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Microplastiques dans l’environnement aquatique canadien : impacts biologiques et mécanismes visant à orienter la prise de décisions

Description

Huit millions de tonnes par année, ou un camion à ordures plein toutes les minutes – c’est la quantité de matières plastiques qui finit dans les océans chaque année, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Des microplastiques manufacturés et des fragments de débris de plastique de plus grosse taille se dispersent dans les environnements d’eau douce et marins. Une étude récente a montré la présence de plastique dans les 107 échantillons d’eau prélevés dans les tributaires des Grands Lacs, 98 pour cent des particules de plastique échantillonnées mesurant moins de 4,75 millimètres de diamètre. Les organismes marins peuvent ingérer ces particules, ce qui a des conséquences méconnues sur leur état de santé.

Cette recherche consistera à évaluer l’absorption et les effets de micro- et de nano- plastiques sur la vie aquatique dans les écosystèmes marins et d’eau douce au Canada. Les impacts seront examinés selon un éventail de niveaux cellulaires en utilisant des techniques in vitroNote de bas de page 1 et in vivoNote de bas de page 2 à la fine pointe de la technologie. Les études in vitro permettront d’explorer les possibilités de transport des particules au travers des membranes cellulaires et les ruptures de ces membranes par des micro- et des nano-plastiques. Des particules de microplastique étiquetées par fluorescence permettront aux chercheurs d’évaluer les voies d’absorption au sein d’une lignée cellulaire de branchie de truite arc-en-ciel. Par l’entremise de deux expériences in vivo, l’étude nous permettra de nous forger de nouvelles idées sur les impacts physiques et biologiques des microplastiques et des contaminants organiques connexes sur les espèces d’eau douce (cladocère, zèbre, truite arc-en-ciel) et marines (truite arc-en-ciel). Lors de cette étude, nous commencerons également à explorer la possibilité que d’autres contaminants d’origine hydrique, comme des produits pharmaceutiques, adhèrent à la surface des microplastiques, accroissant ainsi leur absorption. Cette recherche offrira à Pêches et Océans Canada de l’information essentielle à l’élaboration d’une réglementation sur les niveaux d’exposition à des microplastiques dans les environnements aquatiques canadiens. Elle nous permettra également d’accroître nos connaissances sur les genres de plastiques qui sont les plus dangereux pour les poissons, ce qui pourrait orienter la conception de produits en plastique plus sûrs.

Nom du programme

Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)

Année(s)

2017 - 2020

Écorégion(s)

À l’échelle nationale

Chercheurs principaux

Nathalie Tufenkji, Ph. D.
Professeure, département du génie chimique, chaire de recherche du Canada (niveau 1) sur les biocolloïdes et les surfaces
Université McGill

Greg Goss, Ph. D
Professeur, département des sciences biologiques
Université de l’Alberta

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