La pêche à la ligne récréative est un passetemps populaire en Ontario – plus d'un million de résidents et de visiteurs s'y adonnent chaque année. La pêche à la ligne soutient de nombreux aspects de l'économie de l'Ontario, notamment l'industrie du poisson-appât. De nombreux pêcheurs à la ligne utilisent des appâts vivants, notamment des poissons-appâts. Il est probable que peu d'entre eux se rendent compte qu'il existe plus de 40 espèces autorisées de poissons-appâts en Ontario. Pour beaucoup, tous les petits poissons se ressemblent; toutefois, en y regardant de plus près, on peut distinguer assez facilement la plupart des espèces de poissons-appâts entre elles. Si vous pouvez distinguer un moineau domestique d'une mésange à tête noire, alors (avec de l'entraînement) vous serez bientôt en mesure de différencier un mulet à cornes d'un naseux des rapides!
Il est important de savoir faire la distinction entre les petites espèces de poissons, car l'utilisation de nombreuses espèces de poissons comme appât est illégale. Il est déconseillé, et souvent illégal, d'utiliser des poissons pour la pêche sportive, des poissons introduits (non indigènes) ou des espèces de poissons qui sont si rares que leur utilisation peut conduire à des déclins plus importants, voire à une extinction. Même dans les familles de poissons généralement considérées comme des poissons-appâts autorisés, certaines espèces ne peuvent être utilisées.
Il existe diverses raisons qui rendent illégal l'usage de certaines espèces de poissons comme poissons-appâts :
l'espèce est désignée disparue du Canada, en voie de disparition, menacée ou préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale ou la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) de l'Ontario
l'espèce est désignée espèce envahissante en vertu des lois et des règlements fédéraux ou provinciaux
l'espèce ne figure pas sur la liste des poissons-appâts autorisés dans le les poissons-appâts de l'Ontario et leur habitat Règlement de pêche de l'Ontario (2017)
De plus, certaines espèces nécessitent une attention accrue lorsqu'on les utilise comme poissons-appâts, parce que même s'il est légal de s'en servir comme tel, il est possible de les confondre avec des espèces dont l'utilisation comme poisson-appât est illégale.
De plus, certaines espèces nécessitent une attention accrue lorsqu'on les utilise comme poissons-appâts, parce que même s'il est légal de s'en servir comme tel, il est possible de les confondre avec des espèces dont l'utilisation comme poisson-appât est illégale.
La pêche de poissons-appâts est permise pour les titulaires d'un permis de pêche pour résident ou pour les pêcheurs commerciaux de poissons-appâts autorisés. Il faut éviter les secteurs qui soutiennent des espèces de poissons en péril, disparues, en voie de disparition ou menacées qui sont inscrites sur l'annexe 1 de la LEP ou ceux qui sont indiqués sur les cartes nationales des espèces aquatiques en péril. Si des espèces en péril sont capturées pendant la pêche de poissons-appâts, il faut immédiatement les relâcher vivantes à l'endroit où elles ont été trouvées. L'industrie commerciale du poisson-appât en Ontario est constituée de plus de 1 100 pêcheurs et distributeurs autorisés. La province gère les ressources d'appâts et l'industrie par l'octroi de permis, l'établissement de listes d'espèces autorisées, la tenue de journaux de bord, la présentation de rapports annuels et l'application de pratiques de gestion exemplaires. En outre, la pêche se déroule dans des zones géographiques prescrites et respecte les principes établis pour protéger les poissons-appâts et leur habitat à l'avenir.
Il est impératif que tous les pêcheurs commerciaux et récréatifs de poissons-appâts connaissent et respectent toutes les lois et tous les règlements fédéraux et provinciaux liés à cette activité. De plus, tous les utilisateurs de poissons-appâts doivent comprendre les répercussions possibles de la pêche, de l'utilisation et de l'élimination négligentes des poissons-appâts, et prendre soin de réduire au minimum ou d'éliminer ces répercussions.
L'ABC des poissons-appâts vise à aider les pêcheurs et utilisateurs de poissons-appâts à :
comprendre les lois et règlements fédéraux et provinciaux liés à l'utilisation des poissons-appâts
reconnaître les espèces de petits poissons
distinguer les poissons-appâts autorisés de ceux qui sont interdits
reconnaître l'importance de l'habitat des poissons-appâts
comprendre les répercussions possibles de l'utilisation inappropriée des poissonsappâts
Savoir réduire au minimum les effets néfastes sur nos écosystèmes aquatiques.
