Parasite haplosporidés d'huîtres de roche
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Catégorie
Catégorie 3 (pas d'hôte au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Parasite haplosporidés d'huîtres de roche
Nom scientifique ou affiliation taxonomique
Initialement identifié comme un parasite Haplosporidium sp. (Hine et Thorne 2000, 2002), il a ensuite été décrit comme un parasite Minchinia occulta (Bearham et al. 2008b). Cependant, comme l'indiquent Hine et al. (2009), la taxonomie des haplosporidés doit faire l'objet d'une révision exhaustive.
Répartition géographique
Divers emplacements du nord de l'Australie-Occidentale.
Espèces hôtes
Saccostrea cuccullata.
Impact sur les hôtes
Ce parasite a été associé à des épizooties (mortalité jusqu'à 80%) chez des huîtres S. cuccullata prélevées à quelques endroits dans le nord de l'Australie-Occidentale. Des enquêtes consécutives ont mené à la détection de taux d'infection variant de 27,1 % (n = 332) à 3,2 % (n = 31) à proximité de ces emplacements (Hine et Thorne 2000). Chez les huîtres fortement infectées, les stades de plasmode et de sporulation occupaient plus de 50 % du tissu conjonctif. On observait peu ou pas d'infiltration hémocytaire en réponse à la sporulation. Des cellules brunes étaient toutefois abondantes aux sites d'infection (Hine et Thorne 2002). Selon Jones et Creeper (2006) et Bearham et al. (2008b) ont spéculé, la présence de ce parasite constituerait un obstacle majeur au développement d'une industrie aquacole ostréicole et menacerait la viabilité de toutes les fermes d'huîtres de roche situées au nord de l'Australie-Occidentale.
Techniques de diagnostic
Histologie
Minchinia occulta ont été observés comme des infections focalisées dans le tissu conjonctifs des branchies et des infections diffuses dans les tissus conjonctifs de la glande digestive et du manteau.Les stades non sporogènes étaient inhabituels, car ils consistaient en des stades uninucléés ou binucléés rappelant ceux de Bonamia spp. Les plasmodes multinucléés étaient ronds ou ovoïdes (d'un diamètre de 6,3 à 15,4 µm) et les stades de sporulation consistaient en des sporontes (d'un diamètre de 17,0 à 22,5 µm), des syncytiums (d'un diamètre de 20,0 à 31,0 µm) et des amas de spores (d'un diamètre de 28,0 à 31,8 µm). Les spores avaient une forme ovoïde, circulaire ou piriforme et mesuraient entre 4,5 et 6,7 µm par 3,3 à 4,1 µm (Hine et Thorne 2002, Bearham et al. 2008b).
Microscope électronique
Les plasmodes multi-nucléés présentaient un contour irrégulier (amiboïde), contenaient des haplosporosomes, avait des gouttelettes lipidiques, et le réticulum endoplasmique lisse et / ou anastomosant était clairsemé. Ces plasmodes étaient diplocaryotiques, les deux noyaux étant séparés par une matière osmophilique d'une épaisseur d'environ 50 nm. Les sporontes présentaient peu ou pas d'haplosporosomes et contenaient entre deux et 13 noyaux sphériques par section, qui formaient généralement des groupes diplocaryotiques, tétracaryotiques ou polycaryotiques. Une matière dense a également été observée entre les surfaces étroitement apposées des noyaux formant une grappe compacte. Chez les sporontes multi-nucléés, les noyaux étaient séparés et répartis dans le cytoplasme. Les sporoblastes (sporocystes) présentaient une structure mononucléaire ou binucléaire de grande taille qui se distinguait des sporontes par l'absence de membrane plasmatique épaissie. Les spores étaient de forme ovoïde, dotées d'un seul noyau et d'un opercule caractéristique et enveloppées de quelques filaments. Une structure en forme de tige était présente dans le sporoplasme postérieur. La paroi des spores matures était composée d'une couche intérieure (90 nm d'épaisseur), d'une couche intermédiaire (30 nm d'épaisseur) et d'une couche extérieure (130 nm d'épaisseur), ainsi que d'une couche de surface fibreux / filamenteux composée de structures de type microtubulaire leur conférant une apparence laineuse qui peut se dégrader au fur et à mesure que les spores mûrissent (Hine et Thorne 2002 et Bearham et al. 2008b). Un côté de la spore présente également une crête qui débute juste sous l'opercule et prend fin environ 2 µm sous la partie aborale de la spore (Bearham et al. 2008b). Outre ces structures, Hine et al. (2009) indiquaient ce qui suit : les stades uninucléés et binucléés présentent des indentations de la surface nucléaire près de l'appareil de Golgi lié à la membrane nucléaire; dans la spore, des corps embryonnaires issus des sphérules se muaient en haplosporosomes; la membrane plasmatique du sporoplasme était solidement fixée à la paroi de la spore; un phénomène de sporulation se produisait dans l'hôte.
