Symposium sur les résultats des essais d’engins de pêche sécuritaires pour les baleines – Rapport de synthèse

Aperçu

Structure de la réunion, objectifs et participants

Pêches et Océans Canada (MPO) a organisé le symposium sur les résultats des essais d'engins de pêche sécuritaires pour les baleines les 14 et 15 septembre 2023 à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Le symposium était un événement hybride auquel ont assisté plus de 50 participants en personne et 60 autres virtuellement.

Le MPO a organisé le symposium pour que les groupes qui ont mené des essais d'engins sécuritaires pour les baleines puissent communiquer les résultats de leurs travaux, notamment leurs réussites, leurs défis, les leçons retenues et les voies à suivre. Dans le cadre du Fonds d'adoption des équipements pour la protection des baleines de 2021 à 2023, le ministère a versé près de 20 millions de dollars à 34 projets dans cinq provinces (Terre-Neuve-et-Labrador, Québec, Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse).

Le Fonds d'adoption des équipements pour la protection des baleines a soutenu les essais en mer d'engins sécuritaires pour les baleines et a aidé les fabricants à affiner et à accroître leur capacité à fournir à l'industrie canadienne de la pêche des engins novateurs sécuritaires pour les baleines. Certains groupes qui ont assisté au symposium ont également reçu un financement du Fonds de la nature du Canada, du Fonds des pêches de l'Atlantique et du Fonds des pêches du Québec. Les autres participants au symposium étaient notamment des représentants des gouvernements provinciaux et des employés du MPO de diverses régions et de divers secteurs qui jouent un rôle dans la mise en œuvre des engins sécuritaires pour les baleines dans les pêches canadiennes.

Au moyen d'exposés, de discussions en groupe, de présentation d'affiches et de discussions ciblées en petits groupes, les participants au symposium ont échangé leurs connaissances, leurs idées et leurs préoccupations afin de guider l'adoption d'engins sécuritaires pour les baleines dans les pêches canadiennes. En échangeant leurs résultats entre eux, avec les fabricants d'engins sécuritaires pour les baleines et avec le MPO, les participants ont apporté une contribution importante à l'ensemble des connaissances sur ces engins dans les pêches de l'Est du Canada.

Plusieurs thèmes sont ressortis des discussions, notamment la nécessité d'avoir des solutions adaptées à la région et à la pêche, la sécurité des pêcheurs, un délai suffisant pour la mise en œuvre, la nécessité d'effectuer plus d'essais et le financement. Ces discussions ont fourni au MPO d'importants renseignements et facteurs à prendre en compte pour orienter les prochaines étapes de la mise en œuvre des exigences relatives aux engins à plus faible résistance à la rupture à compter de 2024, ainsi que pour aider le Ministère à élaborer une stratégie sur cinq ans relative aux engins sécuritaires pour les baleines qui guidera la mise en œuvre des engins sécuritaires pour les baleines dans les pêches canadiennes. Le MPO sollicitera les commentaires de l'industrie de la pêche, des groupes autochtones et d'autres experts sur la stratégie proposée avant de la finaliser en 2024.

Qu'est-ce qu'engin de pêche sécuritaire pour les baleines?

Il s'agit d'un engin conçu pour prévenir un empêtrement de baleine ou réduire sa gravité s'il se produit.

Il y a deux grandes catégories d'engins :

• Engins à faible résistance à la rupture
  Cordes, maillons ou autres dispositifs conçus pour se briser à une force de 1 700 livres, afin de permettre aux baleines empêtrées de se libérer plus facilement et de réduire le risque de blessures graves ou de mortalité.

• Engins à la demande
  Engins de pêche déployés soit avec des filins à bouées arrimés au fond de la mer, soit avec des systèmes de sacs gonflables qui éliminent les filins à bouées. Ces engins sont déployés par un signal acoustique envoyé par le bateau de pêche.

Une autre catégorie de dispositifs de déverrouillage de l'engin comprend les dispositifs temporels, qui peuvent être étalonnés pour relâcher ou couper un cordage si une force prédéterminée est exercée sur le dispositif pendant plus longtemps que la durée normale de relevage de l'engin.

Ce que nous avons entendu

Engins à faible résistance à la rupture

Avantages pour l'industrie

Les engins de pêche à faible résistance à la rupture peuvent être une méthode relativement simple et peu coûteuse dans certaines pêches pour réduire la gravité des empêtrements. En les combinant à d'autres outils de protection, les pêcheurs peuvent obtenir un avantage commercial en pêchant avec des engins sécuritaires pour les baleines.

