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Haplosporidium hinei des huîtres perlières

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Catégorie

Catégorie 3 (pas d'hôte au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Haplosporidium des huîtres perlières

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Le parasite Haplosporidium sp. détecté chez Pinctada maxima par Hine et Thorne (1998, 2000), Humphrey et al. (1999) et Jones et Creeper (2006) a été baptisé Haplosporidium hinei par Bearham et al. (2008). Bien que ce parasite ait été correctement associé au phylum Haplosporidia, la taxonomie des haplosporidés doit faire l'objet d'une révision exhaustive (Hines et al. 2009).

Répartition géographique

Écloseries des huîtres perlières du nord de l'Australie-Occidentale.

Espèces hôtes

Pinctada maxima.

Impact sur les hôtes

Ce parasite a été observé initialement dans six des 105 naissains de P. maxima (coquille de 5 à 10 mm de hauteur) qui avaient été l'objet d'un examen histologique des maladies avant d'être vendues. Malgré l'infection qui encombrait les tissus conjonctifs de la glande digestive, l'intestin et les diverticules digestifs semblaient avoir conservé leur structure. Ce parasite a été détecté à deux autres occasions et chaque fois, les huîtres du site d'élevage infecté ont été détruites (Jones et Creeper 2006). À une occasion, à la fin du mois de décembre 1995, 4,6 % des 150 huîtres perlières étaient infectées. Quinze jours plus tard, le temps de détruire les huîtres, la prévalence était passée à 10 % (n = 238) (Jones et Creeper 2006). À ce jour, l'incidence de l'infection sur la santé et la survie des huîtres P. maxima n'est pas connue, mais sa présence est considérée comme préoccupante (Hine et Thorne 1998). De plus, Humphrey et Norton (2005) et Bearham et al. (2008) considéraient que ce parasite constituait une menace potentielle importante pour le secteur du perlage en Australie.

Techniques de diagnostic

Histologie

Les stades de présporulation et de sporulation (sporoblastes ovoïdes, taille de 3,8 à 5,3 µm par 3,3 à 4,6 µm) se déroulent principalement dans les tissus conjonctifs de la glande digestive (mais pas dans l'épithélium du tube digestif) et le manteau, et dans une moindre mesure, dans le cœur, les branchies, le pied et le muscle adducteur. Les spores étaient pléomorphes, mais généralement de forme ovoïde (d'une taille de 6,7 à 7,7 µm par 3,8 à 4,3 µm) (Hine and Thorne 1998, Bearham et al. 2008).

Microscope électronique

Les sporoblastes étaient binucléés, et leur cytoplasme contenait des haplosporosomes variant de ronds à pyriformes.. Les spores étaient pléomorphes ou allongées et de plus petite taille (3,5-4 μm sur 2,5-3,0 μm) comparées à celles mesurées dans les coupes histologiques (Bearham et al. 2008). Le sporoplasme des spores contenait un noyau, des vésicules denses et ovoïdes qui semblaient se transformer en haplosporosomes ovoïdes, avec une membrane interne en forme de tête de hache, et des haplosporosomes sphériques (230 nm de diamètre). Des spores sénescentes, au contenu dense, ont également été observées (Hine and Thorne 1998). Les spores étaient dotées d'un opercule (paroi de 160 nm d'épaisseur composée de trois couches) et étaient ornées de filaments. L'ornementation des spores a été déterminée par examen aux microscopes électroniques à balayage et à transmission. Elle consistait en deux filaments provenant de deux parties épaisses postérieures en forme de poignée et enroulés sur la spore. Les deux filaments se côtoyaient sur un côté de la spore et se séparaient juste en dessous de l'opercule, pour passer de manière oblique sous le bord du couvercle operculaire. Chaque filament s'enroulait autour de la spore au moins quatre fois. Les parties épaisses postérieures semblaient apparaître tard dans le développement de la spore et étaient constituées de matières de la paroi de la spore. Un deuxième ensemble de filaments tubulaires ramifiés constitués de différentes matières a été observé dans les spores, mais pas dans les spores matures avec des parties postérieures épaisses en forme de poignée. Cette ornementation de H. hinei était considérée comme unique parmi les espèces haplosporidées décrites dont l'ornementation des spores est connue (Bearham et al. 2008). Cependant, Hine et al. (2009) ont laissé entendre que l'ornementation des spores seule n'était pas un indicateur taxonomique fiable.

