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Rapport de synthèse sur l'état de l'océan Atlantique, 2022

Les renseignments contenues dans ce rapport reflètent les données jusqu'à la fin de 2021 et doivent être interprétées dans le contexte de la situation à ce moment-là. Pour les avis scientifiques les plus récents, veuillez vous référer à nos publications.

Renée Y. Bernier, Robyn E. Jamieson, Noreen E. Kelly, Caroline Lafleur, and Andrea M. Moore (éds.)

Rapport de synthèse sur l'état de l'océan Atlantique, 2022
(PDF, 15.19 Mo)

Résumé

Pêches et Océans Canada (MPO) s’est engagé à informer les Canadiens sur l’état des océans et des écosystèmes aquatiques du Canada. Le présent rapport technique, préparé par des scientifiques du MPO et des collaborateurs d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), est une synthèse scientifique de l’état de l’océan Atlantique. Ce rapport documente l’état, les tendances et les facteurs de changement selon neuf thématiques représentant les composantes physiques, chimiques et biologiques des eaux du Canada atlantique : l’océanographie physique; la chimie des carbonates, le pH et l’oxygène dissous; les éléments nutritifs et le plancton; les macrophytes marins; les gros invertébrés marins; les poissons marins et les poissons diadromes; les mammifères marins; les tortues de mer; les oiseaux de mer. Les conclusions ont été tirées des données publiées, examinées par des pairs ou ayant fait l’objet d’un contrôle ou d’une assurance de la qualité, et intégrées pour trois biorégions de l’Atlantique : le plateau néo-écossais, le golfe du Saint-Laurent et les plateaux de Terre-Neuve et du Labrador. Un chapitre de synthèse comprenant des études de cas complémentaires a également été élaboré pour illustrer la connectivité des écosystèmes, les concepts océanographiques, les processus, ou encore les impacts et les menaces engendrée par les facteurs de stress anthropiques.

Les écosystèmes marins des eaux canadiennes de l’Atlantique sont en train de changer et, dans bien des cas, ce changement se produit rapidement ou dépasse la variabilité antérieure connue. Les changements observés dans les indicateurs océanographiques physiques et chimiques, comme la température, les courants océaniques, les volumes de glace de mer et le pH, sont directement ou indirectement attribuables aux changements climatiques; à de nombreux endroits, les eaux canadiennes de l’Atlantique sont maintenant plus chaudes, plus acides et caractérisées par des couches intermédiaires froides plus faibles et des volumes de glace de mer réduits. Une multitude de facteurs anthropiques, comme la pêche commerciale, la navigation, l’apport en éléments nutritifs, les espèces envahissantes et la perte d’habitat, viennent se superposer aux effets des changements climatiques, agissant sur les espèces dans tous les niveaux trophiques et à différentes échelles spatiales et temporelles. La combinaison des changements climatiques et des facteurs anthropiques dans l’ensemble du paysage marin des eaux canadiennes de l’Atlantique a d’importantes conséquences sur la vie marine, modifiant la qualité de l’habitat et la disponibilité de la nourriture, la répartition des espèces, leur abondance ou leur biomasse et enfin les interactions entre les prédateurs et les proies. Toutefois, ces changements ne sont pas uniformes et n’ont pas la même ampleur à l’échelle des biorégions.

L’océan est intrinsèquement dynamique; la couverture limitée des eaux canadiennes de l’Atlantique par les programmes de monitorage actuels, ou les biais spatiaux dans la répartition des efforts de recherche, laissent beaucoup d’incertitude quant aux estimations des indicateurs océanographiques et biologiques. Avec l’émergence de nouvelles méthodes et technologies, notre connaissance des écosystèmes marins des eaux canadiennes de l’Atlantique ne cesse de progresser. L’approfondissement de notre compréhension de l’écologie des espèces, la disponibilité accrue de données environnementales pertinentes et de cadres de modélisation avancés amélioreront nos connaissances, nous permettant de prévoir avec plus d’exactitude la réaction probable des espèces aux facteurs de stress anthropiques et aux changements climatiques qui modifient leurs écosystèmes.

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