Préoccupations et questions

Les participants ont souligné le risque de perte des engins à faible résistance à la rupture en raison de l'utilisation d'un engin mal testé, des conditions météorologiques ou de collisions ou chevauchements avec d'autres engins de pêche ou d'autres navires. Un engin perdu peut présenter un risque d'empêtrement pour les baleines et entraîner des coûts pour les pêcheurs ou les autres personnes qui récupèrent ou remplacent l'engin. La sécurité des équipages demeure une préoccupation pour certains types d'engins à faible résistance à la rupture et seuls les dispositifs qui ont été testés et qui ne présentent pas de risque pour les équipages devraient être approuvés ou exigés. Le MPO a entendu des préoccupations au sujet de la façon dont les agents des pêches seront en mesure de faire appliquer l'obligation d'utiliser ces nouveaux types d'engins.

Conseils sur la voie à suivre

Les pêcheurs, les fabricants d'engins de pêche et d'autres participants ont demandé un préavis de neuf à douze mois pour adapter et modifier leurs engins afin de se conformer aux nouvelles exigences relatives aux engins à faible résistance à la rupture. En plus de donner le temps aux pêcheurs de reconfigurer leurs engins, ce délai aide les fournisseurs et les fabricants à répondre à la demande accrue de l'industrie.

Les participants ont demandé au MPO de mettre en place un processus d'approbation transparent pour faciliter les essais continus des dispositifs à faible résistance à la rupture appropriés qui seront considérés comme des options viables. Les agents des pêches du MPO devraient participer au processus d'approbation, compte tenu de leur rôle de mise en application et de communication avec l'industrie.

Il convient d'évaluer la pertinence et la fiabilité des options à faible résistance à la rupture pour les engins de pêche dans certaines pêches. Des essais sont nécessaires dans toutes les zones de pêche concernées, adaptés au type d'engin, à la profondeur dans l'eau et aux autres conditions de la pêche, afin d'assurer une évaluation uniforme des résultats. Les essais d'engins de pêche devraient être effectués en priorité dans les pêches pertinentes pour lesquelles il n'y a pas encore eu d'essais.

Les pêcheurs ont besoin de plusieurs options pour leurs engins afin de pouvoir faire leur choix en tenant compte de la sécurité, du prix, du type de treuil et des dispositifs qui s'intégreront le mieux à leur équipement. Le MPO devrait créer une « boîte à outils » mettant en évidence les types d'engins qui ont fonctionné dans chaque zone, en indiquant les emplacements appropriés où mouiller des lignes pour les engins à faible résistance à la rupture.

Engins à la demande

Avantages pour l'industrie

Les pêcheurs qui utilisent des engins à la demande peuvent être en mesure de continuer à pêcher dans des zones fermées aux engins traditionnels. Ils peuvent obtenir un avantage commercial en pêchant avec des engins sécuritaires pour les baleines.

Préoccupations et questions

Le coût élevé des engins à la demande les rend inaccessibles à de nombreux pêcheurs, en particulier aux pêcheurs qui utilisent de nombreux casiers simples ou de courtes lignes de casiers. Il est nécessaire de mettre au point une technologie normalisée pour assurer l'interopérabilité de différents systèmes d'engins à la demande, ce qui permettra aux pêcheurs, aux organismes d'application de la loi et aux autres utilisateurs de l'océan de voir l'emplacement des engins à la demande dans les zones de pêche à faible densité et à forte densité. L'acceptation par les pêcheurs peut constituer un obstacle et une formation sera nécessaire pour appuyer l'adoption des nouveaux types d'engins.

Conseils sur la voie à suivre

La simplification des exigences relatives au marquage des engins de pêche pour permettre aux pêcheurs de passer des engins traditionnels à des engins à la demande dès qu'une fermeture est annoncée, sans attendre 48 heures, favorisera des opérations harmonieuses et permettra aux pêcheurs d'économiser temps et argent. Il faut plus de formation pour pouvoir effectuer rapidement cette transition.

Les programmes de prêt ou les caches d'engins de pêche, comme ceux qui sont gérés par le programme InnovPÊCHE de la Fédération canadienne de la faune (FCF) et par le Canadian Whale Institute (CWI), peuvent constituer une solution provisoire au coût élevé de l'achat d'engins de pêche à la demande.

Le gouvernement du Canada devrait envisager des mesures incitatives pour effectuer la transition vers des engins à la demande, comme permettre l'accès aux zones de pêche qui seraient fermées aux engins traditionnels, ou des incitatifs financiers comme des allégements fiscaux ou des subventions.

Problèmes liés à la Marine Mammal Protection Act et à l'accès aux marchés

Il pourrait devenir possible de différencier sur le marché mondial les produits de la mer qui ont été capturés avec des engins de pêche sans danger pour les baleines, ce qui permettra de distinguer les marques et de les mettre en valeur. Ce serait un incitatif pour les pêcheurs, si des prix plus hauts des produits de la mer pêchés à l'aide d'engins sécuritaires pour les baleines venaient compenser l'augmentation du coût des engins. De plus, le respect des dispositions d'importation de la Marine Mammal Protection Act des États-Unis demeure un facteur à prendre en compte et une préoccupation pour les pêcheurs canadiens.

