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Proctoeces maculatus maladies à trématodes des moules

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Catégorie

Catégorie 1 (non observée au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Maladie des trématodes chez les moules.

Nom scientifique ou classification taxonomique

Proctoeces maculatus, désigné par de nombreux synonymes, notamment : Cercaria tenuans, Cercaria milfordensis, Cercaria brachidontis, Proctoeces subtenuis, Proctoeces scrobiculariae, et Proctoeces buccini (famille des Fellostomidae).

Répartition géographique

Largement répandu dans les eaux marines tropicales et tempérées, y compris sur la côte est des États-Unis (voir Sunila et al. 2004, pour obtenir un résumé des emplacements), mais pas encore signalé au Canada.

Espèces hôtes

On n'a signalé des sporocystes que pour Mytilus edulis, Mytilus galloprovincialis et Ischadium recurvum. Toutefois, tous les autres stades biologiques ont une grande tolérance en matière d'hôte. Des métacercaires sont présents dans divers mollusques, notamment les huîtres, les Polychètes et les Echinoidea. On trouve des adultes dans les poissons tropicaux qui se nourrissent de mollusques (labridés et dorades) et les gastéropodes, les bivalves et les Polychètes des eaux tempérées. Des adultes ont également été observés chez les mêmes hôtes invertébrés que les sporocystes.

Impact sur les hôtes

L'infection cause une altération des composants hémolymphatiques, une réduction du taux de croissance et une faiblesse de la fermeture de la valve et de la fixation au substrat. En cas d'infection grave, les nombreux sporocystes qui se développent dans le manteau peuvent réduire dangereusement le contenu en glycogène (réserves d'énergie) des tissus et l'efficacité de l'appareil circulatoire, ce qui entraîne des perturbations de la gamétogénèse, et parfois la castration et la mort. Dans un emplacement (Ria de Aveiro, au Portugal), on a signalé que la prévalence était supérieure chez les moules mâles, et des signes de rejet du parasite ont été observés chez certaines moules. La prévalence est souvent faible (moins de 1 %); la maladie peut ainsi ne pas être une menace pour l'élevage des moules dans certaines zones enzootiques (Robledo et al. 1994b, Villalba et al. 1997). Cependant, la prévalence chez les moules d'un même emplacement peut varier au fil du temps. Par exemple, Canzonier (1972) a signalé une faible prévalence (4 %) qui a été interprétée comme responsable de pertes minimes dans les populations de moules naturelles et d'élevage(M. edulis)à Laguna Veneta, en Italie. Une dizaine d'années plus tard, ce parasite a été désigné comme la cause probable d'une grande mortalité de moules d'élevage (M. edulis et galloprovincialis)au même endroit (Munford et al. 1981). Par ailleurs, Sunila et al. (2004) ont déterminé que les infections importantes (plus de 60 %) se produisant chez des M. edulis d'un système d'élevage par filières dans le détroit Long Island, au Connecticut, aux États-Unis, limiteraient l'aquaculture des moules dans cet emplacement à une culture de produit saisonnier (dans les 6 premiers mois après l'établissement des naissains et avant septembre).

Techniques de diagnostic

Observations générales

Des sporocystes, qui contiennent souvent des cercaires en développement, dans le manteau, la masse viscérale ou la gonade. Les sporocystes de P. maculatus sont généralement orange foncé et sont le plus visibles dans le manteau des moules en mauvaise santé. On peut distinguer cette espèce par la morphologie des cercaires (Bray 1983).

Histologie

Divers stades biologiques dans le système vasculaire de sections de la glande digestive, du pied, du rein, de la gonade et des branchies de la moule. Ce parasite peut provoquer une forte réponse hémocytique, y compris des granulocytomes dans lesquels le trématode est encapsulé et fréquemment détruit.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. Puisque P. maculatus peut achever son cycle vital dans les moules, les moules provenant de régions connues pour être infectées (actuellement ou par le passé) ne devraient pas être transférées vers des régions où P. maculatus n'a jamais été présent. Toutefois, le risque est peut-être minime en raison des conditions écologiques limitées dans lesquelles P. maculatus se dissémine.

Références

Bower, S.M. 1992. Diseases and parasites of mussels. In: Gosling, E. (ed), The Mussel Mytilus: Ecology, Physiology, Genetics and Culture. Elsevier, Amsterdam, pp. 543-563.

Bower, S.M. and A.J. Figueras. 1989. Infectious diseases of mussels, especially pertaining to mussel transplantation. World Aquaculture 20: 89-93.

Bray, R.A. 1983. On the fellodistomid genus Proctoeces Odhner, 1911 Digenea) with brief comments on two other fellodistomid genera. Journal of Natural History 17: 321-339.

Canzonier, W. 1972. Cercaria tenuans, larval trematode parasite of Mytilus and its significance in mussel culture. Aquaculture 1: 267-278.

Feng, S.L. 1988. Host response to Proctoeces maculatus infection in the blue mussel, Mytilus edulis L. Journal of Shellfish Research 7: 118.

Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne (ed.) Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 632-673.

Machkevski, V.K. 1985. Some aspects of the biology of the trematode, Proctoeces maculatus, in connection with the development of mussel farms on the Black Sea. In: J.W.J. Hargis (ed.) Parasitology and Pathology of Marine Organisms of the World Ocean. U.S. Department of Commerce, p. 109-110.

Munford, J.G., L. DaRos and R. Strada. 1981. A study on the mass mortality of mussels in the Laguna Veneta. Journal of the World Mariculture Society 12: 186-199.

Robledo, J.A.F., J. Caceres-Martinez and A. Figueras. 1994a. Mytilicola intestinalis and Proctoeces maculatus in mussel (Mytilus galloprovincialis Lmk.) beds in Spain. Bulletin of the European Association of Fish Pathologists 14: 89-91.

Robledo, J.A.F., M.M. Santarém and A. Figueras. 1994b. Parasite loads of rafted blue mussels (Mytilus galloprovincialis) in Spain with special reference to the copepod, Mytilicola intestinalis. Aquaculture 127: 287-302.

Sunila, I., L. Williams, S. Russo and T. Getchis. 2004. Production and pathology of blue mussels, Mytilus edulis (L.) in an experimental longline in Long Island Sound, Connecticut. Journal of Shellfish Research 23: 731-740.

Teia dos Santos, A.M. and J. Coimbra. 1995. Growth and production of raft-cultured Mytilus edulis L., in Ria de Aveiro: gonad symbiotic infestations. Aquaculture 132: 195-211.

Villalba, A., S.G. Mourelle, M.J. Carballal and C. López. 1997. Symbionts and diseases of farmed mussels Mytilus galloprovincialis throughout the culture process in the Rías of Galicia (NW Spain). Diseases of Aquatic Organisms 31: 127-139.

Wardle, W.J. 1980. On the life cycle stages of Proctoeces maculatus (Digenea: Fellodistomidae) in mussels and fishes from Galveston Bay, Texas. Bulletin of Marine Science 30: 737-743.

Citation

Bower, S.M. (2009): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Proctoeces maculatus Maladie des trématodes chez les moules.

Date de la dernière révision : Juin 2009
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Date de modification :