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Peste de l'oursin noir

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Catégorie 3 (pas d'hôte au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Peste de l'oursin noir, mortalité massive de l'oursin noir.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Inconnu, mais on pense qu'il s'agit d'un pathogène véhiculé par l'eau et transporté par les courants océaniques. Des bactéries Gram positif, anaérobies et de forme allongée Clostridium perfringens et Clostridium sordelli ont été isolées à partir d'oursins noirs moribonds élevés en laboratoire que l'on pensait touchés par la même maladie qui avait provoqué ces mortalités de masse. Ces deux espèces de bactéries étaient virulentes pour les oursins noirs en laboratoire.

Répartition géographique

Répandue dans l'ensemble de la mer des Caraïbes, du Venezuela aux Bermudes.

Espèces hôtes

Diadema antillarium, aucune des six autres espèces d'oursins coexistantes n'a subi de mortalité inhabituelle.

Impact sur l'hôte

Cette maladie a provoqué des mortalités élevées (environ 98 %) en moins de 10 jours à compter de la détection des premiers signes de la maladie dans une nouvelle localité. Les oursins malades (présentant des signes externes de calvitie) étaient moins cryptiques que des animaux normaux et étaient fixés moins solidement au substrat. Ils étaient ainsi plus vulnérables aux attaques par les poissons de récifs et risquaient plus d'être emportés par les courants. Au moins un an après la principale mortalité, certains des oursins survivants ou des nouvelles recrues ont présenté des symptômes semblables et sont morts. Contrairement à la calvitie des oursins, dont l'aire de répartition semble limitée, la peste de l'oursin noir s'étend à l'ensemble des Caraïbes (3,5 millions de kilomètres carrés) et a réduit les densités de population qui ont chuté à 1 à 7 % de leurs niveaux antérieurs.

Techniques de diagnostic

Observations générales

Au début, les oursins touchés présentaient des quantités anormalement élevées d'une substance mucoïde incolore sur plusieurs de leurs épines. Dans les 36 heures qui ont suivi l'apparition de ce mucus, les oursins étaient moins réactifs aux petits coups portés par les plongeurs, semblaient apathiques et commençaient pour beaucoup à perdre leurs épines. Des surfaces importantes du test des oursins développaient des lésions, et plus particulièrement dans la zone interambulacraire.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Avila, M.H. 1990. Black sea urchin plague: emergency information requested. Fish Health Section of the American Fisheries Society Newsletter 18: 7.

Bak, R.P.M., M.J.E. Carpey et E.D. Ruyter van Steveninck. 1984. Densities of the sea urchin Diadema antillarum before and after mass mortalities on the coastal reef of Curaçao. Marine Ecology Progress Series 17: 105-108.

Bauer, J.C. et C.J. Agerter. 1987. Isolation of bacteria pathogenic for the sea urchin Diadema antillarum (Echinodermata: Echinoidea). Bulletin of Marine Science 40: 161-165.

Hughes, T.P., B.D. Keller, J.B.C. Jackson et M.J. Boyle. 1985. Mass mortality of the echinoid Diadema antillarum Philippi in Jamaica. Bulletin of Marine Science 36: 377-384.

Lessios, H.A., D.R. Robertson et J.D. Cubit. 1984. Spread of Diadema mass mortality through the Caribbean. Science (Washington D C) 226: 335-337.

Levitan, D.R. 1988. Algal-urchin biomass responses following mass mortality of Diadema antillarum Philippi at Saint John, U.S. Virgin Islands. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology 119: 167-178.

Liddell, W.D. et S.L. Ohlhorst. 1986. Changes in benthic community composition following the mass mortality of Diadema at Jamaica. Journal of Experimental Marine Biology and Ecology 95: 271-278.

Citation

Bower, S.M. (1996): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Peste de l'oursin noir.

Date de la dernière révision: Septembre 1996
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Date de modification :