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Infection haplosporidienne des moules

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Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Infection haplosporidienne des moules.

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Peu de renseignements sont disponibles sur les espèces d'haplosporidés signalées dans les moules. La plupart n'ont pas été signalées depuis leur description d'origine, souvent brève. Cependant, elles semblent être correctement associées au phylum Haplosporidia (Burreson and Ford 2004). Par ailleurs, la taxonomie des haplosporidés doit faire l'objet d'une révision exhaustive (Hines et al. 2009). Étant donné que de nombreux parasites haplosporidés signalés dans les moules n'ont pas été précisément identifiés, ils ont été classés par ordre alphabétique ci-dessous. Le même code alphabétique a été attribué aux renseignements de chaque rapport.

  1. Haplosporidium tumefacientis (Taylor 1966).
  2. Haplosporidium sp. (Figueras et al. 1991, Sherburne and Bean 1986).
  3. Minchinia sp. (Comps and Tigé 1997).
  4. Parasite du genre Haplosporidian (Stephenson and McGladdery 2002)

Répartition géographique

  1. Côte de la Californie, aux États-Unis.
  2. Côte du Maine, aux États-Unis.
  3. Étang de Thau, sur la côte méditerranéenne de la France.
  4. Canada Atlantique.

Espèces hôtes

  1. Mytilus californianus.
  2. Mytilus edulis.
  3. Mytilus galloprovincialis
  4. Mytilus edulis.

Impact sur les hôtes

  1. Provoque des tuméfactions (dont la taille varie de nodules individuels à des gonflements contigus sur l'ensemble de l'organe) dans la glande digestive et le rein. La prévalence est faible (environ 2 %), et l'effet sur la population hôte serait négligeable. Il n'y a pas de signe d'infectiosité chez d'autres espèces de Mytilus.
  2. Pas de réaction notable de l'hôte à l'infection.
  3. Deux pour cent des moules échantillonnées étaient minces et avaient une couleur blanchâtre anormale. Les préparations humides de tissus frais écrasés provenant de la masse viscérale comportaient certains cas d'infection par les spores de Minchinia sp. (Comps et Tigé 1997).
  4. Présence détectée chez seulement une moule qui avait une apparence macroscopique inhabituelle. Il s'agissait du premier cas de détection de ce type de parasite chez les moules après 12 ans d'examens histologiques effectués sur les moules au Canada atlantique. Même si l'infection était massive, il n'y avait pas de réponse immunitaire des hématocytes qui lui était associée (Stephenson et McGladdery 2002).

Techniques de diagnostic

Observations générales

  1. La glande digestive des moules infectées est de couleur brun pâle à brun roux plutôt que brun verdâtre foncé chez les moules non infectées.
  2. Aucun signalement.
  3. Certaines moules infectées étaient minces et avaient une couleur blanchâtre anormale.
  4. Apparence macroscopique inhabituelle.

Préparation humide

  1. Spores (environ 10 µm de longueur) operculées avec un ou deux filaments enroulés de façon compacte autour de la spore en bandes parallèles.
  2. Inconnue.
  3. Spore ovoïde de 8 à 10 µm de longueur et de 4 à 5 µm de largeur avec deux structures filamenteuses polaires d'une longueur estimée de 80 à 100 µm.
  4. Inconnue.

Histologie

  1. Petits plasmodes (de 6 à 9 µm) sous-épithéliaux dans la glande digestive. Au moment de la division du noyau, le plasmode grossit et déplace les cellules épithéliales jusqu'à ce que le sporocyste (jusqu'à 80 µm de diamètre et contenant plus de 100 spores en développement) fasse saillie dans la lumière du tubule de la glande digestive.
  2. Des plasmodes ayant de 5 à 60 noyaux (diamètre moyen de 18 ± 1 µm) étaient situés dans le tissu conjonctif entre les tubules de la glande digestive, à l'extrémité des branchies et dans l'épithélium externe du manteau.
  3. Les plasmodes n'ont pas été décrits, mais des sporocystes contenant des spores matures ont été associés à des débris cellulaires dans le tissu conjonctif entourant les tubules digestifs (Comps et Tigé 1997).
  4. Les spores étaient operculées (de 3 à 5 µm par 6-8 µm) et présentaient une diversité de formes, de plus ou moins sphériques à piriformes avec ou sans extension filamenteuse. Elles ressemblaient à celles de Haplosporidium sp. décrites chez M. edulis dans le Maine et celles de Haplosporidium tumefacientis décrites chez M. californianus en Californie (Stephenson et McGladdery 2002).

Microscopie électronique

  1. Aucune donnée.
  2. Aucune donnée.
  3. Comps et Tigé (1997) ont décrit l'ultrastructure de la spore et indiqué que la principale caractéristique pour le diagnostic était le cytoplasme de l'épispore caractérisé par deux extensions polaires opposées soutenues par des faisceaux de structures semblables à des microtubules. Peu d'information a été obtenue sur le sporogénèse.
  4. Aucune donnée.

Sondes d'ADN

  1. Aucune donnée.
  2. Aucune donnée.
  3. Aucune donnée.
  4. L'hybridation in situ effectuée par le Laboratoire de Pathologie des Mollusques (en anglais seulement) pour l'infection avec Haplosporidium nelsoni au Virginia Institute of Marine Science à l'aide de sondes à ADN spécifiques de Haplosporidium nelsoni et de Haplosporidium costale ne s'est pas traduite par une hybridation avec le parasite des moules du Canada atlantique (Stephenson et McGladdery 2002).

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Burreson, E.M. and S.E. Ford. 2004. A review of recent information on the Haplosporidia, with special reference to Haplosporidium nelsoni (MSX disease). Aquatic Living Resources 17: 499-517.

Comps, M. et G. Tigé. 1997. Fine structure of Minchinia sp., a haplosporidan infecting the mussel Mytilus galloprovincialis L. Systematic Parasitology 38: 45-50.

Figueras, A.J., C.F. Jardon et J.R. Caldas. 1991. Diseases and parasites of mussels (Mytilus edulis, Linnaeus, 1758) from two sites on the east coast of the United States. Journal of Shellfish Research 10: 89-94.

Hine, P.M., R.B. Carnegie, E.M. Burreson and M.Y. Engelsma. 2009. Inter-relationships of haplosporidians deduced from ultrastructural studies. Diseases of Aquatic Organisms 83: 247-256.

Sherburne, S.W. et L.L. Bean. 1986. A synopsis of the most serious diseases occurring in Maine shellfish. Fish Health Section, American Fisheries Society Newsletter 14: 5.

Stephenson, M.F. et S.E. McGladdery. 2002. Detection of a previously undescribed haplosporidian-like infection of a blue mussel (Mytilus edulis) in Atlantic Canada. Journal of Shellfish Research 21: 389. (Résumé).

Taylor, R.L. 1966. Haplosporidium tumefacientis sp. n., the etiologic agent of a disease of the California sea mussel, Mytilus californianus Conrad. Journal of Invertebrate Pathology 8: 109-121.

Citation

Bower, S.M. (2014): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Infection haplosporidienne des moules.

Date de la dernière révision : March 2014
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Date de modification :