Autre

Les groupes de pêcheurs ont souligné que les données générées et recueillies grâce à l'utilisation d'engins de pêche sécuritaires pour les baleines sont précieuses, qu'elles appartiennent aux pêcheurs et qu'elles devraient être confidentielles. Des accords d'utilisateurs secondaires peuvent être nécessaires pour assurer la confidentialité pour les pêcheurs qui utilisent des engins à la demande.

Questions d'orientation pendant les discussions en petits groupes

Comment définissez-vous et mesurez-vous le « succès »?

Le MPO a demandé aux participants de réfléchir à la façon dont ils définiraient et mesureraient le « succès » de la mise en œuvre des engins de pêche sécuritaires pour les baleines dans les pêches canadiennes.

Les participants ont considéré que le succès résiderait dans des pêches sûres, durables et financièrement solides, et qui protègent également les baleines. Le succès de certains dispositifs pourrait être mesuré par le nombre de pêcheurs qui les utilisent. Il sera important d'évaluer la fiabilité des engins à faible résistance à la rupture, y compris les taux de réussite et la façon dont ils peuvent contribuer aux engins fantômes.

La mesure des débarquements capturés à l'aide d'engins à la demande, comparativement aux engins traditionnels, et par rapport au coût des fermetures pour l'industrie, peut être un indicateur du succès des innovations en matière d'engins sécuritaires pour les baleines.

Quels sont les défis à surmonter?

Le MPO a demandé aux participants de cerner et d'examiner les défis à relever pour réussir la mise en œuvre des engins sécuritaires pour les baleines.

Davantage d'évaluations des risques sont nécessaires; le manque d'informations sur le risque relatif d'empêtrement présenté par les différentes pêches et résultant de différents comportements des baleines nuit à la mise en œuvre fondée sur des données probantes des exigences relatives aux engins de pêche sécuritaires pour les baleines.

Certaines pêches estiment qu'elles n'ont pas autant d'interactions avec la baleine noire de l'Atlantique Nord que d'autres et qu'elles ne devraient donc pas être assujetties aux mêmes exigences que les autres pêches.

Bien que les engins à plus faible résistance à la rupture aient une certaine valeur, quelques participants sont vivement opposés à leur mise en œuvre complète, tout en appuyant une mise en œuvre progressive dans le cadre de laquelle les pêcheurs doivent intégrer les engins à faible résistance à la rupture à un pourcentage de leurs engins.

Les fabricants et les fournisseurs ont besoin de clarté et d'assurance au sujet des processus et des échéanciers du MPO pour leurs propres planifications et investissements.

En plus des deux principales catégories d'engins sécuritaires pour les baleines, d'autres dispositifs sont conçus pour libérer une baleine empêtrée en fonction du temps, par exemple l'outil de coupe de ligne à tension temporelle qui a été mis à l'essai dans plusieurs pêches et le maillon faible à double seuil, en cours de développement; ces dispositifs peuvent convenir pour réduire la durée et la gravité des empêtrements de baleines dans certaines pêches, et les essais devraient se poursuivre.

Pour certaines pêches, comme celles qui utilisent des casiers individuels, la transition à un engin à la demande a un coût prohibitif et peut nécessiter de passer d'une pêche avec des casiers individuels à une pêche avec une série de casiers reliés par des lignes de fond. Pour réduire le risque d'empêtrement des baleines, les lignes de fond doivent être des cordages qui coulent ou à flottabilité neutre.

Les participants ont demandé un soutien financier supplémentaire pour poursuivre les essais d'engins et faciliter l'achat d'engins par l'industrie. Les participants ont demandé que le gouvernement du Canada investisse à long terme pour soutenir les innovations dans la pêche sécuritaire pour les baleines.

Comment l'information devrait-elle être diffusée?

Le MPO a demandé aux participants quelles étaient les meilleures façons de diffuser davantage l'information découlant du symposium.

Les participants ont conseillé au MPO d'élaborer un plan de communication clair et d'entreprendre des activités pour diffuser les informations au plus grand nombre de pêcheurs possible, puisqu'ils ne sont pas tous membres d'une organisation. Ils ont suggéré différentes méthodes, comme des visites ciblées ou des séances d'information dans les collectivités, sur les quais, aux stands des expositions maritimes et nautiques régionales et à d'autres endroits où les pêcheurs se réunissent. L'information sur le Web doit être centralisée et renseigner sur les règles, la stratégie relative aux engins sécuritaires pour les baleines, les engins recommandés, les protocoles, les statistiques, etc. Le MPO devrait utiliser les médias sociaux, avec prudence, en fournissant des informations sur les règles dans des publications qui peuvent être partagées par des groupes de l'industrie. Les réunions devraient être organisées autour des saisons de pêche. Les comités consultatifs sont une bonne tribune pour échanger des informations avec les intervenants et les détenteurs de droits.