Remerciements
La collaboration de Harold Harvey (Université de Toronto) à la production du présent guide s'est avérée une aide inestimable. Les auteurs souhaitent également remercier les personnes suivantes de leur participation et de leur assistance : Karen Gray, Debbie Ming, Jason Barnucz, Andries Blouw, Andrew Drake, Theresa Nichols, Todd Morris, Shawn Staton, Heather Surette, Hilary Prince et Timothy Gingera (Pêches et Océans Canada); E.J. Crossman et Erling Holm (Musée royal de l'Ontario); Debbie Bowen et Doug Jensen (Minnesota Sea Grant Program); Chris Brousseau, Alan Dextrase, Beth Brownson, Scott Gibson, Mark Robbins, Derrick Humber, David Copplestone, et Brenda Koenig (Ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario); Madolyn Mandrak et Dustin Boczek (Université de Guelph).
Générique des illustrations :
University of Minnesota Sea Grant Program : l'écrevisse à taches rouges
Bonna Rouse, Allset Inc. : la première page de couverture et les illustrations générales non spécifiques
Joseph R. Tomelleri : le chevalier noir, le fondule rayé, le ventre-pourri, le dard de sable, le dard barré, le méné fantôme, l'alose à gésier, le gravelier, le dard vert, le raseux-de-terre, le sucet de lac, le petit dard, le chabot tacheté, l'épinoche à neuf épines, le petit-bec, le dard de rivière, le chevalier de rivière, le méné de rivière, le gobie à taches noires, la grémille, l'omisco, le méné-miroir et le meunier tacheté
Carlyn Iverson, Absolute Science Studios : la carpe noire, la tanche et le gobie de la mer Noire
Emily S. Damstra : la carpe à grosse tête, la carpe de roseau et la carpe argentée
New York State Department of Environmental Conservation (NYSDEC), Bureau of Fisheries, Albany, NY : toute autre illustration de poissons dans L'ABC des poissons-appâts
Résumé des lois et règlements relatifs aux poissons-appâts
Loi sur la protection du poisson et de la faune de l'Ontario
Capture des poissons-appâts
Pêche à la ligne : Les pêcheurs à la ligne résidents, titulaires d'un permis de pêche récréative valide délivré en vertu de la Loi sur la protection du poisson et de la faune (LPPF) de l'Ontario sont autorisés à capturer des poissons à l'aide de pièges et d'épuisettes s'ils respectent toutes les conditions énoncées dans le Résumé des règlements de la pêche sportive de l'Ontario. En vertu du Règlement de pêche de l'Ontario (2007), ils sont autorisés à installer un piège à ménés légal (ne mesurant pas plus de 51 cm x 31 cm et étiqueté avec le nom et l'adresse du propriétaire) ou à capturer des poissons à l'aide d'une épuisette (ne mesurant pas plus de 183 cm de diamètre ou de longueur de chaque côté, et ce, pendant les heures de clarté seulement). La capture de poissons-appâts n'est pas permise dans certaines eaux; pour connaître les règlements et les exceptions en fonction des zones, veuillez consulter la version la plus récente du Résumé des règlements de la pêche sportive de l'Ontario. Les poissons-appâts peuvent être pêchés aux fins d'utilisation personnelle uniquement, et les pêcheurs à la ligne ne doivent pas avoir plus de 120 poissonsappâts en leur possession (pêchés ou achetés). Toute boîte d'appâts vivants doit clairement indiquer le nom et l'adresse de l'utilisateur, qui doivent être visibles sans avoir à retirer la boîte de l'eau.
Récolte commerciale : La prise, le transport, l'achat et la vente de poissons-appâts sont autorisés pour les détenteurs d'un permis pour la récolte commerciale d'appâts délivré par la province en vertu de la LPPF et conformément au Règlement de pêche de l'Ontario (2007) et de la LPPF. Il se peut que les moyens de la prise des poissons-appâts soient précisés sur le permis de récolte commerciale individuel. Un exploitant pêcheur ou distributeur est tenu de noter ses prises dans un journal de pêche ou de conserver les reçus de ses achats et de présenter des rapports annuels.
