Veiller à ce que la chasse au phoque soit effectuée sans cruauté
Les pratiques de chasse canadiennes sont parmi les meilleures au monde. Elles reposent sur des principes rigoureux de protection des animaux qui sont reconnus mondialement par les observateurs indépendants.
Promouvoir le bien-être des animaux dans le cadre de la chasse au phoque au Canada
Le gouvernement du Canada a adopté une réglementation sévère fondée sur des avis scientifiques, qui est réexaminée régulièrement pour assurer une pratique de la chasse sans cruauté. En 2009, plusieurs modifications au Règlement sur les mammifères marins (RMM) sont entrées en vigueur pour que la chasse au phoque canadienne soit encore moins cruelle. Les modifications ont été apportées en fonction des recommandations du Groupe de travail de vétérinaires indépendants (dont les membres proviennent du Canada, de la France, des États-Unis, des Pays-Bas et du Royaume-Uni) et des consultations auprès des gouvernements provinciaux et territoriaux, de l'industrie de la chasse au phoque, et d'autres intervenants. Le RMM indique la bonne technique et les types précis d'outils à utiliser de manière à ce que les phoques soient chassés sans cruauté.
Méthode d’abattage en trois étapes
Le processus scientifique canadien en trois étapes permet de s'assurer que les animaux sont abattus rapidement et sans cruauté. Élaboré et mis en œuvre en fonction des recommandations du groupe de travail de vétérinaires indépendants, le processus d'abattage en trois étapes est aussi humain, sinon plus, que la plupart des autres méthodes d'abattage d'animaux sauvages ou domestiqués pratiquées dans le monde.
Tous les pêcheurs qui désirent participer à la chasse au phoque commerciale doivent suivre une formation sur le processus en trois étapes de la chasse aux phoques, tel qu'il est indiqué dans le Règlement sur les mammifères marins (RMM), afin de renouveler leur permis.
La politique de délivrance des permis oblige les pêcheurs commerciaux à travailler pendant deux ans sous la supervision d'un pêcheur expérimenté avant d'obtenir un permis de chasse professionnelle. En plus du programme d'apprentissage de deux ans pour les nouveaux pêcheurs, les gouvernements, l'industrie et les autres intervenants donnent des ateliers informatifs détaillés avant le début de chaque saison.
Le processus d'abattage en trois étapes s'applique également aux pêcheurs possédant des permis de chasse à des fins personnelles. Les trois étapes sont les suivantes :
- Frappe – Le chasseur doit abattre l’animal par balle ou en l’assommant sur le dessus du crâne, soit avec une arme à feu, soit avec un hakapik ou un gourdin.
- Vérification – Après l’abattage (soit avec une arme à feu, soit avec un hakapik ou un gourdin), le chasseur doit palper les deux côtés du crâne pour vérifier qu’il est bien fracassé. Cette technique lui permet de s'assurer que le phoque est irréversiblement inconscient ou qu'il est mort.
- Saignée – Avant d’enlever la peau du phoque, le chasseur doit saigner l'animal durant au moins une minute en sectionnant les deux artères axillaires situées en dessous des nageoires avant. La saignée garantit la mort du phoque.
Malgré les allégations des groupes opposés à la chasse au phoque, les phoques ne sont pas écorchés vifs, selon les conclusions des vétérinaires internationaux indépendants et des spécialistes de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA). Parfois, un phoque semble bouger après avoir été abattu. Même quand ils sont morts, les phoques montrent une certaine activité musculaire, appelée « réflexe de la nage ». Ce réflexe, qui est semblable au réflexe des poulets après leur mort, donne la fausse impression que l'animal est toujours en vie.
Outils utilisés pour la chasse au phoque
Le Règlement sur les mammifères marins (RMM) stipule que seuls la carabine de gros calibre, le fusil de chasse avec des balles rayées, le gourdin ou le hakapik peuvent servir à la chasse au phoque. Le hakapik est un outil conçu pour tuer l'animal rapidement et sans cruauté. Les changements de 2009 au RMM interdisent l’usage du hakapik pour porter un coup initial aux phoques âgés de plus d’un an.
Les chasseurs des îles de la Madeleine, de la Côte-Nord du Québec et de l’ouest de Terre-Neuve-et-Labrador, où se pratique environ 30 % de la chasse, utilisent des fusils et des hakapiks (ou des gourdins), alors que ceux des floes situés sur le Front (dans les eaux à l’est de Terre-Neuve), où se pratique 70 % de la chasse, utilisent principalement des fusils.
Chasse des jeunes phoques
La peau des jeunes phoques du Groenland est celle qui a la plus grande valeur, et la demande du marché est plus élevée pour ce type de peau. Il existe aussi un intérêt croissant pour la viande de phoque du Groenland et de phoque gris. L'utilisation complète de l'animal est encouragée pour sa fourrure, sa viande et obtenir de l'huile.
La chasse des petits du phoque du Groenland (blanchons) et des petits du phoque à capuchon (dos bleus) est interdite au Canada, et ce depuis 1987. Les phoques chassés sont des animaux autonomes et indépendants. La chasse des phoques gris et du Groenland est permise lorsque les phoques ont perdu leur premier pelage et sont autonomes. Ils ne sont généralement pas chassés avant d'avoir au moins atteint l'âge de 25 jours. Les phoques à capuchon ne peuvent être chassés avant l'âge de 2 ou de 3 ans, soit lorsqu'ils perdent leur pelage bleu.
Application d'une pratique de chasse sans cruauté
Le gouvernement du Canada surveille de près la chasse au phoque et est déterminé à faire appliquer le Règlement sur les mammifères marins (RMM) avec toute la rigueur de la loi. Les modifications apportées au RMM en 2009 font davantage valoir l'absence de cruauté de la chasse annuelle au phoque et comprennent le processus d'abattage en trois étapes. En outre, d'après le RMM, seuls les phoques qui ont atteint l'âge de l'autonomie peuvent être chassés.
Depuis que les modifications ont été apportées au RMM en 2009, le Ministère a fait de considerable efforts pour vérifier le haut niveau de professionnalisme et d’engagement à la pratique de la chasse sans cruauté dans l’industrie canadienne de la chasse au phoque. En se basant sur environ 3000 inspections effectuées par des agents des pêches ces cinq dernières années, on peut attester que l’industrie de la chasse au phoque a maintenu un taux de conformité au RMM de 96 pour cent.
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