Place prioritaire des basses-terres du Saint-Laurent
Emplacement
Les basses-terres du Saint-Laurent au Québec constituent un vaste territoire (29 000 km2) qui longe le fleuve Saint-Laurent. C'est une région connue pour sa riche agriculture, et c'est là que se concentre la majorité de la population du Québec.
Les limites de la zone d'étude correspondent à la province naturelle des basses-terres du Saint-Laurent du cadre de référence écologique du Québec.
Les espèces aquatiques en péril se retrouvent dans le fleuve Saint-Laurent et dans plusieurs bassins versants des basses-terres du Saint-Laurent, comme la rivière des Outaouais, la rivière Châteauguay, la rivière Assomption et la majorité des rivières se jetant dans le lac Saint-Pierre. La rivière Richelieu abrite 12 des 14 espèces aquatiques en péril des basses-terres du Saint-Laurent.
Principales menaces
La pollution par les contaminants de sources agricole ou municipale constitue une menace majeure qui est largement répandue dans l'ensemble des basses-terres du Saint-Laurent et qui touche toutes les espèces présentes.
La modification ou la perturbation de l'habitat, y compris les obstacles à la libre circulation des poissons et la présence d'espèces envahissantes (végétales ou animales), sont également des menaces courantes et importantes visant les espèces des basses-terres du Saint-Laurent.
Espèces aquatiques en péril inscrites à l'annexe 1 de la LEP trouvées à ce lieu prioritaire
Places prioritaires et menaces marines | Espèces, population | Statue de la LEP |
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Exemples d'activités de rétablissement que le MPO cherche à soutenir dans ce lieu prioritaire
- Conservation et protection des habitats aquatiques et riverains, en particulier pour assurer la durabilité des habitats restaurés, y compris les mesures visant à accroître la superficie des bandes riveraines préservées ou protégées.
- Élaboration et mise en œuvre de mesures visant à améliorer les pratiques agricoles et la gestion des eaux usées municipales, y compris la sensibilisation des principaux intervenants. Ex : amélioration de l'habitat riverain, installation de ponts ou d'autres structures pour garder les activités anthropiques à l'extérieur de l'eau, installation de clôtures ou de stations d'abreuvement hors site pour empêcher les animaux d'entrer dans l'eau, etc.
- Élaboration et mise en œuvre de mesures visant à réduire les apports de nutriments, de pesticides et de sédiments dans les systèmes aquatiques.
- Élaboration et mise en œuvre de plans ciblés pour un meilleur contrôle des espèces envahissantes touchant les espèces aquatiques en péril, y compris la sensibilisation et la recherche nécessaires à l'élaboration de ces plans.
- Élaboration d'indicateurs et de plans de surveillance pour surveiller les populations d'espèces en péril et leur habitat.
- Restauration de la qualité des habitats aquatiques et riverains dégradés, y compris la gestion du débit d'eau, l'amélioration du libre passage des poissons, la restauration des rives, le contrôle des sédiments, les habitats de fraie (ex : herbier, création de terres humides, création d'habitat d'eau froide) et ceux touchés par la fragmentation et la dégradation (au moyen notamment de l'élimination ou de la modification des obstacles au passage du poisson, de l'atténuation de l'érosion des berges).
- Les activités qui favorisent les partenariats, la création de liens et l'établissement de moyens de collaboration, ainsi que l'échange d'information et de connaissances pour appuyer les mesures de rétablissement.
- Activités ciblées pour améliorer la sensibilisation et accroître les possibilités d'activités d'intendance et de partenariat (présentations à des organisations non gouvernementales environnementales, groupes autochtones, etc.). Sensibilisation ciblée aux différents publics afin d'améliorer les connaissances sur les espèces en péril et leurs besoins en matière d'habitat, de promouvoir la réglementation de la pêche récréative, les pratiques exemplaires en matière de tourisme, plaisanciers et promouvoir les actions pouvant améliorer le rétablissement des espèces en péril.
