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Néoplasie gonadale des palourdes

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Catégorie

Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent

Néoplasie gonadique des palourdes, germinomes des palourdes, séminomes et dysgerminomes épizootiques des palourdes.

Nom scientifique ou classification taxonomique

Cause inconnue.

Répartition géographique

  1. De la baie Penobscot, Maine, États-Unis, à la baie Passamaquoddy, Nouveau-Brunswick, et faibles prévalences (moins de 4 %) en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard, Canada (Barber et al. 2002).
  2. Maryland, Rhode Island, et Floride, États-Unis.
  3. Caroline du Sud et Floride, États-Unis.
  4. Rhode Island, États-Unis.
  5. Île de Baffin, Canada.

Espèces hôtes

  1. Mya arenaria.
  2. Mercenaria mercenaria.
  3. Mercenaria mercenaria/campechiensis (palourde américaine hybride).
  4. Arctica islandica.
  5. Macoma calcarea.

Impact sur les hôtes

Chez certaines palourdes, les germinomes sont confinés à un ou plusieurs follicules gonadiques avec peu d'effets apparents sur les follicules voisins, les tissus voisins ou leur fonction physiologique. Chez d'autres palourdes, plus de follicules sont impliqués et l'architecture et la fonction gonadiques sont touchées. Chez certaines palourdes, les cellules tumorales traversent la paroi du follicule et métastasent, touchant des tissus distants (comme les branchies) et provoquant vraisemblablement des mortalités. Même si cela n'a pas encore été démontré, la prolifération de cellules germinales indifférenciées en premier lieu dans la gonade, puis dans les tissus voisins, semble souligner une nature évolutive et mortelle pour cette maladie. Les palourdes mâles et femelles sont touchées, mais les résultats de certaines études indiquent que cette maladie pourrait être plus prévalente chez les femelles et que les néoplasmes gonadiques ont des effets néfastes directs sur le nombre d'œufs produits. La taille minimale à laquelle les individus de M. arenaria sont infectés serait comprise entre 25,4 et 45,7 mm de hauteur de coquille (spécimens âgés de 2 à 7 ans). La transmission de la maladie sur le terrain chez des spécimens naïfs de M. arenaria n'a pas pu être obtenue par une cohabitation avec des myes touchées (Barber et al. 2002). Il a été proposé que la néoplasie gonadique des palourdes pouvait être induite par contaminants environnementaux d'origine anthropique, comme des déversements de pétrole et des herbicides. Chez M. arenaria, une corrélation a pu être établie entre la distribution et l'incidence des germinomes et la prolifération de dinoflagellés produisant des toxines (Alexandrium spp.) (Landsberg 1996).

Des hybrides des espèces Mercenaria mercenaria et Mercenaria campechiensis d'une lagune côtière de Floride présentaient une fréquence inhabituellement forte et persistante de néoplasie gonadique (21,6 % par rapport à 6,5 % chez M. mercenaria et 11,8 % chez M. campechiensis), qui pourrait agir comme une barrière au flux génétique entre les espèces (Bert et al. 1993).

Techniques de diagnostic

Histologie

Présence de cellules germinales monomorphiques et basophiles non différenciées qui prolifèrent plutôt que de mûrir dans les follicules gonadiques. Le noyau de chaque cellule touchée est souvent élargi et excentré, avec un nucléole souvent difficile à distinguer dans la chromatine abondante et compacte. Une marginalisation de la chromatine se produit dans certains cas. Les cellules néoplasiques peuvent se trouver dans les follicules où des oocytes ou des spermatocytes sont en cours de développement. Dans certains cas, les follicules sont complètement remplis de cellules néoplasiques, et l'identité sexuelle est perdue. Dans ces situations, une métastase, dans laquelle des grappes de cellules néoplasiques ont traversé la membrane à la base des follicules et se sont établies dans un site éloigné, peut se produire. Les cellules néoplasiques qui se trouvent sur les lieux de la métastase présentent la même morphologie que celles observées dans les follicules, sauf que les figures mitotiques sont plus prévalentes.

Microscopie électronique

Le réticulum endoplasmique rugueux et l'appareil de Golgi sont rares dans les cellules néoplasiques (caractéristiques de cellules immatures ou indifférenciées, comme les cellules souches, les cellules embryonnaires et les cellules tumorales). Les desmosomes sont courants sur les membranes cellulaires des cellules néoplasiques.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Barber, B.J. 1996. Effects of gonadal neoplasms on oogenesis in softshell clams, Mya arenaria. Journal of Invertebrate Pathology 67: 161-168.

Barber, B.J. 2004. Neoplastic diseases of commercially important marine bivalves. Aquatic Living Resources 17: 449-466.

Barber, B.J. et G.S. Bacon. 1999. Geographic distribution of gonadal neoplasms in softshell clams, Mya arenaria, from Maine and Altantic Canada. Journal of Shellfish Research 18: 295. (Résumé).

Barber, B.J., G.S. MacCallum, S.M.C. Robinson et S.E. McGladdery. 2002. Occurrence and lack of transmissibility of gonadal neoplasia in softshell clams, Mya arenaria, in Maine (USA) and Atlantic Canada. Aquatic Living Resources 15: 319-326.

Barry, M. et P.P. Yevich. 1975. The ecological, chemical and histopathological evaluation of an oil spill site. Part III. Histopathological studies. Marine Pollution Bulletin 6: 171-173.

Bert, T.M., D.M. Hesselman, W.S. Arnold, W.S. Moore, H. Cruz-Lopez et D.C. Marelli. 1993. High frequency of gonadal neoplasia in a hard clam (Mercenaria spp.) hybrid zone. Marine Biology 117: 97-104.

Gardner, G.R., P.P. Yevich, J. Hurst, P. Thayer, S. Benyi, J.C. Harshbarger et R.J. Pruell. 1991. Germinomas and teratoid siphon anomalies in softshell clams, Mya arenaria, environmentally exposed to herbicides. Environmental Health Perspectives 90: 43-51.

Hesselman, D.M., N.J. Blake et E.C. Peters. 1988. Gonadal neoplasms in hard shell clams Mercenaria spp., from the Indian River, Florida: occurrence, prevalence, and histopathology. Journal of Invertebrate Pathology 52: 436-446.

Landsberg, J.H. 1996. Neoplasia and biotoxins in bivalves: is there a connection? Journal of Shellfish Research 15: 203-230.

Peters, E.C., P.P. Yevich, J.C. Harshbarger et G.E. Zaroogian. 1994. Comparative histopathology of gonadal neoplasms in marine bivalve molluscs. Diseases of Aquatic Organisms 20: 59-76.

Van Benden, R.J. 1994. Molecular analysis of bivalve tumors: models for environmental/genetic interactions. Environmental Health Perspectives 102: 81-83.

Van Beneden, R.J., G.R. Gardner, N.J. Blake et D.G. Blair. 1993. Implications for the presence of transforming genes in gonadal tumors in two bivalve mollusk species. Cancer Research 53: 2976-2979.

Yevich, P.P. et C.A. Barszcz. 1976. Gonadal and hematopoietic neoplasia in Mya arenaria. Marine Fisheries Review 38: 42-43.

Citation

Bower, S.M. (2006) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Néoplasie gonadique des palourdes.

Date de la dernière révision : Décembre 2006
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Date de modification :