Effets des pesticides sur le phytoplancton et le zooplancton de l’Arctique pertinents sur le plan écologique : comparaison avec les réponses des espèces de régions tempérées et répercussions sur les essais de toxicité standard pour l’évaluation du risque écologique pesant dans les eaux arctiques
Description
En raison du transport atmosphérique et maritime sur de longues distances, les pesticides utilisés à des fins agricoles dans les régions tempérées du monde peuvent avoir contaminé les eaux de l’Arctique. Dans les eaux tempérées, les pesticides affectent la physiologie et la croissance du phytoplancton et du zooplancton. Cependant, on en sait peu sur les impacts de ces produits chimiques sur le plancton de l’Arctique, et on ignore si les espèces de l’Arctique sont plus sensibles aux pesticides que les espèces de régions tempérées. En outre, les essais écotoxicologiques utilisés sur des espèces de régions tempérées pourraient ne pas convenir à l’évaluation des organismes de l’Arctique. Il est important de combler ces lacunes dans les connaissances, car l’abondance et la productivité de ces organismes microscopiques sont essentielles au maintien des populations de poissons qui jouent un rôle crucial sur le plan socio-économique.
Cette recherche consistera à :
- Mesurer la présence et la concentration de 18 pesticides dans les eaux de l’Arctique, à différents endroits et durant différentes saisons;
- Étudier les effets de différentes concentrations de pesticides – utilisés seuls ou mélangés – sur la croissance, la productivité et la physiologie d’espèces de phytoplancton et de zooplancton pertinentes sur le plan écologique de l’Arctique dans des conditions de contrôle en laboratoire;
- Comparer les réponses du plancton de l’Arctique à celles de souches tempérées de la même espèce pour évaluer si les espèces de régions tempérées sont pertinentes ou non pour les évaluations de la toxicité dans les eaux de l’Arctique.
L’étude permettra d’acquérir des connaissances essentielles sur les impacts potentiels des pesticides sur la productivité primaire des écosystèmes marins de l’Arctique et, en conséquence, sur le réseau trophique et la durabilité des stocks de poissons dans la région. Elle nous aidera à améliorer nos évaluations des risques écologiques dans ces eaux, ce qui est pertinent pour la santé des personnes qui vivent dans cette région.
Nom du programme
Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)
Année(s)
2017 - 2020
Écorégion(s)
Arctique : complexe de la baie d’Hudson, Arctique de l’est
Chercheur principal
Philippe Juneau, Ph. D.
Professeur
Université du Québec à Montréal
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