Utilisation des poisson-appâts
Les pêcheurs à la ligne trouveront une liste à jour complète des espèces de poissons qui peuvent servir de poisson-appât vivant dans le Règlement de pêche de l'Ontario (2007).
Il est interdit de posséder des poissons vivants appartenant à une espèce envahissante selon le Règlement de pêche de l'Ontario (2007). L'utilisation de poissons-appâts est interdite dans certaines eaux. Il est interdit d'introduire comme poisson-appât des écrevisses ou des salamandres, ou des poissons ou sangsues vivants en Ontario. Il est illégal de remettre à l'eau un appât vivant ou de jeter le contenu d'un pot contenant des appâts (y compris l'eau) dans toute eau ou à 30 m de tout point d'eau.
De plus, les espèces de poissons désignées disparues du Canada, en voie de disparition, menacée ou préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) ou la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) de l'Ontario ne peuvent servir de poissons-appâts. Les espèces considérées comme des poissons gibiers ne peuvent pas servir de poissons-appâts.
Le statut légal des espèces de poissons-appâts peut changer à la longue. Veuillez consulter la version la plus récente du Résumé des règlements de la pêche sportive pour obtenir des renseignements à jour. Consultez la pagePêcher avec des appâts vivants
Loi sur les pêches fédérale
Au Canada, cette Loi rend illégale la réalisation de tout ouvrage, toute entreprise ou toute activité qui entraîne des dommages sérieux pour le poisson visé par une pêche commerciale, récréative ou autochtone, ou qui soutient une telle pêche, à moins d'une autorisation par le ministre des Pêches et des Océans. Cette Loi définit les « dommages sérieux » causés aux poissons comme « la mort de tout poisson ou la modification permanente ou la destruction de son habitat ».
Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes
En mai 2015, le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes a été ajouté à la Loi sur les pêches pour prévenir l'importation et la propagation des espèces aquatiques envahissantes. En vertu du Règlement, l'importation, la possession, le transport et la remise à l'eau d'espèces inscrites sont interdits, à moins que le poisson soit mort, et, dans certains cas, éviscéré.
La Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale est entrée en vigueur en juin 2004 et vise à prévenir la perte des espèces sauvages en péril, y compris les poissons, à assurer leur établissement et à gérer les espèces préoccupantes. En vertu de l'article 32 de la LEP, les interdictions générales s'appliquent aux espèces de poissons désignées disparues du pays, en voie de disparition ou menacées. Il est interdit de tuer les poissons ainsi désignés, de les harceler, de leur nuire, de les capturer, de les prendre, de les posséder, de les pêcher, de les acheter, de les vendre ou de les échanger, et l'habitat jugé essentiel à leur survie ou rétablissement est aussi protégé. Il faut éviter les secteurs qui soutiennent des espèces de poissons en péril, disparues, en voie de disparition ou menacées qui sont inscrites sur l'annexe 1 de la LEP ou ceux qui sont indiqués sur les cartes nationales des espèces aquatiques en péril. Si des espèces en péril sont capturées pendant la pêche de poissons-appâts, il faut immédiatement les relâcher vivantes à l'endroit où elles ont été trouvées. La liste des espèces inscrites sur l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril peut être consultée sur le site Web suivant :
Loi de 2015 sur les espèces envahissantes de l'Ontario
En novembre 2015, la Loi de 2015 sur les espèces envahissantes est entrée en vigueur en Ontario pour prévenir la propagation des espèces envahissantes dans le milieu naturel, et lutter contre cette dernière. La Loi comprend une liste des espèces interdites non établies et des espèces établies restreintes dans la province dont la possession, le transport ou la remise à l'eau sont interdits.
Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l'Ontario
En juin 2008, la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) est entrée en vigueur en Ontario pour protéger les espèces en péril et leurs habitats, favoriser le rétablissement de ces espèces et encourager des activités de gérance pour contribuer aux efforts de protection et de rétablissement à leur égard. Les espèces en voie de disparition, menacées ou disparues du Canada, ainsi que les habitats de ces dernières, sont protégées par la loi, en vertu de la LEVD. Cette loi demande l'élaboration de stratégies de rétablissement pour les espèces en voie de disparition et menacées, et de plans de gestion pour les espèces préoccupantes.
