La plate-forme Néo-Écossaise: atlas des activités humaines
Corédactrices en chef
Heather Breeze
Tracy Horsman
Cartes
Tracy Horsman
Heather Breeze
Stanley K. Johnston
Conception et mise en page
Francis Kelly
Auteurs
Heather Breeze
Scott Coffen-Smout
Derek Fenton
Tim Hall
Glen Herbert
Tracy Horsman
Paul Macnab
David Millar
Peter Strain
Philip Yeats
Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire ou de transmettre l'information (ou le contenu de la publication ou du produit), sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, reproduction électronique ou mécanique, photocopie, enregistrement magnétique ou autre, ou de la verser dans un système de recherche documentaire, sans l'autorisation écrite préalable du ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Ottawa, Ontario K1A 0S5, Copyright.Droitdauteur@communication.gc.ca.
- N° de cat.
- Fs23-483-2005
Fs23-483/2005-PDF
Fs23-483/2005E-HTML - ISBN
- 0-662-69160-1
0-662-69170-9 (PDF)
0-662-40952-3 (HTML) - URL
- Pêches et Océans Canada
Publié par la :
Division de la gestion des océans et des côtes
Direction des océans et de l'habitat
Pêches et Océans Canada, Région des Maritimes
C.P. 1006
Dartmouth (N.-É.) B2Y 4A2
téléc : (902) 426-3855
courriel : essim@mar.dfo-mpo.gc.ca
DFO/2005-816
© Sa Majesté la Reine, chef du Canada, 2005
Table des matières
- Remerciements
- Introduction
- Cartes de référence
- Frontières administratives ou politiques
- Les pêches
- Introduction aux pêches
- Zones de gestion des pêches
- Débarquements de poissons de fond (1999-2003)
- Débarquements de poissons de fond, par type d'engin (1999-2003)
- Débarquements saisonniers de poissons de fond (1999-2003)
- Débarquements de morue, d'aiglefin, et de goberge (1999-2003)
- Débarquements de poissons plats (1999-2003)
- Débarquements de flétan (1999-2003)
- Débarquements de sébaste (1999-2003)
- Débarquements de merlu argenté (1999-2003)
- Débarquements de hareng (1999-2003)
- Débarquements de maquereau (1999-2003)
- Débarquements de thon rouge (1999-2003)
- Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)
- Débarquements d'espadon (1999-2003)
- Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)
- Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)
- Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)
- Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)
- Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)
- Débarquements de pétoncle (1999-2003)
- Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)
- Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)
- Débarquements de crevette (1999-2003)
- Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)
- Zones de gestion spéciales
- Trafic maritime
- Industrie du pétrole et du gaz
- Introduction : Activités d'exploration pétrolière et gazière extracôtières
- Zones de gestion et permis d'exploration en 2005
- Tendances récentes en matière de permis d'exploration
- Relevés sismiques commerciaux sur la plate-forme Néo-Écossaise (1999- 2003)
- Puits d'exploration et découvertes importantes
- Mise en valeur et production d'hydrocarbures
- Autres activités
- Immersion en mer et qualité du milieu marin
- Immersion de matières en mer
- Introduction : Qualité du milieu marin et métaux lourds présents dans ce milieu
- Concentrations de cadmium dissous
- Concentrations de cuivre dissous
- Concentrations de chromium dans les sédiments
- Concentrations de cuivre dans les sédiments
- Concentrations de plomb dans les sédiments
- Concentrations de zinc dans les sédiments
Remerciements
Nombreux sont ceux et celles qui ont contribué à l'élaboration de l'atlas en nous fournissant des données, en nous aidant à procéder aux analyses ou en examinant les textes d'accompagnement. Les corédactrices désirent remercier Brian Altheim, Steve Bigelow, Christine Bonnell-Eisnor et Eric Theriault, de l'Office Canada - Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers; Pierre Chiasson, Tina Cleghorn et Joel Richardson, du gouvernement du Nouveau-Brunswick; Andrew Kennedy, André Laflamme, Scott Lewis, Victor Li et François Thériault, d'Environnement Canada; Phil Moir, de Ressources naturelles Canada; Erica deSousa, du Coastal Communities Network; Jason Cummings, du ESRI (Environmental Systems Research Institute Inc.); Michael Earle et Judy Barrington, de la Garde côtière canadienne; Linda Murphy, du ministère du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle-Écosse; Alasdair Wilkie, de Hibernia Atlantic; Paul Kravis, de IT Telecom; Ahmed El Sakkary, de Téléglobe; Ross Lee, expert-conseil en télécommunications; Bernadette MacNeil, de la Sydney Ports Corporation; et Richard Parsons, de la Atlantic Canada Cruise Association.
Nous tenons aussi à remercier les nombreux membres du personnel de Pêches et Océans Canada qui nous ont donné des renseignements, nous ont conseillées ou ont examiné les textes, notamment Chris Annand, Maureen Butler, Shelley Bond, Charlene Coates, Art Cosgrove, Verna Docherty, Kevin DesRoches, Christie Dyer, Michael Eagles, Mark Fowler, Jon Hansen, Erica Head, Joseph Hunt, Peter Hurley, Jim Jamieson, Chris Jones, Andrew McMaster, Bill MacEachern, Lisa Paon, Ted Potter, Dale Roddick, Andrew Smith, Tobias Spears, Greg Stevens, Reg Sweeney, Clarissa Theriault, Tammy Waechter, Gary Weber et Tana Worcester. Les corédactrices adressent des remerciements particuliers à Claire MacDonald, qui a coordonné l'examen de l'information sur les pêches par la Direction de la gestion des pêches et de l'aquaculture.
Introduction
Le présent atlas a été établi par le Bureau de planification de l'initiative de Gestion intégrée de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (GIEPFNE) pour illustrer le champ des activités humaines sur la plate-forme Néo-Écossaise et certaines des limites des zones de gestion de ces activités. La gestion d'activités humaines multiples est un des grands axes de l'ébauche du Plan de gestion intégrée de l'océan établie dans le cadre de la GIEPFNE et un certain nombre des objectifs du plan y sont rattachés. En présentant des renseignements sur l'étendue et l'intensité d'une vaste gamme d'activités humaines sur la plate-forme, on espère donner aux gestionnaires, aux utilisateurs de l'océan et aux autres parties concernées par l'initiative de GIEPFNE une meilleure connaissance des activités humaines dans le secteur extracôtier.
Pendant plusieurs années, le Bureau de planification de la GIEPFNE a recueilli de l'information sur les sites d'activités humaines et sur les limites des zones de gestion. Mais cette information était souvent décrite de manière très différente d'un cas à l'autre ou portait sur des périodes ou des étendues géographiques différentes, ou encore était présentée sous des formes différentes. Dans l'atlas, notre objectif a été de recueillir l'information disponible la plus récente émanant de sources qui font autorité et de présenter une image aussi complète que possible des utilisations humaines de la plate-forme Néo-Écossaise. Nous n'avons pas atteint totalement cet objectif, car il n'existe pas de données géoréférencées pour toutes les activités. Néanmoins, nous croyons que la représentation des activités humaines que nous avons établie nous permet d'avoir une vision plus complète de la plate-forme Néo-Écossaise. De plus, l'information que nous avons recueillie et les couches de données de SIG que nous avons élaborées pour réaliser l'atlas serviront au Bureau de planification à concevoir des outils décisionnels de gestion intégrée.
Dans le cas de la majorité des activités, l'information contenue dans les cartes porte sur la période 1999-2003. Le fait de se reporter à une même période de temps permet d'effectuer des comparaisons entre les activités. Des renseignements sont fournis au sujet de la plupart des activités de cette période, mais dans le cas de certaines d'entre elles, l'information complète n'était pas disponible ou présentée sous une forme utilisable par nous.
Le texte remis avec chaque carte comprend des renseignements importants visant à faire mieux comprendre les cartes. Étant donné que plusieurs personnes différentes ont contribué à la rédaction des descriptions, certaines de ces dernières sont plus détaillées que d'autres. En général, nous avons décidé de conserver autant de détails que possible.
Le Bureau de planification continuera à améliorer et agrandir l'atlas au fur et à mesure que de plus amples données deviendront disponibles. Des éditions numériques plus nouvelles pourraient être publiées dans l'avenir. Si nous avons omis une activité importante ou s'il manque des limites de zones de gestion essentielles, veuillez nous le faire savoir, afin que nous puissions améliorer l'atlas à l'avenir.
Il convient de préciser que, bien que nous ayons vérifié du mieux possible l'information présentée dans l'atlas, les cartes présentées visent seulement à illustrer les lieux des diverses activités et qu'elles ne doivent pas servir à la navigation ou à des fins juridiques
Cartes de référence
Portée de l'information géographique
L'Atlas des activités humaines contient des renseignements sur la région administrative de Pêches et Océans Canada (MPO) qui est appelée Région des Maritimes. Celle-ci comprend les eaux de la plate-forme Néo-Écossaise et du talus adjacent dans toute la zone économique exclusive canadienne de 200 milles marins, ainsi que la baie de Fundy et les parties canadiennes du golfe du Maine et du banc Georges. Au sein du MPO, cette zone est aussi désignée Secteur de gestion des pêches de Scotia-Fundy.
La présente carte a pour but de servir de carte de référence pour le reste du document. Elle illustre les limites applicables à la plupart des renseignements réunis dans l'atlas, soit la limite régionale - qui comprend la frontière internationale et la limite de la zone économique exclusive - et la division entre la Région des Maritimes du MPO et celles de Terre-Neuve et du Golfe, représentant aussi la limite est de la zone d'application de l'initiative de Gestion intégrée de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (GIEPFNE). Dans quelques cas, nous avons inclus de l'information portant sur l'extérieur de la zone et reflétant les limites des zones de gestion utilisées par d'autres ministères et organismes gouvernementaux dont l'activité s'exerce dans la région. Ces limites administratives sont illustrées lorsqu'il y a lieu.
Le carton intérieur montre l'emplacement de la plate-forme Néo-Écossaise par rapport à l'Amérique du Nord et à l'Atlantique Nord. Il représente une image composite de multiples images prises en 1996 par les satellites météorologiques de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), rehaussée par des données numériques d'altitude.
Topographie et noms géographiques
Topographie
La forme des fonds océaniques influence l'environnement marin physique et biologique - de la vitesse et de la direction des courants qui roulent sur le plancher océanique à la distribution des plantes et des animaux marins. La topographie influence à son tour les activités humaines qui sont pratiquées dans la région. La topographie actuelle du plancher océanique de la plate-forme Néo-Écossaise, du golfe du Maine et de la baie de Fundy est le résultat de milliers d'années d'activité géologique.
Comparativement à de nombreuses autres plates-formes continentales submergées, la plate-forme Néo-Écossaise est relativement large et s'étend de 125 à 230 kilomètres au large des côtes. En bordure de la plate-forme, à environ 200 mètres de profondeur, la pente du fond marin devient plus raide. La zone qui s'étend du bord de la plate-forme jusqu'à 2 000 mètres de profondeur s'appelle le « talus » ou talus néo-écossais. Entre 2 000 et 5 000 mètres de profondeur, la pente est plus douce, le changement de profondeur est plus graduel. Cette zone est connue sous le nom de « glacis ». Plusieurs grands canyons sous-marins découpent l'extérieur de la plate-forme, du talus et du glacis, et des vallées plus petites traversent le talus et le glacis.
Bien que la plate-forme soit relativement plate, comparativement au talus, elle comporte tout de même de nombreuses caractéristiques évidentes. On y trouve de larges bancs relativement peu profonds et plats et des endroits plus profonds qu'on appelle des « bassins ». Deux larges chenaux, le chenal Nord-Est et le chenal Laurentien, divisent la plate-forme Néo-Écossaise du banc de Georges et de la plate-forme de Terre-Neuve respectivement. Plusieurs bassins profonds, comme le bassin Jordan, sont les caractéristiques topographiques distinctes du golfe du Maine.
Noms géographiques
Les noms géographiques des entités sous-marines proviennent de différentes sources. Ils sont entre autres inspirés de caractéristiques physiques de la région, de noms utilisés par les Premières nations ou empruntés aux langues des Premières nations, de noms d'entités terrestres à proximité ou de croyances religieuses des premiers explorateurs européens. Par exemple, le banc de l'île de Sable a été nommé ainsi en raison de sa principale caractéristique, la longue et sablonneuse île de Sable, qui à son tour a été appelée de la sorte en raison du sable qui la compose. Le banc de Georges a été nommé en l'honneur de saint Georges, mais on trouve des références au « banc de saint Georges » jusqu'au vingtième siècle (voir p. ex., Rich 1929). Depuis la fin des années 60, le comité consultatif sur les noms d'entités sous-marines et marines a émis des recommandations à la Commission de toponymie du Canada concernant les noms d'entités sous-marines au Canada (CPCNG 1988, RNCan 2005). Les noms officiels apparaissent sur la carte ci contre, cependant des noms différents peuvent être utilisés dans certaines régions ou par certains navigateurs.
CPCGN (Canadian Permanent Committee on Geographical Names). 1988. Canada: Geographical Names and the United Nations, 1987. Published for the Canadian Permanent Committee on Geographical Names by the Canada Centre for Energy, Mines and Resources.
NRCAN (Natural Resources Canada). 2005. About the Geographical Names Board of Canada (GNBC). (7 April 2005).
Rich, W.H. 1929. Fishing Grounds of the Gulf of Maine. United States Bureau of Fisheries. Appendix III to the Report of the US Commissioner of Fisheries for 1929.
Frontières administratives ou politiques
Zones maritimes du Canada
La Loi sur les océans du Canada prévoit quatre zones maritimes conformes aux lois et pratiques internationales ainsi qu'à la Convention des Nations Unies sur les droits de la mer. La compétence du Canada sur l'espace océanique est reconnue par le biais de la déclaration de la mer territoriale, de la zone contiguë, de la zone économique exclusive (ZEE) et du plateau continental. La Loi sur les océans prévoit également des zones de pêche, dont deux sont situées dans l'Atlantique.
La mer territoriale s'étend entre la ligne de base et une ligne dont chaque point est à une distance de 12 milles marins de la ligne de base, et le Canada a, dans cette zone, pleine souveraineté quant à l'océan, à l'espace aérien, au fond marin et au sous-sol. La zone contiguë s'étend entre la limite extérieure de la mer territoriale et une ligne dont chaque point est à une distance de 12 milles marins de cette limite extérieure, et le Canada y a des droits et des responsabilités relatifs à l'application des lois et règlements fédéraux touchant les douanes, la fiscalité, l'hygiène publique et l'immigration. Dans la ZEE de 200 milles marins, le Canada a des droits souverains et des responsabilités quant à l'exploration et à l'exploitation de ressources vivantes et non vivantes présentes dans la colonne d'eau, sur le fond marin ou dans le sous sol marin. Le Canada y a également une responsabilité et des compétences en ce qui a trait à la protection du milieu marin, à la réglementation de la recherche et au contrôle des installations et structures extracôtières. Le plateau continental comprend le fond marin et le sous sol et s'étend de la mer territoriale et la limite extérieure du plateau continental ou jusqu'à 200 milles marins de la ligne de base de la mer territoriale si cette distance est plus éloignée. Sur le plateau continental, le Canada peut exercer ses droits et responsabilités en ce qui a trait à l'exploration et à l'exploitation des ressources minérales et des espèces sédentaires (p. ex. mollusques) au delà de la ZEE.
Les zones de pêche 1 (golfe du Saint Laurent) et 2 (baie de Fundy) ont été créées avant que le concept de ZEE ne soit généralement accepté dans le contexte du droit international. Au début des années 1970, le Canada a établi des lignes de fermeture pour le golfe du Saint-Laurent et la baie de Fundy et classé les zones ainsi délimitées comme étant des zones de pêche exclusive.
La frontière maritime canado-américaine à l'île Machias Seal (un petit îlot rocheux à l'embouchure de la baie de Fundy), dans le golfe du Maine, n'a jamais été officiellement établie en raison du différend territorial au sujet de l'île. Cette question n'a pas été tirée au clair lors de l'arbitrage au sujet de la frontière sur le banc Georges en 1984, et, de ce fait, le Canada et les États-Unis revendiquent tous les deux la zone de pêche d'environ 259 kilomètres carrés qui entoure l'île.
La zone de planification de la GIEPFNE
La Loi sur les océans confère au ministre des Pêches et des Océans la responsabilité de diriger et de faciliter la gestion intégrée des océans du Canada. L'initiative de Gestion intégrée de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (GIEPFNE) est un processus coopératif de planification de l'océan mené par la Région des Maritimes de Pêches et Océans Canada (MPO). Son but principal est d'élaborer un plan de gestion intégrée pour la zone de planification de la GIEPFNE. Cette zone de planification correspond à une partie de la plate-forme Néo-Écossaise qui occupe une superficie d'environ 325 000 kilomètres carrés. Elle a été définie d'après des limites administratives déjà établies. Sa limite ouest correspond à la ligne de démarcation des divisions 4WX de l'OPANO, qui part d'Halifax et descend vers le sud entre le bassin LaHave et le bassin Émeraude. Du côté est, sa limite correspond à la ligne de démarcation de 4V/3PS de l'OPANO, qui traverse le chenal Laurentien et aboutit dans le golfe du Saint-Laurent. Cette ligne de démarcation représente aussi la limite est de la Région des Maritimes du MPO. On trouvera plus de renseignements sur les zones de l'OPANO dans la carte des «zones de gestion des pêches» et le texte qui l'accompagne.
Bien que l'initiative de GIEPFNE vise les utilisations de l'océan dans les secteurs tant côtiers qu'extracôtiers, le plan de GIEPFNE sera axé initialement sur le secteur extracôtier, plus particulièrement sur les eaux de compétence canadienne situées au-delà de la limite de 12 milles marins de la mer territoriale. Cette zone a été choisie parce qu'elle se caractérise par d'importantes ressources marines, biologiques et non biologiques, par une diversité et une productivité biologiques élevées, ainsi que par des niveaux croissants d'utilisations multiples et de concurrence pour l'espace et les ressources océaniques.
