Project Watershed Society « Application et mise à l’essai sur le terrain d’outils permettant de cibler, de cartographier et de quantifier d’importantes populations de poisson fourrage et leurs habitats pour appuyer le renforcement de la conservation du saumon quinnat sur les côtes de la Colombie- Britannique »

Le projet de la Comox Valley Project Watershed Society, qui vise à combler les lacunes dans les connaissances sur le statut des poissons fourrage dans le nord de la mer des Salish, s’est adressé à un programme de citoyens scientifiques pour surveiller les espèces de poissons fourrage intertidaux et leurs habitats. Ce projet revêt une grande importance écologique, car les populations de poissons fourrage abritent le saumon quinnat, une espèce proie essentielle des épaulards à risque du Nord-Ouest. Au cours de sa deuxième année, le projet a bénéficié du soutien de nouveaux collaborateurs, dont l’Institut Haikai, l’Islands Trust, l’Université de la Colombie-Britannique et le gardien de la Première Nation K’ómoks, ainsi que de plus de 60 bénévoles qui se sont investis plus de 800 heures sur le projet en recueillant des échantillons d’ADN environnemental (ADNe) intertidal pour déterminer la présence de l’éperlan et du lançon du Pacifique qui s’enfouissent dans les zones intertidales et subtidales (zones de plage). Un total de 232 échantillons d’ADN électronique intertidaux et subtidaux provenant de Campbell River, de la vallée de Comox et des îles Cortes, Hornby et Quadra ont été envoyés à l’Université de Victoria pour analyse. Ce travail a également permis d’affiner les modèles de poissons fourrage intertidaux et subtidaux qui ont été développés dans le cadre de ce projet. Les résultats finaux du projet sont attendus en mars 2022.

Secwepemcul’ecw Restoration and Stewardship Society « Projet de rétablissement riverain à la suite de l’incendie d’Elephant Hill »

Le projet de la Secwepemcul’ecw Restoration and Stewardship Society vise à remédier aux impacts sur l’habitat du poisson causés par l’incendie d’Elephant Hill dans les terres de la Colombie-Britannique, en stabilisant les pentes de collines érodées en restaurant les rives. Le haut niveau de collaboration entre un grand nombre de partenaires du projet, dont 8 Premières Nations et des propriétaires fonciers privés locaux constitue un des points forts du projet. Dès la deuxième année, 240 sites ont été étudiés en vue d’une restauration potentielle et plus de 150 prescriptions pour la restauration des rives ont été élaborées dans sept zones biogéoclimatiques (écosystèmes similaires) de la Colombie-Britannique. De plus, un essai d’ensemencement direct a été concluant pour les efforts de restauration des rives au cours des années 3 et 4.

Nature Trust of British Columbia « Renforcer la résilience de l’estuaire : approche novatrice à l’égard de la conservation du poisson et de son habitat en situation de changements climatiques »

La Nature Trust of British Columbia (NTBC) s’est associée au Hakai Institute, à 11 Premières Nations, à des organisations environnementales non gouvernementales et à d’autres institutions universitaires pour étudier la résilience des estuaires sur la côte de la Colombie-Britannique. Les effets des changements climatiques devraient impacter significativement les écosystèmes des estuaires en raison de l’élévation du niveau de la mer, de l’acidification des océans, des changements de température et de salinité, et des modifications des apports d’eau douce et de sédiments. Axé sur l’évaluation de la résilience des estuaires par le biais d’une planification collaborative, d’un travail sur le terrain, de la collecte de données et de l’analyse de 15 estuaires clés, ce projet vise à recueillir des recherches de base sur les régions côtières susceptibles d’être touchées par les changements climatiques. L’objectif consiste à mettre en oeuvre des projets de restauration qui rétablissent les principaux processus estuariens naturels, en maintenant leur résilience face aux changements climatiques. À ce jour, des cartes d’habitat actualisées ont été produites, des stations de mesure de la résilience de base ont été mises en place et des données de base sur le terrain ont été collectées. Pour atténuer les impacts de la COVID-19, la NTBC a développé une plateforme de formation basée sur une application qui a facilité la mise en oeuvre de la surveillance du site, et a permis de mettre à jour les projections de l’élévation du niveau de la mer, ainsi que l’évaluation des opportunités prioritaires de restauration estuarienne qui seront mises en oeuvre au cours des années 3 et 4.

