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Maladies virales des crabes

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Catégorie

Catégorie 1 (non observé au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

  1. Virus bi-faciès (= maladie virale de type herpès), maladie virale de type Reo, toujours associée au virus de type rhabdovirus « A », virus de type picornavirus (= virus de la baie de Chesapeake), virus hélicoïdal enveloppé de type rhabdovirus (EHV et RV-CM), baculovirus A et B, baculovirus non occlus du sous-groupe C (Tau), parvovirus (PC84), bunyavirus hémocytopénique (CHV).
  2. Virus nucléaire hexagonal de type herpès, baculovirus non occlus (Baculo-PP).

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Différents virus répertoriés ci-dessus.

Répartition géographique

  1. Côte est des États-Unis et côte de la France, mais certaines espèces peuvent avoir une aire de répartition plus étendue. La présence de ces virus chez les crabes du Canada n'est pas connue.
  2. Alaska (États-Unis), dans les eaux d'une vaste zone géographique.

Espèces hôtes

  1. Callinectes sapidus, Carcinus maenas, Carcinus mediterraneus, Macropipus depurator, et certains virus touchent probablement d'autres espèces de crabes.
  2. Paralithodes platypus, Paralithodes camtschatica, Lithodes aequispina.

Impact sur l'hôte

Selon le virus concerné et sa synergie ou non avec d'autres virus, les effets sur l'hôte peuvent être mortels, relativement bénins ou même inconnus. Certaines infections virales peuvent se déclarer seulement lorsque les crabes sont exposés à des facteurs de stress, comme la captivité, le surpeuplement ou un environnement dégradé. Les virus considérés comme mortels sont :

  1. le virus bi-faciès – l'hémolymphe ne coagule pas et est d'un blanc crayeux en raison des particules du virus et de la lyse hémocytaire, le dysfonctionnement des hémocytes entraînant la mort;
  2. le virus de type Reo – mort attribuable au dysfonctionnement des nerfs et des hémocytes;
  3. le virus de la baie de Chesapeake – entraîne la destruction de l'épithélium de la vessie, de l'épiderme, des branchies, des intestins et des cellules neurosécrétoires du système nerveux central, et peut provoquer la cécité;
  4. le virus Tau – lésions limitées à l'hépatopancréas, où les cellules épithéliales sont détruites;
  5. le virus de type herpès – destruction importante de la vessie et de la glande antennaire.

Techniques de diagnostic

Observations générales

  1. le virus bi-faciès – juste avant de mourir, les crabes deviennent inactifs, et l'hémolymphe prélevée est laiteuse et ne coagule pas correctement;
  2. le virus de type Reo – lenteur, paralysie, et l'hémolymphe prélevée ne coagule pas complètement;
  3. le virus de la baie de Chesapeake – comportement anormal et cécité;
  4. le virus Tau – comportement moins agressif, léthargie accrue, perte de l'appétit, mort au bout de quelques jours;
  5. le virus de type herpès – aucune lésion macroscopique ni aucun symptôme de la maladie n'ont été signalés.

Histologie

  1. le virus bi-faciès – les hémocytes infectées et les phagocytes fixes contiennent des inclusions cytoplasmiques réfringentes et des noyaux hypertrophiés avec des granules positifs à la coloration de Feulgen ou des noyaux allant de faiblement à fortement positifs à la coloration de Feulgen;
  2. le virus de type Reo – inclusions cytoplasmiques des amas paracristallins ayant une coloration de Feulgen négative et volume cytoplasmique accru dans les hémocytes, les tissus hématopoïétiques et les cellules gliales;
  3. le virus de la baie de Chesapeake – cellules hypertrophiées, cytoplasme de l'épithélium de la vessie, de l'épiderme, des branchies, des intestins et des cellules nerveuses rempli de matière virale négative à la coloration de Feulgen, mais les infections sont généralement focales, bien qu'elles puissent se répandre dans certains organes, avec la destruction massive de l'épithélium des branchies ou de la rétine;
  4. le virus de Tau – hypertrophie nucléaire marquée, perte de nucléoles, margination de la chromatine et caryolyse de tous les types de cellules épithéliales de l'hépatopancréas et de l'épithélium de l'intestin moyen;
  5. le virus de type herpès – les cellules du parenchyme ont des noyaux hypertrophiés, une margination de la chromatine et une substance fondamentale éosinophile ou des corps d'inclusion.

Méthodes de contrôle

Certaines maladies peuvent être évitées ou leur gravité peut être réduite en minimisant le stress des crabes en captivité.

Références

Anderson, I.G. et H.C. Prior. 1992. Baculovirus infections in the mud crab, Scylla serrata and a freshwater crayfish, Cherax quadricarinatus, from Australia. Journal of Invertebrate Pathology 60: 265-273.

Brock, J.A. et D.V. Lightner. 1990. Diseases of Crustacea. Diseases caused by microorganisms. In: O. Kinne (ed.). Diseases of Marine Animals. Volume III: Introduction, Cephalopoda, Annelida, Crustacea, Chaetognatha, Echinodermata, Urochordata. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 260-291.

Messick, G.A. et C.J. Sindermann. 1992. Synopsis of principal diseases of the blue crab, Callinectes sapidus. NOAA Technical Memorandum NMFS-F/NEC-88. 24 p.

Citation

Bower, S.M., McGladdery, S.E., Price, I.M. (1994): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Maladies virales des crabes.

Date de la dernière révision: Automne 1994
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