Incidences possibles de la récolte et de l'utilisation de poissons-appâts
La récolte de poissons-appâts peut avoir des incidences sur les écosystèmes d'où ils sont pris (appelés « écosystèmes de départ ») et sur les écosystèmes dans lesquels les poissonsappâts sont utilisés (appelés « écosystèmes d'arrivée »).
Incidences sur les écosystèmes de départ
Depuis le début des années 1900, on se préoccupe de l'épuisement des stocks de poissons-appâts, puis du déclin des poissons gibiers par suite de l'épuisement des stocks de poissons fourrage. Effectuée avec insouciance, la récolte de poissons-appâts peut modifier directement l'abondance des espèces ciblées (poissons-appâts légaux) et non ciblées (poissons-appâts illégaux, comme les espèces gibiers, envahissantes ou en péril) dans l'écosystème de départ. Le retrait d'un nombre considérable de poissons-appâts légaux pourrait avoir des effets à court et à long terme sur l'abondance des poissons fourrage. Afin de réduire au minimum de telles incidences, des zones de récolte d'appâts sont assignées à des titulaires de permis de pêche commerciale en particulier qui gèrent la ressource aux fins de durabilité. À cette fin, les pêcheurs commerciaux d'appâts assurent le cycle des lieux de récolte au sein de leurs zones de récolte, de sorte qu'aucun lieu ne fasse l'objet d'une récolte excessive. Les pêcheurs à la ligne résidents doivent suivre cette pratique également afin d'aider à assurer la durabilité de cette ressource.
Il faut prendre soin de remettre immédiatement à l'eau, en toute sécurité, les espèces non ciblées (autres que les espèces envahissantes). Sinon, ces espèces pourraient subir une mortalité accrue, ce qui peut modifier les interactions d'espèces au sein de leur écosystème. De telles modifications peuvent entraîner des changements dans la composition des espèces, des augmentations de la taille et de l'abondance des invertébrés (p. ex., les écrevisses), et des diminutions de la productivité, de l'abondance et des taux de croissance d'autres espèces de poissons (y compris les poissons-gibiers).
L'épuisement des populations de poissons appâts peut également avoir une incidence sur les moules d'eau douce indigènes. Les moules ont un cycle de vie complexe, car elles s'attachent dès leur jeune âge à un hôte, normalement un poisson. Si un grand nombre de poissons appâts sont supprimés et que le nombre d'hôtes possibles diminue, les populations de moules peuvent elles aussi diminuer.
Les techniques employées pour récolter les poissons-appâts peuvent avoir une incidence sur l'habitat dont dépendent tous les organismes aquatiques (y compris les poissons-appâts) pour les nécessités de leur existence. Normalement, on récolte les poissons-appâts à l'aide de sennes ou de pièges. La pêche à la senne a plus d'incidences sur l'habitat, car il s'agit d'une méthode active risquant de causer le déracinement de la végétation aquatique, le retrait des débris ligneux et la perturbation des substrats du fond – tous des éléments importants de l'habitat requis pour la survie des organismes aquatiques.
Les pièges laissent une empreinte écologique plus petite. Cette technique est plus passive, entraînant des perturbations moins importantes de l'habitat avoisinant. Bon nombre de pêcheurs commerciaux d'appâts utilisent des pièges, surtout dans les zones de végétation. Les pièges et les épuisettes (qui ont également des incidences minimales) représentent les seules méthodes de récolte que les pêcheurs à la ligne résidents sont autorisés à utiliser.
Incidences sur les écosystèmes d'arrivée
Les incidences des poissons (poissons-appâts et autres espèces) illégalement rejetés dans les écosystèmes d'arrivée ont été bien documentées et se résument en quatre catégories.
Changements dans les réseaux trophiques : Il a été démontré que les espèces introduites ont une incidence négative sur les réseaux trophiques – les liens entre les prédateurs (p. ex., les poissonsgibiers) et les proies (p. ex., les poissons-appâts). Les poissons introduits, tels que le gobie à taches noires, peuvent supplanter les espèces indigènes pour la nourriture et d'autres ressources, ou même en faire leur proie. Ces incidences risquent de réduire l'abondance des proies indigènes, ce qui réduira l'abondance des poissons de pêche sportive qui dépendent de ces espèces-proie pour se nourrir.
