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Calvitie des oursins

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Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Calvitie des oursins.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

  1. On pense que cette maladie est d'origine bactérienne.
  2. Des bactéries Vibrio anguillarum et Aeromonas salmonicida ont été isolées chez des spécimens de Strongylocentrotus purpuratus et ont été utilisées pour provoquer des lésions sur des spécimens de S. purpuratus non infectés en laboratoire.
  3. Les bactéries Gram négatif appartenant aux genres Acinetobacter et Alcaligenes étaient plus abondantes à la surface des lésions que sur les surfaces d'essai saines.

Répartition géographique

  1. Côte méditerranéenne en France, en Espagne et en Italie, et nord-ouest de la côte atlantique française, en Bretagne et en Normandie.
  2. Californie.
  3. Côte atlantique de la Nouvelle-Écosse.

Espèces hôtes

  1. Plusieurs espèces d'échinides y compris : Paracentrotus lividus, Psammechinus microtuberculatus, Psammechinus miliaris, Arbacia lixula, Cidaris cidaris, Echinus esculentus et Sphaerechinus granularis.
  2. Strongylocentrotus purpuratus, Strongylocentrotus franciscanus et Allocentrotus fragilis.
  3. Strongylocentrotus droebachiensis.

Impact sur l'hôte

Maladie associée à des mortalités de masse de l'espèce S. franciscanus en Californie et de l'espèce P. lividus sur les côtes méditerranéennes françaises; on pense aussi qu'elle est au moins en partie responsable du déclin de la population de l'espèce P. microtuberculatus au large de Port-Cros, en France (mer Méditerranée). Cette maladie a également été signalée chez des populations apparemment saines d'oursins et des populations de l'espèce S. droebachiensis subissant des mortalités de masse attribuées à l'amibe Paramoeba invadens en Nouvelle-Écosse. Même si l'on estime qu'il s'agit d'une maladie récurrente qui, dans certaines situations, peut devenir épizootique, chez de nombreux oursins, la croissance des lésions est jugulée, les animaux se rétablissent, et les zones touchées du test se régénèrent. Il reste à vérifier si les bactéries provoquant la calvitie des oursins peuvent également induire des mortalités de masse chez les échinides.

Techniques de diagnostic

Observations générales

Les lésions caractéristiques sur le test (principalement sur les surfaces orales et latérales, sur les zones ambulacraires et interambulacraires, sauf pour l'espèce S. purpuratus, chez qui les lésions se trouvent exclusivement dans les zones ambulacraires) impliquent une région nécrotique centrale de tissus squelettiques désorganisés entourés par un anneau de tissus enflés et présentant parfois un pigment sombre. Les zones nécrotiques ne présentent plus d'épines, de pédicellaires et de pieds à tubes, et semblent dénudées.

Microscopie électronique

Les lésions présentent d'importantes ruptures du stéréome ainsi qu'une accumulation de cœlomocytes phagocytiques et de sphères de granule.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

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Citation

Bower, S.M. (1996): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Calvitie des oursins.

Date de la dernière révision: Septembre 1996
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