Les pêches
Introduction aux pêches
Diverses activités de pêche se déroulent dans le Secteur de gestion des pêches de Scotia-Fundy, qui comprend la plate-forme Néo-Écossaise, la baie de Fundy et le golfe du Maine. Un bon nombre de ces activités existent depuis des générations; c'est le cas de la pêche des poissons de fond et de la pêche côtière des crustacés et mollusques. D'autres sont relativement nouvelles, comme les pêches hauturières des palourdes et mactres et la pêche du crabe en eaux profondes. De nombreux types d'engins différents sont utilisés pour capturer diverses espèces, allant des palourdes, mactres et myes sédentaires aux thons très mobiles. Au nombre de ces engins figurent le chalut à panneaux, la senne, la palangre, le filet maillant, la ligne à main, le râteau, la drague, le parc en filet, le casier, la canne et le moulinet, et le harpon. Les dimensions des bateaux varient aussi considérablement, depuis les petits homardiers côtiers aux très gros navires de pêche hauturière du pétoncle ou des poissons de fond. On trouvera de plus amples renseignements sur les engins de pêche dans la brochure intitulée «Les méthodes de pêche de l'Atlantique», publiée par Pêches et Océans Canada (1989).
S'il est vrai que les pêches des poissons de fond ont décliné ces dix dernières années, la quantité et la valeur des débarquements d'invertébrés ont augmenté (Pêches et Océans Canada 2004). La valeur totale des débarquements des pêches marines commerciales de Scotia-Fundy en 2003 s'élevait à 788 millions de dollars, dont plus de 80 p. 100 venaient des débarquements d'invertébrés (Pêches et Océans Canada 2005).
Gestion
Les pêches sont gérées au moyen d'une combinaison de quotas, de restrictions concernant les engins, de saisons, de fermetures de zones et d'autres limites sur la taille ou d'autres caractéristiques de l'espèce visée. Les mesures varient selon la pêche. Ainsi, dans certaines pêches, on recourt à des quotas, tandis que dans d'autres on limite la quantité d'engins autorisée. D'autres pêches encore sont régies au moyen à la fois de quotas et de limites sur la quantité d'engins. Il importe de savoir que la description des mesures de gestion figurant dans les pages suivantes n'est pas exhaustive et que ces mesures peuvent changer à tout moment. Pour avoir une information exacte et à jour sur la gestion des pêches, il faut consulter les plans de gestion intégrée des diverses pêches, les plans de pêche axés sur la conservation, les conditions des permis de pêche et les ordonnances de modification. On peut se renseigner auprès des bureaux locaux de Pêches et Océans Canada.
À propos des cartes sur les pêches
Source de l'information
Les cartes présentent les débarquements des pêches commerciales provenant de la plate-forme Néo-Écossaise, de la baie de Fundy et du banc Georges, soit des divisions 4V, 4W, 4X ainsi que des parties canadiennes des divisions 5Y et 5Z de l'OPANO. Il s'agit des débarquements combinés de la période 1999-2003. Cette information sur les débarquements provient des bases de données du Fichier informatisé sur les échanges entre les zones (ZIF) et du Système d'information sur les pêches des Maritimes (SIPMAR), bases de données qui sont gérées par Pêches et Océans Canada.
Méthodologie
Pour produire chacune des cartes illustrant les débarquements des diverses pêches, on a divisé la région de Scotia-Fundy en cellules de deux minutes sur deux minutes. À notre latitude, cela correspond à environ 3,6 kilomètres (est-ouest) sur 5,1 kilomètres (nord-sud), avec certaines variations. Les limites des cellules de deux minutes ont été établies selon des intervalles d'une demi-minute pour que les débarquements, qui sont enregistrés dans la base de données par intervalles d'une minute, soient entièrement englobés dans ces cellules. Cela signifie que des débarquements seraient en principe signalés à quatre emplacements au sein de chaque cellule de deux minutes. Les débarquements totaux indiqués pour chaque cellule sur la totalité de la période de cinq ans ont été additionnés. Par conséquent, chaque unité d'échantillonnage de la carte peut représenter de nombreuses activités de pêche survenues au cours de cette période quinquennale.
La figure 1 est un exemple fictif qui représente une petite partie de la plate-forme Néo-Écossaise divisée en cellules de deux minutes. Dans la figure 1a, chaque quantité de débarquements déclarée comme provenant de cette partie de la plate-forme Néo-Écossaise est indiquée sous forme d'un point, assorti du poids correspondant des débarquements déclarés. Dans certains cas, de multiples déclarations de débarquements sont représentées par un même point, correspondant à de multiples activités de pêche pour ces coordonnées de longitude et de latitude. La figure 1b représente la somme des débarquements de chaque rectangle.
Dans chaque carte des débarquements, les cellules de deux minutes ont été classées d'après des divisions par quantiles, fondées sur la somme des débarquements au sein de la cellule. Cela signifie que chaque catégorie comprend le même nombre de cellules. Les cellules rouges sont celles dans lesquelles les débarquements déclarés sont les plus hauts (percentiles 81-100) tandis que les cellules en vert foncé sont celles où les débarquements déclarés sont les plus bas (percentiles 0-20 ).
Il convient de signaler que les divisions entre les cinq catégories sont différentes pour chaque pêche. Ainsi, une cellule rouge dans la carte illustrant une pêche donnée peut avoir une valeur bien plus grande qu'une cellule rouge dans la carte d'une autre pêche. Dans le cas des cartes qui représentent différentes saisons d'une pêche, les divisions par quantiles ont d'abord été fondées sur la période de cinq ans dans son ensemble. Puis, ces divisions ont ensuite été utilisées pour chaque saison, rendant possible une représentation de la distribution des prises saisonnières et de leur contribution aux prises annuelles totales.
Information sur les débarquements et mesures de gestion
Les divisions par quantiles sont utiles pour représenter l'information concernant les débarquements et l'effort de pêche sur l'ensemble de la zone considérée. Cette information ne peut cependant servir à interpréter la distribution du poisson, car les divers régimes de gestion, qui peuvent varier d'un bout à l'autre de la région, influeront sur les débarquements et sur l'effort de pêche. C'est pourquoi nous avons inclus des descriptions de certaines des mesures de gestion fondamentales de chaque pêche et avons indiqué les limites des zones de gestion les plus couramment utilisées dans chaque pêche. Il faut savoir, cependant, que d'autres limites et lignes de démarcation peuvent aussi être utilisées dans la gestion des pêches.
Erreurs et imprécisions
Les débarquements de la pêche décrits sur les cartes de cette section représentent des centaines de milliers de rapports sur les activités de pêche. Il y a donc des possibilités d'erreur dans les données sur les débarquements de la pêche qui sont saisies dans les bases de données (p. ex. la mauvaise position est inscrite dans un journal de bord ou rapport de vérification) ou dans l'opération de saisie elle-même (p. ex. la position est incorrectement enregistrée dans la base de données électronique). De telles erreurs ne sont pas surprenantes dans une base de données aussi grande et elles n'influent pas sur les tendances générales qui sont présentées. Toutefois, il s'ensuit que le lecteur pourra noter de faibles débarquements atypiques dans certaines zones. Par exemple, certains débarquements de pétoncles sont illustrés comme provenant d'eaux profondes de 2 000 m sur le talus, profondeur à laquelle il n'y a pas couramment de pêche de fond. Nous n'avons pas tenté d'éliminer les débarquements qui sont probablement erronés et le lecteur est invité à interpréter les cartes à la lumière de l'information qui est donnée sur les pêches et sur leur gestion.
En ce qui a trait à l'interprétation des cartes, signalons aussi qu'un seul point - soit une position de latitude et longitude - a été utilisé pour chaque déclaration de débarquements. Toutefois, les engins de pêche peuvent se déployer sur de très grandes étendues, allant bien au-delà de la position déclarée. Ainsi, un trait de chalut peut porter sur plusieurs kilomètres tandis que la ligne d'hameçons d'une palangre peut s'étendre elle aussi sur un bon nombre de kilomètres à partir de son point d'origine. À l'échelle de la plate-forme Néo-Écossaise, l'utilisation d'une seule position pour représenter une activité de pêche ne constitue pas un gros inconvénient. Néanmoins, les régimes de pêche représentés dans les cartes subséquentes devraient être considérés comme des tendances générales de l'activité et non comme des représentations absolues des lieux où se déroule ou non la pêche.
Pêches et Océans Canada. 1989. Les méthodes de pêche de l'Atlantique. Le monde sous-marin. Direction générale des communications, ministère des Pêches et des Océans.
Pêches et Océans Canada. 2004. Débarquements commerciaux des pêches marines. Site Web. http://www.dfo-mpo.gc.ca/stats/commercial/land-debarq/sea-maritimes/s2004aq-fra.htm (16 février 2005).
Pêches et Océans Canada. 2005. 2003 Valeur des débarquements commerciaux de la côte atlantique, par région. Site Web. http://www.dfo-mpo.gc.ca/stats/commercial/land-debarq/sea-maritimes/s2003av-fra.htm (15 mars 2005).
Zones de gestion des pêches
Divisions, subdivisions et unités de l'OPANO
La zone réglementée par l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO) englobe la majorité du nord-ouest de l'Atlantique. L'OPANO est partagée en divisions et subdivisions qui sont utilisées dans la gestion de la plupart des pêches de poisson de fond au large de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. La Région des Maritimes de Pêches et Océans Canada correspond aux divisions 4V, 4W, 4X et à certaines parties de 5Y et de 5Z. La division 4V inclue les subdivisions 4VS et 4VN.
Les limites de la zone réglementée, des divisions et des subdivisions de l'OPANO sont fondées sur celles qu'utilisait le prédécesseur de l'OPANO, la Convention internationale pour les pêcheries de l'Atlantique Nord-Ouest (CIPANO). La zone réglementée par la CIPANO avait été divisée à l'origine en unités géographiques dans le but de recueillir des statistiques sur les pêches et de surveiller l'état des populations de poissons. Le poisson de fond était le poisson qui suscitait le plus d'intérêt, bien que d'autres espèces aient aussi été incluses dans la convention. On trouve une description de la manière dont ont été déterminées ces zones à l'origine dans la publication de Halliday et Pinhorn (1991). Les divisions ont été par la suite utilisées pour la gestion et leur utilisation s'est étendue à des pêches autres que celle du poisson de fond. Les mesures de gestion de la pêche des invertébrés et de la pêche pélagique peuvent comprendre l'utilisation des divisions de l'OPANO, au lieu ou en plus des zones de pêches spécifiques à ces pêches.
Les zones de plus petite dimension, à l'intérieur des divisions et des subdivisions de l'OPANO, s'appellent des unités, des sous-zones et des zones statistiques. Par exemple, 4Wf est une unité de la division 4W de l'OPANO. Les unités ne font pas partie de la convention de l'OPANO, mais sont utilisées par les scientifiques canadiens et les gestionnaires de pêches pour surveiller les pêches et l'état des populations dans des unités géographiques plus petites que les divisions de l'OPANO. Les unités sont aussi utilisées pour la gestion des pêches.
Règlement de la pêche de l'Atlantique de 1985
Le Règlement de la pêche de l'Atlantique de 1985, en vertu de la Loi sur les pêches, fournit des mesures de gestion et délimite les zones de gestion de nombreuses pêches au large de la côte Atlantique du Canada, des eaux limitrophes internationales des États-Unis à la baie d'Ungava. Les divisions de l'OPANO sont incluses dans le règlement, tout comme d'autres zones de pêche, notamment celles du hareng, du crabe, du homard, du maquereau et de la crevette. Ces zones de pêche ne sont pas indiquées sur la carte ci-contre, mais sont représentées sur les cartes qui ont trait à ces espèces.
Halliday, R.G. et A.T. Pinhorn. 1990. The delimitation of fishing areas in the Northwest Atlantic. Journal of Northwest Atlantic Fishery Science 10: 1-37.
Débarquements de poissons de fond (1999-2003)
Cette carte illustre les débarquements des espèces traditionnellement considérées comme des « poissons de fond », notamment des espèces commerciales bien connues comme la morue, l'aiglefin, la goberge, les poissons plats (comme la limande à queue jaune, la plie grise, la plie rouge et la plie canadienne), le merlu argenté et le sébaste, et des espèces moins bien connues, comme la merluche blanche, le brosme, la raie, la baudroie et le chabot. Les débarquements indiqués sont ceux qui viennent à la fois de la pêche dirigée des poissons de fond et des prises accessoires dans d'autres pêches. Il y a donc de très faibles débarquements provenant de zones qui ne sont pas des zones de pêche du poisson de fond traditionnelles, comme le talus de la plate-forme Néo-Écossaise. On trouvera des précisions sur la représentation des débarquements dans la partie « Introduction aux pêches ».
La plupart des poissons de fond sont capturés aux engins mobiles (chalut à panneaux et autres types de chaluts); viennent ensuite les débarquements de poisson de fond des palangriers. Les diagrammes circulaires reflètent la proportion des débarquements par type d'engin dans chaque zone de l'OPANO. Les types d'engin qui produisent des débarquements de moins de 1 p. 100 sont regroupés dans la catégorie « Autre ».
Dans la gestion des pêches, la ligne de démarcation entre les divisions 4W et 4X de l'OPANO revêt une grande importance, car les pêches dirigées de la morue et de l'aiglefin du côté est de cette ligne, autrement dit dans 4W et aussi plus à l'est dans 4V, sont fermées depuis 1993. Il est permis de capturer de petites quantités de ces espèces comme prises accessoires dans les pêches des autres poissons de fond qui restent ouvertes. Les fermetures des pêches de morue et d'aiglefin dans 4VW se sont traduites par des changements profonds pour l'industrie. De nombreuses personnes et entreprises ont quitté cette dernière. Pour d'autres, les pêches d'invertébrés, comme celles du crabe, du pétoncle et de la mactre d'Amérique sont devenues plus importantes que les pêches de poissons de fond traditionnelles.
Aux zones de gestion illustrées ici viennent s'ajouter pour certaines pêches des zones de fermeture, ainsi que des périodes de fermeture. Certaines des zones et périodes de fermeture établies de longue date sont décrites plus en détail dans les pages portant sur les pêches qu'elles visent.
Débarquements de poissons de fond, par type d'engin (1999-2003)
Cette carte illustre les débarquements des mêmes espèces de poisson que la carte précédente; toutefois, les débarquements ont été ici répartis entre les principaux types d'engins différents utilisés pour pêcher les poissons de fond : chalut à panneaux, palangre, ligne à main et filet maillant. Les mêmes catégories de débarquements ont été représentées dans les quatre cartes pour faciliter les comparaisons.
Bien qu'il existe un important chevauchement des zones dans lesquelles sont utilisés les divers engins, on constate aussi des différences notables à cet égard. Ainsi, le chalut et la palangre sont largement répandus sur la plate-forme, mais l'activité de pêche est relativement absente de l'est de la plate-forme, reflet du moratoire sur les principales espèces de poisson de fond dans cette région. Les palangriers exploitent abondamment pour leur part les bords de la plate-forme et les chenaux profonds et ils ne capturent que peu de poissons dans les bassins profonds du centre de la plate-forme. En revanche, les chalutiers déclarent d'importants débarquements en provenance des bassins centraux de la plate-forme, la pêche du merlu argenté étant pratiquée au chalut dans cette zone.
La plupart des débarquements de la pêche à la ligne à main et au filet maillant viennent de la partie de la plate-forme située au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et également de la baie de Fundy. Les prises des pêcheurs à la ligne à main sont concentrées près de la côte. La pêche au filet maillant est plus dispersée, mais les débarquements qui y sont déclarés ne proviennent que de quelques zones. Toutefois, les débarquements en question sont relativement élevés dans un bon nombre de ces zones, ce qui laisse croire qu'un effort plus grand s'exerce dans quelques endroits importants.
Débarquements saisonniers de poissons de fond (1999-2003)
Dans la région, on capture des poissons de fond durant toutes les saisons. Toutefois, l'importance des diverses zones pour la pêche varie selon la saison. Les tendances saisonnières de la pêche reflètent les migrations saisonnières du poisson, les règlements de gestion, le régime d'activité dans d'autres pêches et les conditions météorologiques. Toutes les cartes à caractère saisonnier utilisent les mêmes catégories de débarquements pour faciliter les comparaisons entre ces derniers d'une saison à une autre.
Certaines pêches des poissons de fond sont pratiquées à longueur d'année, produisant des prises plus élevées à certaines périodes. En été (de juillet à septembre), l'activité de pêche est relativement étendue, en particulier dans l'ouest de la plate-forme Néo-Écossaise et dans la baie de Fundy, où la pêche de la morue et celle de l'aiglefin sont alors ouvertes. En hiver (de janvier à mars), les pêches de poissons de fond sur le banc Georges sont fermées. Les débarquements figurant sur la carte pour cette saison sont des prises accessoires dans d'autres pêches, en grande partie celles du pétoncle et du hareng. Cependant, la réglementation applicable à présent ne permet plus le débarquement des prises accessoires de n'importe quel poisson de fond. Les conditions météorologiques et la concentration de glace limitant la pêche dans 4VN (Sydney Bight et ses environs) pendant l'hiver, les autres zones de pêche revêtent alors une plus grande importance.
La pêche du sébaste se déroule essentiellement dans la partie principale du chenal Laurentien tout au long de l'été et dans les eaux de ce chenal qui sont proches du bord de la plate-forme en automne (octobre-décembre) et en hiver. De forts débarquements de poisson de fond provenant des bassins du centre de la plate-forme sont déclarés toute l'année; ils proviennent vraisemblablement de la pêche du merlu argenté.
Il y a relativement peu de débarquements déclarés comme provenant des zones côtières en automne. Une pêche du homard est pratiquée à partir de l'automne au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et dans la baie de Fundy (elle commence entre le milieu et la fin de novembre dans la plupart des zones). Les pêcheurs de poissons de fond qui détiennent des permis de pêche du homard délaissent souvent alors la pêche du poisson de fond pour celle du homard. Celle-ci reste habituellement ouverte jusqu'en mai. Au large de l'est de la Nouvelle-Écosse, y compris au Cap-Breton, une pêche du homard est pratiquée au printemps (habituellement depuis la fin d'avril ou le début de mai jusqu'à la fin de juin) par les pêcheurs de la région.
Débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge (1999-2003)
La morue, l'aiglefin et la goberge étaient autrefois les trois espèces de poisson de fond les plus importantes pêchées au large de la Nouvelle-Écosse. Les débarquements de ces poissons ont diminué dans la plupart des zones au cours des deux dernières décennies, tandis que d'autres espèces ont pris plus d'importance. Compte tenu de la fermeture des pêches dirigées de la morue et de l'aiglefin dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (divisions 4VW de l'OPANO)Note de bas de page 1, les débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge sont beaucoup plus élevés dans l'ouest que dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise. La pêche de la goberge reste ouverte dans l'est de la plate-forme, mais elle suscite peu d'effort en raison de la fermeture de la pêche des deux autres espèces. Il faut savoir que dans de nombreuses parties de la région, les pêcheurs capturent ces espèces ensemble. Un des grands soucis des pêcheurs et des gestionnaires des pêches est de voir à ce que les captures des trois espèces s'effectuent dans les bonnes proportions.
La morue, l'aiglefin et la goberge sont capturées principalement sur les grands bancs de pêche et dans la baie de Fundy. Ils sont pêchés au moyen d'engins mobiles (chalut à panneaux) ou d'engins fixes (palangre, ligne à main et filet maillant). Des parties du banc de Brown et du banc Georges sont fermées à certains moments de l'année pour protéger la fraye de l'aiglefin. Au sein de la division 4W de l'OPANO, dans une zone qui englobe le banc Western et le banc Émeraude, il est interdit de pratiquer la pêche du poisson de fond aux engins mobiles depuis 1987 et à l'aide de tout autre engin à poisson de fond depuis 1993. Cette fermeture vise à protéger une aire de croissance de l'aiglefin juvénile.
Des restrictions s'appliquent à la pêche dans la zone de protection marine (ZPM) du Gully, dans la zone de conservation des coraux Lophelia et dans la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est. Pour ce qui est des zones de conservation des coraux, ces restrictions ont pour but de protéger les communautes de coraux d'eau froids, tandis que dans la ZPM du Gully, les restrictions visent à protéger à la fois un nombre des coraux et les autres espèces et habitats. L'emplacement des zones de conservation des coraux et de la zone de protection marine est indiqué sur la carte intitulée : « Zones de gestion spéciales : biodiversité marine ».
Débarquements de poissons plats (1999-2003)
Plusieurs espèces de poissons plats sont gérées sous un même TAC (total autorisé des captures). C'est le cas de la limande à queue jaune, de la plie canadienne, de la plie rouge et de la plie grise dans les divisions 4X5Y de l'OPANO, ou de la plie canadienne, de la limande à queue jaune et de la plie grise dans les divisions 4VW. Sur le banc Georges, la principale espèce de poisson plat pêchée est la limande à queue jaune et ce stock est géré séparément.
La TAC combiné des divisions 4VWX et 5Y de l'OPANO s'explique par le fait qu'autrefois les débarquements des divers poissons plats n'étaient pas toujours déclarés séparément par espèce. La carte présentée ici illustre les débarquements des quatre espèces susmentionnées, ainsi que ceux de poissons plats non spécifiés. Les débarquements de poissons plats déclarés comme étant des plies non spécifiées représentaient jusqu'à 30 p. 100 des débarquements en 2002 dans les divisions 4VW de l'OPANO (MPO 2002). Les comparaisons avec les données de journaux de bord antérieurs révèlent que ces plies « non spécifiées » appartiennent généralement à une des quatre espèces indiquées ci-dessus (Fowler and Stobo 2000).
En général, la plie canadienne et la limande à queue jaune sont capturées sur les bancs de pêche, tandis que la plie grise est pêchée dans les eaux plus profondes. La plie rouge est peu courante dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, tandis que dans l'ouest de la plate-forme elle n'est concentrée que dans quelques zones. Autrefois, les pêches de limande à queue jaune et de plie canadienne étaient plus importantes dans l'est (4VW) que dans l'ouest (4X) de la plate-forme Néo-Écossaise, banc Georges non compris. Toutefois, une baisse générale de la pêche des poissons de fond dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise et un recul de l'abondance des poissons plats se sont traduits par de faibles prises dans cette région. Ces dernières années (y compris les années représentées sur la carte), la pêche de la limande à queue jaune n'a pas été pratiquée très activement dans l'est de la plate-forme, mais elle se concentrait auparavant sur le banc de l'île de Sable et dans l'est du Banquereau. La plie canadienne est pêchée principalement dans la grande baie du Sydney et sur le Banquereau (MPO 2002). Plus à l'ouest, le banc Georges est un endroit important pour la pêche de la limande à queue jaune.
Aucune pêche des poissons plats n'est autorisée dans l'aire de croissance de l'aiglefin juvénile (illustrée), dans la zone de conservation des coraux Lophelia, dans la zone de protection marine du Gully et dans la zone de protection des coraux du chenal Nord-Est. (On trouvera plus d'information sur les zones de conservation des coraux et sur la zone de protection marine dans la partie comprenant la carte intitulée « Zones de gestion spéciale : biodiversité marine ».) Des restrictions s'appliquent aussi à la pêche dans les frayères de l'aiglefin (illustrées).
G.M. Fowler et W.T. Stobo. 2000. Status of 4VW American Plaice and Yellowtail Flounder. SCCS, Document de recherche 2000/144 (SCCS docrech - 2000/144).
Débarquements de Flétan (1999-2003)
La pêche du flétan est une pêche pratiquée séparément de celle des autres poissons plats. Alors que les autres espèces de poissons plats sont capturées essentiellement aux engins mobiles (en majeure partie au chalut à panneaux, mais aussi à la senne danoise et à la senne écossaise), le flétan est pêché surtout à la palangre de fond. La présente carte illustre les débarquements commerciaux pour les cinq ans de la période 1999-2003, mais elle ne comprend pas les débarquements provenant du relevé destiné à établir les indices de la pêche commerciale. Les débarquements de ce relevé se chiffrent chaque année à un maximum de 100 tonnes, cela pour toute la zone de relevé, qui comprend la région de Scotia-Fundy et les Grand Bancs (Zwanenburg and Wilson 2000).
Le flétan se trouve dans des eaux plus profondes que les autres poissons plats de valeur commerciale et les lieux exploités par sa pêche sont quelque peu différents. C'est dans les chenaux profonds et les eaux bordant la plate-forme que les débarquements sont les plus élevés. D'autres régions au fond dur sont également importants pour la pêche du flétan.
Des restrictions s'appliquent à la pêche du flétan dans les frayères et dans l'aire de croissance de l'aiglefin (illustrées sur la carte). De plus, cette pêche est interdite dans la zone de conservation des coraux Lophelia et elle fait l'objet de restrictions dans la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est et dans la zone de protection marine (ZPM) du Gully. L'emplacement des zones de conservation des coraux et de la ZPM est indiqué sur la carte intitulée : « Zones de gestion spéciales : protection de la biodiversité du milieu marine ».
Zwanenburg, K.C.T. et S. Wilson. 2000. The Scotian Shelf and Southern Grand Banks Atlantic halibut (Hippoglossus hippoglossus) survey - Collaboration between the fishing and fisheries science communities. Theme session on cooperative research with the fishing industry: Lessons learned. 2000 ICES Annual Science Conference, 27-30 September 2000, Brugge, Belgium.
Débarquements de sébaste (1999-2003)
Le sébaste est pêché le long du bord de la plate-forme, dans le chenal Nord-Est, dans le chenal Laurentien et dans d'autres eaux profondes de la plate-forme Néo-Écossaise et de la baie de Fundy. La pêche dirigée de ce poisson s'effectue au chalut à panneaux. Il y a trois zones de gestion distinctes du sébaste dans la Région des Maritimes, reflétant ce qu'on croit être la structure du stock. Ces zones de gestion sont diffèrent des divisions de l'OPANO utilisées pour gérer la plupart des autres pêches de poissons de fond. Deux d'entre elles englobent des parties d'autres régions administratives du MPO.
La majeure partie de l'année, la zone de gestion du sébaste appelée unité 1 correspond au golfe du Saint-Laurent. Toutefois, en hiver (de janvier à mai), comme le poisson de ce stock se déplace vers le chenal Laurentien, la subdivision 4VN ainsi que la subdivision adjacente 3PN de l'OPANO font alors partie de l'unité 1. Cette zone faisant l'objet d'un moratoire, il n'y a pas eu de pêche dirigée parmi ce stock ces quelques dernières années.
La zone de gestion du sébaste appelée unité 2 comprend des parties de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (4VS et 4Wfg) et un secteur situé juste au sud de Terre-Neuve (la subdivision 3PS). 4VN fait aussi partie de cette zone de gestion de juin à décembre, tout comme la subdivision 3PN près du golfe du Saint-Laurent. Les débarquements illustrés pour 4VN viennent de la pêche d'été et d'automne parmi le stock de sébaste de l'unité 2.
L'unité 3 comprend la majeure partie de 4W (4Wdehkl) et la totalité de 4X. Au sein de cette unité, il existe une zone de gestion spéciale appelée le « Bowtie ». Le Bowtie est fermé à la pêche aux engins à petit maillage (engins à mailles carrées de moins de 130 millimètres), cela pour protéger le petit sébaste. Les engins à petit maillage ne sont pas autorisés non plus dans les eaux de moins de 50 brasses (91 mètres), de la baie de Fundy au nord de 43° 30' et dans la zone 5 de l'OPANO (5Y et 5Z). De plus, la pêche du sébaste est aussi interdite du 1er janvier au 30 juin dans la frayère de l'aiglefin située sur le banc de Brown. Comme la pêche du sébaste fait appel à des engins à petit maillage, un bon nombre des restrictions qui s'y appliquent visent à empêcher les prises accessoires de petits poissons d'autres espèces.
Débarquements de merlu argenté (1999-2003)
La pêche dirigée du merlu argenté se limite à trois zones : le bord et le talus de la plate-forme Néo-Écossaise, le bassin Émeraude et le bassin LaHave (voir les zones de pêche définies sur la carte). Cette limitation à des zones bien définies est due au fait que la pêche du merlu argenté se pratique au moyen d'engins à petit maillage et qu'il faut donc réduire le plus possible les prises d'autres poissons de fond. Les chaluts sont aussi munis d'une grille séparatrice pour empêcher les prises d'autres poissons de fond. La grille permet au merlu argenté, qui est plus petit, de pénétrer dans le filet, tandis que les plus gros poissons, comme la morue, l'aiglefin et la goberge, s'échappent par un orifice d'évasion situé audessus de la grille. C'est une pêche à engin mobile (chalut à panneaux) qui a lieu en général à longueur d'année, quoique de façon moins intense l'été.
Autrefois, la pêche du merlu argenté avait lieu principalement le long du bord de la plate-forme et elle était le fait de navires étrangers. Depuis environ 1995, ce sont des navires canadiens qui pratiquent cette pêche, axée sur les deux bassins du centre de la plate-forme. Une petite pêche d'essai se déroule dans le bassin Georges, dans les eaux de 4X situées dans le nord du banc Georges, depuis 1999.
Débarquements de hareng (1999-2003)
Dans la gestion de la pêche du hareng, on recourt à la fois aux zones de pêche du hareng (ZPH) définies dans le Règlement de pêche de l'Atlantique de 1985, illustrées en regard, et aux divisions de l'OPANO. Les lignes de démarcation des baies et la limite des 25 milles sont aussi des limites de gestion importantes qui servent à séparer la pêche hauturière à la senne des pêches semi-hauturières, et à protéger les frayeurs.
La pêche du hareng a lieu à des endroits qui diffèrent selon la période de l'année. Au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse (à l'ouest de la pointe Baccaro, longitude 65° 30' ouest) et dans la baie de Fundy, elle est pratiquée à longueur d'année; toutefois, la plupart des activités de pêche se déroulent à des périodes et dans des endroits où se concentrent les hareng pour se nourrir, pour passer l'hiver ou pour frayer. Dans la baie Chedabucto, au large du cap Chebucto, ainsi qu'à l'est du Cap-Breton, la pêche est une pêche d'hiver, pratiquée de novembre à mars. Il n'y a pas de pêche dans la partie de la ZPH 20 située dans 4VS (voir la carte).
Certaines zones sont fermées périodiquement à la pêche pour protéger les concentrations de frayeurs. Ainsi, la chaussée Trinity, au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, est habituellement fermée de la mi-août à la mi-septembre, avec certaines variations dans les dates chaque année.
La division 4VN (ZPH 17 et 18) est une région où divers stocks de hareng, venant de la plate-forme Néo-Écossaise, du golfe du Saint-Laurent et du lac Bras d'Or, se mélangent. Elle est gérée séparément des autres zones de la plate-forme Néo-Écossaise. Des saisons de pêche ont été établies pour les eaux côtières et extracôtières de 4VN, en fonction des périodes où on sait que tel ou tel stock est présent ou absent.
Débarquements de maquereau (1999-2003)
Les zones de pêche du maquereau (ZPM) décrites dans le Règlement de pêche de l'Atlantique de 1985 sont les principales zones utilisées pour la gestion de la pêche du maquereau au Canada atlantique. Il y a aussi des zones de gestion de la pêche semi-hauturière au filet-trappe (non illustrées).
Au large de la Nouvelle-Écosse, la plupart de maquereau est capturé au moyen de filets-trappes, en bonne part dans les baies St. Margaret's et Mahone. Les débarquements des filets-trappes sont déclarés par unité statistique et par zone de gestion de la pêche au filet-trappe, non pas par latitude et longitude. C'est pourquoi cette carte diffère des autres cartes sur les pêches. Les zones de couleur correspondent à des débarquements provenant d'engins autres que le filet-trappe et les zones ombrées près de la côte représentent les zones de pêche au filet-trappe où les débarquements sont élevés. La pêche du maquereau au filet maillant, à la fascine ou au filet-trappe se déroule partout dans la région d'avril à novembre, tandis que la pêche aux engins mobiles a lieu à longueur d'année au large du Cap-Breton (ZPM 17, 18 et 19). Du maquereau est aussi capturé dans la pêche du hareng à la senne coulissante.
Le maquereau est un poisson d'appât important et les pêcheurs qui pêchent d'autres espèces en capturent régulièrement. Il n'y a pas de statistiques sur la pêche d'appâts. On trouvera de plus amples renseignements sur la pêche du maquereau dans Grégoire et coll. (2004).
Grégoire, F., C. Lévesque, J. Guérin, J. Hudon et J. Lavers. 2004. Pêche et biologie du maquereau bleu (Scomber scombrus L.) dans les sous-régions 3 et 4 de l'OPANO en 2003. Secrétariat canadien de consultation scientifique, Document de recherche 2004/079 (SCCS docrech - 2004/079).
Débarquements de thon rouge (1999-2003)
La pêche du thon rouge est pratiquée l'été et l'automne, alors que thon se trouve dans les eaux du large de la Nouvelle-Écosse. Les débarquements peuvent varier grandement d'année en année, la distribution du thon rouge étant variable et dépendant de la température de l'eau et d'autres conditions de l'océan. Le total autorisé des captures (TAC) de thon rouge est établi par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA). Le thon rouge est un poisson de grande valeur et ses débarquements sont étroitement surveillés. Les titulaires de permis doivent acheter des étiquettes avant de pouvoir pêcher du thon. Tous les thons débarqués, qu'ils aient été capturés dans la pêche dirigée ou comme prises accessoires dans d'autres pêches, doivent être munis d'une étiquette valide.
De nombreux types d'engin divers sont utilisés pour pratiquer la pêche dirigée du thon rouge : la canne et le moulinet, la ligne surveillée, le filet-trappe et le harpon électrique. Certains engins sont interdits dans certaines zones. Ainsi, dans la sous-division 4Wd de l'OPANO, seule la pêche du thon rouge à la canne et au moulinet est autorisée.
Du thon rouge est capturé dans la pêche du maquereau au filet-trappe qui a lieu dans la baie St. Margaret's. Les prises sont limitées et surveillées dans cette pêche et des étiquettes doivent être achetées pour marquer tout thon rouge capturé. On capture aussi du thon rouge accessoirement dans la pêche de l'espadon et des autres thons à la palangre. Dans cette pêche, les prises accessoires de thon rouge se limitent au nombre d'étiquettes de thon valides que possède le titulaire de permis.
Aucune pêche du thon rouge n'est autorisée dans la subdivision 4VN de l'OPNAO. Le Hell Hole (dans le chenal Nord-Est) est un lieu important pour la pêche, ainsi que le sont certaines zones proches de la côte de la Nouvelle-Écosse, comme le bassin Émeraude.
Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)
La plupart des pêches de grands poissons pélagiques (germon, thon obèse, albacore à nageoires jaunes, requin-taupe commun, mako et requin bleu) ont lieu le long du bord de la plate-forme Néo-Écossaise ainsi que dans les eaux plus profondes de l'ouest de la plate-forme et du golfe du Maine. Les débarquements de thon rouge ne sont pas inclus dans la présente carte, car la pêche de ce thon est assez différente de celle des autres grands poissons pélagiques.
La pêche commerciale dirigée du germon, du thon obèse, de l'albacore à nageoires jaunes et de l'espadon est pratiquée au moyen de palangres pélagiques (flottantes). Diverses espèces de requin sont capturées accessoirement dans cette pêche. Il existe aussi une petite pêche dirigée du requin-taupe commun et du requin bleu. La pêche récréative des requins est essentiellement une pêche dans laquelle les captures sont remises à l'eau. Une pêche de l'espadon au harpon est aussi pratiquée au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et à plus petite échelle dans d'autres zones côtières.
Les thons, les requins et l'espadon étant des poissons dont l'aire de distribution est vaste, la zone de gestion de leurs stocks est bien plus étendue que celle des autres espèces. On trouvera de plus amples renseignements sur la gestion dans les parties correspondant à chaque espèce ou groupe d'espèces.
Débarquements d'espadon (1999-2003)
La pêche dirigée de l'espadon a lieu pour la plupart de juin à septembre, l'espadon se trouvant alors dans les eaux canadiennes. L'espadon est une espèce qui migre beaucoup et dont le même stock est exploité par de nombreux pays. Le total autorisé des captures (TAC) d'espadon est fixé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA).