Changements dans l'habitat : Le comportement des espèces introduites peut provoquer des changements dans l'habitat. Par exemple, la destruction de la végétation aquatique et la turbidité accrue causées par la carpe en quête de nourriture et frayant sont bien documentées. De tels changements auraient de fortes incidences sur les espèces indigènes qui comptent sur cet habitat.
Introduction de la maladie : Les espèces introduites risquent de transmettre des maladies et des parasites aux espèces indigènes. L'exposition à ces maladies ou parasites risque de réduire l'abondance des espèces indigènes. La propagation du « tournis de la truite », de la truite ensemencée à la truite sauvage, est un exemple de ce problème. La propagation de la maladie peut se produire par le transfert des poissonsappâts; cependant, la portée et l'incidence de tels transferts sont mal comprises.
Incidences génétiques : Les espèces indigènes sont bien adaptées à leur environnement. Les individus qui y sont introduits, non adaptés à leur nouvel environnement, risquent de frayer avec les individus indigènes de la même espèce. Leurs descendants se ressembleront peut-être, mais ils seront moins adaptés à leur environnement. De plus, il se peut que des individus introduits fraient avec des individus indigènes d'espèces étroitement liées. Leurs descendants, désignés hybrides, risquent alors d'être moins adaptés à leur environnement, voire être incapables de se reproduire. Dans la plupart des cas, le frai d'espèces introduites avec des espèces indigènes entraînera une diminution de l'abondance des espèces indigènes.
Ces incidences ne se limitent pas aux poissonsappâts introduits. L'eau des seaux à appâts risque aussi de transporter de microscopiques espèces introduites telles que le cladocère épineux, le Cercopagis pengoi et les larves de la moule zébrée. Par ailleurs, ces espèces introduites ont des effets préjudiciables sur nos écosystèmes aquatiques.
On encourage ceux et celles ayant connaissance d'activités illégales de déplacement ou de stockage de poissons vivants à appeler le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario pour signaler une infraction liée aux ressources naturelles au 1 877 TIPS-MNR (847-7667).
On demande à toute personne qui trouve un poisson qu'elle soupçonne d'être un poisson envahissant de prendre l'individu et de le congeler, puis d'appeler sans frais la ligne d'information sur les espèces envahissantes au 1 800 563-7711. La ligne d'information est le résultat d'un partenariat entre la Fédération de la Chasse et Pêche de l'Ontario et le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario.
Habitat des poissons-appâts
L'importance de l'habitat des poissons-appâts
Les poissons-appâts, à l'instar de tous les poissons, ont besoin d'un endroit où satisfaire leurs besoins de nourriture, d'abri et de reproduction pendant toute leur vie. Bien que les besoins en matière d'habitat puissent être différents pour chaque étape du cycle vital des poissons-appâts, il est important que tous les besoins soient satisfaits. Si, par suite de la dégradation ou de la perte d'un habitat, un ou plusieurs de ces besoins ne sont pas respectés à une étape du cycle biologique ou à une autre, la population diminuera et risquera de disparaître. L'abondance des poissons-appâts est directement liée à la qualité de leur habitat. Par conséquent, les poissons-appâts peuvent servir d'indicateurs de l'écosalubrité de leur habitat. Une population de poissons-appâts en bonne santé procure une importante source de nourriture à de nombreuses espèces de poissons, y compris les poissons de pêche commerciale et sportive. En offrant aux poissons-appâts un habitat où l'on retrouve une eau propre, une source de nourriture adéquate, un abri, des aires de frai et d'alevinage appropriées et des routes migratoires accessibles, nous protégeons l'importante ressource qu'ils représentent pour l'industrie des poissons-appâts et de la pêche commerciale et sportive.
Quelques menaces à l'habitat des poissons-appâts
Bon nombre de nos gestes menacent l'habitat dont dépendent les poissons-appâts. Par exemple, les activités agricoles et forestières peuvent nuire à la qualité et à la quantité des habitats aquatiques par suite de dommages causés aux habitats dans les cours d'eau, et de l'introduction de vase et d'autres matièresnocives dans l'eau. Les activités de construction générales, telles que la construction de ponts et de ponceaux, peuvent également nuire à l'habitat physique et à la qualité de l'eau, ainsi que gêner le déplacement des poissons-appâts entre les différents habitats.
