Requin-pèlerin
Cetorhinus maximus
Recherche
Pour les renseignements sur la recherche des requins-plerins, visitez la page recherche sur les requins-plerins.
Renseignements connexes
Description
Le requin-pèlerin est le deuxième plus grand poisson au monde, derrière un autre filtreur, le requin-baleine. Son museau est de forme conique et ses fentes branchiales partent du dos pour presque se rejoindre sous la gorge. Les structures associées aux branchies sont appelées branchiospines. Ces « peignes » foncés ressemblent à des poils; ils servent à retenir le plancton lorsque l'eau entre dans la gueule pour être filtrée par les branchies. La livrée du requin-pèlerin est habituellement d'un brun grisâtre et semble souvent être tachetée. La nageoire caudale (queue) lunée possède une carène latérale proéminente. Les dents du pèlerin sont très petites et nombreuses, et on en compte souvent une centaine par rangée. Chaque dent possède une seule cuspide conique et est recourbée vers l'arrière. Les dents des mâchoires inférieure et supérieure sont identiques.
Dans le passé, les pèlerins étaient abondants dans plusieurs régions de la côte de la Colombie-Britannique. Lorsque la pêche commerciale s'est accrue au cours des années 1940 et 1950, les pèlerins ont fait face à un nombre croissant de rencontres avec bateaux et engins de pêche. Les grands requins furent fréquemment enchevêtrés dans les filets maillants de pêche au saumon, causant des pertes financières considérables dans l'industrie. Entre 1955 et 1969, le gouvernement a effectué un programme intensif et efficace d'éradication des pèlerins dans la baie Barkley. En même temps, une pêche commerciale pour les foies de requin, la pêche récréative vigoureuse, et le harcèlement général des requins doit avoir également contribué à leur déclin. Entre les années 1970 et le début des années 1990, les pèlerins ont été aperçus en grand nombre seulement dans la baie Clayoquot, et même là ils semblent avoir pratiquement disparu. Depuis 1994, ils sont observés dans les eaux de la Colombie-Britannique de plus en plus rarement, avec seulement un nombre restreint d'événements isolés provenant des pêcheurs, des plaisanciers et des kayakers, et occasionnellement rapportés officiellement par des observateurs à bord de navires commerciaux.
La population de pèlerins (Cetorhinus maximus) du Pacifique a été évaluée comme étant « en voie de disparition » en 2007 par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). En février 2010, la population a été inscrite comme étant « en voie de disparition » en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada, ce qui lui a conféré une protection légale. Pêches et Océans Canada recueille les informations sur les observations en mer de requins-pèlerins. Vos renseignements permettront de déterminer leur nombre dans les eaux canadiennes du Pacifique et contribueront aux programmes visant leur rétablissement.
Aire de répartition
Le requin-pèlerin habite le nord et le sud de l'océan Atlantique, la mer Méditerranée, le nord et le sud de l'océan Pacifique, la mer du Japon, le large du sud de l'Australie et les eaux de la Nouvelle-Zélande.
Dans les eaux canadiennes, le requin-pèlerin est souvent observé en été et en automne (de mai à septembre) près de la côte et aux environs. La distribution du pèlerin s'étend de la baie White et de la baie Notre-Dame, à Terre-Neuve, jusqu'au golfe du Saint-Laurent, sur le plateau néo-écossais et le long de la côte de la Nouvelle-Écosse, dans la baie de Fundy, et vers le sud, en direction des États-Unis.
Habitat
Le pèlerin est un animal pélagique, habitant les eaux côtières et océaniques entre 200 et 2 000 mètres de profondeur, mais il s'aventure souvent près des terres. On le voit souvent très près de la surface de l'eau, le long de la côte de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick au printemps et en été. Dans les zones extracôtières, on le trouve souvent près des fronts océaniques à des températures de 7 à 16 oC.
