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Coccidie rénale des palourdes

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Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent

Coccidie rénale des palourdes.

Nom scientifique ou classification taxonomique

  1. Pseudoklossia glomerata de la famille Aggregatidae Labbé.
  2. Pseudoklossia (=Hyaklossia) pelseneeri de la famille Aggregatidae Labbé.
  3. Pseudoklossia sp.
  4. Margolisiella (=Klossia) (=Pseudoklossia) (=Merocystis) tellinae de la famille Eimeriidae Minchin.
  5. Margolisiella kabatai de la famille Eimeriidae Minchin.
  6. Espèce non identifiée.

D'autres espèces de coccidies présentes dans les reins d'huîtres, de moules, de pétoncles et d'ormeaux de divers endroits dans le monde ont été décrites.

Répartition géographique

  1. Mer Méditerranée
  2. France
  3. Galice, en Espagne
  4. Écosse
  5. Colombie-Britannique, au Canada, et État de Washington, aux États-Unis
  6. Côte allemande de la mer du Nord

Espèces hôtes

  1. Tapes floridus, Tapes virgineus
  2. Tellina sp., Donax sp.
  3. Cerastoderma edule
  4. Tellina tenuis
  5. Protothaca staminea
  6. Scrobicularia plana

Impact sur les hôtes

Les cellules épithéliales rénales infectées deviennent hypertrophiées, et les tubules rénaux se remplissent de coccidies. On a observé que les infections graves pouvaient se propager aux autres tissus. Les infections graves peuvent causer des lésions rénales, mais les cas de mortalité associés semblent limités aux conditions de culture artificielles. On a constaté que l'espèce non identifiée chez Scrobicularia plana provoquait une nécrose grave et une accumulation chronique d'hémocytes contenant un pigment brunâtre et, dans certains cas, la glande (digestive) du tube digestif moyen semble être impliquée (communication personnelle de B. T. Watermann, courriel : mail@limnomar). Les espèces de la famille Eimeriidae sont homoxènes (la totalité de leur cycle vital se déroule dans un seul hôte) et, par conséquent, pourraient provoquer des maladies graves chez les palourdes élevées dans un système fermé.

Techniques de diagnostic

Préparations pour la technique d'écrasement

Un diagnostic préliminaire peut être établi sur la présence de grands macrogamontes matures (d'environ 20 à 40 µm de diamètre) dans des préparations de tissus rénaux.

Histologie

Les divers stades des coccidies peuvent être observés dans le cytoplasme des cellules rénales, dans la lumière des tubules rénaux et parfois au sein des tissus conjonctifs de la glande digestive, des branchies, des gonades, du manteau, etc. Les illustrations ci-dessous proviennent toutes d'un membre de la famille Eimeriidae, M. kabatai, chez des populations sauvages de P. staminea. Les ookystes de M. kabatai étaient sphériques (41 µm [plage comprise entre 30 et 44] de diamètre) et contenaient environ 32 sporocystes subsphériques (9 x 10 µm), contenant chacun 4 sporozoïtes. Des structures sphériques semblables à des kystes de 19 µm (plage comprise entre 18 et 20), des corps multinucléés plus petits (certains ressemblant à des sporocystes) et tous les autres stades biologiques que l'on retrouve habituellement chez les Eimeriidae (c.-à-d., stades de développement mérogoniques, gamétogéniques et sporogoniques) étaient présents dans les tissus rénaux des palourdes infectées.

Figures 1 à 8. Coupes histologiques (coloration à l'hématoxyline et à l'éosine) du tissu rénal d'une palourde Protothaca staminea infectée par Margolisiella kabatai à différents stades.

Figure 1. Schizonte immature contenant des noyaux situés en périphérie, dont deux semblent en cours de division (flèches).

Figure 2. Début du développement de mérozoïtes (flèches) le long de la périphérie du schizonte.

Figure 3. Mérozoïtes (flèches) bourgeonnant à partir de la surface d'un schizonte en cours de maturation.

Figure 4. Quatre trophozoïtes adjacents, chacun au sein du cytoplasme d'une cellule épithéliale. Il convient de remarquer les noyaux hypertrophiés (flèches) de chaque cellule infectée et que ces dernières se sont élargies pour abriter ce parasite relativement gros.

Figure 5. Un microgamont mature avec des microgamètes positionnés à la périphérie (flèches) et un trophozoïte dans le cytoplasme d'une cellule épithéliale rénale.

Figure 6. Macrogamontes matures (M) et paroi épaisse (W) pouvant provenir d'un individu de M. kabatai vide au stade kystoïde.

Figure 7. Section observée au travers d'un jeune ookyste présentant de multiples noyaux de sporoblastes. Comme dans d'autres cellules épithéliales rénales infectées, le noyau (HN) de cette cellule hôte est hypertrophié.

Figure 8. Petits corps multinucléés au sein de la lumière d'un tubule rénal. Il convient de remarquer qu'environ huit noyaux peuvent être observés dans un seul corps (flèche).

Voici les images de coccidie rénale chez Scrobicularia plana telles qu'elles sont fournies par B. T. Watermann (2001) :

Figures 9 et 10. Macrogamontes dans la lumière des tubules rénaux.

Figures 11 et 12. Différents stades de développement dans la lumière des tubules rénaux.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. Les espèces de la famille Aggregatidae sont hétéroxènes. Elles ont donc besoin d'un autre hôte (même si aucun n'a encore été décrit) pour terminer leur cycle vital. Une fois que l'ensemble du cycle vital de ces parasites sera connu, il serait vraisemblable de mettre au point des techniques de gestion visant à éliminer l'autre ou les autres hôtes et, par la même occasion, le parasite de l'installation de culture.

Références

Bower, S.M. (2007) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Kidney Coccidia of Clams.

Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne (ed.). Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 548-549.

Morado, J.F., A.K. Sparks et S.K. Reed. 1984. A coccidian infection of the kidney of the native littleneck clam Protothaca staminea. Journal of Invertebrate Pathology 43: 207-217.

Watermann, B.T. 2001. For further details concerning the coccidia in Scrobicularia plana, please contact Dr. Burkard Watermann at: LimnoMar, Bei der Neuen Münze 11, 22145 Hamburg, Germany. Phone: + 49 - 40 - 678 99 11, Fax: + 49 - 40 - 679 92 04, E-Mail: watermann@limnomar.de, Site web: http://www.limnomar.de

Citation

Bower, S.M. (2007) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Coccidie rénale des palourdes.

Date de la dernière révision : Octobre 2007
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Date de modification :