D'autres activités le long des rivages telles que les projets de lutte contre l'érosion, les aménagements de marinas et l'enlèvement de la végétation, peuvent avoir des incidences sur l'habitat des poissons-appâts en modifiant le couvert naturel et les substrats de l'habitat riverain. Les niveaux d'eau qui changent en raison du changement climatique et des activités de prise d'eau touchent aussi directement la qualité et la quantité des habitats des poissons-appâts.
La protection de l'habitat des poissons-appâts
Pêches et Océans Canada (MPO) a élaboré une page Web en vue de fournir des conseils et des lignes directrices sur les pratiques saines sur le plan écologique pour les travaux dans l'eau et en bordure de l'eau. La page Web « Projets près de l'eau » fournit des mesures courantes et des pratiques exemplaires afin d'éviter et de réduire ou d'éliminer les répercussions sur les poissons et leur habitat.
Clé de l'anatomie
Clé illustrée des familles de poissons en Ontario
Familles de poissons présentées dans l'ABC des poissons-appâts
Les chiffres se rapportent à des caractéristiques anatomiques types de la famille de poissons dont il s'agit
Familles de poissons NON présentées dans l'ABC des poissons-appâts, car aucun membre n'est considéré comme un poisson-appât légal. Les membres de ces familles de poissons se distinguent clairement des poissons-appâts légaux.
Données sur les espèces
Les espèces sont regroupées selon l'ordre évolutif des familles, suivies des groupes d'espèces semblables au sein des familles.
Les renseignements suivants sont présentés dans les données sur les espèces (adapté de Holm et al. 2010) :
»Caractéristiques : caractéristiques anatomiques utilisées pour distinguer l'espèce des espèces semblables
»Taille : moyenne de l'Ontario; record de l'Ontario
»Espèces semblables : autres espèces avec lesquelles on peut confondre l'espèce
»Répartition en Ontario : répartition générale en Ontario
»Habitat : brève description de l'habitat fréquenté par l'espèce
»Utilisation comme appât : description de l'utilisation comme appât s'il s'agit d'un poisson-appât légal, ou la raison de l'interdiction d'utilisation ou de la recommandation d'une utilisation prudente
»Par ailleurs, on attribue aux espèces les étiquettes suivantes : légal, prudence ou illégal, en fonction des critères suivants :
Légal : espèce de poisson désignée légale dans le Règlement de pêche de l'Ontario (2007) et que l'on ne confondra pas facilement avec des espèces illégales.
Prudence : bien qu'il s'agisse d'une espèce légale, on peut facilement la confondre avec une espèce illégale.
Illégal : l'utilisation de l'espèce est interdite, car :
elle est désignée disparue du Canada, en voie de disparition, menacée ou préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale ou la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition (LEVD) de l'Ontario;
elle n'est pas désignée comme un poisson-appât légal dans le Règlement de pêche de l'Ontario (2007); ou
elle est désignée comme une espèce envahissante dans les lois et règlements fédéraux ou provinciaux.
Harengs
Carpes et ménés
Catostomes et chevaliers de rivière
Umbres de vase
Éperlans
Saumons, truites et ciscos
Poissons d'argent
Fondules
Méné à grandes écailles
Épinoches
Chabots
Perches et dards
Gobies
Écrevisses
Ce que vous pouvez faire pour réduire au minimum les incidences sur les écosystèmes aquatiques
Suivez la plus récente version du Sommaire du Règlement de pêche de l'Ontario (2017) en ce qui concerne la récolte, la vente et l'utilisation de poissons-appâts.
Ne remettez pas à l'eau un appât vivant et ne jetez pas le contenu d'un seau contenant des appâts, y compris l'eau, dans toute eau ou à 30 m de tout point d'eau - c'est illégal.
Montrez-vous prudent dans le choix du moment de la récolte des poissons-appâts. On sait que 95 % des poissons-appâts légaux qui figurent dans le présent guide frayent en Ontario durant les mois du printemps (avril à juin).
Ne faites pas de récolte excessive dans une région.
