Polychètes perforants des coquille de pétoncles
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Catégorie
Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Polychètes perforants.
Nom scientifique ou classification taxonomique
Polydora spp. et Dodecaceria concharum.
Répartition géographique
Omniprésente, bien que certaines espèces aient probablement une aire de répartition limitée.
Espèces hôtes
Patinopecten yessoensis, Crassedoma giganteum, Placopecten magellanicus et autres espèces de bivalves qui vivent à la surface du substrat, y compris les huîtres, les moules et les ormeaux.
Impact sur les hôtes
La plupart des infections sont inoffensives et de faible intensité, les trous se limitant à la coquille. Cependant, en Colombie-Britannique, des coquilles en retard de croissance ou anormalement épaissies ainsi que des mortalités élevées causées par des intensités élevées (trous trop nombreux et interreliés pour être comptés sur les coquilles des pétoncles morts) liées à P. websteri ont empêché l'élevage des spécimens de P. yessoensis introduits dans quelques localités (Bower 1990). Au Japon, Mori et al. (1985) ont indiqué que l'espèce Polydora pouvait avoir des effets nocifs sur la croissance des pétoncles japonais dans certaines régions. En outre, l'épaississement de la coquille (d'un facteur de 3 à 4) provoqué par le pétoncle pour empêcher le polychète de pénétrer dans la coquille et d'atteindre les tissus vivants peut réduire la capacité de nage du pétoncle, le rendant plus accessible pour les prédateurs (c.-à-d., les étoiles de mer). Chez P. magellanicus, la perforation de la coquille peut entraîner l'infiltration de boue (utilisée par les polychètes pour recouvrir leurs tunnels) et la formation de cloques de boue sur la surface interne de la coquille. Ces cloques peuvent occuper une grande partie de l'espace de la cavité palléale, mais ne semblent pas avoir d'effet nocif sur le pétoncle, sauf si une cloque perturbe le point d'attache du muscle adducteur.
Techniques de diagnostic
Observations générales
Tenir une coquille propre contre une lumière brillante et examiner l'ensemble de la matrice de la coquille à la recherche de trous sinueux d'environ 2 mm de diamètre. Certaines espèces de Polydora recouvrent leurs tunnels de boue, et une incursion chronique de boue dans la cavité extrapalléale peut entraîner l'apparition de cloques de boue très visibles chez P. magellanicus.
Préparations humides
Pour identifier l'espèce, il est nécessaire d'extraire le polychète de la coquille sans l'abîmer. La coquille est ouverte le long du trou à l'aide de cisailles. Les fragments de coquille sont plongés dans de l'eau de mer tiède, et le polychète vivant est extrait du trou à l'aide d'une aiguille et d'une fine pince à dissection. Le ver est placé sur un morceau de pâte à modeler et est maintenu droit à l'aide d'épingles réparties sur les bords de son corps. Il est ensuite recouvert d'alcool à 70 % et conservé dans de l'alcool isopropylique entre 50 à 70 %.
Remarque : ces procédures sont laborieuses et extrêmement longues. Voir Knudsen (1966) pour en savoir plus sur d'autres techniques.
Méthodes de contrôle
Il est possible de réduire la prévalence et l'intensité de l'infection en évitant d'élever les pétoncles dans les localités présentant les intensités les plus élevées de P. websteri et en élevant les pétoncles en suspension dans les autres régions.
Références
Ball, M.C. et S.E. McGladdery. 2001. Scallop parasites, pests and diseases: implications for aquaculture development in Canada. Bulletin of the Aquaculture Association of Canada 101-3: 13-18.
Bower, S.M. 1990. Shellfish diseases on the west coast of Canada. Bulletin of the Aquaculture Association of Canada 90: 19-22.
Bower, S.M. et G.R. Meyer. 1994. Causes of mortalities among cultured Japanese scallops, Patinopecten yessoensis, in British Columbia, Canada. In: Bourne, N.F., B.L. Bunting and L.D. Townsend (eds.). Proceedings of the 9th International Pectinid Workshop, Nanaimo, B.C., Canada, April 22-27, 1993. Volume 1. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences 1994: 85-94.
Getchell, R.G. 1991. Diseases and parasites of scallops. In: S.E. Shumway (ed.). Scallops: Biology, Ecology and Aquaculture. Developments in Aquaculture and Fisheries Science No. 21. Elsevier Press, p. 471-494.
Knudsen, J.W. 1966. Biological Techniques - Collecting, Preserving, and Illustrating Plants and Animals. Harper and Row, New York. p. 157-160.
Kurochkin, Y.V., E.M. Tsimbalyuk et A.V. Rybakov. 1986. Parazitî i bolyezni. (Parasites and diseases.). In: P.A. Motavkin (ed.). Primorskii grebeshok. (The Yezo scallop or Japanese common scallop Mizuhopecten yessoensis (Jay).) Institute of Marine Biology, Far East Science Centre, Academy of the USSR, Vladivostok, p. 174-182. (en russie).
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McGladdery, S.E., R.E. Drinnan et M.F. Stephenson. 1993. A Manual of the parasites, pests and diseases of Canadian Atlantic bivalves. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences No. 1931, p. 29-31.
Mori, K., Sato, W., Nomura, T. et Imajima, M. 1985. Infestation of the Japanese scallop Patinopecten yessoensis by the boring polychaetes, Polydora, on the Okhotsk Sea coast of Hokkaido, especially in Abashiri waters. Bulletin of the Japanese Society of Scientific Fisheries 51: 371-380. (en japonais avec un résumé en anglais).
Citation
Bower, S.M., McGladdery, S.E. (2004): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Polychètes perforants des pétoncles.
Date de la dernière révision : Décembre 2004
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