Pacific Climate Impacts Consortium (Université de Victoria) « Risque fondé sur l’emplacement posé par les changements climatiques à l’égard de la durabilité de la pêche au saumon sauvage et au saumon d’élevage en Colombie-Britannique »

Le Consortium sur les impacts climatiques du Pacifique (Université de Victoria) mène des recherches en collaboration avec des experts de la Station biologique du Pacifique afin d’examiner le risque local des changements climatiques pour la durabilité des salmonidés du Pacifique et de leurs habitats en utilisant des modèles basés sur l’exposition, la sensibilité et la capacité d’adaptation des unités de conservation du saumon dans le bassin du fleuve Fraser. Le projet a achevé l’étalonnage d’un modèle sur une région de 81 200 km2 de la côte de la Colombie-Britannique et a développé un prototype de portail de données qui présente des données de débit fluvial extrême. La recherche sera terminée d’ici mars 2024.

Canadian Wildlife Federation « Initiative de rétablissement des passes migratoires en Colombie-Britannique »

La Fédération canadienne de la faune (FCF) a collaboré avec les Premières Nations, les gouvernements, les ONGE et d’autres intervenants pour mettre en oeuvre des projets prioritaires de passage du poisson pour une sélection d’obstacles connus nécessitant une restauration immédiate. Les partenaires finalisent l’élaboration d’un cadre qui facilitera le processus de priorisation des projets de passage du poisson dans toute la Colombie-Britannique. Grâce aux commentaires reçus lors des ateliers et de ses partenaires de projet, la FCF a sélectionné 3 bassins versants prioritaires pour une restauration ciblée : les bassins versants de la rivière Bulkley, de la rivière Horsefly et de la rivière Lower Nicola. L’outil de priorisation prend en compte les problèmes de connectivité des poissons qui, lorsqu’ils sont associés aux travaux d’évaluation de l’habitat sur le terrain, peuvent être utilisés pour prioriser et mettre en oeuvre les futurs projets de restauration du passage et de l’habitat du poisson. À ce jour, la FCF a reconnecté l’habitat du poisson à 8 barrières en Colombie-Britannique, permettant ainsi d’ouvrir plus de 621 271 mètres carrés d’habitat du poisson.

Pacific Prawn Fishermen’s Association « Améliorer la durabilité de la pêche commerciale aux crevettes tachetées (Pandalus platyceros) et des stocks de crevettes en Colombie- Britannique »

Grâce à de nouvelles procédures de gestion, la Pacific Prawn Fishermen’s Association et ses partenaires améliorent la durabilité de la pêche à la crevette tachetée en Colombie-Britannique et veillent à l’atteinte des objectifs de conservation. Le groupe vise à obtenir une écocertification pour les pêcheries durables en évaluant les points de référence biologiques en tenant compte de la manière dont les changements climatiques peuvent toucher la productivité du stock de crevettes tachetées et les futures prises commerciales potentielles. En 2020-2021, les intervenants et les Premières Nations ont participé à des ateliers pour entreprendre l’élaboration d’objectifs quantitatifs de conservation et de récolte pour le stock de crevettes et la pêche commerciale. Par la suite, diverses actions de gestion pourront être testées pour garantir la réalisation des objectifs de conservation et la durabilité à long terme de la pêche et des stocks de crevettes. Les résultats finaux du projet sont attendus en mars 2022.

Makeway Charitable Society « Eaux résilientes : phase 1 »

La société de bienfaisance MakeWay a accompli des progrès considérables dans le cadre de son projet Eaux résilientes : phase 1, en établissant des liens avec plus de 200 organisations au sein du gouvernement, des Premières Nations, du milieu universitaire, des ONG et du secteur privé. Grâce à un effort de collaboration, une méthode de sélection des sites de projet prioritaires a été élaborée, afin de guider le passage du poisson et d’améliorer l’habitat pour les infrastructures de lutte contre les inondations dans le bas Fraser. Des études sur les poissons, des recherches sur l’eau et des études de faisabilité technique sur les sites les plus prioritaires permettront de déterminer les possibilités de restauration des sites pour la phase 2 du projet.

Peninsula Streams Society « Projet de passe à poissons du ruisseau Millstream »

La Peninsula Stream Society, en collaboration avec ses partenaires, a construit une passe à poissons dans le ruisseau Millstream 2020 pour permettre à la truite résidente et au saumon coho d’accéder à plus de 8 kilomètres d’habitat piscicole, augmentant ainsi de 400 % l’habitat du poisson utilisable du ruisseau. Les prochaines étapes consistent à s’assurer que ce type de restauration se poursuit grâce à une gestion active et à l’éducation, tant pour le ruisseau Millstream que pour les cours d’eau des communautés voisines.

