Ciliés invasifs de l'huîtres juveniles
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Catégorie
Catégorie 1 (non observée au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Infections ciliées invasives, infection orchitophyride ciliée invasive.
Nom scientifique ou classification taxonomique
Les ciliés envahissants n'ont pas encore été identifiés aux espèces. Cependant, il semblerait qu'ils appartiennent à la famille des Orchitophryidae, de l'ordre des Scuticociliatida, qui comprend des espèces qui sont facultativement ou obligatoirement parasitaires et histophages telles que celles qui ont été isolées dans les étoiles de mer. Aux États-Unis, les caractéristiques morphologiques observées en histologie ont indiqué que les ciliés pourraient appartenir à un genre d'Anophryoides ou de Paranophrys. En Australie, les infections ciliées mixtes étaient fréquentes, mais l'invasion primaire et la plus grave semblait impliquer une espèce d'Uronema. Cette allégation se base sur des observations microscopiques et une réaction positive à une épreuve de dépistage par immunofluorescence utilisant des anticorps pour une espèce pathogène d'Uronema chez le thon rouge du Sud élevé en cages marines (Thunnus maccoyii) (Elston 1999).
Répartition géographique
Ouest des États-Unis; Nouvelle-Galles du Sud, en Australie.
Host species
Crassostrea gigas and Crassostrea sikamea.
Impact sur les hôtes
Les infections ciliées ont été considérées comme une primo-infection, mais une infection opportuniste. De par leur caractère invasif, elles ont entraîné la morbidité et la mortalité chez les huîtres juvéniles (naissains) de moins de 3 mm de hauteur de coquille, la fréquence la plus élevée de la maladie se trouvant chez les huîtres dont la hauteur de coquille est comprise entre 0,5 et 1,5 mm. Les ciliés franchissent la barrière formée entre le lobe extérieur du manteau et la surface intérieure de la coquille. Une fois dans l'espace extrapalléal, elles peuvent occasionner des dégâts allant de minimes à modérés au tissu du manteau et avoir des effets sur la calcification de la coquille. De graves dégâts pouvant entraîner la mortalité surviennent lorsque les ciliés pénètrent le tissu fin du manteau qui sépare la cavité cœlomique de l'espace extrapalléal. En entrant dans la cavité cœlomique, les ciliés se répliquent rapidement et, en règle générale, envahissent les espaces vasculaires et les tissus conjonctifs entre les fibres du muscle adducteur. La mortalité cumulée observée dans les cultures de naissains d'huîtres affectées dépasse généralement les 50 %, et l'infection est perçue comme grave en dépit du caractère sporadique pour la production de naissains précoces en nurserie dans l'État de Washington, États-Unis. Les cultures de naissains d'huîtres d'apparence normale peuvent dégénérer en des cultures finales lourdement infectées en 1 à 2 jours. Cependant, les infections subcliniques surviennent plusieurs jours avant le terrible échec de la culture.
Techniques de diagnostic
Montage entiers
Des ciliés très motiles ont été observés chez les huîtres affectées. Cependant, la prudence est de rigueur lorsque l'on a recours à cette méthode de diagnostic, en raison de la présence plutôt fréquente des ciliés bactériophages et saprophages dans les cultures d'huîtres juvéniles. l'observation de l'activité des ciliés au sein des coquilles des huîtres juvéniles vivantes (caractérisée par le mouvement du manteau, la motilité du tube digestif et le mouvement actif des cils dans les branchies et dans le système digestif) permet de poser un diagnostic présomptif, à confirmer par un examen histologique.
Histologie
Des ciliés observés dans l'espace extrapalléal et/ou dans la cavité cœlomique et tout autre espace vasculaire, comme entre les fibres du muscle adducteur. Les ciliés observés chez les huîtres provenant des États-Unis étaient ovoïdes, avec une extrémité antérieure effilée, arrondis en coupe transversale et holotriches avec environ 13 cinéties somatiques. Leurs corps mesuraient en moyenne 32 µm (entre 25 et 39 µm) de longueur, 18 µm (entre 14 et 25 µm) de largeur, et disposaient d'une cavité orale antérieure évidente ainsi que d'un cytostome comprenant au moins deux polycinéties orales (une triangulaire et une rectangulaire) et d'une membrane parorale allongée (Elston et al. 1999). l'infection peut entraîner la déchirure du tube digestif, et le contenu de l'intestin peut être observé dans la cavité cœlomique ainsi que les ciliés.
Méthodes de contrôle
Des moyens sanitaires peuvent être mis en place pour lutter contre les infections en empêchant l'entrée des ciliés dans le système de culture. Ces moyens peuvent être les suivants : filtration de l'eau, maintien d'un débit d'eau adéquat et conditions de cultures propres, notamment au moment de la fixation jusqu'à ce que les naissains dépassent 1,5 µm de longueur. En Australie, il semble que les filtres à sable utilisés dans le système d'eau des nurseries se soient révélés être des réservoirs à ciliés (Elston 1999).
Références
Elston, R.A. 1999. Health management, development and histology of seed oysters. Chapter 17. Invasive ciliate infections of juvenile oysters. pp. 83-85. World Aquaculture Society, Baton Rouge, Louisiana, USA. 110 pp.
Elston, R.A., D. Cheney, P. Frelier and D. Lynn. 1999. Invasive orchitophryid ciliate infections in juvenile Pacific and Kumomoto oysters, Crassostrea gigas and Crassostrea sikamea. Aquaculture 174: 1-14.
Citation
Bower, S.M. (2001): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Infections ciliées invasives.
Date de la dernière révision : May 2001
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