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Examen de l’efficacité des mesures de rétablissement concernant les épaulards résidents du sud

Renseignements généraux et contexte

Examen de l’efficacité des mesures de rétablissement concernant les épaulards résidents du sud

Examen de l’efficacité des mesures de rétablissement concernant les épaulards résidents du sud (PDF, 1.51 MB)

Table des matières

1.0 Renseignements généraux et contexte

En novembre 2016, le premier ministre a fait l'annonce du Plan de protection des océans (PPO) du Canada, qui comporte plusieurs nouvelles initiatives visant à réduire les menaces qui pèsent sur les mammifères marins dans les eaux canadiennes, y compris les principales menaces que représentent les contaminants, la disponibilité des proies et le bruit sous-marin. Dans le cadre du PPO, Pêches et Océans Canada (MPO) a été chargé de lancer un examen scientifique de l'efficacité des mesures actuelles de gestion et de rétablissement concernant trois espèces de baleines menacées au Canada : l'épaulard résident du sud, la baleine noire de l'Atlantique Nord et le béluga de l'estuaire du Saint-Laurent. Cet examen vise à évaluer l'efficacité des mesures de rétablissement en cours afin de déterminer la façon de mieux atteindre les objectifs de rétablissement, et à fournir une orientation sur la priorité relative des mesures requises pour favoriser le rétablissement. Le MPO a adopté, pour cet examen, une approche progressive, et le présent document représente la première phase de ce processus. Il porte sur les activités de rétablissement pour l'épaulard résident du sud d'un point de vue scientifique.

Deux populations distinctes d'épaulards résidents occupent les eaux au large de la côte ouest de la Colombie-Britannique. Ces populations sont désignées comme étant des résidents du nord et des résidents du sud, et même si les aires de répartition des deux populations se chevauchent, elles sont par ailleurs acoustiquement, génétiquement et culturellement distinctes. Ce document présente une évaluation de l'efficacité des mesures de gestion et de rétablissement en cours concernant les épaulards résidents du sud d'un point de vue scientifique. La population d'épaulards résidents du sud a été désignée comme étant « en voie de disparition » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 2001, puis a été inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) du Canada en 2003. La désignation du COSEPAC reposait sur les raisons suivantes, qui demeurent valables aujourd'hui :

« La population est de petite taille et diminue, et ce déclin semblerait continuer. Les résidents du sud sont limités par la disponibilité de leur principale proie, le saumon quinnat. On prévoit une faible abondance du saumon quinnat, tendance qui semble se confirmer. Les résidents du sud sont aussi menacés par une augmentation des perturbations physiques et acoustiques, les déversements d'hydrocarbures et les contaminants » (COSEPAC 2008).

En 2006, les épaulards résidents du sud ont également été inscrits sur la liste des espèces en voie de disparition en vertu de l'Endangered Species Act des États-Unis.

Entre 1964 et 1973, la population d'épaulards résidents du sud a perdu au moins 46 animaux comme conséquence des effets de la pêche de capture d'animaux vivants. En 1974, un programme d'évaluation des stocks a été lancé, et le premier recensement de population indiquait 71 épaulards résidents du sud. Au cours des décennies suivantes, la population a été évaluée chaque année et est passée de 71 animaux en 1974, niveau le plus bas, à 96 animaux en 1996, niveau le plus élevé. Fin 2016, on a recensé 78 animaux. Étant donné l'effectif de la population, le nombre d'animaux qui contribuent à la reproduction au sein de la population est faible. De plus, les épaulards résidents du sud femelles sont moins productives que les épaulards résidents du nord femelles (Ward et al. 2009), et le taux de survie des nouveau-nés résidents du sud est également inférieur. La population d'épaulards résidents du sud affiche un taux de survie global plus faible que la population d'épaulards résidents du nord. Ensemble, la petite taille de la population et le faible nombre d'individus contribuant à la reproduction (appelée population effective) contribuent à accroître les répercussions de la mortalité ou de la perte de potentiel reproductif sur la survie de la population par rapport aux épaulards résidents du nord.

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