Effets modifiants de la température sur la toxicité des contaminants dans l’Arctique et sur les espèces de poissons de régions tempérées
Description
La présence de contaminants dans l’Arctique a été bien documentée; toutefois, la plus grande partie des recherches toxicologiques menées dans l’Arctique était axée sur le mercure et les polluants organiques persistants comme les BPC et les dioxines. Jusqu’à présent, les risques que posent d’autres contaminants environnementaux sur les espèces de l’Arctique ont été estimés d’après des recherches sur des espèces de régions tempérées, même si la vulnérabilité et la réponse des animaux de l’Arctique peuvent différer. La température de l’eau a un effet profond sur la physiologie du poisson, cependant, peu d’études se sont penchées sur la manière dont la température influe sur la toxicité chronique de polluants prioritaires chez les espèces de l’Arctique ou celles des régions tempérées. Des métaux comme le cadmium et le cuivre, deux polluants prioritaires présents dans la région de l’Arctique, sont, d’après nos connaissances, toxiques pour différentes espèces de poissons.
Cette recherche permettra d’examiner la toxicité du cadmium et du cuivre chez deux espèces de poissons de l’Arctique (l’omble chevalier et le grand corégone) et un poisson de région tempérée (la truite arc-en-ciel) à trois températures différentes (5, 10 et 15 °C). Les buts principaux sont d’établir la vulnérabilité des poissons de l’Arctique aux expositions chroniques au cadmium et au cuivre, et d’examiner l’incidence de la température de l’eau sur l’absorption des contaminants et la réponse des poissons à l’exposition. Pour chaque objectif, nous évaluerons le taux de croissance et les impacts sur les branchies, les reins et le foie grâce à une analyse microscopique des tissus (histologie), une analyse du rendement natatoire, une analyse du métabolisme et une analyse de l’urine. Les impacts sur les tissus sensoriels seront évalués au moyen d’essais de comportement et d’essais olfactifs. Il sera important de déterminer comment la température modifie la toxicité au sein d’une espèce ainsi que la vulnérabilité relative des espèces de l’Arctique par rapport à celles des régions tempérées si l’on veut extrapoler les données toxicologiques existantes aux espèces de l’Arctique. Cela a des conséquences sur la prévision des changements de la toxicité dans la région de l’Arctique dans des conditions de changement climatique.
Nom du programme
Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)
Année(s)
2017 - 2020
Écorégion(s)
Arctique, Arctique de l’est, Arctique de l’ouest, Archipel Arctique
Atlantique : Plateaux de Terre-Neuve et du Labrador
Chercheuse principale
Joanna Wilson, Ph. D.
Professeure adjointe, département de biologie
Université McMaster
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