Programme d’intervention auprès de mammifères marins : incidents déclarés en vertu de la LEP pour 2016
En 2016, on a enregistré un nombre total de 845 incidents déclarés impliquant 965 animaux. Sur le nombre total d’incidents déclarés, on a enregistré 411 interventions. Souvent, les incidents déclarés sont des signalements d’animaux (pas d’intervention requise, mais des données sont recueillies) ou sont des déclarations répétées du même incident (chaque appel entrant étant enregistré pour que l’on puisse montrer le niveau d’activité des numéros d’urgence), c’est pourquoi le nombre d’interventions est différent du nombre de déclarations reçues. Sur le nombre total d’incidents déclarés, 259 étaient des incidents impliquant des espèces visées par la LEP (dans la région du Pacifique, 58 incidents concernaient des espèces inconnues; en conséquence, le nombre d’incidents impliquant des espèces visées par la LEP pourrait être supérieur). Sur les 259 incidents déclarés impliquant des espèces visées par la LEP, 155 ont donné lieu à une intervention. Souvent, les incidents déclarés sont des signalements d’animaux (pas d’intervention requise, mais des données sont recueillies) ou sont des déclarations répétées du même incident, c’est pourquoi le nombre d’interventions est différent du nombre de déclarations reçues.
Les types d’incidents comprenaient les suivants : empêtrements, approches de navires à proximité, harcèlement, collisions, échouements d’animaux vivants, signalements d’animaux blessés ou malades/nage libre, animaux morts (échoués et flottants), animaux en détresse, tournages et animaux interagissant avec le public.
Parmi les types d’intervention figuraient les suivants : libération de baleines et de pinnipèdes empêtrés, prélèvement d’échantillons et réalisation de nécropsies sur des animaux morts, regroupement d’animaux échoués avec leurs congénères, intervention faisant suite à des déclarations de harcèlement, remise à flot d’animaux échoués vivants, surveillance d’animaux malades, surveillance des approches de navires à proximité et réchauffement de tortues de mer étourdies par le froid.
Sur tous les incidents déclarés et ayant fait l’objet d’une intervention, quelques-uns sont dignes de mention :
- Dans la région du Pacifique, on a enregistré 18 déclarations de phoques dont la tête manquait.
- Une agente des pêches de la région du Golfe est tombée sur une photo qui semblait représenter un épaulard mort sur Facebook. Elle a communiqué avec la personne pour obtenir davantage de renseignements. Des agents des pêches ont tenté, le 20 juin, d’atteindre la baleine à pied; l’animal se trouvait au fond d’un seuil de 40 pi, de sorte qu’il n’était pas accessible à pied. Le 21 juin, un autre équipage a pris des photos et prélevé des échantillons. Lorsqu’il est arrivé sur place, il a constaté que l’animal était en fait un petit rorqual et non un épaulard.
- Des pêcheurs de crabes des neiges sur le banc Red ont observé et effectué des vidéos en noir et blanc d’un groupe d’épaulards se déplaçant dans une zone dont il est fait mention comme étant le Dumping, au large de l’île Miscou. Cette vidéo a été transmise à Jack Lawson, qui a indiqué que le mâle pourrait correspondre à un mâle ayant été observé dans le golfe du Saint-Laurent en 1994.
- Une baleine à bec de Sowerby a été observée pour la première fois sur une plage se trouvant sur la rive d’une baie, du côté du Québec. Cette province a déployé des efforts infructueux pour localiser la baleine, qui a été emportée par la marée. Baleine débarquée à Campbellton, au Nouveau-Brunswick; une fois qu’elle a été trouvée, des dispositions ont été prises pour l’enlever de la plage et la transporter au Collège vétérinaire de l’Atlantique aux fins de la réalisation d’une nécropsie.
- L’équipe de sauvetage des baleines à Campbellton est intervenue lorsqu’une baleine franche de l’Atlantique Nord s’est empêtrée dans la baie de Fundy à 44 36,7, - 66 27,2. La baleine a été lentement déplacée vers l’est (0,5 à 1 nœud), plongeant durant trois à quatre minutes à la fois. Elle était munie de nombreux enveloppements corporels (environ 15) formés d’une ligne verte polymélangée de 5/8 autour de la tête, des deux nageoires pectorales et du corps. Les personnes chargées de l’intervention n’étaient pas en mesure d’indiquer s’il y avait un enveloppement corporel autour du pédoncule. Les lignes autour de la tête semblaient être assez étroites, possiblement assez tranchantes. Les lignes entourant les nageoires et le corps ne semblaient pas être aussi étroites. Il y avait aussi deux bouées en poly orange (l’une plus grande que l’autre) qui étaient rattachées de façon assez étroite à la tête. Les personnes chargées de l’intervention ne pouvaient pas voir s’il y avait un engin de pêche à la traîne ni s’il y avait un quelconque filet. Ils ne pouvaient pas indiquer s’il y avait du poids sur les lignes, mais cela est possible parce que la baleine était déplacée très lentement. Ils estimaient que cet empêtrement pouvait remonter de une à deux semaines à quelques mois du fait de la présence d’une charge en cyanidés accrue sur la tête. La baleine a fini par être désempêtrée. Elle a été identifiée comme étant un mâle de six ans nommé « Franklin Delano Roosevelt ».
