Paramoeba perniciosa (paramibiose) des homards
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Catégorie
Catégorie 1 (non observé au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Paramibiose.
Nom scientifique ou affiliation taxonomique
Paramoeba perniciosa. Mullen et al. (2005) ont utilisé une analyse moléculaire pour identifier l'amibe chez des homards malades prélevés au cours de la mortalité observée en 1999 dans le détroit de Long Island, aux États-Unis, comme étant Neoparamoeba pemaqueidensis (décrite à l'origine comme l'agent étiologique de la maladie amibienne des branchies chez les poissons d'élevage).
Répartition géographique
Côte est des États-Unis, du Connecticut à la Floride, y compris les zones présentant une salinité élevée dans la baie Chincoteague et la baie Chesapeake.
Espèces hôtes
La paramibiose a été signalée chez Homarus americanus, mais il s'agit principalement d'une maladie du crabe (Callinectes sapidus et Cancer irroratus).
Impact sur l'hôte
La paramibiose a été proposée comme la cause principale des mortalités massives de homards d'Amérique observées à l'ouest du détroit de Long Island, aux États-Unis, en 1999 (Mullen et al. 2004). Les conclusions collectives tirées de plus de 20 études scientifiques visant à évaluer les effets des facteurs de stress anthropiques et environnementaux ainsi que de la maladie sur les homards vivant dans le détroit de Long Island, pendant une période de 3 ans au cours de laquelle a eu lieu cet épisode de mortalité, indiquaient que les homards, stressés par une population qui n'avait jamais été aussi abondante et par des conditions environnementales stressantes continues, y compris des températures de l'eau supérieures à la normale, étaient incapables de repousser la paramibiose (Pearce et Balcom 2005).
Les symptômes de la paramibiose comprennent une lenteur générale ou une paralysie flasque (" claudication "), une réduction ou une absence de coagulation de l'hémolymphe et un faible taux de survie après la manipulation ou la conservation dans des bassins. Il s'agit d'un parasite des tissus conjonctifs et des lacunes sanguines qui n'envahit le sang périphérique qu'au stade ultime de l'infection. En cas d'infection grave, les modifications pathologiques provoquées par des nombres importants d'amibes comprennent : un déplacement des tissus, une lyse probable de certains types de tissus, y compris des hémocytes, et des baisses importantes des niveaux de protéine, d'hémocyanine et de glucose (Sawyer et MacLean 1978).
Techniques de diagnostic
Observations générales
Décoloration grisâtre de l'exosquelette ventral.
Préparations pour la technique d'écrasement
En cas d'infection légère, les tissus conjonctifs le long de la partie médiane du tube digestif, de la glande antennaire et de l'organe Y abritent ces amibes. Avant d'apparaître dans le sang périphérique, les amibes peuvent être observées dans les tissus conjonctifs sous-épithéliaux examinés au moyen d'une microscopie par contraste de phases lorsque l'infection est à un stade suffisamment avancé.
Préparations humides
Observer les amibes dans le sang avec une microscopie par contraste de phases, que ce soit dans le sang frais ou fixé dans 5 % de formaldéhyde à l'eau de mer et coloré avec du bleu de méthylène dilué.
Frottis
l'infection n'est facilement diagnostiquée qu'au stade ultime, lorsque de nombreuses amibes sont présentes dans le sang périphérique et lorsque presque aucun hémocyte ne s'y trouve. Pour les préparations permanentes, les frottis d'hémolymphe peuvent être fixés dans des solutions de Bouin, de Davidson, de Hollande ou de formaldéhyde à 10 %, colorées avec de l'hématoxyline de fer ou un colorant de type Giemsa. Les amibes (rondes à allongées, de 3 à 35 µm) contiennent un noyau bien défini avec un gros endosome central ainsi qu'un pseudo-noyau secondaire caractéristique et morphologiquement différent dans le cytoplasme.
Histologie
Les lacunes sanguines des branchies sont habituellement envahies dans les infections moyennes à fortes et, au final, l'infection devient systémique.
Sondes à ADN
Des amorces conçues pour la séquence de l'ARN ribosomique de la petite sous-unité des amibes chez le homard et d'autres paramibes ou amibes de type vexillifer ont été utilisées dans la cadre d'un protocole de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) à plusieurs critères de classification en vue d'amplifier l'ADN du parasite dans des tissus fixés au formaldéhyde et imprégnés à la paraffine provenant de homards infectés (Mullen et al. 2005).
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. Des expériences de transmission par contact menées dans des bassins de laboratoire ont permis de déterminer que la transmission de la paramibiose à des homards non infectés cohabitant avec des homards infectés se faisait en moins de 15 jours (Mullen et al. 2004).
Références
Couch, J.A. 1983. Diseases caused by protozoa. In: A.J. Provenzano Jr. (ed.). The Biology of Crustacea. Volume 6, Pathobiology. Academic Press, New York, p. 79-111.
Mullen, T.E., S. Russell, M.T. Tucker, J.L. Maratea, C. Koerting, L. Hinckley, S. De Guise, S. Frasca Jr, R.A. French, T.G. Burrage et C. Perkins. 2004. Paramoebiasis associated with mass mortality of American lobster Homarus americanus in Long Island Sound, USA. Journal of Aquatic Animal Health 16: 29-38.
Mullen, T.E., K.R. Nevis, C.J. O'Kelly, R.J. Gast et S. Frasca Jr. 2005. Nuclear small-subunit ribosomal RNA gene-based characterization, molecular phylogeny and PCR detection of the neoparamoeba from western Long Island Sound lobster. Journal of Shellfish Research 24: 719-731.
Pearce, J. et N. Balcom. 2005. The 1999 Long Island Sound lobster mortality event: findings of the comprehensive research initiative. Journal of Shellfish Research 24: 691-697.
Sawyer, T.K. 1976. Two new crustacean hosts for the parasitic amoeba Paramoeba perniciosa. Abstract, Transactions American Microscopical Society 95: 271.
Sawyer, T.K. et S.A. MacLean. 1978. Some protozoan diseases of decapod crustaceans. Marine Fisheries Review 40: 32-35. (MRF Paper 1342).
Citation
Bower, S.M. (2007) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Paramoeba perniciosa (paramibiose) des homards.
Date de la dernière révision : Aout 2007
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