Méthodes de contrôle

On ne connaît aucune méthode de prévention ou de contrôle. Les huîtres des exploitations infectées d'Australie occidentale ont été éliminées (Jones et Creeper 2006, Jones 2007a). En Australie occidentale, pour réduire les problèmes provoqués par la maladie, la gestion du déplacement des huîtres perlières se fonde sur le concept de création d'une population fermée à l'état pathologique connue, aux fins d'essai en toute confiance (taille de l'échantillon d'essai de 300 huîtres). Aux fins de gestion du stock, le littoral a été divisé en différentes zones, et le déplacement des huîtres entre les zones est soumis à un essai de détection préalable de la maladie. Les écloseries doivent être titulaires de permis. Elles font l'objet d'une inspection annuelle et des lots de production sont soumis à des essais de détection de la maladie. En règle générale, les importations de coquilles vivantes en provenance d'autres pays sont interdites (Jones 2007b).

Références

Bearham, D., Z. Spiers, S. Raidal, J.B. Jones, E.M. Burreson and P.K. Nicholls. 2008. Spore ornamentation of Haplosporidium hinei n. sp. (Haplosporidia) in pearl oysters Pinctada maxima (Jameson, 1901). Parasitology 135: 521-527.

Hine, P.M. et T. Thorne. 1998. Haplosporidium sp. (Haplosporidia) in hatchery-reared pearl oysters, Pinctada maxima (Jameson, 1901), in north Western Australia. Journal of Invertebrate Pathology 71: 48-52.

Hine, P.M. et T. Thorne. 2000. A survey of some parasites and diseases of several species of bivalve mollusc in northern Western Australia. Diseases of Aquatic Organisms 40: 67-78.

Hine, P.M., R.B. Carnegie, E.M. Burreson and M.Y. Engelsma. 2009. Inter-relationships of haplosporidians deduced from ultrastructural studies. Diseases of Aquatic Organisms 83: 247-256.

Humphrey, J.D. and J.H. Norton. 2005. The pearl oyster Pinctada maxima (Jameson, 1901). An atlas of functional anatomy, pathology and histopathology. Northern Territory Department of Primary Industry, F.a.M., Queensland Department of, Primary Industries and Fisheries and Fisheries Research and Development Corporation. Northern Territory Government Printing Office, Darwin, Northern Territory, Australia. p. 110 pp.

Humphrey, J., M. Connell, J. Norton, B. Jones, M. Barton, C. Shelley et J. Creeper. 1999. Pathogens, parasites and diseases of pearl oysters Pinctada maxima in northern Australian waters. In: C.L. Browdy and R. Fletcher (co-program chairs). Book of Abstracts. The Annual International Conference and Exposition of the World Aquaculture Society, 26 April-2 May, 1999, Sydney, Australia. p. 345. (Résumé).

Jones, J.B. 2007a. Review of pearl oyster mortalities and disease problems, In: Bondad-Reantaso, M.G., S.E. McGladdery, F.C.J. Berthe (eds.) Pearl oyster health management: a manual. FAO, Rome, pp. 61-70.

Jones, J.B. 2007b. The Australian experience: pearl oyster mortalities and disease problems. In: Bondad-Reantaso, M.G., S.E. McGladdery, F.C.J. Berthe (eds.) Pearl oyster health management: a manual. FAO, Rome, pp. 87-93.

Jones, J.B. et J. Creeper. 2006. Diseases of pearl oysters and other molluscs: a Western Australian perspective. Journal of Shellfish Research 25: 233-238.

Citation

Bower, S.M. (2014) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Haplosporidium sp. des huîtres perlières

Date de la dernière révision : Avril 2014
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Date de modification :