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Occlusion du tractus digestif chez les larves d'huîtres

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Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)

Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Occlusion du tube digestif des larves d'huîtres.

Nom scientifique ou classification taxonomique

La relation avec les autres protistes est mal connue. On a avancé l'idée qu'il s'agissait d'un organisme du genre Dermocystidium ou peut-être une algue incolore du genre Hyalochlorella ou encore un phycomycète. La relation entre les agents responsables de l'État de Washington et de la Tasmanie est inconnue.

Répartition géographique

Elle a été signalée dans quatre écloseries d'huîtres dans l'État de Washington, aux États-Unis, à la fin des années 1970, mais elle n'a pas été observée dans cette région depuis ce temps. En 1992, un problème similaire est survenu dans les écloseries d'huîtres de la Tasmanie, en Australie, mais les manifestations ont été sporadiques par la suite.

Espèces hôtes

Crassostrea gigas.

Impact sur les hôtes

Mobilité larvaire réduite. Dans les écloseries touchées de l'État de Washington, le taux de mortalité dépassait 90 %. Les larves de 140 à 150 µm étaient particulièrement sensibles. Les larves qui terminaient leur métamorphose dans un délai de 12 jours semblaient plus en mesure de vaincre l'infection que les larves ayant une croissance plus lente. En Tasmanie, le problème a entraîné une perte totale des cultures de larves en 1992, ainsi que des pertes partielles sporadiques et une réduction variable du rendement général depuis ce temps. Des sphères en apparence identiques ont également été observées dans l'intestin d'huîtres juvéniles (naissains) et d'autres mollusques sans qu'elles causent de décès. Cependant, dans certains naissains d'huîtres, la présence de corps sphériques était associée au mauvais état de l'épithélium de la glande digestive. Ces corps sphériques semblaient continuer à se multiplier dans l'intestin des huîtres pendant que la coquille était fermée. Pour tous les stades de développement des huîtres, la pathologie semblait seulement associée à la présence d'un très grand nombre d'agents pathogènes. Aucune invasion tissulaire par ces agents pathogènes ni accumulation dans les huîtres adultes n'a été signalée, et ils ne sont généralement plus présents dans l'intestin des naissains plus gros.

Techniques de diagnostique

Observations générales

Une grave érosion du manteau et de l'épithélium du vélum est présente, des sphères aux parois épaisses bloquent l'estomac, et l'intestin est dilaté et, dans certains cas, rompu. Dans les premiers stades de la maladie, les sphères peuvent être évacuées non digérées dans les fèces. Les stades terminaux sont caractérisés par une nécrose du vélum et d'autres tissus mous.

Préparation humide

À l'aide d'un microscope photonique de faible grossissement, les sphères non motiles peuvent être facilement aperçues dans l'intestin à travers la coquille et la paroi de l'intestin des larves d'huîtres vivantes ou dans les fèces des larves plus âgées ou des naissains. À des grossissements plus élevés, les principales caractéristiques morphologiques sont un organisme sphérique non motile et incolore qui présente une certaine granularité interne et qui est caractérisé par une paroi externe épaisse (capsule) autour d'une cellule mononucléaire de 4 à 30 µm de diamètre. Les formes plus grosses (environ 70 µm de diamètre) sont souvent multinucléaires ou présentent une division interne en cellules filles qui sont entourées par la paroi de la cellule principale. Les cellules filles sont en général de taille égale, et les signes d'une paroi cellulaire en développement sont fréquemment visibles.

Histologie

Des corps semblables à des zoospores sont présents sur les cils du vélum; le manteau et le vélum sont érodés; des sphères à paroi épaisse sont présentes dans l'estomac; l'intestin est dilaté et, dans certains cas, rompu. La hauteur des cellules de la glande digestive peut être réduite. Des infections bactériennes, qui semblent secondaires, peuvent être observées au cours des stades avancés de l'occlusion.

Microscopie électronique

Parmi les organelles, on compte des mitochondries en forme de plaquettes, des structures en forme de coupes contenant des vacuoles hyalines bien définies et, dans bien des cas, de grandes vacuoles excentriques contenant des vacuoplastes. La paroi externe (d'une épaisseur d'environ 0,5 µm) est poreuse.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. La maladie n'a plus été signalée dans l'État de Washington depuis les rapports initiaux; par conséquent, on y accorde probablement peu d'importance, voire aucune (R.A. Elston, communication personnelle). Dans les systèmes de culture intensive, on peut prendre cette maladie en charge en traitant l'eau entrante afin de réduire le nombre d'organismes qui y pénètrent ou de prévenir leur introduction. Les cultures d'algues dans les écloseries devraient être examinées pour qu'il soit possible de déceler les signes de propagation de l'agent, et les cultures devraient être remplacées au besoin.

Références

Elston, R.A. 1980. Ultrastructural aspects of a serious disease of hatchery-reared larval oysters, Crassostrea gigas Thunberg. Journal of Fish Diseases 3: 1-10.

Handlinger, J. 1999. Chapter 12. Gastrointestinal impaction of larval and juvenile oysters. In: Elston, R.A. Health management, development and histology of seed oysters. World Aquaculture Society, Baton Rouge, Louisiana, USA. pp. 77-80

Leibovitz, L., R.A. Elston, V.P. Lipovski et J. Donaldson. 1978. A new disease of larval Pacific oysters. Proceedings of the World Mariculture Society 9: 603-615.

Citation

Bower, S.M. (2001): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Occlusion du tube digestif des larves d'huîtres.

Date de la dernière révision : Avril 2001
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Date de modification :