Sondes à ADN
Les sondes moléculaires fournissent un moyen de détecter les stades biologiques énigmatiques des parasites haplosporidés et de les identifier. La région de la petite sous-unité du gène de l'ADN ribosomique (SSU de l'ADNr) a été utilisée pour concevoir des outils moléculaires, car elle comprend des régions conservées et variables. Un essai d'hybridation in situ s'appuyant sur une sonde oligonucléotidique a été conçu en fonction de la petite sous-unité du gène de l'ADN ribosomique et un essai de réaction en chaîne de la polymérase a été mis au point. L'analyse phylogénique de la région de la petite sous-unité a révélé que le parasite appartenait au genre Minchinia (Bearham et al. 2007, 2008a). Bearham et al. (2008a) ont déterminé que les essais oligonucléotidiques d'hybridation in situ et de réaction en chaîne de la polymérase étaient bien plus précis que l'histologie pour détecter le parasite. Les analyses moléculaires des échantillons archivés indiquent que ce parasite était le même que celui signalé comme Haplosporidium sp. par Hine et Thorne (2002) (Bearham et al. 2007).
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.
Références
Bearham, D., Z. Spiers, S. Raidal, J.B. Jones and P.K. Nicholls. 2007. Molecular characterisation of a haplosporidian parasite infecting rock oysters Saccostrea cuccullata in north Western Australia. Journal of Invertebrate Pathology 95: 33-40.
Bearham, D., Z. Spiers, S. Raidal, J.B. Jones and P.K. Nicholls. 2008a. Detection of Minchinia sp., in rock oysters Saccostrea cuccullata (Born, 1778) using DNA probes. Journal of Invertebrate Pathology 97: 50-60.
Bearham, D., Z. Spiers, S.R. Raidal, J.B. Jones and P.K. Nicholls. 2008b. Spore ornamentation of Minchinia occulta n. sp. (Haplosporidia) in rock oysters Saccostrea cuccullata (Born, 1778). Parasitology 135: 1271-1280.
Hine, P.M. et T. Thorne. 2000. A survey of some parasites and diseases of several species of bivalve mollusc in northern Western Australia. Diseases of Aquatic Organisms 40: 67-78.
Hine, P.M. et T. Thorne. 2002. Haplosporidium sp. (Alveolata: Haplosporidia) associated with mortalities among rock oysters Saccostrea cuccullata in north Western Australia. Diseases of Aquatic Organisms 51: 123-133.
Hine, P.M., R.B. Carnegie, E.M. Burreson and M.Y. Engelsma. 2009. Inter-relationships of haplosporidians deduced from ultrastructural studies. Diseases of Aquatic Organisms 83: 247-256.
Jones, J.B. et J. Creeper. 2006. Diseases of pearl oysters and other molluscs: a Western Australian perspective. Journal of Shellfish Research 25: 233-238.
Citation
Bower, S.M. (2014) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Haplosporidium sp. des huîtres de roche
Date de la dernière révision : Avril 2014
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