La majeure partie du quota canadien d'espadon est capturée au moyen de palangres pélagiques (flottantes), tandis que jusqu'à dix pour cent des débarquements annuels proviennent de la pêche au harpon. Dans la région de Scotia-Fundy, la pêche au harpon est pratiquée principalement dans les eaux profondes du centre et de l'ouest de la plate-forme Néo-Écossaise. La pêche à la palangre se déroule surtout le long du talus néo-écossais et s'inscrit dans la continuité d'une pêche de l'espadon pratiquée depuis le banc Georges jusqu'au Bonnet flamand, au large de Terre-Neuve, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la zone économique exclusive du Canada.
La zone de pêche 1 (golfe du Saint-Laurent) et la zone de pêche 2 (baie de Fundy) sont fermées à la pêche de l'espadon à la palangre. La zone à l'ouest du 65°30' de longitude O. pourrait être fermée jusqu'au mois d'août afin de reduire au minimum les prises accessoires d'autres espèces de grands poissons pélagiques. De plus, la pêche à la palangre n'est pas permise à l'intérieur du Hell Hole (chenal Nord-Est) de juillet à novembre, cela afin de réduire les prises accessoires de thon rouge.
Une fermeture saisonnière de la pêche de l'espadon a été instaurée pour protéger les grandes femelles. La zone de protection du stock reproducteur est fermée à la pêche au harpon tous les ans après le 1er septembre. Au sein de cette zone, un plus petit secteur, appelé zone d'exclusion du thon rouge, est fermé à la pêche à la palangre après le 1er août pour empêcher les prises accessoires de thon rouge.
Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)
Les gestionnaires des pêches et les pêcheurs appellent pêche des « autres thons » celle du germon, du thon obèses et de l'albacore à nageoires jaunes, pour la distinguer de la pêche du thon rouge. Cette pêche des autres thons a lieu maintenant essentiellement de septembre à novembre, quand ces poissons sont présents dans nos eaux. Comme l'espadon, les thons migrent beaucoup et sont exploités par de nombreux pays. Les limites de prises sont fixées par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA).
Une pêche dirigée des trois espèces de thon a commencé au milieu des années 1990. Auparavant, ces espèces étaient capturées accessoirement dans la pêche de l'espadon à la palangre. La pêche est pratiqu&eacueacute;e au moyen de palangres pélagiques (flottantes). Certains pêcheurs utilisent cependant des lignes traînantes; ce sont des lignes multiples munies de leurres et d'hameçons, qui sont traînées à l'arrière d'un bateau de pêche. La pêche se déroule le long du bord de la plate-forme et sur le talus. Au large de la Nouvelle-Écosse, le talus de la partie ouest de la plate-forme Néo-Écossaise est une zone plus importante pour cette pêche que le talus de l'est de la plate-forme (Stone 1998).
Les zones de gestion de la pêche des autres thons sont les mêmes que celles qui sont établies pour la pêche de l'espadon à la palangre. La zone de pêche 1 (golfe du Saint-Laurent) et la zone de pêche 2 (baie de Fundy) sont fermées. La pêche est interdite à l'intérieur du Hell Hole (chenal du Nord-Est) de juillet à novembre, pour réduire les prises accessoires de thon rouge. Une zone se trouvant le long de la côte de la Nouvelle-Écosse, appelée zone d'exclusion du thon rouge, est fermée du 1er août à la fin de la saison pour éviter les prises accessoires de thon rouge.
Stone, H. 1998. Fish and fisheries: Large pelagic fisheries. In: W.G. Harrison and D.G. Fenton, eds. The Gully: A scientific review of its environment and ecosystem. Secrétariat canadien pour l'évaluation des stocks, Doc. rech. 98/83. pp. 258-282 (SCCS docrech - 1998/083).
Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)
Des requins pélagiques (essentiellement requin-taupe commun, requin bleu et mako à nageoires courtes [aussi appelé requin-taupe bleu]) ont toujours été capturés accessoirement dans la pêche de l'espadon à la palangre et c'est encore le cas aujourd'hui. Au début des années 1990 a commencé une pêche dirigée du requin, axée sur le requin-taupe commun et sur le requin bleu, le premier étant le préféré des deux. Quant au mako à nageoires courtes, c'est une prise accessoire que les pêcheurs peuvent garder, comme tout autre requin pélagique capturé en petite quantité.
La pêche commerciale des requins est pratiquée en grande partie au moyen de palangres pélagiques (flottantes), bien qu'elle puisse se faire aussi à la canne et au moulinet, ainsi qu'à la ligne surveillée. Des requins pélagiques continuent d'être capturés accessoirement dans la pêche du thon rouge, de l'espadon et des autres thons à la palangre. La pêche récréative se pratique à la canne et au moulinet et c'est une pêche dans laquelle les captures sont remises à l'eau, sauf dans les concours de pêche autorisés par Pêches et Océans Canada. La pêche récréative axée sur le requin bleu croît en popularité.
La pêche commerciale a lieu le long du talus néo-écossais. Des requins sont aussi capturés dans les bassins profonds de la plate-forme et dans le golfe du Maine.
Des interdictions s'appliquent aux lieux et aux périodes de pêche. La plupart d'entre elles vise à empêcher les prises accessoires de thon rouge et leur période d'application peut varier d'une année à l'autre. La subdivision 4VN de l'OPANO est fermée du 1er septembre au 31 décembre pour protéger les femelles génitrices. La zone à l'ouest du 65°30' de longitude O. pourrait être fermée jusqu'au mois d'août afin de reduire au minimum les prises accessoires d'autres espèces de grands poissons pélagiques. Une zone proche de la côte de la Nouvelle-Écosse, qui va de la pointe Liscomb au cap Sable (zone d'exclusion du thon rouge), est fermée d'août à la fin de décembre pour éviter les prises de thon rouge. Le Hell Hole (chenal Nord-Est) est également fermé de juillet à novembre pour réduire les prises accessoires de thon rouge. Les eaux côtières de 4Wd situées dans un rayon de 10 milles de la côte (non illustrées) peuvent aussi être fermées d'août à novembre pour éviter les prises accessoires de thon rouge pendant cette période.
Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)
Il existe des pêches commerciales du crabe rouge et du crabe des neiges sur la plate-forme Néo-Écossaise, ainsi que des pêches exploratoires du crabe nordique, du crabe-araignée, du crabe caillou et du crabe commun. Les pêches des divers crabes, en particulier du crabe des neiges, ont pris une place de plus en plus importante depuis le déclin de la pêche des poissons de fond.
Les crabes sont pêchés à l'aide de casiers coniques ou rectangulaires et, dans le cas de certaines espèces, de casiers à homard modifiés. La pêche cible les crabes mâles (il est interdit de garder tout crabe femelle) et des tailles minimales de prises sont en vigueur. Les pêches des divers crabes se pratiquent en général dans différents endroits de la plate-forme.
La pêche du crabe des neiges a lieu dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, où les conditions environnementales sont plus favorables à cette espèce. Le crabe rouge est pêché dans les eaux profondes du talus continental, tandis que le crabe nordique est pêché à la fois en haute mer et dans les eaux côtières du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Le crabe nordique a d'abord été capturé comme prises accessoires dans la pêche du homard. C'est le cas également du crabe commun, qu'on trouve surtout dans les eaux peu profondes proches des côtes. Les pêches exploratoires du crabearaignée et du crabe caillou se pratiquent au large de la côte est de la Nouvelle-Écosse, quoiqu'on trouve aussi de ces crabes au large de la côte sud-ouest de la province.
Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)
La pêche du crabe des neiges est concentrée dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, soit dans les zones de pêche du crabe (ZPC) 20 à 24. Seulement certains habitats de la région se prêtent à la pêche; par conséquent, les débarquements viennent d'un nombre relativement limité de zones et dans certaines grandes étendues il n'y a pas du tout de pêche du crabe. En général, la pêche ouvre en juin ou en juillet (selon la ZPC) et se poursuit jusqu'en automne. La date de fermeture varie d'une année à l'autre. Les pêcheurs utilisent des casiers.
La pêche du crabe des neiges au large du Cap-Breton était de faible envergure et concentrée près de la côte jusqu'à la fin des années 1970, époque à laquelle le nombre de permis a augmenté. À partir de la fin des années 1980, des permis ont été octroyés pour pêcher dans les eaux de la ZPC 24 situées plus au large. Au milieu des années 1990, le nombre de titulaires de permis a de nouveau augmenté, des permis étant octroyés à certains groupes des Premières nations. En outre, un accès temporaire à la pêche a été accordé à des pêcheurs de l'est de la Nouvelle-Écosse qui n'étaient pas titulaires d'un permis de pêche du crabe des neiges, notamment à des pêcheurs ayant subi les effets du déclin de la pêche des poissons de fond. La part de quota et la zone de pêche exploitées variaient selon que le pêcheur était le titulaire habituel d'un permis de pêche du crabe ou qu'il était un participant temporaire à la pêche. La pêche s'est étendue jusqu'au bord de la plate-forme et le nombre de zones et de sous-zones de gestion a augmenté. Dans le cadre du plan de gestion actuel, les participants temporaires se voient octroyer le statut de participants permanents et toutes les sous-zones sont supprimées. Les lignes de démarcation des sous-zones ne sont pas représentées sur la carte.
Une pêche exploratoire dans la division 4X de l'OPANO (partie ouest de la ZPC 24) a été lancée en 1994. Contrairement à ce qui se passe dans l'est de la Nouvelle-Écosse, les prises en provenance de 4X sont relativement basses (en général moins de 350 tonnes par an); la saison va de novembre à mai et seule une zone est jugée d'importance commerciale.
Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)
La pêche des crabes autres que le crabe des neiges - crabe rouge, crabe nordique, crabe-araignée et crabe caillou - est de bien moins grande envergure que celle du crabe des neiges. Chacune de ces pêches compte peu de titulaires de permis et, dans la plupart des cas, est pratiquée depuis moins de deux décennies. Des unités de gestion, qui diffèrent selon chaque pêche de crabe, ont été établies; elles englobent des zones de pêche du crabe, des zones de pêche du homard et des divisions de l'OPANO. Leur emplacement est indiqué sur les autres cartes de la présente section.
Une pêche côtière expérimentale du crabe nordique a commencé dans la saison de pêche 1983-1984; elle faisait suite à des décennies de captures accessoires de crabe nordique dans la pêche du homard au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et au sud du Nouveau-Brunswick. Cette pêche a été de brève durée et une seconde pêche expérimentale a été entreprise en 1994-1995. Plusieurs des permis de pêche exploratoire pour la zone de pêche du homard (ZPH) 33 ont été convertis en permis de pêche commerciale en 2001. Une pêche expérimentale du crabe nordique pratiquée de 2001 à 2003 dans la division 4W de l'OPANO au-delà de 50 milles nautiques a produit des résultats variables. La plupart des débarquements de crabe nordique sont pêchés dans la baie de Fundy, dans le bassin Crowell et sur le banc de Brown, mais il en vient aussi du bassin et du banc Georges. La pêche hauturière du crabe nordique est pratiquée en même temps que la pêche hauturière du homard, les titulaires de permis de pêche hauturière du homard recevant un quota de crabe nordique.
La pêche expérimentale du crabe rouge a été pratiquée de la fin des années 1960 au milieu des années 1970. Elle a cessé en raison de son piètre rendement économique. Au milieu des années, on l'a relancée, mais elle n'a duré alors que deux saisons. Elle a de nouveau suscité de l'intérêt et a redémarré au début des années 1990; elle se poursuit depuis lors dans les eaux profondes du bord de la plate-forme.
Comme le crabe nordique, le crabe commun a été capturé accessoirement dans la pêche du homard pendant des années. Une pêche côtière dirigée de ce crabe a commencé au milieu des années 1990 au large de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse et dans la baie de Fundy. Les pêcheurs de homard continuent de capturer des prises accessoires de crabe nordique et de crabe commun. Dans la ZPH 33, au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, les pêcheurs de homard n'ont pas le droit de garder les prises de crabe nordique.
Des pêches exploratoires du crabe caillou et du crabe-araignée existent dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise depuis le milieu des années 1990. Elles ne sont pratiquées que par quelques titulaires de permis et ne produisent que de faibles débarquements.
Débarquements de pétoncle (1999-2003)
Il y a des pêches du pétoncle dans diverses régions du large de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, y compris dans les régions côtières de la baie de Fundy et du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, au sein de la baie de Fundy et sur les bancs du large. Dans les eaux côtières, le pétoncle fait l'objet à la fois d'une pêche récréative et d'une pêche commerciale. La pêche commerciale est effectuée au moyen de dragues ou de râteaux à pétoncle; les types de drague à pétoncle diffèrent selon la région.
La pêche du pétoncle est gérée par le biais d'un total autorisé des captures et d'un nombre de chairs (rendement) variant selon les zones de gestion. Dans la plupart des zones, c'est le pétoncle géant (Placopecten magellanicus) qui est ciblé par la pêche.
Les zones de gestion de la pêche hauturière du pétoncle sont des sous-unités des zones de pêche du pétoncle (ZPP) 25, 26 et 27: banc Georges (A), banc Georges (B), banc de Brown (nord), banc de Brown (sud), banc German, est de la plate-forme Néo-Écossaise (à l'exclusion du Banquereau) et Banquereau. Le banc de St. Pierre (au large de Terre-Neuve, débarquements non illustrés) est aussi intégré dans la gestion de cette pêche. Il y a une pêche exploratoire du pétoncle d'Islande (Chlamys islandica) sur le Banquereau. La zone la plus importante pour la pêche hauturière du pétoncle est le banc Georges. On a fermé volontairement le banc du Milieu à la pêche du pétoncle depuis 1997, en raison des piètres rendements.
Les zones de gestion de la pêche côtière sont la baie de Fundy et le haut-fond Lurcher jusqu'à la limite sud de la zone de pêche du pétoncle 28 (ligne de 43° 40') et une zone côtière s'étendant jusqu'à 12 milles de la côte (ZPP 29) et allant de la ligne de 43° 40' jusqu'à Cape North, au Cap-Breton. Le pétoncle de la baie de Fundy et du haut-fond Lurcher est exploité par trois flottilles (celle de la totalité de la baie, celle du milieu de la baie et celle de la partie supérieure de la baie). La flottille de la totalité de la baie pêche aussi dans certaines parties de la zone côtière, tandis que la flottille de l'est de Baccaro pêche dans les eaux côtières situées à l'est de Baccaro. Le régime de gestion comprend un accès à longueur d'année à certaines zones, tandis que dans d'autres zones l'accès est saisonnier pour éviter les interactions avec d'autres pêches. Historiquement, la zone située au large de Digby, dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse, a été la plus importante pour la pêche côtière. On trouvera plus d'information sur les tendances historiques de la pêche du pétoncle dans Black et coll. 1993.
La pêche du pétoncle vient actuellement au deuxième rang des pêches les plus lucratives, après celle du homard. D'après les chiffres préliminaires de 2003, la valeur des débarquements de pétoncle dans la région s'établit à 120 millions de dollars (MPO 2005).
MPO. 2005. Valeur de la pêche commerciale de la côte atlantique, par région - 2003 (en milliers de dollars). (15 mars 2005).
Black, G.A.P., R.K. Mohn, G. Robert et M.J. Tremblay. 1993. Atlas of the biology and distribution of the sea scallop Placopecten magellanicus and Iceland scallop Chlamys islandica in the Northwest Atlantic. Rapport technique canadien des sciences halieutiques et aquatiques no 1915.
Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)
La pêche hauturière du pétoncle a lieu toute l'année dans la Région des Maritimes. Toutefois, ce ne sont pas toutes les zones qui sont ouvertes à longueur d'année. La pêche est habituellement ouverte sur le banc German du 1er juin au 15 novembre. Sa fermeture de la fin de l'automne au printemps vise à éviter les conflits avec la pêche du homard, qui se déroule dans la région de la fin novembre à la fin mai. Certaines parties du banc Georges ne sont ouvertes que du 1er mars au 31 décembre. Il se peut aussi que la pêche soit fermée dans d'autres secteurs si les taux de prises ou les rendements (mesurés en nombre de chairs aux 500 grammes) sont faibles.
Le régime de gestion de la pêche côtière est complexe. Certaines eaux sont accessibles aux flottilles toute l'année et d'autres ne font l'objet que d'une pêche saisonnière pour éviter les conflits avec d'autres engins et espèces. Les saisons de pêche ne correspondent pas nécessairement aux divisions saisonnières illustrées ici.
Toutes les cartes saisonnières présentées ici utilisent les mêmes catégories, ce qui permet de comparer les débarquements d'une saison à une autre. Les débarquements sont élevés à longueur d'année sur une bonne partie du banc Georges, ce qui reflète l'importance de ce banc pour la pêche hauturière. Il y a peu d'activité dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise en hiver. Les débarquements provenant du large de Digby, dans la baie de Fundy, sont élevés une bonne partie de l'année, reflétant l'importance de cette zone pour la pêche côtière.
Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)
Une pêche hauturière des palourdes et mactres a lieu sur la plate-forme Néo-Écossaise depuis 1986; elle est axée sur le Banquereau. Les principales espèces exploitées sont la mactre de Stimpson (Mactromeris polynyma) et la palourde américaine (Arctica islandica). Les navires qui pratiquent cette pêche hauturière doivent pêcher à l'est de la longitude 65° 30' O et à au moins 20 milles de la côte. La pêche est interdite dans la baie de Fundy et dans le golfe du Saint-Laurent, au nord d'une droite allant de l'île du Cap-Breton à l'île Burgeo (Terre-Neuve).
Les palourdes américaines étaient autrefois incluses dans le TAC de cette pêche, mais elles ont été éliminées du plan de gestion en raison du peu d'effort axé sur l'espèce. Celle-ci a depuis suscité un regain d'intérêt et un permis de pêche exploratoire de la palourde américaine a récemment été octroyé pour le banc de l'île de Sable, où ces palourdes sont plus abondantes que sur le Banquereau. Cette pêche exploratoire n'a pas encore produit de débarquements. On capture aussi des pitots et des coques du Groenland dans la pêche hauturière des palourdes et mactres.
