Apicomplexan parasite de l'huître de la Nouvelle-Zélande
Sur cette page
Catégorie
Cateorie 3 (pas d'hôte au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Infection apicomplexe de l'huître de Nouvelle-Zélande, coccidiose de l'huître plate.
Nom scientifique ou affiliation taxonomique
Parasite apicomplexe sans nom qui ne ressemble à aucun autre apicomplexé signalé chez les mollusques (Hine 2002). Au seul stade observé, les parasites ont été désignés comme des zoïtes puisqu'on ne sait pas s'ils apparaissent par sporogonie ou mérogonie et qu'on n'observe pas de caractéristique ultrastructurelle permettant de les distinguer des mérozoïtes, des tachyzoïtes, des bradyzoïtes et des sporozoïtes des apicomplexés (Hine 2002).
Répartition géographique
Le virus est courant chez Ostrea chilensis dans toutes les eaux de la Nouvelle-Zélande, habituellement à faible intensité, mais des prévalences élevées ont été observées, particulièrement dans les populations autour de l'île du Sud et des îles Chatham, dans le port de Wellington et autour de la péninsule de Coromandel.
Espèces hôtes
Ostrea chilensis (= Tiostrea)
Impact sur les hôtes
Ce parasite apicomplexe a eu des répercussions considérables sur certaines populations de l'huître O. chilensis en Nouvelle-Zélande. La prévalence est souvent élevée – entre 1986 et 1991, le parasite a été signalé chez 85 % à 99 % des 6 400 huîtres O. chilensis dans le détroit de Foveaux, où une infection massive a entraîné des dommages considérables au tissu conjonctif vésiculaire, la stérilité de l'hôte et la mort (Hine et Jones 1994; Hine 2002). Aucune tendance saisonnière de la prévalence et de l'intensité n'a pu être établie. Le cycle de vie du parasite est inconnu. Toutefois, l'existence d'un stade unique dans les tissus des huîtres O. chilensis laisse supposer que le parasite est hétéroxène. Hine (2002) a suggéré que les autres stades de cet agent pathogène de l'huître pourraient être les stades sexuels de l'apicomplexé détecté dans l'épithélium de l'intestin du ver polychète Terebellidae Pseudopista rostrata, qui vit en contact étroit avec les huîtres. Toutefois, un diagnostic de confirmation à l'aide de techniques comme des dosages moléculaires est nécessaire.
Bien que Hine (1991) ait initialement émis l'hypothèse que l'intensité de l'infection par le virus apicomplexe n'aurait pas d'incidence sur l'intensité ou la répartition des infections simultanées par Bonamia exitiosa (= exitiosus), les renseignements et les analyses ultérieures indiquent que les zoïtes pourraient jouer un rôle important dans la pathogénicité de B. exitiosa (Hine 2002). La prévalence et l'intensité de B. exitiosa ont été liées à l'intensité des zoïtes apicomplexés, ce qui n'est pas le cas dans la situation inverse. Cela laisse donc présager que les zoïtes pourraient accroître la sensibilité des huîtres à B. exitiosa en occupant et en détruisant des hémocytes, en détruisant les cellules du tissu conjonctif et en utilisant les réserves de glycogène de l'hôte (Hine 2002). De plus, d'autres facteurs de stress tels que l'exposition à des températures extrêmes (7 ou 26 °C) et une forte salinité (40 %), l'inanition (conservation prolongée dans l'eau de mer filtrée) ou la manipulation (brassage vigoureux quatre fois par jour) pourraient avoir une incidence sur la dynamique de B. exitiosa chez l'huître O. chilensis (Hines et al. 2002).
Techniques de diagnostic
Histologie
Le parasite se trouve souvent dans les sinus de l'hémolymphe (possiblement dans les hémocytes), les chambres suprabranchiales et les reins et entre les tubules de la glande digestive. Chez les huîtres massivement infectées, le parasite était également présent dans le tissu conjonctif vésiculaire (cellule de Leydig), où il a provoqué des dommages importants aux tissus, et il pourrait être présent dans les cellules des tissus conjonctifs vésiculaires (au niveau intracellulaire). Les lésions contenaient un grand nombre de zoïtes phagocytaires des hémocytes, responsables d'une lyse hémocytaire et d'une hémocytose (Hines et al. 2002). On a également noté des infections intraépithéliales des reins et des gonades (Hine et Jones 1994).
Microscope électronique
Les zoïtes contenaient toutes les structures typiques des zoïtes apicomplexés, dont deux anneaux polaires, 84 microtubules sous-pelliculaires, un conoïde, des rhoptries et des micronèmes. Les zoïtes étaient de forme allongée et elliptique (environ 8 µm de longueur et 5 µm de largeur), avec un noyau rond occupant presque toute la largeur de la cellule et la moitié de sa longueur (Hine 2002).
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.
Références
Hine, P.M. 1991. The annual pattern of infection by Bonamia sp. in New Zealand flat oysters, Tiostrea chilensis. Aquaculture 93: 241-251.
Hine, P.M. 2002. Severe apicomplexan infection in the oyster Ostrea chilensis: a possible predisposing factor in bonamiosis. Diseases of Aquatic Organisms 51: 49-60.
Hine, P.M. et J.B. Jones. 1994. Bonamia and other aquatic parasites of importance to New Zealand. New Zealand Journal of Zoology 21: 49-56.
Hine, P.M., B.K. Diggles, M.J.D. Parsons, A. Pringle et B. Bull. 2002. The effects of stressors on the dynamics of Bonamia exitiosus Hine, Cochennec-Laureau & Berthe, infections in flat oysters Ostrea chilensis (Philippi). Journal of Fish Diseases 25: 545-554.
Citation
Bower, S.M. (2006): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Infectionapicomplexe de l'huître de Nouvelle-Zélande
Date de la dernière révision : Décembre 2006
Faire parvenir les commentaires à Susan Bower
- Date de modification :