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Effets d’un pesticide d’aquaculture organophosphaté, l’azaméthiphos, sur des larves de homards d’Amérique (Homarus americanus) aux stades I et IV

Description

Salmosan® (matière active : azaméthiphos) est l’un des deux pesticides autorisés à l’heure actuelle à être utilisé sous forme de bain de traitement pour lutter contre le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) chez le saumon de l’Atlantique (Salmo salar) d’élevage dans le Canada atlantique. Le rejet de pesticides des exploitations aquacoles suscite des inquiétudes quant au danger potentiel qu’ils représentent pour des espèces non ciblées. En particulier, on s’inquiète de plus en plus de la possibilité que le produit ait des effets sur le homard d’Amérique (Homarus americanus), une espèce d’importance commerciale au Canada atlantique qui vit près des côtes où se trouvent des exploitations aquacoles. En effet, les essais menés en laboratoire pour examiner la létalité aiguë de l’azaméthiphos dans la formulation de Salmosan® ont montré que le homard était l’espèce la plus sensible à cette substance (Burridge et al. 2014).

On sait que les larves de homards, comme d’autres crustacés, sont plus vulnérables face aux contaminants que les adultes (Burridge et al. 2008). La transition entre la zone pélagique et la zone benthique où les individus se fixent au stade IV (post-larvaire; fixation dans des habitats appropriés) est considérée comme étant un stade critique du développement. Des expositions en laboratoire ont révélé les effets divers qu’ont les pesticides sur la survie des larves, leur comportement, leur développement et leurs fonctions immunitaires.

L’objectif de cette étude en laboratoire consistait à examiner les effets de Salmosan® sur la survie et le développement des homards aux stades biologiques précoces. Des homards aux stades I et IV ont été exposés durant trois heures à Salmosan® à des concentrations représentatives de la dispersion estimée du panache de pesticide à partir d’un site aquacole. Les larves ont ensuite été conservées dans de l’eau de mer propre jusqu’à ce qu’elles muent vers le stade suivant (environ 20 à 25 jours), ce qui représente une étape sensible de leur développement. Cette étude permettra de fournir de l’information sur les effets retardés et sur le développement à un stade biologique sensible chez le homard à des concentrations et selon des durées d’exposition pertinentes sur le plan environnemental.

Nom du programme

Groupe national consultatif sur les contaminants (GNCC)

Année(s)

2015 - 2016

Écorégion(s)

Atlantique : plateaux de Terre-Neuve-et-Labrador, plate-forme Néo-Écossaise, golfe du Saint-Laurent

Chercheurs principaux

Jason Bernier (responsable)
Gestionnaire, Environnement et Planification
CBCL Limited

Dounia Daoud, Ph. D.
Directeur général
Homarus Inc.

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