Il y a aussi une pêche côtière des palourdes dans certaines zones côtières du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, depuis la pointe Pennant, jusqu'à la ligne de 65° 30' O, dans la baie Ste-Marie, ainsi qu'au large du sud-ouest du Nouveau-Brunswick. La pêche côtière est axée sur la palourde américaine, mais les prises accessoires d'autres palourdes sont autorisées. Les autres débarquements de palourdes provenant des eaux proches des côtes de la Nouvelle-Écosse sont des prises accessoires dans d'autres pêches.
Tant dans la pêche côtière que dans la pêche hauturière des palourdes et mactres, on utilise une drague à palourdes hydraulique et on capture accessoirement plusieurs autres espèces, dont certaines ont une importance commerciale.
Débarquements de crevette (1999-2003)
La crevette nordique est pêchée dans l'est de la plate-forme au moyen de chaluts à crevette (chaluts à panneaux à petit maillage) et de casiers. La pêche de la crevette au chalut est concentrée dans les fosses profondes de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise et dans une zone côtière située au large de l'est du Cap-Breton. La pêche au casier est activement pratiquée dans la baie Chedabucto. Les crevettiers ayant leur port d'attache dans le golfe du Saint-Laurent et le long de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse pratiquent la pêche au chalut.
Les trois zones de pêche de la crevette (ZPC) de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise - ZPC 13, 14 et 15 - sont gérées ensemble d'après un même total autorisé des captures (TAC). La pêche est pratiquée à longueur d'année. On limite la pêche au casier à une zone proche des côtes, pour la séparer de la pêche au chalut. Bien que la baie Chedabucto soit la zone la plus importante pour la pêche commerciale au casier, une pêche expérimentale a récemment été lancée dans la zone de pêche de la crevette 16 (4X). La pêche expérimentale s'est concentrée surtout dans les baies St. Margaret's et Mahone.
Avant l'introduction, au début des années 1990, d'une grille séparatrice dans les chaluts à petit maillage servant à capturer la crevette, cette pêche n'était pas activement pratiquée sur la plate-forme Néo-Écossaise, à cause des problèmes de prises accessoires de poisson de fond et aussi en raison des bas prix commandés par la crevette. Avec l'adoption de la grille séparatrice, plus de permis ont été octroyés et les débarquements ont augmenté. À la fin des années 1990, alors que l'abondance était élevée, on a aussi octroyé des permis temporaires. Compte tenu du déclin des stocks et de la baisse du TAC en 2002, on n'a pas renouvelé ces permis pour 2002-2003 (voir MPO 2004, pour avoir plus d'information à ce sujet).
Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)
La pêche hauturière du homard se déroule dans la zone de pêche du homard (ZPH) 41, qui comprend des parties du golfe du Maine, du banc Georges, du chenal Nord-Est, des bancs de l'est de la plate-forme ainsi que du bord et du talus de la plate-forme. La plupart des débarquements viennent du golfe du Maine et du bord de la plate-forme, depuis le banc Georges jusqu'au banc LaHave. Les autres débarquements illustrés sur la carte sont des prises accessoires dans d'autres pêches.
La pêche hauturière du homard a débuté au début des années 1970, dans une zone située au-delà des anciennes limites des zones de pêche du homard, à 92 kilomètres de la côte. En 1979, la ZPH 40 a été créée sur le banc de Brown. On a maintenant fermé cette zone à la pêche pour protéger le stock de homards reproducteurs qu'on croit présent sur ce banc. La pêche du crabe est également interdite dans la zone.
La pêche hauturière du homard s'effectue au moyen de casiers. Contrairement à la pêche côtière, la pêche hauturière n'est pas assujettie à un nombre maximal de casiers, mais elle est toutefois régie par un TAC (total autorisé des captures). Peu de pêcheurs y prennent part, puisqu'elle ne compte que huit titulaires de permis.
Du crabe nordique est capturé en même temps que le homard et les titulaires de permis de pêche hauturière du homard reçoivent un quota de crabe nordique. Ils peuvent aussi capturer du crabe commun, mais ne peuvent garder que les crabes mâles qui ont atteint la taille commerciale.
Zones de gestion spéciales
Protection de la biodiversité du milieu marin
Plusieurs zones de gestion ont été établies pour protéger d'importants éléments de biodiversité sur la plate-forme Néo-Écossaise et dans la baie de Fundy. Deux initiatives concernant des zones de protection marines (ZPM) ont été prises dans la région. La désignation (en 2004) du Gully comme ZPM protège 2364 kilomètres carrés de l'écosystème vaste et divers de ce canyon des eaux du large. La réglementation applicable à cette ZPM comprend des interdictions générales qui s'appliquent à la plupart des utilisateurs maritimes. On propose aussi de désigner comme ZPM l'estuaire Musquash (actuellement zone d'intérêt), dans la baie de Fundy, qui comprend 30 kilomètres carrés d'eaux côtières productives.
Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne ont établi deux sanctuaires de baleines (quelquefois appelés réserves naturelles de baleines) au début des années 1990: le bassin de Grand Manan et le bassin Roseway. Les coordonnées des refuges et des directives applicables à ces eaux sont publiées dans l'Avis annuel aux navigateurs de la Garde côtière. La création de ces refuges a pour but de mieux sensibiliser les navigateurs aux zones dans lesquelles peut évoluer la baleine noire de l'Atlantique Nord, en vue de réduire les interactions possibles avec ces mammifères marins, par exemple les collisions avec des navires.
Les coraux d'eau profonde sont protégés par des zones crées en vertu de la réglementation découlant de la Loi sur les pêches. La zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est, d'une superficie de 424 kilomètres carrés, a été établie en 2002 pour protéger les octocoraux grands et abondants. Dans cette zone, les activités de pêche de fond sont réglementées et limitées. Quant à la zone de conservation des coraux Lophelia, d'une superficie de 15 kilomètres carrés, elle a été établie en 2004 dans le but de protéger une espèce de corail d'eau froide rare. Toutes les activités de pêche de fond y sont réglementées.
Zones de gestion spéciales : zones de frai et d'alevinage
Plusieurs zones de la plate-forme Néo-Écossaise sont fermées de manière saisonnière ou annuelle afin de protéger les poissons frayant ou les poissons juvéniles. Quelques fermetures de plus longue durée sont indiquées sur cette carte et le sont aussi sur les cartes des pêches pertinentes. De nombreuses autres fermetures en vigueur ne sont pas indiquées sur la carte.
Trois zones sont fermées à certaines périodes de l'année afin de protéger l'aiglefin. La fermeture des zones de frai sur le banc de Georges a lieu du 1er mars au 31 mai et s'applique à toutes les pêches dirigées du poisson de fond. Le banc de Brown est aussi fermé pour protéger l'aiglefin durant le frai chaque année du 1er février au 15 juin et s'applique à toutes les pêches dirigées du poisson de fond. La pêche au sébaste est de plus fermée chaque année du 1er janvier au 30 juin aux engins à petit maillage (engins à mailles carrées de moins de 130 millimètres) sur le banc de Brown. L'utilisation de maillages de moins de 130 millimètres est aussi interdite à d'autres endroits, selon les zones et les saisons.
Une zone comprenant le banc Western et le banc d'Émeraude est fermée toute l'année à la pêche du poisson de fond à l'aide d'engins mobiles depuis 1987 et à tous les engins de pêche du poisson de fond depuis 1993. Cette fermeture a été appliquée initialement afin de protéger une aire d'alevinage de l'aiglefin juvénile.
Deux autres fermetures s'appliquent sur le banc de Brown en plus de celle de la zone visant la protection de l'aiglefin durant le frai. Une zone comprenant la majeure partie du banc de Brown est fermée toute l'année à la pêche du homard et du crabe, afin de protéger les stocks reproducteurs de homard. Une zone appelée le « Bowtie », comprenant le bassin Roseway et une petite partie du banc de Brown, est fermée à la pêche à l'aide d'engins à petit maillage utilisés pour la pêche au sébaste afin d'éviter les grandes captures de sébastes juvéniles.
Les périodes et les zones de fermeture de la pêche au hareng peuvent varier grandement. Cependant, une fermeture dans la zone de la chaussée Trinité, près de la côte ouest de la Nouvelle-Écosse, est en général ordonnée chaque année en septembre. Cette fermeture protège les populations de hareng adultes. La période de fermeture peut varier d'une année à l'autre.
Outre les fermetures qui visent à protéger les poissons pêchés commercialement à des stades particuliers de leur croissance, Pêches et Océans Canada fixe aussi des saisons de pêche et ordonne des fermetures afin de séparer les périodes de pêche et d'éviter les conflits entre les catégories d'engins, de mener des recherches et de protéger la santé humaine (comme c'est le cas pour de nombreuses fermetures de pêche aux mollusques le long des côtes). Les cartes et les descriptions des pêches qui se trouvent dans les pages précédentes de cet atlas fournissent davantage d'information sur les mesures de gestion relatives à des pêches particulières.
Zones côtières : zones d'utilisation restreinte des terres et zones protégées
Le long des côtes de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, un certain nombre de zones protégées provinciales et fédérales ont été établies dans le but de conserver les écosystèmes et de protéger la faune. À l'intérieur de ces zones, le développement commercial et résidentiel de grande envergure est généralement interdit, mais différents types de loisirs en milieu sauvage, de chasse, de pêche et d'activités industrielles, comme la foresterie, peuvent être permises.
Cette carte montre les zones côtières où l'utilisation des terres est restreinte en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Les zones de moins de 3 kilomètres carrés sont indiquées par un point. En plus des zones fédérales et provinciales, certaines parties du littoral protégées par des organismes de conservation privés ne sont pas indiquées.
Les zones protégées par le gouvernement fédéral en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick comprennent les sanctuaires d'oiseaux migrateurs et les réserves nationales de faune gérés par le Service canadien de la faune et les parcs nationaux gérés par Parcs Canada. Ces zones sont établies dans le but de protéger les espèces vulnérables ou menacées, de conserver les zones naturelles représentatives ou revêtant une importance nationale et de respecter les engagements internationaux du Canada en matière de conservation (SCF 2004, Parcs Canada 2004). Outre les parcs nationaux, des lieux historiques nationaux situés sur la côte sont aussi indiqués. Tout comme les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux gérés par Parcs Canada comportent des restrictions relatives au développement et à d'autres activités.
En Nouvelle-Écosse, des plages protégées, des réserves naturelles et des aires de nature sauvage ont été établies à l'échelle provinciale dans le but de conserver les zones revêtant une importance écologique, les endroits vulnérables et les zones représentatives. De plus, des zones de gestion de la faune et des refuges de gibier ont été créés afin de protéger des espèces sauvages spécifiques. Il y a aussi des parcs provinciaux, cependant ils sont établis à des fins récréatives et touristiques et visent également la conservation. Le Nouveau-Brunswick possède un ensemble similaire de zones naturelles protégées de classe I (très hautement protégées) et de classe II (hautement protégées), ainsi que des parcs provinciaux semblables à ceux de la Nouvelle-Écosse (RNNB 2004).
L'île de Sable est un cas spécial, car elle constitue une zone terrestre protégée au large des côtes. C'est un sanctuaire d'oiseaux migrateurs fédéral. L'île est aussi protégée par un règlement spécial établi en vertu de la Loi sur la marine marchande du Canada qui restreint l'accès à l'île.
SCF (Service canadien de la faune). 2004. Conservation des habitats. Site web. http://www.parkscanada.ca (7 décembre 2004).
RNNB (ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick). 2004. Les zones protégées. (7 décembre 2004).
Parcs Canada. 2004. Parcs nationaux du Canada. (7 décembre 2004).
Trafic maritime
Interventions de recherche et sauvetage (1999-2004)
Comme les eaux qui entourent la Nouvelle-Écosse sont le siège d'activités humaines à longueur d'année, il s'y produit un nombre important de cas de détresse nécessitant une intervention maritime de recherche et sauvetage. Cette carte illustre la densité des interventions de recherche et sauvetage dans la région sur cinq ans. La majorité de ces cas de détresse concernent de petits navires, comme les navires de pêche ou de plaisance. C'est dans les régions de plus grande activité et de plus grand trafic que les interventions de recherche et sauvetage sont les plus nombreuses. Ainsi, les eaux du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et de la baie de Fundy sont celles où on trouve le plus grand nombre d'interventions, en raison de l'intense activité de pêche dans cette région. De la même manière, les interventions sont nombreuses dans les eaux proches d'Halifax, étant donné les mouvements importants de voiliers et autres bateaux de plaisance dans ces eaux.
Les incidents illustrés sur la carte varient dans leur gravité et dans la forme d'intervention qu'ils ont nécessitée. Les cas de détresse classés comme situations dans lesquelles des vies sont en danger et qui nécessitent une intervention immédiate ne représentent qu'un faible pourcentage des incidents. La majorité des appels de détresse concernent des cas dans lesquels il y a un risque possible pour un bateau et nécessitant une surveillance et des communications régulières avec les responsables de la recherche et sauvetage.
Les principales autorités responsables de la recherche et sauvetage maritimes sont les Forces canadiennes (Force aérienne et Marine) et la Garde côtière canadienne. Les opérations régionales de recherche et de sauvetage sont coordonnées par le Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (CCCOS) d'Halifax. Des membres du personnel des Forces canadiennes et de la Garde côtière assurent le service 24 heures sur 24 au CCCOS. La carte montre l'emplacement des bases de la Garde côtière, des stations d'embarcations de sauvetage et des bases aériennes des Forces canadiennes dans la région. Les distances ont été indiquées depuis chaque station d'embarcations de sauvetage pour illustrer les secteurs d'intervention par rapport aux incidents. En général, les stations d'embarcations de sauvetage de la Garde côtière interviennent en cas d'incident survenant près des côtes ou dans la zone semi-côtière, tandis que les plus grands navires interviennent plus au large. Dans de nombreux cas de recherche et sauvetage, le CCCOS fait aussi appel à l'aide des bénévoles qualifiés qui ouvrent au sein de la Garde côtière auxiliaire canadienne et des navires de pêche et de commerce qui se trouvent dans les environs.
Ports et routes de navigation
Un nombre important de navires commerciaux canadiens et internationaux voyage sur la plate-forme Néo-Écossaise. La navigation commerciale dans cette zone est surtout effectuée par des navirespétroliers et des transporteurs de vrac et de fret en conteneurs. Divers bateaux de pêche, navires de croisière et navires de l'État voyagent aussi dans cette zone. On transporte dans la région des produits primaires comme du pétrole brut et du gaz, des minéraux et des produits chimiques, du papier et des produits forestiers, du charbon et du coke, ainsi que divers produits en conteneurs.
La carte montre les principales routes de navigation dans la région. Cette information est tirée de Ocean Passages for the World, une publication du United Kingdom Hydrographic Office reconnue à l'échelle internationale. La carte indique également les zones de service du trafic maritime qui sont utilisées pour contrôler et séparer les navires dans les zones de circulation intense, comme les grands ports ou chenaux. Quatre mouvements distincts de la circulation régionale sont mis en évidence ci-dessous :
- le transport maritime international sur la plate-forme Néo-Écossaise, qui fait partie de la « route orthodromique » (c.-à-d., le plus court chemin d'un point à un autre à la surface de la Terre) entre l'Europe et le littoral est des États-Unis et du Canada;
- le transport maritime international et intérieur le long de la côte néo-écossaise en direction et en provenance des États-Unis, de la baie de Fundy, du golfe Saint Laurent et de Terre-Neuve;
- le transport maritime dans le détroit de Cabot, une route maritime importante qui relie les routes de navigation transatlantiques à la Voie maritime du Saint-Laurent et aux Grands Lacs;
- le trafic associé aux grands ports d'Halifax, de Saint John, de Port Hawkesbury (détroit de Canso) et de Sydney.
United Kingdom Hydrographic Service. 1987. Admiralty Ocean Passages for the World. 4th ed. Taunton, UK: Hydrographer of the Navy.
Navigation commerciale : densité du trafic maritime (2000)
La présente carte décrit la densité de la navigation commerciale maritime pour une année représentative du trafic maritime entrant dans la région. La principale source de données sur les navires commerciaux dans les eaux canadiennes est le Système de régulation du trafic maritime de l'est du Canada (ECAREG) de la Garde côtière canadienne. Il s'agit d'un système de signalement obligatoire de tous les navires commerciaux de plus de 500 tonnes de jauge brute qui évoluent à l'intérieur des 12 milles marins de la mer territoriale du Canada. L'information fournie par les navires porte sur la taille et la catégorie de ces derniers, sur leur cargaison ainsi que sur leurs points de départ et de destination. Le système ECAREG fournit aussi des données géoréférencées (latitude/longitude) pour les rapports de mouvements chronologiques communiqués par les navires au cours de chacun de leur voyage.
Cette carte ne reflète pas tout le trafic maritime international dans la région en 2000, cela pour plusieurs raisons. Elle ne comprend que le trafic entrant. Toutefois, d'autres analyses ont révélé que le régime de densité des navires sortants est très semblable à celui des navires entrants. De plus, le système ECAREG ne comporte pas d'information sur les navires qui transitent par la zone économique exclusive (ZEE) de 200 milles marins du Canada s'ils ne partent pas de la mer territoriale ou des eaux intérieures ou s'ils n'y pénètrent pas.
Les trajectoires des navires illustrées sur cette carte sont le résultat de la représentation des mouvements des navires sous forme de droites entre les positions signalées par ces derniers dans le système ECAREG. On a ensuite dénombré le nombre de trajectoires franchissant chaque case d'un quadrillage de quatre minutes. Le nombre de navires traversant chacune des cases a été interpolé dans toute la zone considérée. Une analyse de dénombrement et de pondération a servi à déterminer les densités relatives des trajectoires et routes de navire. La carte sur la densité du trafic qui en résulte correspond aux régimes connus et attendus de la navigation maritime dans la région, le trafic le plus dense étant celui qui vient des États-Unis et qui traverse la plate-forme Néo-Écossaise pour franchir ensuite le détroit de Cabot, où le rejoint le trafic transatlantique des navires venant d'Europe.
