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Parasitisme à Turbellarié des oursins

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Catégorie

Catégorie 4 (portée négligeable ou discutable au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Parasitisme à plathelminthes ou à turbellariés des oursins.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Toutes les espèces décrites appartiennent à l'ordre Rhabdocoela et à la famille des Umagillidae.

  1. Syndesmis echinorum
  2. Syndisyrinx (= Syndesmis) antillarum.
  3. Syndisyrinx (= Syndesmis) franciscanus.
  4. Syndisyrinx (= Syndesmis) evelinae.
  5. Syndisyrinxcollongistyla.
  6. Syndisyrinx (= Syndesmis) compacta, Syndisyrinx (= Syndesmis) mammilata, Syndisyrinx (= Syndesmis) philippinensis.
  7. Plusieurs espèces non désignées de turbellariés umagillides.

Répartition géographique

  1. Mer méditerranée; et une espèce semblable observée chez des oursins provenant de l'île de San Juan, dans l'État de Washington, aux États-Unis.
  2. Dry Tortugas, Floride, États-Unis.
  3. Côte ouest de l'Amérique du Nord, la plupart des études ayant été menées sur des spécimens provenant des côtes californiennes et de l'État de Washington, aux États-Unis.
  4. Côte de Saint-Barthélemy et baie de Saint-Jean, mer des Caraïbes.
  5. Mer des Caraïbes, y compris les côtes de Saint-Barthélemy et de la Jamaïque, et aussi probablement de Porto Rico et d'Haïti.
  6. Philippines.
  7. Côtes européennes.

Espèces hôtes

  1. Strongylocentrotus (= Paracentrotus) lividus, Echinus acutus, Sphaerechinus granularis et une espèce similaire de Strongylocentrotus pallidus et de Strongylocentrotus droebachiensis.
  2. Diadema antillarum et Lytechinus variegatus.
  3. Strongylocentrotus franciscanus, Strongylocentrotus purpuratus, Strongylocentrotus pallidus, Strongylocentrotus droebachiensis et Lytechinus anamesus.
  4. Echinometra lucunter.
  5. Echinometra lucunter, Echinometra viridis, Lytechinus variegatus et Lytechinus williamsi, et probablement également Tripneustes ventricosus.
  6. Echinometra oblonga.
  7. Echinus esculentus, Echinus acutus, Strongylocentrotus (= Paracentrotus) lividus, Sphaerechinus granularis, Strongylocentrotus droebachiensis, et Psammechinus miliaris.

Impact sur l'hôte

Des prévalences et des intensités élevées (jusqu'à 186 avec une moyenne de 29 turbellariés par hôte) de S. franciscanus ont été observées chez des oursins à proximité de l'île de San Juan, dans l'État de Washington. Malgré les premiers signalements de turbellariés dans le cœlome des oursins, on estime dorénavant que tous les turbellariés sont confinés au tractus intestinal de l'hôte, mais qu'ils se déplacent facilement dans le cœlome pendant la dissection (des spécimens de S. franciscanus introduits de manière expérimentale dans la cavité péritonéale de Strongylocentrotus pallidus et de Strongylocentrotus droebachiensis ont rapidement été enfermés dans une couche dense d'agrégats de cœlomocytes et sont morts en moins de sept jours). Certains turbellariés ingèrent les tissus intestinaux de l'hôte ainsi que les ciliés intestinaux symbiotiques ou les substances ingérées par l'hôte (p. ex. S. franciscanus), alors qu'on estime que d'autres espèces (S. echinorum) subsistent uniquement en ingérant les tissus intestinaux de l'hôte. l'absence de dommages physiques sur la paroi intestinale semble indiquer que les turbellariés ne consomment que des cellules épithéliales naturellement dégradées. Toutefois, on estime que les membres de la famille Umagillidae sont en concurrence avec leurs hôtes pour les nutriments. Le cycle vital de ces plathelminthes hermaphrodites est direct. Par exemple, les capsules d'œufs de l'espèce S. franciscanus, avec un filament visible et contenant de 2 à 8 oocytes et des cellules vitellines (produites à un taux de 1 par 1,5 jour), quittent l'hôte avec les fèces. À une température comprise entre 8 et 10 °C, l'embryogenèse prend environ deux mois, et les embryons totalement formés peuvent survivre dans la capsule d'œuf pendant 10 à 11 mois de plus. Les capsules d'œufs n'éclosent apparemment que lorsqu'elles ont été ingérées par un oursin, et les turbellariés grandissent dans l'intestin d'un seul hôte.

Techniques de diagnostic

Préparations humides

  1. Les turbellariés vivants (mesurant jusqu'à 5 mm de long et 1,2 mm de large) sont habituellement de couleur rouge-brun sous une lumière réfléchie, et de couleur rosâtre sous une lumière transmise lorsqu'ils sont observés à l'aide d'un microscope composé.
  2. Longueur et largeur environ 50 % plus petites que les Syndisyrinx franciscanus décrits ci-dessous, au point c).
  3. Les turbellariés vivants (mesurant de 2 à 3 mm de long et de 1,6 à 2,5 mm de large, et présentant une épaisseur maximale de 0,5 mm) sont de couleur rouge vif avec une ligne médiane longitudinale brun foncé ou jaune qui signale l'étendue de l'intestin.
  4. Les turbellariés vivants (1,1-2,8 mm par 0,7-1,5 mm) sont de couleur rouge vif.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Hertel, L.A., D.W. Duszynski et J.E. Ubelaker. 1990. Turbellarians (Umagillidae) from Caribbean urchins with a description of Syndisyrinx collongistyla n. sp. Transactions of the American Microscopical Society 10:273-281.

Jangoux, M. 1990. Diseases of Echinodermata. In: Kinne, O. (eds), Diseases of Marine Animals. Volume III: Introduction, Cephalopoda, Annelida, Crustacea, Chaetognatha, Echinodermata, Urochordata. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, Germany, pp. 439-567 (voir les pages. 461-474).

Kozloff, E.N. et C.A. Westervelt. 1987. Redescription of Syndesmis echinorum François, 1886 (Turbellaria: Neorhabdocoela: Umagillidae), with comments on distinctions between Syndesmis and Syndisyrinx. The Journal of Parasitology 73:184-193.

Lehman, H.E. 1946. A histological study of Syndisyrinx franciscanus gen. et sp. non., an endoparasitic rhabdocoel of the sea urchin, Strongylocentrotus franciscanus. The Biological Bulletin (Woods Hole, Mass.) 90:295-311.

Mettrick, D.F. et J.B. Jennings. 1969. Nutritional and chemical composition of the rhabdocoel turbellarian Syndesmis franciscana, with notes on the taxonomy of S. antillarum. Journal of the Fisheries Research Board of Canada 26:2669-2679.

Shinn, G.L. 1981. The diet of three species of umagillid neorhabdocoel turbellarians inhabiting the intestine of echinoids. Hydrobiologia 84:155-162.

Shinn, G.L. 1983. The life history of Syndisyrinx franciscanus, a symbiotic turbellarian from the intestine of echnoids, with observations on the mechanism of hatching. Ophelia 22:57-79.

Shinn, G.L. 1993. Formation of egg capsules by flatworms (Phylum Platyhelminthes). Transactions of the American Microscopical Society 112:18-34.

Citation

Bower, S.M. (1998): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Parasitisme à Turbellarié des oursins.

Date de la dernière révision: Mai 1998
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Date de modification :