Copépodes parasites des branchies de l'huître
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Catégorie
Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Copépodes parasitaires fixés aux branchies.
Nom scientifique ou classification taxonomique
Modiolicola gracilis et Pseudomyicola spinosus.
Répartition géographique
Observés en Basse-Californie, nord-ouest du Mexique.
Espèces hôtes
Mytilus galloprovincialis et Mytilus californianus. Des espèces de copépodes parasitaires de ces deux genres ont également été observées dans les huîtres.
Impact sur les hôtes
Modiolicola gracilis a été observé dans 27 % des moules M. galloprovincialis (jusqu'à 5 spécimens par moule) et dans 70 % des moules M. californianus (jusqu'à 15 spécimens par moule) en Basse-Californie, avec une légère augmentation de la prévalence en automne et en hiver. Dans les mêmes zones géographiques, P. spinosus était peu présent ou absent de ces deux espèces de moules, à l'exception des moules M. galloprovincialis provenant d'un environnement pollué, pour lesquelles la prévalence atteignait 100 % (jusqu'à 59 spécimens par moule). En présence des deux espèces de copépodes parasitaires, les dommages des tissus étaient négligeables. Cependant, la plupart des moules affectées par le parasite présentaient un indice de condition plus faible.
Techniques de diagnostic
Préparations pour la technique d'écrasement
la dissection et l'examen au microscope à dissection (x 50) de branchies ou du manteau entre deux plaques de plexiglas permettent d'observer la fixation de copépodes parasitaires.


Figures 1 et 2. Préparation d'un montage humide montrant une érosion branchiale chez Crassostrea Virginica associée à Ostrincola sp. visible par l'ocelle pigmenté (tache oculaire, flèches).

Figure 3. Montage humide d'Ostrincola sp., famille des Myicolidae (spécimens conservés et identifiés par le Dr A.G. Humes, Boston University Woods Hole, MS, USA en 1989) avec un ocelle central pigmenté (flèche). Ce copépode a été retrouvé chez un individu de Crassostrea Virginica recueilli dans la baie Boundary, en Colombie-Britannique, Canada. On estime que certaines espèces de ce genre de copépodes secrètent des enzymes qui dissolvent le tissu (branchies) auquel elles sont attachées, puis consomment le liquide prédigéré qui en résulte.
Histologie
coupes transversales de copépodes fixés aux branchies.

Figure 4. Coupe histologique de la branchie de Crassostrea Virginica, montrant l'érosion (entre les flèches) et l'infiltration hémocytaire associée provoquée par Ostrincola sp. Coloration à l'hématoxyline-éosine.
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.
Références
Caceres-Martinez, J., R. Vasquez-Yeomans et E.S. Morales. 1996. Two parasitic copepods, Pseudomyicola spinosus and Modiolicola gracilis, associated with edible mussels, Mytilus galloprovincialis and Mytilus californianus, from Baja California, NW Mexico. Journal of Shellfish Research 15: 667-672.
Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne (ed.) Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 817-833.
Marteil, L. 1976. La conchyliculture française, 2 partie: biologie de l'huitre et de la moule. Chapitre VI: maladies et mortalites. Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes. 40: 285-313.
Citation
Bower, S.M. (2001): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Copépodes parasitaires fixés aux branchies des moules.
Date de la dernière révision : Juin 2001
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