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Organismes des genres Rickettsia et Chlamydia des pétoncles

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Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Organismes des genres Rickettsia et Chlamydia.

Nom scientifique ou classification taxonomique

Microcolonies intracellulaires d'organismes appartenant aux rickettsies.

Répartition géographique

Maladie omniprésente.

Espèces hôtes

Placopecten magellanicus, Patinopecten yessoensis, Pecten maximus, Chlamys varia, Chlamys opercularis, Argopecten irradians et Argopecten purpuratus ainsi qu'un large éventail d'autres bivalves marins, y compris les huîtres, les moules, les palourdes et les coques.

Impact sur les hôtes

Microcolonies dans les cellules épithéliales des branchies et de la glande digestive. Les infections sont généralement bénignes et non associées à une maladie. Même si les rickettsioses ont été associées à des mortalités massives chez les espèces P. magellanicus (Gulka et al. 1983)et P. maximus (Le Gall et al. 1988), ces mortalités ont, au final, été imputées à d'autres facteurs environnementaux défavorables (Gulka et Cheng 1984; Le Gall et al. 1991). La chlamydiose a également été associée à une grave maladie chez des spécimens d'A. irradians aux stades larvaires et post-métamorphiques élevés en écloserie. d'autres espèces de bivalves n'ont pas pu être infectées par l'organisme rickettsoide trouvé chez P. magellanicus, que ce soit par l'intermédiaire de la colonne d'eau ou d'une injection directe (Gulka et Cheng 1984).

Techniques de diagnostic

Histologie

Microcolonies basophiles dans le cytoplasme des cellules épithéliales de la glande digestive, du rein ou des branchies. Les cellules infectées peuvent être hypertrophiées ou non.

Microscopie électronique

Une espèce dimorphe (une première forme d'environ 0,8 × 1,63-2,45 µm dans les cellules épithéliales et sous-épithéliales des branchies, des palpes labiaux et de l'œsophage et une seconde forme de 1,4-4,1 × 2,7-8,2 µm dans les cellules épithéliales des branchies et des palpes labiaux) a été signalée chez des spécimens de P. yessoensis de la baie d'Uchiura, sur l'île d'Hokkaido, au Japon (Friedman 1994).

Caractérisation biochimique : Des organismes rickettsoides provenant de spécimens de P. maximus purifiés par centrifugation différentielle et à l'équilibre sur des gradients de densité de sucrose et de rénografine présentaient 15 protéines constitutives majeures avec des poids moléculaires compris entre 148 et 16 kD et 10 enzymes, y compris du phosphatase acide et de la catalase, qui pourraient être liés à la pathogénicité (Le Gall et Mialhe 1992).

Un essai immunologique : Des anticorps monoclonaux ont été produits pour lutter contre les organismes rickettsoides sur les branchies de l'espèce P. maximus par Le Gall et al. (1992) (IFREMER, station de La Tremblade, Le Mus-du-Loup, BP 133, 17390 La Tremblade, France).

Sondes à ADN

Des amorces oligonucléotidiques pour l'hybridation de l'acide nucléique et la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), amplifiant l'ADN des organismes rickettsoides, mais pas celui des pétoncles, ont été identifiées à partir d'une séquence de 1 500 paires de bases d'un fragment d'ADN génomique cloné extrait d'organismes rickettsoides purifiés provenant des branchies d'un spécimen de P. maximus infecté (Kellner-Cousin et al. 1993).

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. La plupart de ces espèces ne sont probablement pas pathogènes.

Références

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Citation

Bower, S.M. (2004) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Organismes des genres Rickettsia et Chlamydia des pétoncles.

Date de la dernière révision : Décembre 2004
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Date de modification :