Cycle biologique
Le plus petit requin-pèlerin jamais capturé à l'état sauvage mesurait 165 cm. Il peut mesurer au moins 10 mètres, mais sa taille moyenne est de 7 à 9 mètres et il peut vivre jusqu'à 50 ans. C'est une espèce qui migre beaucoup. Même si l'on ne connaît pas bien ses mouvements saisonniers, ces animaux peuvent migrer vers les eaux du sud au cours de l'hiver. Un requin-pèlerin muni d'une étiquette de collecte de données détachable en Europe a traversé l'Atlantique pour se rendre dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador. On peut les observer seuls ou en petits bancs. Des petits bancs de pèlerins ont été aperçus dans la baie de Fundy et dans le bassin Emerald; les requins nageaient en cercle, à la queue leu leu, accomplissant ce qui semblait être une sorte de rituel d'accouplement. Les populations sont souvent séparées par sexe et par taille.
Régime alimentaire
Les requins-pèlerins sont planctophages. Tout en nageant, ils gardent la gueule grande ouverte; ils filtrent ainsi le plancton et les petits crustacés avec leurs longues branchiospines fortement serrées. L'eau ressort ensuite par les fentes branchiales. Même s'ils ingèrent tout le plancton, le régime des pèlerins est constitué en majorité de copépodes et autres crustacés, d'œufs de poisson et de larves.
Reproduction
On connaît très peu la biologie de reproduction du requin-pèlerin. Il semblerait qu'il soit ovovivipare, donnant naissance à des petits tout formés en été après une période de gestation de 2 à 3 ans. Les jeunes mesurent généralement entre 1,5 et 1,7 m de longueur (5 à 5,6 pi). Les mâles atteignent la maturité sexuelle entre 4,6 et 6,1 m de longueur. Les femelles peuvent atteindre leur maturité sexuelle à une taille comparable et à environ 18 ans, mais personne n'en est vraiment certain. On rencontre rarement des femelles enceintes (un signalement en 1776), ce qui laisse supposer qu'elles se séparent des autres individus observés par l'homme.
Interaction avec l'homme
Il est fréquent que des requins-pèlerins soient tués par des bateaux ou, comme les baleines, se trouvent empêtrés dans des filets; dans certaines parties du monde, ce requin est considéré comme étant en voie de disparition. Au Canada atlantique, on estime actuellement sa population à environ 10 000 animaux. Une première évaluation de l'état du stock de requin-pèlerin au Canada atlantique a été effectuée, comprenant un rapport sommaire sur le requin-pèlerin et un document de recherche sur le requin-pèlerin complet. Autrefois, le requin-pèlerin était pêché pour son foie, qui produit de grandes quantités d'une huile qui servait dans les lampes à huile et comme lubrifiant de machines. Un requin-pèlerin peut produire à lui seul de 200 à 400 gallons d'huile. Dans les années 1950, dans certaines eaux de l'ouest du Canada, les pêcheurs considéraient les requins-pèlerins comme une nuisance; on avait alors entrepris de les éradiquer en installant sur la proue des navires de pêche un éperon pointu destiné à les empaler et les tuer. Bien que cette pratique ait cessé il y a longtemps, elle a eu le temps de décimer la population de requins-pèlerins des eaux canadiennes du Pacifique, qui ne s'est pas rétablie à ce jour. Le requin-pèlerin de ces eaux a été désigné comme étant en voie de disparition par le COSEPAC. La situation du requin-pèlerin dans l'Atlantique est en cours d'évaluation.
Caractéristiques particulières
- Longues fentes branchiales
- Dents petites et nombreuses
- Grand museau conique
- Mesurant souvent plus de 6 m de longueur et
nageant lentement à la surface
Pour signaler la présence d’un pèlerin or pour de plus amples informations :
- Pour signaler la présence d’un pèlerin, veuillez consulter la page Web au sujet du signalement de la présence des requins.
- Pour de plus amples informations au sujet de la recherche en cours sur le pèlerin à la Station biologique du Pacifique, veuillez contacter la laboratoire de recherche sur le requin du Pacifique Canadien.
- Pour de plus amples informations au sujet de l’inscription du pèlerin de la côte ouest à titre d’espèce en danger de disparition, veuillez consulter les pages web du Registre public des espèces en péril.
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