Foire aux questions
Récifs d’éponges siliceuses dans le détroit de Georgie et du baie Howe
1. Comment définir les éponges siliceuses ?
Réponse :
Les éponges siliceuses sont des animaux marins filtreurs dotés de squelettes faits de silice presque pure et vivant dans des eaux profondes.
2. Comment se forment les récifs d’éponges siliceuses ?
Réponse :
Trois espèces d'éponges siliceuses forment les récifs. Elles ont des squelettes rigides faits de silice qui demeurent sur place lorsque les éponges individuelles meurent. Les nouvelles générations d'éponges siliceuses s'installent sur ces squelettes et créent des monticules ou des récifs pouvant atteindre jusqu’à 19 m de haut et plus d'un kilomètre de large.
3. Quel âge ont ces éponges ?
Réponse :
Les éponges siliceuses ont une durée de vie extrêmement longue, certaines espèces vivent plus de 220 ans. La datation au radiocarbone suggère que les récifs d'éponges siliceuses du détroit de la Reine-Charlotte ont commencé à se former il y a 9 000 ans.
4. Où dans le monde trouve-t-on des récifs d’éponges semblables ?
Réponse :
Les récifs d'éponges siliceuses étaient très communs il y a 200 millions d’années. Aujourd'hui, on ne les trouve que dans quelques endroits au large de la côte Pacifique du Canada et des États-Unis.
5. Où les récifs d’éponges siliceuses se trouvent-ils en C.-B. ?
Réponse :
Plusieurs grands récifs d'éponges siliceuses ont été découverts dans le détroit d'Hécate et le détroit de la Reine-Charlotte, un certain nombre d’ensembles de récifs plus petits ont été découverts dans le détroit de Géorgie et la baie Howe. Les récifs d'éponges siliceuses du sud de la Colombie-Britannique se trouvent généralement à des profondeurs allant de 90 à 300 mètres, à l'exception de plusieurs de la baie Howe, qui peuvent être trouvés à une profondeur aussi faible que 22 mètres.
6. Quelles espèces d’éponges siliceuses bâtisseuses de récifs trouve-t-on dans le détroit de Georgie et du baie Howe ?
Réponse :
Deux espèces d'éponges siliceuses forment les récifs dans le détroit de Georgie et du baie Howe : l'éponge en forme de nuage ou cloud sponge (Aphrocallistes vastus) et l'éponge en forme de vase ou vase sponge (calice d'Heterochone).
7. Comment les récifs d’éponges siliceuses s’intègrent-ils à l’écosystème dans le détroit de Georgie et du baie Howe ?
Réponse :
Les récifs d’éponges siliceuses fournissent un habitat et un refuge à de nombreux invertébrés et poissons, notamment les jeunes sébastes. Ils sont importants pour la qualité de l'eau car ils filtrent une grande quantité d'eau, > 800 fois leur masse corporelle chaque heure. Les récifs jouent un rôle important dans le traitement du carbone et de l'azote et concentrent de grandes quantités de silicium biologique, ce qui est crucial pour la productivité de l'océan.
8. Pourquoi se préoccuper de conservation de récifs d’éponges siliceuses du détroit de Georgie et du baie Howe ?
Réponse :
Les éponges siliceuses sont fragiles et grandissent lentement. Les morceaux d'éponges se cassent facilement lorsque des engins de pêche ou d'autres objets heurtent le récif. L’agitation des sédiments près du récif peuvent également affecter l'alimentation et la croissance des filtres des éponges. Du fait que les éponges siliceuses se développent lentement (à un taux estimé de 1-2 cm par an), elles sont particulièrement vulnérables aux impacts directs et indirects des activités telles que les activités de la pêche de fond et le mouillage dans le détroit de Georgie et du baie Howe.
9. Quel a été le processus pour créer des refuges marins dans les récifs d'éponges siliceuses ?
Réponse :
Le processus comportait plusieurs étapes. Un relevé avec un véhicule télécommandé (ROV) de l’équipe nos scientifiques a d’abord été réalisé afin de vérifier où se trouvaient les récifs et de faire le point sur leur situation écologique (état du récif, couverture d'éponges vivantes ou mortes, présence et diversité des espèces). Ensuite, une évaluation des risques écologiques a été menée en examinant les activités de pêche qui pouvaient endommager les récifs dans la zone. Une fois que les risques imputables à la pêche ont été identifiés, une analyse a été effectuée pour comprendre les éventuels impacts sociaux et économiques de la fermeture des récifs sur ces types de pêche. Les informations ont ensuite été examinées lors de consultations avec les Premières nations, la Colombie-Britannique et les gouvernements locaux, l'industrie et les organisations environnementales à but non lucratif et les intervenants intéressés. Enfin, il a été décidé de créer des refuges marins en tenant compte de ce qui a été appris tout au long du processus de création des refuges afin de réduire les risques que la pêche fait encourir aux récifs.
10. En quoi consiste les refuges marins ?
Réponse :
Les refuges marins sont des zones faisant l’objet de fermetures de pêche reconnues comme « des mesures de conservation efficaces applicables à des zones » qui offrent une protection ciblée aux espèces et à leur habitat contre les impacts de la pêche. Dans la nouvelle approche du gouvernement du Canada en matière de conservation marine, les refuges marins sont décrits comme un outil de protection qui inclut des normes de protection dans le but de renforcer la conservation de nos océans.
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