British Columbia Conservation Foundation « Démonstration de méthodes novatrices pour la restauration de l’habitat »

Dirigé par la British Columbia Conservation Foundation, le projet « Démonstration de méthodes novatrices pour la restauration de l’habitat » est un projet de démonstration pluriannuel entrepris à l’échelle du bassin hydrographique visant à mettre en valeur des méthodes novatrices de restauration de l’habitat qui tiennent compte des effets des changements récents dans les écosystèmes et qui apportera des avantages pour le saumon quinnat, le saumon coho, le saumon rouge et le saumon arc-en-ciel. Des principes de conception novateurs ont été utilisés pour accroître la durabilité du site restauré dans des conditions de cours d’eau de plus en plus volatiles liées aux changements climatiques. Lors des 2 premières années du projet, 8 des 18 sites de démonstration de restauration prévus pour le projet de 5 ans ont été achevés, fournissant un total de 1 366 m linéaires de bordure d’habitat complexe restauré et environ 12 952 mètres carrés d’habitat restauré. Les conceptions des projets intègrent des caractéristiques de restauration innovantes afin d’atténuer les impacts de la dynamique des écosystèmes liés aux changements climatiques, en améliorant la conception des crues, le potentiel de stockage des sédiments et l’accessibilité des poissons aux habitats hors canal, à faible débit ou en amont.

Baker Creek Enhancement Society with Nazko First Nation « Rétablissement à la suite du feu de forêt du plateau Fraser – Cueillette et plantation de plantes riveraines pour favoriser la restauration de l’habitat du saumon quinnat et du saumon coho dans la région de Nazko »

La Baker Creek Enhancement Society (BCES) et la Première Nation Nazko ont entrepris la restauration de l’habitat riverain afin de remédier aux conséquences de l’incendie du plateau Nazko sur l’habitat du saumon quinnat et coho dans la région intérieure de la Colombie-Britannique. Ces travaux visent à réduire les impacts à long terme des incendies de forêt, notamment l’érosion (enlèvement des débris du feu, des cendres et du duvet) et la sédimentation des cours d’eau qui en résulte, nuisant à la qualité de l’habitat, remplissant les habitats des mares et réduisant la nourriture disponible. Grâce à 2 années de mise en oeuvre du projet, environ 2,5 kilomètres linéaires sur une zone riveraine de 30 mètres de large ontété restaurés sur la rivière Bazaeko dans le bassin versant de Nazko. Cette année, BCES a réalisé plus de 75 000 mètres carrés de plantations riveraines, portant le total cumulé du projet à 180 000 jusqu’à présent.

British Columbia Cattlemen’s Association « Promotion de la restauration de l’habitat et intendance à l’égard des terres agricoles dans la région intérieure de la Colombie-Britannique »

Le FRISCB a apporté son soutien au Farmland-Riparian Interface Stewardship Program mis en oeuvre par la BC Cattlemen’s Association (BCCA). Par la consultation, les études et le partenariat avec plus de 95 organisations à ce jour, ce projet promeut et restaure l’habitat du poisson sur les terres agricoles. Outre les 3 projets achevés au cours du premier exercice, la BCCA est parvenue à restaurer l’habitat sur plusieurs sites de projets dans 9 endroits de la région intérieure de la Colombie-Britannique. Plusieurs de ces projets visent des populations d’espèces en péril, notamment le saumon quinnat du sud de la Colombie-Britannique, le saumon coho de l’intérieur et du Fraser, le saumon rouge du Fraser et le saumon arc-en-ciel de Thompson-Chilcotin. La BCCA estime qu’un total cumulé de plus de 500 000 mètres carrés d’habitat du poisson a été restauré jusqu’à présent. Par ailleurs, de nouveaux projets de restauration supplémentaires sont prévus pour les années 3 et 4.

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Circules connectées présentant 

• Plages (entre marée haute et marée basse)
• Habitat de fraie pour le lançon et l’éperlan
• Approvisionnement alimentaire essentiel ou saumon quinnat
• Le saumon quinnat représente la principale source d’alimentation des épaulards résidents de la mer des Salish
• Epaulards résidents inscrits sur la liste du COSEPAC