Industrie du pétrole et du gaz
Introduction : Activités d'exploration pétrolière et gazière extracôtières
Réserves de pétrole
Il est connu que le bassin néo-écossais au large de la Nouvelle-Écosse contient des gisements de pétrole importants. Le sous-bassin de Sable, centré sur l'île de Sable, semble être particulièrement riche en gaz naturel et contenir des gisements locaux dépassant possiblement 18 billions de pieds cubes et environ 1 milliard de barils de pétrole et de liquides extraits du gaz naturel (Comité canadien du potentiel gazier 2001). Ces gisements ont suscité beaucoup d'intérêt de la part de l'industrie pétrolière, en partie en raison de leur emplacement dans des eaux peu profondes et à proximité de marchés de l'énergie importants du nord-est des États-Unis. Des centaines de millions de dollars ont été consacrés à l'exploration du milieu extracôtier et plusieurs milliards à la production pétrolière et gazière (ministère de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse 2004).
Des estimations semblables ont été réalisées relativement à des gisements d'hydrocarbures dans d'autres bassins aux caractéristiques géologiques comparables au large de la Nouvelle-Écosse, mais ceux-ci demeurent pratiquement inexplorés. Ces bassins comprennent la partie inférieure du talus néo-écossais (Kidston et coll. 2002), le sous-bassin laurentien (MacLean et Wade 1992), et le sous-bassin Shelburne (banc Georges) (Hardie et al. 1986). Le volume total pour l'ensemble du bassin néo-écossais est estimé comme étant semblable à celui dans d'autres bassins frontaliers canadiens, comme le bassin de Beaufort-MacKenzie et la plate-forme du Labrador (Kidston et coll. 2002).
Historique de l'exploration
L'industrie pétrolière réalise des travaux d'exploration sur la plate-forme Néo-Écossaise depuis-près d'un demi-siècle. En 1959, Mobil Oil Canada a obtenu le premier permis d'exploration extracôtière dans la région de l'île de Sable. Ce permis a mené au forage du premier puits d'exploration sur l'île de Sable en 1967, qui a permis de découvrir un certain nombre de traces de pétrole et de gaz. Deux ans plus tard, un premier gisement important de gaz naturel a été découvert sur la plate-forme Néo-Écossaise, juste au sud de l'île de Sable, par Shell Canada. Entre 1972 et 1979, un certain nombre de découvertes importantes d'hydrocarbures ont été relevés dans le sous-bassin de Sable. Le projet Cohasset-Panuke a été le premier projet de mise en valeur des ressources énergétiques extracôtières mené sur la plate-forme Néo-Écossaise, la phase de production de ce projet ayant débuté en 1992. La phase de production du Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable, d'une plus grande envergure que le projet Cohasset-Panuke, a débuté sept ans plus tard et se poursuit aujourd'hui (ministère de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse 2004).
Gestion
Les compétences en matière de ressources extracôtières ont fait l'objet d'un débat entre le Canada et la Nouvelle-Écosse au cours des deux premières décennies des travaux d'exploration sur la plate-forme Néo-Écossaise (La Forest et coll. 2001). Les premiers permis d'exploration ont été attribués par le ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. En 1966, le ministère fédéral de l'Énergie, des Mines et des Ressources en a assumé la responsabilité sur le plan administratif.
Les premiers permis d'exploration émis concernaient de vastes zones géographiques qui englobaient la majorité de la plate-forme Néo-Écossaise (figure 2). Les activités d'exploration comme telles (p. ex. levés sismiques et forages) n'ont été réalisées que dans de petites parties de chaque zone. Au fil de l'accroissement du nombre de données géologiques disponibles et de l'approfondissement des connaissances, il est devenu possible de déterminer les zones où les chances de découvrir des gisements de pétrole importants étaient les plus grandes. Les activités d'exploration ont commencé à être menées dans des zones précises, ce qui a eu pour résultat que de plus petites parcelles ont été désignées par les entreprises, puis attribuées dans le cadre d'un processus d'appel d'offres. Dès 1982, les travaux d'exploration avaient lieu principalement autour de l'île de Sable et le long du rebord de la plate-forme et du talus néo-écossais (figure 3).
Durant les années 1980, le gouvernement fédéral a accepté de gérer conjointement avec la Nouvelle -Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador les ressources extracôtières des zones adjacentes à ces provinces. Le gouvernement fédéral a donc conclu des ententes avec la Nouvelle-Écosse (1986) et Terre-Neuve -et-Labrador (1988) qui ont mené à l'établissement d'offices fédéraux-provinciaux pour la gestion des hydrocarbures extracôtiers : l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers (OCNEHE) et l'Office Canada-Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers (OCTNHE), ce dernier étant devenu l'Office Canada-Terre Neuve et Labrador des hydrocarbures extracôtiers (OCTNLHE) le 1er mai 2005.
Conformément aux lois communes adoptées par les gouvernements fédéral et provinciaux, les offices sont responsables de la gestion de presque tous les aspects du processus d'exploration et de mise en valeur des ressources pétrolières extracôtières. Ce processus est assez complexe et comporte un certain nombre d'étapes particulières, qui font l'objet d'explications plus approfondies aux pages suivantes. Des processus d'examen environnemental sont entrepris à diverses étapes, de la désignation de secteurs à la présentation de plans de mise en valeur.
Nombre d'aspects du processus d'exploration et de mise en valeur des ressources pétrolières sont présentés dans cette section de l'atlas. Certaines des données utilisées dans les cartes ont été obtenues par l'industrie et fournies par le biais des offices, tandis que d'autres sont exclusives et ne peuvent être présentées dans cet atlas. De plus, des changements apportés à la structure de réglementation relative au milieu extracôtier au cours des dernières décennies ont eu pour résultat une discontinuité dans les données. Par conséquent, les cartes présentées dans cette section ne doivent pas être considérées comme constituant un registre complet de toutes les activités passées et présentes menées dans le milieu extracôtier. Néanmoins, ces cartes donnent une idée générale des principales tendances en matière d'utilisation du milieu océanique dans le contexte de l'industrie pétrolière extracôtière.
l'Administration du pétrole et du gaz des terres du Canada (APGTC). 1982. Offshore Oil and Gas Lands (en anglais seulement). 1er janvier 1982.
Canadian Gas Potential Committee. 2001. Natural Gas Potential in Canada - 2001. Canadian Gas Potential Committee.
Hardie, D., F.R. Engelhardt, R.H. Bailey, C. Briscoe et A.C. Murray, 1986. Petroleum Exploration on the Canadian Georges Bank. A discussion paper on environmental implications (en anglais seulement). l'Administration du pétrole et du gaz des terres du Canada, l'Énergie, des Mines et des Ressources Canada.
Kidston, A.G., D.E. Brown, B. Altheim et B. Smith. 2002. Hydrocarbon Potential of the Deep-Water Scotian Shelf. Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Board. (en anglais seulement). (7 avril 2005).
La Forest, L., L. Legault et J. Crawford. 2004. Arbitrage entre la province de Terre-Neuve-et-Labrador et la province de la Nouvelle-Écosse concernant certaines parties des limites de leurs zones extracôtières : Sentence rendue par le tribunal d'arbitrage au terme de la deuxième phase. (15 décembre 2004).
MacLean, B.C et J.A. Wade, 1992. Petroleum geology of the continental margin south of the islands of St. Pierre and Miquelon, offshore eastern Canada. Bulletin of Canadian Petroleum Geology 40: 222-253.
Mills, H. 1971. Eastern Canada's Offshore Resources and Boundaries: a study in political geography. Revue d'études canadiennes 6 : 36-50.
Ministère de l'Énergie de la Nouvelle-Écosse. 2004. Oil and Gas Offshore. Site web (en anglais seulement). (15 décembre 2004).
Zones de gestion et permis d'exploration en 2005
L'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers (OCNEHE) gère l'exploration pétrolière et la mise en valeur des gisements pétrolifères dans la plupart des secteurs au large de la Nouvelle-Écosse. La partie nord de la baie de Fundy et des portions du sud du golfe du Saint-Laurent ne sont pas visées par l'Accord Canada-Nouvelle-Écosse et relèvent de la compétence du gouvernement fédéral. Les régions définies dans l'Accord comme étant des eaux intérieures, comme la baie St. Georges et le bassin Minas, relèvent exclusivement de la province de la Nouvelle-Écosse. L'Office Canada-Terre Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers (OCTNLHE) est responsable de la gestion d'une partie du sous-bassin laurentien.
L'exploration pétrolière est temporairement interdite dans certains secteurs au large de la Nouvelle-Écosse. Un de ces secteurs est le banc Georges, où un moratoire a été instauré en 1988 et prendra fin le 31 décembre 2012. Les travaux d'exploration ont également été suspendus jusqu'à récemment dans le sous-bassin laurentien, au sud-est de l'île du Cap-Breton, en raison d'un litige de frontière vieux de plusieurs décennies entre Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse. Ce litige a finalement été résolu par un tribunal en 2002, et l'OCTNLHE a depuis émis huit permis dans sa partie du bassin. Au début de 2005, l'OCNEHE avait presque terminé la conversion des permis d'exploration originaux, émis dans le cadre de l'ancien régime fédéral, en nouveaux permis d'exploration, qui seront délivrés aux détenteurs existants.
Un permis d'exploration confère à son titulaire le droit de réaliser des travaux de prospection pétrolière pendant une période donné (habituellement environ cinq ans) et d'obtenir un permis de production dans les secteurs visés par le permis, sous réserve de conditions énoncées dans les lois pertinentes. Les permis d'exploration sont accordés par le biais d'un appel d'offres. Ce processus débute par une phase de demandes de désignation au cours de laquelle les entreprises pétrolières et gazières désignent les secteurs extracôtiers qu'elles souhaitent voir offerts dans le cadre de la phase d'appel d'offres. À la suite de l'examen de la liste des secteurs désignés par l'office concerné, l'appel d'offres est lancé. Les entreprises soumissionnent pour obtenir un permis pour les secteurs qu'elles souhaitent explorer. Un permis d'exploration peut être renouvelé si un puits est foré avant l'expiration du permis.
À l'heure actuelle, 33 permis d'exploration sont en vigueur dans la zone relevant de la compétence de l'OCNEHE. À l'exception d'une parcelle à l'ouest de l'île du Cap-Breton et de deux parcelles dans la grande baie de Sydney, la majorité des permis délivrés par l'OCNEHE concernent des secteurs sur les bancs extracôtiers extérieurs et le long du rebord de la plate-forme et du talus continental.
Tendances récentes en matière de permis d'exploration
L'intérêt porté à l'exploration et à la mise en valeur des gisements pétrolifères au large de la Nouvelle -Écosse a crû rapidement à la fin des années 1990, quand le prix du gaz naturel a été déréglementé en Amérique du Nord et au fil de l'amélioration des technologies de production et de l'approfondissement des connaissances géologiques, particulièrement en ce qui à trait aux gisements en eaux profondes. En 1998, le nombre de nouveaux permis d'exploration était de cinq, comparativement à un seul l'année précédente, ce qui a mis en évidence le début d'une nouvelle vague d'exploration. La plupart des nouveaux travaux d'exploration ont été axés sur la partie inférieure du talus néo-écossais. Cette vague d'exploration a donné de bons résultats jusqu'à maintenant, et, en conséquence, le nombre de nouveaux permis est passé à six en 1999, à huit en 2001, puis à neuf en 2002 (un record pour une année).
Après 2002, l'intérêt pour la plate-forme et le talus néo-écossais a diminué compte tenu qu'un certain nombre de puits d'exploration n'ont pas permis de découvrir des gisements d'hydrocarbures importants et que les estimations des réserves de plusieurs champs pétrolifères en cours d'exploitation ont été révisées à la baisse. Seulement deux nouveaux permis ont été délivrés pour la zone extracôtière de la Nouvelle-Écosse en 2003 et aucun en 2004, tandis qu'un certain nombre de permis sont venus à expiration. L'intérêt demeure tout de même grand dans le sous-bassin laurentien, relativement peu exploré, entre la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve, et dans l'axe du récif Abenaki (une entité géologique à l'ouest de l'île de Sable où plusieurs gisements ont été découverts). L'année dernière, huit nouveaux permis ont été émis dans la partie du sous-bassin laurentien située à Terre-Neuve-et-Labrador afin de remplacer les permis d'exploration fédéraux antérieurs.
Relevés sismiques commerciaux sur la plate-forme Néo-Écossaise (1999-2003)
Les relevés sismiques sont une technique qui sert à prédire l'emplacement des ressources pétrolières. Les relevés sismiques en mer font appel à une batterie de canons à air qui envoient directement des impulsions d'énergie sur le fond marin. Les ondes sonores sont réfléchies et réfractées différemment selon la structure géologique sous-jacente. En enregistrant et analysant les ondes sonores renvoyées à la surface, les scientifiques peuvent déterminer les caractéristiques géologiques du milieu et prédire si celui-ci contient des dépôts de pétrole ou de gaz. Les relevés sismiques servent aussi à définir la bathymétrie et à cerner les dangers géologiques possibles.
Jusqu'à récemment, les programmes sismiques en mer étudiaient une coupe transversale bidimensionnelle du substrat le long de chaque transect de relevé. Au milieu des années 1990, une nouvelle technologie a vu le jour qui a permis aux scientifiques de créer des images tridimensionnelles plus précises des structures de subsurface. Les relevés sismiques en 3-D font appel à un balayage plus dense par le navire de relevé et à un plus grand nombre de flûtes sismiques (pour en savoir plus sur la technologie sismique, consulter Davis et coll. 1998).
Une fois qu'un permis d'exploration a été octroyé, son titulaire commence habituellement ses activités d'exploitation par un relevé sismique en 2-D. Si les résultats de ce relevé laissent penser que des dépôts de pétrole sont susceptibles d'être présents, on procède alors à des relevés sismiques en 3-D des plus prometteuses. Les résultats de ces relevés servent ensuite à situer l'emplacement des programmes de forage exploratoire et à planifier ces derniers, en visant les structures ou les reliefs qui offrent le plus grand potentiel de réserve de pétrole ou de gaz naturel. Au fur et à mesure de l'extension de l'étendue des relevés sismiques et de l'amélioration de nos connaissances sur la plate-forme Néo-Écossaise, il devient possible de concentrer l'acquisition de données sismiques sur les zones où des ressources d'hydrocarbures non encore découvertes sont le plus susceptibles d'être présentes.
On présente ici l'information sur tous les programmes sismiques portant sur la zone de gestion de l'OCNEHE (Office Canada - Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers) y compris ceux qui chevauchent d'autres zones de gestion. Toutefois, des données numériques n'étaient disponibles que pour deux de ces programmes. Chaque case ombrée (10 kilometres x 10 kilometres) de la carte reflète les opérations d'acquisition de données sismiques en 2-D sous forme de somme des kilomètres de trajectoire de relevé dans cette case entre 1999 et 2003. Les programmes en 3-D sont représentés par des lignes ombrées en haut des cases de couleur. La carte n'illustre que les relevés sismiques réalisés par l'industrie et non ceux qui ont été effectués par le gouvernement ou par d'autres chercheurs. La majorité de la partie externe de la plate-forme Néo-Écossaise a fait l'objet de relevés de 1999 à 2003. La distribution des relevés reflète habituellement les sites visés par des permis d'exploration sur la plate-forme.
Document de référence
Davis, R.A., D.H. Thomson, and C.I. Malme. 1998. Environmental Assessment of Seismic Exploration on the Scotian Shelf. LGL Limited Environmental Research Associates. Prepared for Mobil Oil Canada Properties Ltd., Shell Canada Ltd. and Imperial Oil Ltd. for Submission to the Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Board. (en anglais seulement). (14 décembre 2004).
Puits d'exploration et découvertes importantes
Les puits d'exploration sont utilisés pour confirmer la présence d'hydrocarbures et pour déterminer les types et volumes présents. Avant d'entamer les travaux de forage, les entreprises utilisent les résultats de levés sismiques pour déterminer quelles zones offrent les meilleures perspectives. Les puits sont forés à l'aide d'infrastructures mobiles. Selon la profondeur de l'eau, ces infrastructures peuvent être installées directement sur le fond océanique (plates-formes autoélévatrices) ou flotter à la surface (plates-formes semisubmersibles et navires de forage). Le forage peut être réalisé jusqu'à des profondeurs dépassant 6 000 mètres pour analyser les gisements d'hydrocarbures potentiels, y compris leur taille, leur débit d'écoulement et les taux de production possibles. Les données sur les puits sont également utilisées pour évaluer et estimer le potentiel en hydrocarbures de zones aux perspectives semblables dans le bassin et du bassin en entier.
Plus d'une centaine de puits d'exploration ont été forés sur la plate-forme Néo-Écossaise, la majorité étant située dans la partie est de la plate-forme, particulièrement autour de l'île de Sable. La plupart des puits ont été forés dans les bancs relativement peu profonds de la plate-forme, mais certains l'ont été dans des eaux beaucoup plus profondes (jusqu'à 2 085 mètres) le long du talus néo-écossais. Si un puits donne lieu à la découverte d'une quantité importante de pétrole ou de gaz, le promoteur peut déposer une demande de licence de découverte importante. Cette licence est valable pour la zone où la découverte a été faite et permet à son titulaire de conserver les droits conférés par un permis d'exploration jusqu'à ce que ledit titulaire soit prêt à entrer en phase de production. Le titulaire de la licence peut déposer une demande pour obtenir une déclaration de découverte exploitable lorsqu'une zone semble compter des réserves pétrolières suffisantes pour assurer une production commerciale.
Mise en valeur et production d'hydrocarbures
Si des réserves viables sur le plan commercial sont découvertes dans un champ de pétrole ou de gaz, un permis de production peut être émis afin de permettre l'extraction de la ressource à des fins commerciales. À ce jour, deux projets menés sur la plate-forme Néo-Écossaise ont atteint la phase de production : le projet Cohasset-Panuke et le Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable (PEES). Le projet Cohasset-Panuke consistait en 11 puits de production situés dans deux champs juste à l'ouest de l'île de Sable, la phase de production de ce projet ayant débuté en 1992. En 1999, année où le projet a été parachevé, 44,5 millions de barils de pétrole brut léger avaient été extraits (Jacques Whitford 2004).