En savoir plus sur les projets dans ce secteur
Restauration des habitats aquatiques et riverains du fleuve entre Montréal et le lac Saint-Pierre ainsi que de ses principaux tributaires sur la rive sud
Restauration des habitats aquatiques et riverains du fleuve entre Montréal et le lac Saint-Pierre ainsi que de ses principaux tributaires sur la rive sud
Bénéficiaire : Société canadienne pour la conservation de la nature
Objectif du projet : Ce projet de quatre ans vise à améliorer l'habitat des espèces aquatiques en péril dans la zone prioritaire des basses terres du Saint-Laurent, plus particulièrement autour des îles du fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Saint-Sulpice, dans le lac Saint-Pierre et dans les bassins versants de six principaux tributaires de la rive sud du Saint-Laurent, soit la rivière Châteauguay, la rivière l'Acadie, la rivière du Sud, la rivière Richelieu, la rivière Yamaska et la rivière Saint-François.
Ce projet a pour but de contrer les menaces jugées prioritaires par Conservation de la nature Canada et ses partenaires, notamment l'érosion des berges, l'artificialisation des rives, la dégradation des habitats riverains et les espèces envahissantes. Pour ce faire, six grandes activités seront menées dans les différents plans d'eau ciblés : 1) la caractérisation de la composition et de l'étendue des herbiers aquatiques; 2) le contrôle des espèces exotiques envahissantes; 3) la stabilisation des berges érodées et la restauration des habitats aquatiques; 4) la caractérisation et la restauration des habitats riverains et la mise en œuvre de pratiques agroenvironnementales dans les zones agricoles des sous-bassins versants visés; 5) la restauration de canaux et des cours d'eau; et 6) la sensibilisation des personnes qui utilisent ces plans d'eau afin qu'elles reconnaissent et protègent les habitats des espèces en péril visées.
À long terme, les bénéfices de ces mesures permettront de renforcer l'effet des interventions sur l'amélioration de la qualité de l'eau ainsi que des habitats des espèces visées.
Fonds alloués :
1 465 226 $
Échéancier :
4 ans
Espèces qui bénéficient de ce projet :
Adoption de pratiques agroenvironnementales par les agriculteurs du bassin versant de la rivière des Hurons afin d'améliorer la qualité de l'eau et les habitats riverains des espèces de poisson en péril de la rivière Richelieu
Adoption de pratiques agroenvironnementales par les agriculteurs du bassin versant de la rivière des Hurons afin d'améliorer la qualité de l'eau et les habitats riverains des espèces de poisson en péril de la rivière Richelieu
Bénéficiaire : Fédération de l'UPA de la Montérégie
Objectif du projet : L'objectif de ce projet de quatre ans est d'encourager l'adoption de pratiques agroenvironnementales par les producteurs du bassin versant de la rivière Hurons afin d'améliorer la qualité de l'eau et l'habitat aquatique de cinq espèces de poissons en péril présentes dans les rivières Richelieu et Hurons. Ces pratiques visent à réduire le ruissellement de polluants agricoles (sédiments et pesticides) vers les cours d'eau par : l'adoption de cultures de couverture dans la régie de rotation; la bonne gestion des eaux de pluie grâce à la réalisation d'ouvrages hydroagricoles; la revégétalisation des bandes riveraines et la stabilisation de berges fortement érodées. D'autres activités du projet ciblent l'acquisition de connaissances sur l'hydromorphologie du bassin versant et le partage et le transfert de connaissances pour faciliter l'adoption et l'amélioration de pratiques agricoles par les producteurs du bassin.
Pour ce faire, la Fédération travaille en concertation avec les producteurs et les différents partenaires du milieu agricole, municipal et environnemental du bassin versant de la rivière des Hurons.
Fonds alloués :
707 015 $
Échéancier :
4 ans
Espèces qui bénéficient de ce projet :
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