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Coccidia rénale des ormeaux

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Catégorie 1 (non observé au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Coccidie rénale des ormeaux.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Margolisiella (=Pseudoklossia) haliotis, (se reporter à Desser et Bower [1997] pour une explication de la systématique). d'autres espèces de coccidies présentes dans les reins d'huîtres, de moules, de pétoncles et de palourdes de divers endroits dans le monde ont été décrites.

Répartition géographique

Californie, aux États-Unis, et Basse-Californie, au Mexique. En 1991, ce parasite a été observé au stade végétatif chez 2 spécimens d'Haliotis rufescens sur 40 illégalement importés de Californie dans un élevage en cage à Bamfield, en Colombie-Britannique. En janvier 2005, un stock de reproduction d'Haliotis kamtschatkana récolté à proximité de Bamfield et conservé en captivité pendant environ un an et demi a subi une grave infection. l'aire de répartition de ce parasite en Colombie-Britannique est inconnue. La coccidie rénale a également été signalée dans des Haliotis midae cultivés en Afrique du Sud (Mouton 2000; Sales et Britz 2000). Des schizontes et des mérozoïtes morphologiquement identiques à ceux décrits par Friedman et al. (1995) ont été signalés sur l'épithélium de la poche œsophagienne de provenant d'une installation d'élevage d'ormeaux en Nouvelle-Zélande (Diggles et Oliver 2005).

Espèces hôtes

Haliotis cracherodii, Haliotis rufescens, Haliotis corrugata, Haliotis fulgens, Haliotis walallensis, Haliotis kamtschatkana et d'autres espèces comme Haliotis midae. Dans des essais expérimentaux menés en Californie, la coccidie a été directement transmise d'H. rufescens à H. kamtschatkana après une cohabitation de 10,5 mois. Après 17 mois, tous les individus d'H. kamtschatkana avaient été infectés.

Impact sur l'hôte

Les cellules épithéliales du rein infectées subissent une hypertrophie importante, et des infections graves semblent entraîner de graves dommages rénaux. Cependant, aucune réaction hémocytique n'est observée de la part de M. haliotis, ce qui laisse entendre que le parasite n'est pas reconnu comme un intrus par l'ormeau hôte (Friedman et al. 1995). Le cycle vital du parasite semble être homoxène (il accomplit l'ensemble de son cycle vital dans un seul hôte; une infection s'est développée après une exposition à de l'eau occupée précédemment par un ormeau infecté). Ce parasite était impliqué dans les mortalités massives d'ormeaux noirs (syndrome de l'atrophie du pied) observées à la fin des années 1980 et au début des années 1990, mais il n'est plus considéré comme étant la cause de cette maladie et on estime dorénavant qu'il s'agit d'un parasite bénin (Friedman 1991; Kuris et al. 1994; Friedman et al. 1997). Malgré les graves infections naturelles et expérimentales observées sur le terrain ou en laboratoire, ni modification de l'état de santé de l'ormeau ni mortalité n'ont été observées (Friedman et al. 1993).

Techniques de diagnostic

Préparations pour la technique d'écrasement

Un diagnostic préliminaire peut être établi sur la présence de grands macrogamontes matures dans des préparations de tissus rénaux.

Histologie

Tous les stades du cycle vital de M. haliotis, y compris le stade de multiplication végétative (mérogonie avec le développement de schizontes contenant des mérozoïtes) et de reproduction sexuée (gamétogonie avec le développement de microgamètes, de macrogamètes et d'ookystes contenant des sporocystes avec des sporozoïtes), ont lieu dans les cellules épithéliales du rein de l'ormeau (Friedman et al. 1995). l'infection est déclenchée lorsqu'un sporozoïte allongé (d'environ 7 µm sur 2,5 µm) pénètre dans une cellule épithéliale rénale et se développe par ectomérogonie pour former un schizonte (d'environ 13 µm de diamètre) contenant environ 28 mérozoïtes et un seul résidu. Après un nombre inconnu de générations de mérogonies (multiplication végétative), les mérozoïtes allongés (environ 10 µm sur 3 µm) qui infectent une cellule épithéliale rénale grossissent pour devenir un microgamonte (d'environ 20 µm de diamètre) contenant environ 40 microgamétocytes ou pour devenir un seul macrogamétocyte (d'environ 25 µm de diamètre). Après la fertilisation par un microgamétocyte, le macrogamétocyte se transforme en un ookyste (environ 31 µm de diamètre) contenant de 6 à 12 sporocystes et un résidu. Chaque sporocyste contient deux sporozoïtes (d'environ 7 µm de long et 2,5 µm de large) et un résidu de sporocyste. Les ookystes brisent la cellule hôte, et nous pensons qu'ils sortent de l'ormeau par l'intermédiaire des conduits néphridiaux afin de déclencher l'infection chez un autre ormeau, ce qui rend ce parasite homoxène (l'ensemble de son cycle vital se déroule dans un seul hôte).

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Bower, S.M. 2000. Infectious diseases of abalone (Haliotis spp.) and risks associated with transplantation. In: Campbell, A. (Editor), Workshop on Rebuilding Abalone Stocks in British Columbia. Canadian Special Publication of Fisheries and Aquatic Sciences 130: 111-122.

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Desser, S.S. et S.M. Bower. 1997. Margolisiella kabatai gen. et sp. n. (Apicomplexa: Eimeriidae), a parasite of native littleneck clams, Protothaca staminea, from British Columbia, Canada, with a taxonomic revision of the coccidian parasites of bivalves (Mollusca: Bivalvia). Folia Parasitologica 44: 241-247.

Diggles, B.K. et M. Oliver. 2005. Diseases of cultured paua (Haliotis iris) in New Zealand. In: Walker, P.J., R.G. Lester, M.G. Bondad-Reantaso (eds.) Diseases in Asian Aquaculture V. Proceedings of the 5th Symposium on Diseases in Asian Aquaculture. Fish Health Section, Asian Fisheries Society, Manila. pp. 275-287.

Friedman, C.S. 1991. Coccidiosis of California abalone, Haliotis spp. (Résumé) Journal of Shellfish Research 10: 236.

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Mouton, A. 2000. Health management and disease surveillance in abalone, Haliotis midae, in South Africa. (Résumé) Journal of Shellfish Research 19: 526.

Sales, J. et P.J. Britz. 2000. South African abalone culture succeeds through collaboration. World Aquaculture 31: 44,45,49,50,61.

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Citation

Bower, S.M. (2006): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Coccidia rénale des ormeaux.

Date de la dernière révision: Décembre 2006
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