- Des personnes chargées d’une intervention à Terre-Neuve-et-Labrador ont porté assistance à une baleine à bosse empêtrée qu’ils ont décrite comme « agissant follement ». Ils ont été en mesure d’enlever la plus grande partie de l’engin de pêche, et la baleine a été libérée, avec certaines pièces de l’engin demeurant en travers de la bouche. Ils ont pu libérer la queue et les nageoires. Ils ont tenté d’enlever davantage de pièces de l’engin, mais n’ont pas été en mesure de les récupérer sur la baleine du fait de son déplacement rapide.
Nombres d’incidents par région
Veuillez noter : souvent, les incidents déclarés sont des signalements d’animaux (pas d’intervention requise, mais des données sont recueillies) ou sont des déclarations répétées du même incident (chaque appel entrant étant enregistré pour que l’on puisse montrer le niveau d’activité des numéros d’urgence), c’est pourquoi le nombre d’interventions est différent du nombre de déclarations reçues.
Pacifique :
On a enregistré un nombre total de 508 incidents déclarés et de 240 interventions réalisées. Parmi celles-ci, 121 visaient des espèces inscrites sur la liste de la LEP.
Québec :
On a enregistré un nombre total de 140 incidents déclarés et de 69 interventions réalisées. Parmi celles-ci, 18 visaient des espèces inscrites sur la liste de la LEP.
Golfe :
On a enregistré un nombre total de 72 incidents déclarés et de 32 interventions réalisées. Parmi celles-ci, quatre visaient des espèces inscrites sur la liste de la LEP.
Maritimes :
On a enregistré un nombre total de 36 incidents déclarés et de 25 interventions réalisées. Parmi celles-ci, cinq visaient des espèces inscrites sur la liste de la LEP.
Terre-Neuve-et-Labrador :
On a enregistré un nombre total de 81 incidents déclarés et de 45 interventions réalisées. Parmi celles-ci, sept visaient des espèces inscrites sur la liste de la LEP.
Activités pédagogiques
Des vignettes autocollantes faisant la promotion du programme d’assistance ont été envoyées à toutes les autorités portuaires, à toutes les régions du MPO, à la Garde côtière canadienne, aux fournisseurs de criminodrames, aux bureaux côtiers municipaux, à la SPCA, à l’association de protection des animaux, aux bureaux de presse et aux entreprises d’aventure maritime en plein air à travers les régions, de même qu’aux groupes et aux pêcheurs qui les ont réclamées. Un ajout a également été apporté tout au long de l’année à la revue spécialisée sur la pêche – Le Navigator.
Le groupe de libération des baleines et d’intervention en cas d’échouement a aidé à l’organisation du sixième « jour de la baleine » qui s’est tenu à Cape Spear et a participé à l’événement en présentant au public un squelette complet de petit rorqual et une bâche déployée sur un rorqual à bosse à l’échelle dans le cadre de ses présentations éducatives sur les « os, les bernaches et les fanons ». Une réplique en fibre de verre grandeur nature d’une tortue luth qui s’était échouée a également été exposée.
Le groupe a réalisé plusieurs présentations à des enfants dans la zone de St. John’s, sur le thème des « os, des bernaches et des fanons ».
Perturbation/harcèlement
La perturbation et le harcèlement de mammifères marins continuent de poser des problèmes pour les agents de Conservation et Protection en raison du manque de clarté et d’appui réglementaires. Des efforts ont été consentis pour éduquer le public en ce qui concerne les activités susceptibles de perturber ou de harceler des mammifères marins, mais sans appui réglementaire ou mesure d’application de la réglementation. Des modifications proposées au Règlement sur les mammifères marins devraient permettre de résoudre une partie du problème en définissant la perturbation et en déterminant des distances à respecter par les navires d’approche. En outre, les modifications devraient introduire la déclaration obligatoire des contacts accidentels, ce qui permettrait au réseau d’intervention régional d’apporter sa contribution pour la récupération des engins de pêche et pour la documentation des risques élevés d’empêtrement et des zones où des collisions avec des navires sont susceptibles de se produire.
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