Sources, puits et effets écologiques des microplastiques et de leur mélange connexe de contaminants chimiques sur les populations de poissons d’eau douce
Description
Bon nombre de contaminants nouveaux et hérités se mélangent dans les habitats aquatiques, et les preuves de leur toxicité pour la vie aquatique continuent de s’accumuler. Les microplastiques et d’autres contaminants, comme les produits ignifuges et les substances perfluoroalkyliques (p. ex.: PFAS, incluant les PFOS) sont de plus en plus souvent signalés dans les habitats aquatiques et le biote au Canada. Ces contaminants pénètrent dans les eaux urbaines depuis des sources situées en amont, y compris par l’entremise des usines de traitement des eaux usées. Certains sont ajoutés à des matières plastiques et à des textiles synthétiques durant les processus de fabrication ou s’accumulent sur ces matières dans l’air intérieur ou dans l’eau ambiante.
Nous devons mener davantage des recherches sur la manière dont ces contaminants, seuls ou en combinaison, affectent les écosystèmes aquatiques. En particulier, nous manquons d’information à propos des microfibres, l’un des types de microplastiques le plus communément rencontré chez les poissons. Ce projet consistera à étudier trois contaminants prioritaires que l’on retrouve chez les populations de poissons fréquentant les Grands Lacs – les microplastiques, incluant les microfibres, les produits ignifuges, et les composés perfluoroalkyliques (PFAS et PFOS). L’étude vise plus particulièrement à :
- Quantifier l’ampleur de la contamination par des microplastiques, des produits ignifuges et des PFAS des poissons des Grands Lacs et déterminer si les microplastiques sont une source de produits ignifuges et de PFAS chez le poisson;
- Mesurer la bioaccumulation et les impacts écotoxicologiques des microplastiques fréquemment rencontrés et des contaminants chimiques connexes sur la santé du poisson, par l’intermédiaire d’une exposition alimentaire en laboratoire;
- Quantifier la quantité de microplastiques, de produits ignifuges et de PFAS rejetés par les usines de traitement des eaux usées.
Les résultats de cette recherche permettront d’étayer les stratégies de gestion fondées sur les sciences qui visent à protéger des écosystèmes aquatiques sains et productifs et des ressources halieutiques durables.
Nom du programme
Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)
Année(s)
2017 - 2020
Écorégion(s)
Grands Lacs – Lac Huron et lac Ontario
Chercheuses principales
Chelsea Rochman, Ph. D.
Professeure adjointe, département d’écologie et de biologie évolutionniste,
Université de Toronto
Miriam Diamond, Ph. D.
Professeure, département des sciences de la Terre,
Université de Toronto
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