La phase de production du PEES, un projet de plus grande envergure que le projet Cohasset-Panuke, a débuté à la fin de 1999. Au départ, du gaz et des liquides extraits du gaz naturel étaient extraits de trois champs : Thebaud, Venture et North Triumph. Deux autres champs (Alma et South Venture) ont depuis commencé à être exploités. Un sixième champ (Glenelg) a été considéré aux fins de production, mais les plans de mise en valeur de ce champ ont été mis en suspens. Les ressources à chaque plate-forme de traitement du champ Thebaud sont d'abord acheminées vers un même point, puis vers un pipeline sous-marin. Ce pipeline se rend jusqu'à une raffinerie terrestre à Goldboro, comté de Guysborough. D'après des rapports d'activité de l'Office Canada - Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers, le PEES a permis de produire une moyenne d'environ 11,86 millions de métres cubes de gaz naturel par jour en 2004 (OCNEHE 2005).
En 2001, PanCanadian (maintenant EnCana) a dévoilé les plans d'un projet de production au gisement de Deep Panuke, sous le champ de pétrole le plus ancien du projet Cohasset-Panuke. La société a ensuite annoncé qu'elle avait suspendu le projet pour des motifs d'ordre économique. EnCana envisage encore de mener à bien ce projet, mais à une échelle plus petite.
OCNEHE. 2005. Weekly Operations Report: Sable Gas Project Production Status (February 10, 2005). Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Board. Site Web (en anglais seulement). (3 mars 2005).
Jacques Whitford. 2004. CEAA Screening Environmental Assessment for Cohasset-Panuke Phase II Decommissioning. Prepared for EnCana Corporation.
Autres activités
Câbles sous-marins
Plusieurs câbles de télécommunications sous-marins actifs prennent terre en Nouvelle-Écosse. Deux câbles du système de télécommunication par câble de fibre optique des provinces de l'Atlantique (Atlantic Provinces Optical Cable System - APOCS) relient la baie Aspy à Sydney Mines (APOCS-1C) ainsi que l'île du Cap-Breton à Terre-Neuve (APOCS-2). Le câble APOCS-1A traverse la baie de Fundy (de Margaretsville [N.-É.] au cap Rogers [N.-B.]), tandis que le câble APOCS-1B relie la Nouvelle-Écosse à l'Île-du-Prince-Édouard. Deux câbles Téléglobe prennent terre à la pointe Pennant : CANUS1 relie cette pointe à Manasquan (État du New Jersey) et CANTAT-3 la relie à l'Islande. Le système de câbles de Hibernia Atlantic relie la Nouvelle-Écosse aux États-Unis, à l'Irlande et au Royaume-Uni par le biais de trois segments de câble actifs (Segment E, de Ketch Harbour à Lynn [Massachusetts]; Segment D, de Ketch Harbour à Dublin [Irlande]; Segment A, de la pointe Hospital (anse Herring) à Southport [Royaume-Uni]). Des câbles internationaux commerciaux et scientifiques traversent la plate-forme continentale au Canada atlantique et relient directement le nord-est des États-Unis à l'Europe. Aucun câble d'alimentation électrique en courant continu à haute tension traverse la plate-forme Néo-Écossaise, bien que des propositions relatives à de tels câbles ont récemment été examinées.
Il existe de nombreux câbles inactifs sur la plate-forme et le talus néo-écossais, certains ayant été installés il y a plus de 100 ans. Le câble international CANTAT-2 partait initialement de Beaver Harbour (N.-É.). Il a par la suite été déplacé à l'île de Sable, remis en service sous le nom de SITIFOG 2000 et utilisé pendant une certaine période. Il est récemment devenu inutilisable et n'a pas été réparé. Le câble TAT-9 de Téléglobe a été désactivé en 2003.
En plus des câbles interprovinciaux et internationaux plus longs susmentionnés, nombre de câbles sousmarins d'alimentation et de télécommunication desservent des îles côtières le long de la côte est de la Nouvelle-Écosse.
Zones d'exercices militaires
Les Forces maritimes du Canada effectuent diverses activités et opérations, notamment de patrouilles d'affirmation de la souveraineté, de surveillance maritime, d'entraînement naval et de préparation au combat, de recherche et sauvetage, de secours humanitaire et d'aide aux autorités civiles, ainsi que de soutien opérationnel à d'autres ministères gouvernementaux, notamment pour la protection des pêches et de l'environnement. La présence des forces navales sur la côte est du Canada est assurée par l'intermédiaire des Forces maritimes de l'Atlantique (FMAR[A]), qui ont leur quartier général à Halifax. Pour s'acquitter de leurs missions, les FMAR(A) utilisent divers bâtiments comme des frégates de patrouille, des navires de défense côtière, des destroyers, des sous-marins, des hélicoptères de bord et des aéronefs de patrouille à long rayon d'action.
En plus des diverses missions et patrouilles effectuées par les FMAR(A) et pendant celles-ci des activités d'entraînement maritime peuvent se dérouler dans des zones d'exercice désignées au large de la Nouvelle-Écosse. Ces zones sont identifiées par divers indicatifs d'appel comme ALPHA (A), BRAVO (B) et CHARLIE (C1 à C3). Chaque zone d'exercice est réservée à des types donnés d'activités, comme des exercices en surface et sous la mer, des exercices de bombardement depuis des aéronefs et des exercices de tir anti-aérien depuis des navires de surface et des sous-marins. En général, il n'y a pas d'exercices de tir réel dans la zone régie par les FMAR(A). Les zones d'exercice peuvent aussi être utilisées par des navires ou des aéronefs étrangers pendant les exercices multinationaux périodiques ou sur autorisation du gouvernement du Canada. Les cartes, coordonnées et descriptions des activités militaires autorisées dans ces zones d'exercices figurent dans l'Avis annuel aux navigateurs donné par la Garde côtière canadienne.
Recherche et surveillance océanographiques continues
Cette carte montre certains des endroits où sont menées des activités de recherche et de surveillance continues sur la plate-forme Néo-Écossaise, ainsi que l'emplacement d'établissements de recherche principalement axés sur la recherche sur le terrain en milieu marin. Il ne s'agit pas d'une carte détaillée montrant toutes les activités et les établissements de recherche, mais plutôt d'un aperçu de certains projets à long terme qui visent la surveillance de l'état du milieu marin. Les universités ne sont pas indiquées, mais les stations expérimentales universitaires qui se concentrent sur les recherches océanographiques le sont.
Dans le cadre du Programme de monitorage de la zone atlantique, on prélève des échantillons le long de transects, appelés « sections ». Il y a plusieurs transects sur la plate-forme Néo-Écossaise : la ligne du détroit de Cabot, qui traverse le détroit de Cabot; la ligne de Louisbourg, qui traverse le banc de Misaine et le banc Banquereau; la ligne d'Halifax, qui traverse le bassin d'Émeraude et le banc d'Émeraude et la ligne du banc de Brown, qui traverse le banc de Brown. On prélève aussi des échantillons à des stations fixes près de la côte, notamment à celle située à l'embouchure du port d'Halifax et à celle située à St. Andrews, au N.-B. Le programme permet de recueillir des données physiques, biologiques et chimiques sur le milieu marin.
Environnement Canada utilise une série de bouées captives (indiqué) et de bouées dérivantes (non indiqué) afin de surveiller les conditions météorologiques maritimes et d'effectuer des recherches météorologiques. Des bouées captives et dérivantes sont également utilisées lors de projets de recherche océanographiques. Le système d'observation océanique du golfe du Maine (GOMOOS) est un projet à long terme qui vise la collecte de données océanographiques et météorologiques à l'aide de bouées et d'autres sources. Deux des bouées du projet GOMOOS (indiqué) sont situées en eaux canadiennes. Cette carte n'indique pas toutes les bouées de recherche situées sur la plate-forme Néo-Écossaise et dans la baie de Fundy.
La Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science effectue l'enregistrement continu du plancton depuis 1931 en prélevant des échantillons de plancton avec l'aide de navires de passage (SAHFOS 2005). Des échantillons du nord-est de l'Atlantique datent de 1959. Les points sur la carte représentent des échantillons prélevés depuis la création du programme. Cependant, durant de nombreuses périodes (p. ex., de la fin des années 70 au début des années 90), les observations de la plate-forme Néo-Écossaise sont peu nombreuses (Myers et coll. 1994).
Myers, R.A., N.J. Barrowman, G. Mertz, J. Gamble et H.G. Hunt. 1994. Analysis of Continuous Plankton Recorder Data in the Northwest Atlantic 1959-1992. Rapport technique canadien des sciences halieutiques et aquatiques no 1966. Recorder Data in the Northwest Atlantic 1959-1992. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences 1966.
SAHFOS (Sir Alister Hardy Foundation for Ocean Science). 2005. (16 février 2005).
Recherches et surveillance concernant le poisson de mer
Les experts de Pêches et Océans Canada surveillent régulièrement les populations de poissons sur la plate-forme Néo-Écossaise, dans la baie de Fundy et dans le golfe du Maine. Certaines des sources d'information les plus importantes sur l'état des populations de poissons de mer sont les relevés au chalut de fond. Ces relevés sont effectués annuellement depuis 1970 à l'aide de navires de recherche océanique. Des relevés au chalut de fond ont été effectués auparavant, mais n'ont pas été conçus de la même façon (Halliday et Koeller 1981). Les relevés au chalut de fond visent le poisson de fond en particulier, mais fournissent aussi des données qui sont utilisées lors de l'évaluation des ressources de poissons pélagiques et d'invertébrés.
Aux fins des relevés annuels estivaux par navire de recherche, la plate-forme Néo-Écossaise a été divisée en strates, en fonction de l'emplacement et de la profondeur (Halliday et Koeller 1981). Chaque année, chaque strate fait l'objet d'un relevé à au moins deux endroits à l'aide d'un trait d'environ 1,75 mille nautique. Un profil vertical de température et de salinité est obtenu à l'aide d'un profil de conductivité, de température et de profondeur à chaque emplacement de trait. Des échantillons d'oxygène et de nutriants sont recueillis et un trait vertical de plancton est effectué à des stations sélectionnées. Les strates larges font habituellement l'objet d'un plus grand nombre de traits, cependant certains ajustements ont été faits pour refléter les zones où les populations de morue, d'aiglefin et de goberge ont été abondantes par le passé (Strong et Hanke 1995). L'emplacement des relevés dans chaque strate est choisi au hasard. Des relevés ne sont pas effectués en eaux peu profondes.
La carte indique les profondeurs et le nombre de traits effectués chaque année dans chaque strate. Environ 300 traits de pêche sont faits chaque année. Plus de 8 800 traits ont été effectués depuis 1970.
Cette carte donne un exemple de recherches sur les pêches marines. Les relevés effectués ne sont pas tous indiqués sur la carte, notamment les études en collaboration avec l'industrie, comme les relevés sentinelles dans 4VN et 4VSW relatives au poisson de fond, l'étude sur la raie dans 4VSW, l'étude sur le flétan sur la plate-forme Néo-Écossaise et les grands Bancs et les études sur les invertébrés, notamment la crevette, le pétoncle et le crabe des neiges. Ces études peuvent utiliser des modèles de recherche ou des plans de stratification différents de ceux utilisés lors du relevé estival du poisson de fond.
Halliday, R.G. et P.A. Koeller. 1981. A history of Canadian groundfish trawling surveys and data usage in ICNAF Divisions 4TVWX. Publication spéciale canadienne des sciences halieutiques et aquatiques no 58.
Strong, M. et A. Hanke. 1995. Diversity of finfish species in the Scotia-Fundy region. Rapport technique canadien des sciences halieutiques et aquatiques no 2017.
Tourisme nautique : activités récréatives
Une vaste gamme d'activités de tourisme nautique est pratiquée au large de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, notamment l'observation de baleines et d'oiseaux de mer, la pêche sportive, le kayak de mer, la voile et la plongée autonome. Cette carte indique certaines des entreprises et organisations de tourisme nautique situées le long des côtes de l'Atlantique et de la baie de Fundy en Nouvelle-Écosse (données de 2003) et au Nouveau-Brunswick (données de 2004). Étant donné la manière dont les données touristiques sont enregistrées, il est difficile de brosser un tableau complet du tourisme nautique dans ces deux provinces. Néanmoins, les données disponibles indiquent que l'industrie touristique utilise abondamment les eaux des régions côtières.
En 2003, au moins 174 entreprises de tourisme nautique étaient en opération en Nouvelle-Écosse (Praxis 2004). L'observation de baleines et d'oiseaux de mer constituait la principale catégorie d'activité de tourisme nautique. La pêche sportive et les excursions en bateau arrivaient en deuxième et troisième place (Praxis 2004). Selon les recherches menées en 2000, environ 5 p. 100 des visiteurs de la Nouvelle-Écosse ont participé à une excursion d'observation de baleines ou d'oiseaux de mer durant l'année visée et 7 p. 100 ont participé à une activité de pêche sportive ou à une excursion en bateau (Corporate Research 2001).
Comme il faut s'y attendre, les excursions d'observation des baleines sont surtout concentrées dans les zones où se regroupent les baleines, en particulier à l'embouchure de la baie de Fundy et au large de la pointe nord du Cap-Breton (Economic Planning Group 1997). Les autres activités de tourisme nautique sont davantage dispersées géographiquement, le kayak de mer et la navigation de plaisance étant pratiqués à de nombreux endroits le long de la côte. Toutes les activités ont tendance à être concentrées dans les régions côtières plutôt qu'en mer. La grande majorité des activités touristiques en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick se déroulent de mai à octobre (TPNB 2003, TCPNE 2004).
Corporate Research Associates. 2001. 2000 Nova Scotia Visitor Exit Survey. Prepared for Nova Scotia Department of Tourism and Culture. Site web de Nova Scotia Tourism Partnership Council. (9 décembre 2004).
Economic Planning Group of Canada. 1997. Nova Scotia Marine Tourism Study. Site web de ministère du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle-Écosse. (9 décembre 2004).
Praxis Research and Consulting. 2004. Between the Land and the Sea: The social and economic importance of wharves and harbours for Nova Scotia. Prepared for the Coastal Communities Network, Pictou (N.-É).
TCPNE (ministère du Tourisme, de la Culture et du Patrimoine de la Nouvelle-Écosse). 2004. Tourism Insights, numéro de juin 2004. (9 décembre 2004).
TPNB (ministère du Tourisme et des Parcs du Nouveau-Brunswick). 2004. Rendement de l'industrie touristique du Nouveau-Brunswick 2003. (9 décembre 2004).
Ports d'escale de navires de croisière et de leurs passagers
Au cours de la dernière décennie, les escales de navires de croisière en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick ont rapidement augmenté, mais elles sont restées axées sur trois grands ports (ACCA 2003a). Dans la région, Halifax, en Nouvelle-Écosse, est de loin le port où les navires de croisière font le plus fréquemment escale; en 2004, il a reçu la visite des 211 000 passagers de 122 navires de croisière (Halifax Port 2004). Cela représente une hausse des visites de passagers de plus de 400 p. 100 depuis 1998. Les ports de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et de Sydney, en Nouvelle-Écosse, viennent aux deuxième et troisième rangs des ports d'escale les plus fréquentés, avec 138 672 et 60 410 visites de croisiéristes, respectivement, en 2004 (Administration portuaire Saint John 2004, Sydney Ports Corp. 2004). D'autres ports du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse accueillent aussi des navires de croisière, mais à une échelle beaucoup plus restreinte, étant habituellement fréquentés par des navires de croisière côtiers, relativement petits. Par exemple, Lunenburg, en Nouvelle-Écosse, qui venait au quatrième rang des ports d'escale les plus fréquentés par les navires de croisière en 2003, n'avait accueilli cette année-là que six navires, transportant en tout 602 passagers (ACCA 2003b).
L'industrie du tourisme de croisière représente désormais un apport important à l'économie de la Nouvelle-Écosse et à celle du Nouveau-Brunswick. Une étude d'incidence économique réalisée en 2002 estimait que cette industrie avait rapporté aux deux provinces cette année-là au moins 21,8 millions de dollars de recettes (MarketQuest Research 2003). Cette somme s'est vraisemblablement accrue depuis, car les visites de passagers ont continué d'augmenter.
Administration portuaire de Saint John. 2004. Historique des croisières. (en anglais seulement).
Atlantic Canada Cruise Association (ACCA). 2003a. Atlantic Canada Cruise Ship Activity, 1997-2003. Atlantic Canada Cruise Association
Atlantic Canada Cruise Association (ACCA). 2003b. 2003 Atlantic Canada Cruise Ship Activity Results. Atlantic Canada Cruise Association.
Halifax Port Authority. 2004. Activités portuaires - croisières. (17 décembre 2004).
Market Quest Research. 2003. Economic Impact of the Cruise Ship Industry in Atlantic Canada. Prepared for the Atlantic Canada Cruise Association.
Sydney Ports Corporation. 2004. Completed Schedule for 2004. Sydney Ports Corporation Inc.
Immersion en mer et qualité du milieu marin
Immersion de matières en mer
Une grande variété de substances est immergée dans l'océan, tant intentionnellement qu'accidentellement, en toute légalité ou illégalement. Il était autrefois habituel de transporter et d'immerger en mer des déchets dangereux. Cette pratique est à l'origine de la Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, communément appelée Convention de Londres. En 1975, plus de 50 pays, dont le Canada, ont ratifié la convention. Au Canada, l'immersion en mer est régie par la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (LCPE).
Aux termes de la LCPE, certaines substances autorisées peuvent être éliminées en mer. L'immersion légale se limite aux déblais de dragage; aux déchets de poisson ou matières organiques résultant de la transformation du poisson; aux navires, aéronefs, plates-formes ou autres ouvrages, à condition que les matériaux risquant de produire des débris flottants ou de contribuer d'une autre manière à la pollution du milieu marin aient été retirés dans toute la mesure du possible; aux matières géologiques inertes et inorganiques; aux matières organiques d'origine naturelle et aux substances volumineuses principalement composées de fer, d'acier, de ciment ou d'autres matières semblables qui n'ont pas d'effets néfastes importants sur la mer ou le fond marin.
