Effets de la consommation sur les homards d’Amérique (Homarus americanus) adultes d’organismes marins benthiques exposés à des agents chimiothérapeutiques servant à lutter contre le pou du poisson chez le saumon de l’Atlantique
Description
Le pou du poisson (principalement Lepeophtheirus salmonis) est un grand copépode ectoparasitique qui affiche une aire de répartition mondiale et que l’on trouve chez les salmonidés dans les eaux marines. Ce parasite spécifique d’hôte affiche un pouvoir pathogène très important pour des espèces de salmonidés (p. ex., saumon de l’Atlantique), notamment pour les populations qui sont élevées en cages, lorsque la densité de mise en charge est anormalement élevée. La présence de grands nombres de poux du poisson peut causer rapidement de graves dommages à la peau et aux tissus des poissons, entraînant un niveau de stress élevé et la mortalité des poissons. L’impact économique mondial associé à la perte d’effectifs, au déclassement de produits récoltés et au coût afférent à la surveillance et à la gestion des infections par le pou du poisson dépasserait, selon les estimations, 480 millions de dollars US par année (Costello et al. 2009).
Une approche courante pour réduire les infestations par le pou du poisson chez le saumon de l’Atlantique d’élevage consiste à utiliser des produits pharmaceutiques approuvés dans les produits alimentaires appelés les agents chimiothérapeutiques. Les ingrédients actifs de ces produits utilisés au Canada comprennent les médicaments approuvés dans les produits alimentaires suivants : le benzoate d’emamectine et l’ivermectine.Footnote 1 Les effets de ces molécules sur des espèces non ciblées, comme le homard d’Amérique, ont fait l’objet d’études par le passé chez des homards d’Amérique adultes et juvéniles. Récemment, on a achevé une étude en phase de vie (données non publiées), laquelle exposait des homards juvéniles à des sédiments enrichis par chacune de ces molécules, ce qui nous a permis de nous faire une meilleure idée sur leurs effets dans un scénario plus pertinent sur le plan environnemental. Cette étude permettra de recueillir d’autres données écotoxicologiques essentielles sur des espèces non ciblées, qui rendent compte de la réponse des homards d’Amérique adultes à l’ingestion volontaire de myes (Mya arenaria) qui ont été exposées à des sédiments affichant des concentrations variables des deux molécules mises à l’essai (le benzoate d’émamectine et l’ivermectine), seules ou en combinaison. Les principaux objectifs consistaient à produire des données écotoxicologiques prédateurs-proies associées à l’exposition et à relever tous les effets (p. ex., sur la santé ou le comportement) sur le homard après qu’il a consommé des proies exposées. Cette démarche constituera le point de départ d’une étude sur les effets liés au réseau trophique sur le homard d’Amérique si des résidus de ces produits se dispersent dans le milieu benthique.Footnote 2
Nom du programme
Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)
Année(s)
2016 - 2017
Écorégion(s)
Atlantique : plateaux de Terre-Neuve-et-Labrador, plate-forme Néo-Écossaise, golfe du Saint-Laurent
Chercheurs principaux
Jason Bernier (responsable)
Gestionnaire, Environnement et Planification
CBCL Limited
Chris Bridger
Gestionnaire, Services aquatiques
Centre des sciences de la mer Huntsman
Dounia Daoud, Ph. D.
Directeur général
Homarus Inc.
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