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Maladies à trématodes des huîtres

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Catégorie

Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Maladie à trématodes des huîtres, bucéphalose.

Nom scientifique ou classification taxonomique

  1. Gymnophalloides tokiensis et probablement d'autres métacercaires de la famille des Gymnophallidae.
  2. Bucephalus haimeanus, Bucephalus cucullus, Bucephalus spp. et probablement d'autres métacercaires de la famille des Bucephalidae.
  3. Métacercaires des Proctoedes sp. et probablement P. maculatus.

Répartition géographique

  1. Métacercaire de Gymnophalloides tokiensis connu uniquement du Japon, mais métacercaire des espèces de la famille Gymnophallus qui semble être une espèce différente présente en Colombie-Britannique, et métacercaires non identifiés similaires observés au Canada atlantique (S. McGladdery, communication personnelle).
  2. Largement répandu dans les eaux marines tempérées et tropicales, mais pas encore signalé au Canada.
  3. Largement répandu dans les eaux marines tempérées et tropicales, y compris aux États-Unis (Golfe du Mexique), mais pas encore signalé au Canada.

Espèces hôtes

  1. Crassostrea gigas, Crassostrea virginica (des métacercaires digéniens ont également été signalés dans une vaste gamme d'autres bivalves, notamment les moules, les palourdes et les coques).
  2. Crassostrea gigas, Crassostrea virginica (des métacercaires digéniens ont également été signalés dans une vaste gamme d'autres bivalves, notamment les moules, les palourdes et les coques).
  3. Crassostrea virginica. Les métacercaires se produisent aussi dans divers autres mollusques, des polychètes et des Echinoidea. Les adultes apparaissent dans des poissons mangeurs de mollusques, tropicaux (labridés et sparidés) et des espèces des zones tempérées appartenant aux familles Gastropoda, Lamellibranchiata et Polychaeta. Les adultes et les sporocystes apparaissent dans les moules.

Impact sur les hôtes

  1. Dans certaines parties du Japon, la prévalence se rapproche de 100 % et des intensités moyennes de 402 métacercaires par huître ont été signalées, et de 235 à 1 026 métacercaires ont été trouvés dans des huîtres âgées de 2 ans. Les huîtres gravement infectées ont une teneur en eau plus élevée, des niveaux réduits de glycogène, de protéines et de matières grasses, une faible croissance, un affaiblissement général et un taux de survie réduit. Au Canada, les Gymnophallidae apparaissent à une prévalence et à une intensité faibles, et sont considérés comme inoffensifs. Les Gymnophallidae des huîtres n'ont jamais été observés ni chez l'hôte principal ni chez l'hôte définitif.
  2. Des sporocystes, souvent de ramification dichotomique et cercaire, infiltrent la plupart des organes du corps et ont été signalés comme provoquant la castration, l'hermaphrodisme et la protandrie chez des C. virginica, ayant des effets graves sur la formation des perles chez les P. martensi, et réduisant de façon significative la résistance au stress environnemental. Dans le golfe du Mexique, la prévalence des infections tend à être faible (moins de 3 %), sauf dans certains endroits à faible salinité. La corrélation de la bucéphalose à de faibles salinités s'explique probablement par la préférence de l'hôte définitif et du second hôte intermédiaire (Lepisosteus sp. et mulet cabot Mugil cephalus) pour les eaux à faible salinité (Winstead et al. 2004).
  3. Peu de métacercaires non enkystés sont produits dans les gonoductes et les follicules gonadiques à basse prévalence (moins de 1 %), et aucune pathologie n'a été observée. Des huîtres infectées ont été trouvées en association étroite avec des moules crochues (Ischadium recurvum) infectées par des sporocystes, des cercaries et des stades progénétiques (trématodes sexuellement matures, ovigères et digénétiques survenant chez les invertébrés) de Proctoeces sp., qui ont été considérés comme la source d'infection des huîtres (Winstead et al. 2004).

Techniques de diagnostic

Préparations pour la technique d'écrasement

 : Des métacercaires, quelques cercaires et des sporocystes peuvent être observés dans des coupes fines tranches (environ 3 mm d'épaisseur) du corps de l'huître comprimé entre deux plaques de plexiglas et examinées sous un microscope à dissection (grossissement x50). Des métacercaires de G. tokiensis semblent se produire principalement à l'extrémité antérieure des huîtres, en particulier à l'intérieur et autour des palpes labiaux.

Histologie

Des métacercaires, des cercaires et des sporocystes peuvent être observés dans les coupes transversales à l'intérieur des tissus conjonctifs vésiculaires. Lors de fortes infections des C. virginica par Bucephalussp, des sporocystes grandissent à l'intérieur du tissu conjonctif vésiculaire et déplacent le tissu normal. Dans la gonade, le parasite perturbe l'intégrité des tissus et provoque une dégénérescence des gamètes, probablement par perturbation métabolique. Le résultat final est pratiquement un remplacement total du tissu des huîtres par des sporocystes, entraînant probablement la mort de ces dernières. La réponse hémocytaire de l'huître est généralement minimale, sauf lorsque les sporocystes dégénèrent ou meurent.

Méthodes de contrôle

  1. Dans les zones fortement infectées du Japon, le ratissage répété des bancs d'huîtres semblait réduire l'intensité de l'infection. Les infections étaient plus graves chez les huîtres des lits boueux, et la prévalence et l'intensité de l'infection baissaient chez les huîtres à proximité de la surface de l'eau et loin de l'ombre (ce qui indique que les cercaires pourraient présenter un phototactisme négatif).
  2. On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Ching, H.L. 1972. A redescription of Gymnophalloides tokiensis Fujita, 1925 (Trematoda: Gymnophallidae). Canadian Journal of Zoology 50: 1299-1302.

Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In O. Kinne (ed.) Diseases of marine animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 728-729.

Marteil, L. 1976. La conchyliculture française, 2 partie: biologie de l'huitre et de la moule. Chapitre VI: maladies et mortalites. Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes. 40: 285-313.

Sakaguchi, S. 1964. Studies on a trematode parasitic of the pearl oyster II: its effects on the pearl oyster as the intermediate host. Bulletin of the National Pearl Research Laboratory 9: 1161-1169. (En japonais).

Sakaguchi, S. 1968. Studies on the life history of the trematode parasitic in the pearl oyster, Pinctada fucata, and on the hinderance for pearl culture. Bulletin of the National Pearl Research Laboratory 13: 1635-1688. (En japonais).

Sparks, A.K. 1985. Synopsis of invertebrate pathology exclusive of insects. Elsevier Science Publishers B.V., Amsterdam, p. 337-342.

Tripp, M.R. 1973. Hermaphroditism in Bucephalus-infected oysters. Journal of Invertebrate Pathology 21: 321-322.

Winstead, J.T., A.K. Volety et S.G. Tolley. 2004. Parasitic and symbiotic fauna in oysters (Crassostrea virginica) collected from the Caloosahatchee River and estuary in Florida. Journal of Shellfish Research 23: 831-840.

Citation

Bower, S.M. (2009) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement :Maladie à trématodes des huîtres

Date de la dernière révision&nbs;: Juin 2009
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