Divers endroits du fond marin contiennent des munitions militaires non explosées, provenant soit de l'élimination réglementée de matériel par le ministère de la Défense nationale dans des dépôts de munitions désignés et indiqués sur les cartes, soit du naufrage de navires durant une des deux guerres mondiales. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Canada et ses alliés ont pris part à un programme de guerre chimique et biologique, qui comprenait des activités de production, d'essai et d'entraînement. À la fin de la guerre, il était courant pour les nations alliées de se débarrasser de leur accumulation de matériel excédentaire par immersion dans l'océan ou par enfouissement. Une partie du matériel excédentaire éliminé dans les eaux canadiennes contenait des agents chimiques, comme le gaz moutarde ou des agents de guerre biologique. On évalue actuellement divers emplacements d'agents chimiques ou de munitions non explosées afin de cerner les risques qu'ils posent pour l'environnement et pour diverses activités comme la pêche, et de déterminer quelles mesures d'atténuation ils pourraient nécessiter.
En plus des substances et du matériel qui y sont introduits de manière réglementée, le milieu marin reçoit aussi de grandes quantités de substances d'origine humaine, provenant de déversements et rejets illégaux, soit accidentels, soit délibérés. Un des plus grands problèmes environnementaux à cet égard est l'introduction chronique d'hydrocarbures émanant des navires, due essentiellement à l'évacuation des eaux de cale et des eaux mazouteuses. Occasionnent aussi de la pollution les débris marins, divers contaminants chimiques provenant des navires et des activités de mise en valeur des hydrocarbures extracôtiers ainsi que l'introduction d'espèces envahissantes et d'agents pathogènes par l'intermédiaire des eaux de ballast. La région a également connu plusieurs urgences environnementales de grande envergure, notamment le naufrage du pétrolier Arrow et d'autres navires.
Introduction : Qualité du milieu marin et métaux lourds présents dans ce milieu
Métaux lourds dans le milieu marin
Les métaux lourds sont introduits dans le milieu marin par le biais de processus naturels et d'activités humaines. Les principales sources naturelles sont l'écoulement des cours d'eau et les précipitations atmosphériques. Certaines autres sources, comme les bouches hydrothermales, peuvent être importantes à certains endroits. L'exploitation de mines de métaux, le traitement des métaux et les utilisations industrielles et domestiques des métaux et des produits contenants des métaux ajoutent une composante anthropique à ces sources naturelles. Les activités humaines peuvent donner lieu à des déversements directs le long des côtes, notamment les activités de développement industriel extracôtières, comme l'exploitation pétrolière et gazière, et les activités de navigation. Les métaux peuvent également être produits lors d'autres activités, comme la combustion de charbon et de pétrole, puisque tous les matériaux naturels contiennent une certaine quantité de métaux lourds. Les métaux lourds sont retirés des eaux côtières soit par le biais de leur dépôt dans les sédiments côtiers ou de leur transport vers le large. L'océan pélagique peut constituer une autre « source » de métaux puisque certains de ceux-ci peuvent être ramenés sur la plate-forme continentale lors du déplacement de masses d'eau vers les côtes.
Les concentrations des métaux lourds dans l'eau et les sédiments illustrent l'incidence de la contamination chimique sur la qualité du milieu marin. Les répartitions observées représentent l'exposition des biotes aux métaux lourds potentiellement toxiques présents dans l'eau et les sédiments. Les cartes présentées dans cette section montrent les concentrations observées de cadmium et de cuivre dissous dans les eaux de surface ainsi que les concentrations totales de chrome, de cuivre, de plomb et de zinc dans les sédiments de surface. Les cartes des contaminants dissous dans la couche de surface peuvent être utilisées pour localiser les sources de métaux, tandis que les cartes des sédiments peuvent servir à localiser les sources de métaux et les zones de dépôt de ceux-ci. Pour la plate-forme Néo-Écossaise, les eaux provenant du golfe du Saint-Laurent constituent la principale source d'eau douce et de métaux lourds. Les zones peuplées et industrialisées, comme les régions de Sydney et de Halifax, ainsi que les activités d'exploitation pétrolière et gazière extracôtières devraient entraîner des apports supplémentaires de métaux lourds. Les métaux se déposent dans les sédiments plus fins des bassins les plus profonds le long de la plate-forme ou sont transportés vers le large par les courants.
Qualité de l'eau et des sédiments
Les répercussions des métaux sur la qualité du milieu peuvent être évaluées en comparant les concentrations observées aux recommandations pour la qualité de l'eau et des sédiments. Puisque les métaux lourds sont présents à l'état naturel dans le milieu marin, les concentrations naturelles constituent un autre seuil utile pour évaluer la qualité du milieu. Dans cette analyse, nous avons utilisé une technique géochimique (Loring 1991) pour tenir compte de la variabilité naturelle des concentrations de métaux en fonction de la taille des sédiments. Les cartes de répartition des sédiments présentées dans cette section montrent les indices de qualité des sédiments pour chaque site d'échantillonnage, chaque indice étant fondé sur des comparaisons avec les concentrations naturelles et sur les recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments marins en vue de la protection de la vie aquatique (CCME 1999). Les sites bleus sont caractérisés par des concentrations inférieures aux concentrations naturelles; les sites verts, par des concentrations supérieures aux concentrations naturelles, mais inférieures à la concentration seuil produisant un effet dans les recommandations pour la qualité des sédiments; les sites jaunes, par des concentrations supérieures à la concentration seuil produisant un effet, mais inférieures à la concentration produisant un effet probable. Les sédiments contenant des métaux en concentrations supérieures à la concentration produisant un effet probable sont supposés être de couleur rouge, mais aucun cas n'a été signalé sur la plate-forme Néo-Écossaise.
CCME. 1999. Recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments : protection de la vie aquatique. Conseil canadien des ministres de l'Environnement, Winnipeg
Loring, D.H. 1991. Normalization of heavy metal data from estuarine and coastal sediments. ICES Journal of Marine Science 48: 101-115.
Concentrations de cadmium dissous
La distribution de cadmium dissous est déterminée par les apports provenant des zones côtières, dépendant de la salinité, et par le cycle interne de l'océan mené par la production primaire et reposant sur les concentrations de phosphate. Les concentrations de cadmium diminuent lorsque la salinité augmente et augmentent lorsque la concentration de phosphate augmente aussi. La distribution moyenne du cadmium dans les eaux de surface (0-25 mètres) en automne (septembre à décembre) est illustrée. Pour l'établir, nous avons estimé les concentrations de cadmium d'après la relation entre, d'une part, le cadmium et, d'autre part, la salinité et le phosphate, reposant sur les données disponibles portant sur la plate-forme continentale, puis nous avons utilisé des méthodes d'estimation optimales pour prédire les teneurs en cadmium sur l'ensemble de la plate-forme.
La relation entre, d'une part, le cadmium et, d'autre part, la salinité et le phosphate repose sur des données recueillies dans le cadre de campagnes océanographiques menées depuis 1985. De telles données sont systématiquement recueillies afin d'établir si les concentrations de cadmium varient au fil du temps. Jusqu'à maintenant, aucune tendance temporelle n'a été relevée.
À l'extrémité nord-est de la plate-forme, la distribution du cadmium reflète l'influence de l'apport de cadmium par le courant de la Nouvelle-Écosse, de faible salinité, qui vient du golfe du Saint-Laurent, et le rôle important que jouent les puissantes forces marémotrices typiques de l'avant-baie de Fundy dans le transport du cadmium, présent à des teneurs élevées dans les eaux sous la surface, dans la couche de surface, où il est mélangé. En haute mer, les concentrations de cadmium dans la couche de surface sont très faibles car le phytoplancton absorbe le phosphate et le cadmium présents; lorsqu'il meurt et se sédimente, il transporte ces composés vers les fonds.
Les recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments en vue de la protection de la vie aquatique contre le cadmium en situent la concentration à 0,11 nanomole par litre (une nanomole est un milliardième d'une mole). Les concentrations les plus élevées observées sur la plate-forme se chiffrent à la moitié de ce niveau.
Concentrations de cuivre dissous
Les apports provenant de cours d'eau et de collectivités côtières, assujettis à la salinité, déterminent la distribution du cuivre dissous. La distribution moyenne du cuivre dans les eaux de surface en automne est illustrée. Pour l'établir, nous avons estimé les concentrations de cuivre d'après la relation entre le cuivre et la salinité, reposant sur les données disponibles portant sur la plate-forme continentale, puis nous avons utilisé des méthodes d'estimation optimales pour prédire les teneurs en cuivre sur l'ensemble de la plate-forme. Les concentrations de cuivre en eau douce, provenant de sources naturelles et anthropiques, sont élevées, mais diminuent dans les eaux côtières à mesure que la salinité augmente. Aucune tendance temporelle systématique dans les concentrations de cuivre n'a été relevée dans le cadre du programme permanent de surveillance de la plate-forme.
À l'extrémité nord-est de la plate-forme, la distribution du cuivre reflète l'influence de l'apport de ce métal par le courant de la Nouvelle-Écosse, de faible salinité, qui vient du golfe du Saint-Laurent, ainsi que par les eaux fluviales qui se déversent dans les eaux littorales de la Nouvelle-Écosse. Étant donné l'immense volume d'eau douce provenant du golfe du Saint-Laurent, les concentrations de cuivre dans le secteur est de la plate-forme sont sensiblement plus élevées que dans le secteur ouest. L'apport de cuivre dans la baie de Fundy par les cours d'eau s'y déversant est évident aussi sur cette carte. Les concentrations de cuivre dans ceux-ci étant relativement élevées, cette tendance est plus marquée que ne l'indiquerait la salinité.
Aucune recommandation canadienne pour la qualité des sédiments en vue de la protection de la vie aquatique contre le cuivre n'a été formulée. Toutefois, le cuivre est très toxique pour de nombreux organismes planctoniques et les concentrations dans le secteur est de la plate-forme peuvent être assez élevées pour limiter la croissance de certaines espèces sensibles au cuivre.
Concentrations de chromium dans les sédiments
Les concentrations de fond de chromium et de la plupart des autres métaux lourds dans les sédiments marins augmentent en fonction d'une diminution de la taille des particules de ceux-ci et peuvent être estimées d'après la relation entre la concentration en métaux lourds et la taille des particules des sédiments. Ainsi, les concentrations sont plus élevées dans les bassins de la plate-forme et le long du talus continental, où les sédiments fins, comme l'argile et le limon s'accumulent, et plus faibles le long du littoral de la Nouvelle-Écosse et sur les bancs hauturiers, où les sédiments grossiers, comme le sable et le gravier, sont déposés.
La distribution indiquée sur cette carte est fondée sur toutes les données sur les dépôts superficiels recueillies par Pêches et Océans Canada à partir de 1970 jusqu'à aujourd'hui. Elle inclut aussi des données recueillies au cours de la première année d'exécution du programme de suivi environnemental du Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable et d'une étude de l'environnement réalisée par EnCana. La distribution spatiale des échantillons n'est pas très uniforme du fait qu'elle repose presque entièrement sur les résultats d'études géochimiques de processus se déroulant dans les bassins profonds et d'études de facteurs environnementaux aux environs de lieux de prospection pétrolière et gazière.
Les sédiments s'accumulent très lentement dans les milieux des plates-formes continentales. Les processus physiques et biologiques ayant tendance à mélanger les quelques premiers centimètres de dépôts, l'ensemble de données peut être considéré comme un instantané des conditions récentes. Des tendances temporelles à l'échelle de la décennie ne sont pas attendues, sauf près de très grandes sources.
Des 302 échantillons constituant l'ensemble des données, 283 affichent des concentrations de fond. La plupart des 17 échantillons qui montrent des concentrations supérieures à celles-ci mais inférieures au niveau seuil d'effet (NSE) des recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments ont été prélevés dans le voisinage immédiat des plates-formes de forage en mer Venture et South Venture ou dans le voisinage de l'une des zones de concession de forage exploratoire situées sur le talus. Toutefois, la plupart des échantillons prélevés aux environs de ces plates-formes montrent des concentrations de fond. Les deux échantillons qui se situent au-dessus du NSE ont été prélevés dans le bassin d'Émeraude, le plus vaste bassin sédimentaire de la plate-forme. Aucun des échantillons ne montrent des concentrations supérieures au niveau probable d'effet.
Concentrations de cuivre dans les sédiments
Les concentrations de cuivre dans les sédiments marins augmentent en fonction d'une diminution de la taille des particules de ceux-ci et peuvent être estimées d'après la relation entre la concentration de métaux et la taille des particules des sédiments. Ainsi, les concentrations sont plus élevées dans les bassins de la plate-forme et le long du talus continental, où les sédiments fins s'accumulent, et plus faibles le long du littoral de la Nouvelle-Écosse et sur les bancs hauturiers, où les sédiments grossiers sont déposés.
La distribution indiquée sur cette carte est fondée sur toutes les données sur les dépôts superficiels recueillies par Pêches et Océans Canada à partir de 1970 jusqu'à aujourd'hui. Elle inclut aussi des données recueillies au cours de la première année d'exécution du programme de suivi environnemental du Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable et d'une étude de l'environnement réalisée par EnCana. La distribution spatiale des échantillons n'est pas très uniforme du fait qu'elle repose presque entièrement sur les résultats d'études géochimiques de processus se déroulant dans les bassins profonds et d'études de facteurs environnementaux aux environs de lieux de prospection pétrolière et gazière.
Les sédiments s'accumulent très lentement dans les milieux des plates-formes continentales. Les processus physiques et biologiques ayant tendance à mélanger les quelques premiers centimètres de dépôts, l'ensemble de données peut être considéré comme un instantané des conditions récentes. Des tendances temporelles à l'échelle de la décennie ne sont pas attendues, sauf près de très grandes sources.
Des 314 échantillons constituant l'ensemble des données, 297 affichent des concentrations de fond, quatre des concentrations supérieures aux concentrations de fond mais inférieures au niveau seuil d'effet (NSE) des recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments, et 13 des concentrations supérieures au NSE. Aucun échantillon ne montre une concentration supérieure au niveau probable d'effet. Les échantillons montrant des concentrations supérieures aux concentrations de fond ont été prélevés dans le bassin d'Émeraude, dans trois petits bassins situés sur la partie est de la plate-forme et le long du talus continental. Ces résultats sont probablement imputables aux processus naturels qui produisent des gradients des concentrations de cuivre plus marqués dans les sédiments retrouvés sur la plate-forme continentale et la zone pélagique que cela n'est le cas du chromium, du plomb et du zinc. Aucun des échantillons montrant des concentrations élevées de cuivre ne provient des zones d'exploitation pétrolière et gazière sur le banc de l'île de Sable ou du couloir du pipeline.
Concentrations de plomb dans les sédiments
Les concentrations de plomb dans les sédiments marins augmentent en fonction d'une diminution de la taille des particules de ceux-ci et peuvent être estimées d'après la relation entre la concentration des métaux et la taille des particules des sédiments. Ainsi, les concentrations sont plus élevées dans les bassins de la plate-forme et le long du talus continental, où les sédiments fins s'accumulent, et plus faibles le long du littoral de la Nouvelle-Écosse et sur les bancs hauturiers, où les sédiments grossiers sont déposés.
La distribution indiquée sur cette carte est fondée sur toutes les données sur les dépôts superficiels recueillies par Pêches et Océans Canada à partir de 1970 jusqu'à aujourd'hui. Elle inclut aussi des données recueillies au cours de la première année d'exécution du programme de suivi environnemental du Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable et d'une étude de l'environnement réalisée par EnCana. La distribution spatiale des échantillons n'est pas très uniforme du fait qu'elle repose presque entièrement sur les résultats d'études géochimiques de processus se déroulant dans les bassins profonds et d'études de facteurs environnementaux aux environs de lieux de prospection pétrolière et gazière.
Les sédiments s'accumulent très lentement dans les milieux des plates-formes continentales. Les processus physiques et biologiques ayant tendance à mélanger les quelques premiers centimètres de dépôts, l'ensemble de données peut être considéré comme un instantané des conditions récentes. Des tendances temporelles à l'échelle de la décennie ne sont pas attendues, sauf près de très grandes sources.
Des 303 échantillons constituant l'ensemble des données, 265 affichent des concentrations de fond et 38 des concentrations supérieures à celles-ci. Aucun ne montre une concentration supérieure au niveau seuil d'effet (NSE) des recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments. Les échantillons montrant des concentrations supérieures aux concentrations de fond proviennent de divers endroits, y compris le bassin d'Émeraude, les petits bassins de la partie est de la plate-forme, le couloir du pipeline, le rebord de la plate-forme et les environs immédiats des plates-formes de production de gaz en mer situées sur le banc de l'île de Sable.
Concentrations de zinc dans les sédiments
Les concentrations de zinc dans les sédiments marins augmentent en fonction d'une diminution de la taille des particules de ceux-ci et peuvent être estimées d'après la relation entre la concentration de métaux et la taille des particules des sédiments. Ainsi, les concentrations sont plus élevées dans les bassins de la plate-forme et le long du talus continental, où les sédiments fins s'accumulent, et plus faibles le long du littoral de la Nouvelle-Écosse et sur les bancs hauturiers, où les sédiments grossiers sont déposés.
La distribution indiquée sur cette carte est fondée sur toutes les données sur les dépôts superficiels recueillies par Pêches et Océans Canada à partir de 1970 jusqu'à aujourd'hui. Elle inclut aussi des données recueillies au cours de la première année d'exécution du programme de suivi environnemental du Projet énergétique extracôtier de l'île de Sable et d'une étude de l'environnement réalisée par EnCana. La distribution spatiale des échantillons n'est pas très uniforme du fait qu'elle repose presque entièrement sur les résultats d'études géochimiques de processus se déroulant dans les bassins profonds et d'études de facteurs environnementaux aux environs de lieux de prospection pétrolière et gazière.
Les sédiments s'accumulent très lentement dans les milieux des plates-formes continentales. Les processus physiques et biologiques ayant tendance à mélanger les quelques premiers centimètres de dépôts, l'ensemble de données peut être considéré comme un instantané des conditions récentes. Des tendances temporelles à l'échelle de la décennie ne sont pas attendues, sauf près de très grandes sources.
Des 312 échantillons, 299 montrent des concentrations de fond et 13 des concentrations supérieures à celles-ci. Aucun des échantillons ne montre une concentration de zinc supérieure au niveau seuil d'effet des recommandations canadiennes pour la qualité des sédiments. Partout, les concentrations se rapprochent des concentrations de fond, alors que les quelques échantillons se situant au-dessus des concentrations de fond ne montrent aucune tendance particulière.
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