Conclusions et prochaines étapes

Il n'existe pas de solution unique pour les engins sécuritaires pour les baleines; chaque pêche a ses propres conditions qui influenceront les types d'engins qui donneront les meilleurs résultats. Les pêcheurs chercheront des options sûres, abordables et fiables qui leur permettront de gagner leur vie tout en protégeant les baleines, notamment la baleine noire de l'Atlantique Nord, une espèce dont la population décline et pour laquelle des solutions sécuritaires sont nécessaires rapidement. La sécurité des pêcheurs est l'un des éléments les plus importants dans l'évaluation des types d'engins qui seront approuvés en vue d'une utilisation dans certaines pêches.

Les fonctionnaires du MPO examinent les résultats des essais d'engins à ce jour, afin de faciliter l'élaboration d'une « boîte à outils » en ligne d'engins présentant des options d'engins à faible résistance à la rupture dont l'utilisation sera approuvée dans certaines pêches. Les participants au symposium ont approuvé cette approche, considérant un « cadre d'évaluation » ou une « boîte à outils » utile pour les pêcheurs qui décideront des options d'engins qu'ils utiliseront. Les fabricants d'engins, l'industrie et les organisations non gouvernementales ont indiqué que le MPO devrait annoncer 2024 comme année de préparation pour la mise en œuvre des engins à faible résistance à la rupture, avec les exigences initiales en 2025. L'interopérabilité entre les systèmes d'engins à la demande est nécessaire pour éviter les conflits d'engins, répondre aux besoins d'application de la loi et gérer la confidentialité et la sécurité des données. Le personnel du MPO collabore avec ses homologues américains pour discuter des normes et des spécifications proposées pour les engins de pêche à la demande.

Bien que certains participants aux pêches pensent qu'ils n'interagissent pas avec les baleines noires ou qu'ils ne représentent pas une menace d'empêtrement pour d'autres espèces de baleines, il est important de tenir compte du fait qu'à tout moment de l'année, on ignore l'emplacement d'une partie importante de la population de baleines noires de l'Atlantique Nord (entre un tiers et la moitié de la population). En raison du taux élevé de cicatrices provoquées par des cordages observées sur les baleines noires et des effets sous-létaux bien documentés de l'empêtrement sur le rétablissement de l'espèce, le MPO continue d'adopter une approche préventive et prudente pour réduire le risque d'empêtrement. L'utilisation accrue d'engins sécuritaires pour les baleines devrait également réduire les dommages causés à d'autres espèces de baleines par l'empêtrement.

L'utilisation accrue d'engins à faible résistance à la rupture peut entraîner une augmentation des pertes d'engins et la surveillance de cet impact potentiel sera une priorité pour le MPO. Les engins fantômes ont un impact important sur la vie marine et ont été impliqués dans plusieurs empêtrements de baleines noires de l'Atlantique Nord liés aux pêcheries canadiennes. La mise en œuvre des engins à faible résistance à la rupture doit se faire de manière mesurée, en surveillant les augmentations potentielles des taux de perte d'engins, afin de s'assurer que les conséquences négatives involontaires sont évitées ou minimisées. Il convient aussi de surveiller les avantages pour l'industrie et les baleines afin de comprendre l'efficacité de ces innovations concernant les engins de pêche. Dans l'avenir proche, le Ministère communiquera des informations sur les nouvelles exigences relatives à la faible résistance à la rupture à l'industrie et aux autres partenaires.

Le MPO continuera d'accorder la priorité à la prévention des empêtrements de baleines, en particulier dans les zones où les activités de pêche coïncident avec la présence de baleines noires de l'Atlantique Nord. Les engins sécuritaires pour les baleines s'ajouteront aux mesures de prévention prises par le MPO, qui comprennent des fermetures dynamiques et saisonnières de la pêche aux engins fixes sans surveillance lorsque et là où des baleines noires sont détectées, ainsi qu'un soutien continu et un expansion de la pêche commerciale pratiquée avec des engins à la demande dans ces zones fermées. Les engins à faible résistance à la rupture constitueront une protection supplémentaire à ces mesures de prévention en réduisant les dommages et en augmentant la probabilité qu'une baleine parvienne à se libérer après un empêtrement. La future stratégie sur cinq ans relative aux engins sécuritaires pour les baleines sera élaborée avec la rétroaction des pêcheurs, des partenaires autochtones et des intervenants et fournira la voie à suivre pour renforcer l'adoption des engins à la demande en vue de retirer les lignes verticales de l'eau, ainsi que celle des engins à faible résistance à la rupture, afin d'appuyer une coexistence entre des populations de baleines saines et des pêches commerciales prospères.