Utilisez des pièges au lieu de filets (il est à noter que seuls les pêcheurs titulaires d'un permis peuvent utiliser des sennes), surtout dans les zones à végétation. Les pêcheurs à la ligne résidents doivent utiliser seulement des pièges ou des épuisettes.
Rappelez-vous que les petits poissons ne sont pas tous des ménés. Les ménés sont une famille précise de poissons, soit la famille des carpes et des ménés (Cyprinidae). Toutes les espèces de poissons, y compris les poissons visés par la pêche sportive, sont petits à un certain moment de leur vie.
Ne libérez jamais une espèce dans un plan d'eau duquel elle n'a pas été pêchée.
Si vous pensez avoir pêché des poissons d'espèces en péril, remettez-les tout de suite dans le lieu de la capture.
Évitez de transférer une espèce introduite - détruisez tous les appâts non utilisés à au moins 30 m d'un plan d'eau.
Signalez toute observation ou capture d'espèces introduites à la ligne d'urgence concernant les espèces envahissantes au 1-800-563-7711 ou consultez le site www.invadingspecies.com. La ligne d'urgence est exploitée par la Fédération de la Chasse et Pêche de l'Ontario en partenariat avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l'Ontario. Toute espèce envahissante capturée devrait être immédiatement détruite et ne pas être remise à l'eau.
Pour signaler une violation aux ressources naturelles, veuillez appeler au 1-877-TIPSMNR (847-7667) sans frais en tout temps. Vous pouvez aussi appeler Échec au crime de façon anonyme au 1-800-222-TIPS (8477).
Autres Lectures
Boschung, H.T., Williams, J.D., Gotshall, D.W., Caldwell D.K., Caldwell, M.C. 1989. The Audubon Society Field Guide to North American Fishes, Whales, and Dolphins. Alfred A. Knopf, New York (NY).
Coad, B.W. 1995. Encyclopedia of Canadian Fishes. Musée canadien de la nature, Ottawa (Ont.) et Canadian Sportfishing Productions Inc., Burlington (Ont.).
Holm, E., Mandrak, N.E., Burridge, M.E. 2010. The ROM Field Guide to Freshwater Fishes of Ontario. Musée royal de l'Ontario. 468 p.
Lavett-Smith, C. 1994. Fish Watching: An Outdoor Guide to Freshwater Fishes. Comstock Publishing Associates, Ithaca (NY).
Lui, K., Butler, B., Allen, M., da Silva, J., Brownson, B. 2008. Field Guide to Aquatic Invasive Species (en ligne). Imprimeur de la Reine pour l'Ontario. Accès : www.invadingspecies.com
Moyle, P.B. 1993. Fish: An Enthusiast's Guide. University of California Press, Berkeley (CA).
Page, L.M., Burr, B.M. 2011. A Field Guide to Freshwater Fishes: North America North of Mexico. Peterson Field Guides. Houghton Mifflin Co., New York (NY).
Scott, W.B., Crossman, E.J. 1973. Freshwater Fishes of Canada. Bull. Fish. Res. Board Can. Réimpression de 1999, Galt House Publications, Oakville (Ont.).
Publications du MPO : Projets près de l'eau, mesures visant à éviter les dommages, renseignements concernant les espèces de poisson et leur habitat et autres publications du MPO (en ligne). Accès : www.dfo-mpo.gc.ca Suivre les liens menant aux publications se trouvant sous « À propos de nous », Projets près de l'eau sous l'onglet « Écosystèmes » et Détails sur les espèces de poisson sous l'onglet « Espèces ».
Bait Association of Ontario et ministère des Richesses naturelles de l'Ontario. 2005. The Comprehensive Bait Guide for Eastern Canada, the Great Lakes Region and Northeastern United States. University of Toronto Press. 437 p.
Bait Association of Ontario et ministère des Richesses naturelles de l'Ontario. 2005. The Essential Bait Guide for Eastern Canada, the Great Lakes Region and Northeastern United States. University of Toronto Press. 193 p.
Place Robinson, Tour du Sud 4e étage S
300, rue Water
Peterborough (Ontario) K9J 8M5
1-800-667-1940; Téléc. : 705-755-3233 mnr.gov.on.ca ou communiquer avec le bureau dans votre région