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La palourde lustrée

Photo : Palourdes lustrées. Photo Graham Gillespie.

Photo : Palourdes lustrées. Photo Graham Gillespie.

Nom latin

Nuttallia obscurata

Nom du groupe

Mollusques

Description de l'espèce

On observe cette espèce japonaise récemment introduite en nombre croissant depuis le début des années 1990. La palourde lustrée (Nuttallia obscurata) a été observée sur des plages de Puget Sound, Sooke et aussi loin au nord que Manson's Landing sur l'île de Cortes. En 1997, elles ont été observées dans le bassin de Barkley sur la côte ouest de l'île de Vancouver. Une augmentation énorme du nombre de palourdes lustrées à l'île de Savary a été notée par les relevés sur la palourde entrepris en 1995 et 1998 (G. Gillespie, comm. pers).

Biologie de l’espèce

Photo : Palourde lustrée ouverte. Photo Graham Gillespie

Photo : Palourde lustrée ouverte. Photo Graham Gillespie

La palourde lustrée est un mollusque filtreur et peut enlever sélectivement des particules de nourriture de la colonne de l'eau. Elles se nourrissent également à l’aide de leur pied, rassemblant des détritus organiques des sédiments avec leur pied.

On connaît peu de choses sur l'âge et la croissance de la palourde lustrée, mais certaines évidences indiquent qu’elles peuvent se développer à des taux semblables à ceux des palourdes japonaises, Venerupis philippinarum, atteignant 38 mm de longueur en environ quatre ans. La taille et l'âge à la maturité ne sont pas connus mais sont actuellement à l’étude.

L'information anecdotique et provenant des relevés indiquent que la palourde lustrée a établi des populations assez grandes sur la plupart des plages dans le détroit de Géorgie dans une période de temps relativement courte (< 10 ans). Les palourdes lustrées vivent typiquement avec les palourdes japonaises, les palourdes du Pacifique (Protothaca staminea), les coques (Mya arenaria) et les macomas. Elles sont l'hôte au crabe pinnothère, Pinnixia faba, parfois à des niveaux d'infestation assez élevés. Ces crabes sont trouvés dans d'autres palourdes intertidales, mais mûrissent généralement seulement dans les fausses-mactres, Tresus capax.

La palourde lustrée est l’objet de prédation par l’Euspira lewisi, les crabes, les mouettes, les corneilles (Corvus caurinus) et les huîtriers (Haematopus bachmani).

Pêche

À la suite de la résolution par l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) des inquiétudes vis-à-vis la santé publique concernant les risques liés à la toxine paralysante des mollusques (TPM) et à la contamination fécale, la récolte de la palourde lustrée a été pratiquée à petite échelle sous un permis de pêche expérimentale. Le but du projet était de rassembler des données biologiques et de tester la possibilité de la commercialisation. Les études ont inclus la documentation des techniques de récolte et des méthodes de transformation, et des expériences pour examiner la concurrence entre la palourde lustrée et la palourde japonaise.

Le peu d'information recueilli par l’ACIA indiquent que la palourde lustrée accumule et élimine les TPMs à un taux semblable à celui des palourdes japonaises et des huîtres du Pacifique (Crassostrea gigas). Un nombre restreint de débarquements de palourdes lustrées ont également été récoltés pendant une ouverture expérimentale de la pêche commerciale de palourde sauvage en 2001 pendant laquelle la rétention des palourdes lustrées a été autorisée.

Le nom commercial "palourde savoureuse" a été inscrit avec l’ACIA en vue de poursuivre une étude de mise en marché internationale. Les résultats de l'étude de marché montrent que des marchés de la restauration au Canada et aux États-Unis manifestent un intérêt.

Les palourdes lustrées font l’objet d’une pêche sportive, mais l'effort, les débarquements ou l'importance relative de cette pêche n'est pas connue.

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